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Des jeunes encartés LR d’Aulnay-sous-Bois ont perturbé la campagne municipale partielle du Bourget ?

Hier, le Maire sortant Jean-Baptiste Borsali a remporté l’élection municipale partielle au Bourget avec plus de 56% des voix. Sa majorité avait explosé suite à son altercation avec la police qui l’avait conduit à 3 mois de prison avec sursis, mais aussi à cause de quelques dossiers qu’il n’avait pas communiqués à ses adjoints.

Sandy Desrumaux, ancienne première adjointe et qui se voyait déjà en haut de l’affiche, a certainement oublié qu’en politique, ce n’est pas toujours le programme qui prime, mais les moyens mis en oeuvre pour s’imposer. Et Jean-Baptiste Borsali l’avait bien compris, puisque qu’il avait réussi à obtenir l’appui d’un des barons politiques les plus puissants du département, à savoir Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois. Ce dernier, qui attend très certainement un retour d’ascenseur pour les prochaines échéances électorales, a mis tout son poids dans la bataille qui n’était pas forcément gagnée d’avance.

A la fin de cette campagne éclair justement, des troubles ont eu lieu : des militants auraient arraché des affiches de Sandy Desrumaux, et empêché les militants de cette dernière à en coller sur les panneaux d’affichage libres. Selon l’ancienne adjointe, ce seraient des militants LR venus d’Aulnay-sous-Bois qui seraient venus en force pour imposer une sorte de climat de terreur pour empêcher toute action politique de dernière minute de l’équipe adverse. De là à dire qu’au Bourget, il y avait un sentiment de violence politique similaire à celle de l’Allemagne au début des années 30, il n’y a qu’un pas !

Mais la défaite de Sandy Desrumaux peut s’expliquer autrement que par l’aide providentielle de Bruno Beschizza, certes puissant en Seine-Saint-Denis mais pas magicien. Sandy Desrumaux s’est rapprochée ces derniers temps des barons de LFI (en appuyant même la députée Rachel Garrido dans sa circonscription). Pire encore, des soutiens encombrants et gênants tels que celui de l’ancien Maire du Bourget Yannick Hoppe, véritable girouette qui est passée de Jean-Christophe Lagarde à Anne Hidalgo après sa défaite en 2020, ont pu suffire pour peser dans la balance. En politique, passer de droite à gauche voire extrême gauche par pur calcul électoral, sans conviction, n’est pas très bien perçu, notamment auprès des classes populaires.

Bref, encore un petit moment de politique spectacle, qui finira par lasser le plus grand nombre et conduire à des manifestations de plus en plus impactantes…

Ci-dessous un extrait qui montre ces militants empêcher le bon déroulement de la campagne municipale au Bourget :

Crise politique au Bourget, le Maire Jean-Baptiste Borsali voit son budget retoqué par une partie de sa majorité

Et si les jours de Maire étaient compté pour Jean-Baptiste Borsali ? Celui qui avait créé la surprise en 2020 en évinçant le très peu charismatique Yannick Hoppe en mettant fin à 20 ans de domination de Vincent Capo-Canellas (ancien Maire et aujourd’hui sénateur de Seine-Saint-Denis) n’a pas de majorité. Son budget bien d’être rejetté par le conseil municipal, une partie de sa majorité ne lui faisant plus confiance. 

La Chambre Régionale des Comptes (CRC) se donne un mois pour se prononcer. L’édile quant à lui ne dit pas non à une élection anticipée pour retrouver une majorité stable. Du côté de l’opposition, l’ancien Maire parachuté a trouvé un nouveau nid à Paris en faisant campagne pour Anne Hildalgo, espérant un poste. L’ancien premier adjoint, Albert Conty, trahi par Vincent Capo-Canellas qui voyait en Yannick Hoppe un Maire facile à piloter, n’est plus de la partie. Qui pour affronter Jean-Baptiste Borsali ?

L’appui du Maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza n’a pas suffi à faire gagner Yannick Hoppe au Bourget

Outre le soutien de l’ancien Maire – aujourd’hui sénateur – Vincent Capo-Canellas, Yannick Hoppe, Maire sortant du Bourget, pouvait s’appuyer sur Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, Conseiller Régional et président de Pairs Terre d’Envol.

Malgré cela, M. Hoppe n’a pas réussi à l’emporter, laissant place à Jean-Baptiste Borsali, pourtant inconnu il y a moins d’un an. 

Dans la vidéo accessible ci-dessous, on peut voir que le Maire d’Aulnay-sous-Bois n’a pas l’air très convaincu, pas très à l’aise. Peut-être s’agissait-il d’un soutien de façade ?