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Conférence-Débat organisée par la fédération des libres penseurs de la Seine-Saint-Denis le 6 décembre
La fédération des Libres Penseurs de la Seine-Saint-Denis organise une conférence-débat sur la loi Peillon le vendredi 6 décembre, 20h00, à Montreuil (salle de la révolution, 16 rue de la révolution).
Avec Alain JOUANNET, membre de la Commission Administrative Nationale (CAN) de la Fédération Nationale Libre Pensée
Objectif annoncé des refondateurs :
« L’Ecole doit accompagner les mutations socio-économiques, technologiques et institutionnelles »
(Rapport de compte-rendu de la concertation sur la « refondation de l’Ecole » page 23)
A la suite de la concertation nationale sur la « refondation de l’Ecole de la République » à laquelle avaient été associés le MEDEF, le Secrétariat général de l’Enseignement catholique et le Secours catholique, le gouvernement a présenté une loi d’orientation et de programmation, dite « de refondation de l’Ecole » qui a été adoptée par un vote positif des deux assemblées (Assemblée nationale et Sénat). Le Ministre de l’Education nationale, Vincent PEILLON a promulgué, dès le 24 janvier 2013 (le lendemain de la publication par le gouvernement de son projet de loi et avant même que la loi ne soit votée !), un décret relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires.
Le rapport national « Refondons l’Ecole de la République » avait précisé (page 29) que « la concertation a inscrit sa réflexion dans le cadre du nouvel acte de la décentralisation ». Sous couvert de « réussite des élèves », la loi de refondation dont la modification des rythmes scolaires est un élément majeur vise effectivement à poursuivre et tenter de mener à son terme le processus de dénationalisation de l’Enseignement public engagé depuis près de quatre décennies par les gouvernements successifs.
Source : communiqué de la Fédération des Libres Penseurs de la Seine-Saint-Denis
Aulnay-sous-Bois : pour la construction d’une structure d’éducation artistique unique en France
« Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,
Depuis vingt-cinq ans, le CRÉA création vocale et scénique d’Aulnay-sous-Bois développe, sous la direction de son fondateur, Didier Grojsman, un projet artistique atypique dans le paysage culturel et vocal français. Ici, enfants, jeunes et adultes issus de tous les milieux, sont accueillis sans sélection préalable pour une pratique du chant et des arts de la scène encadrée par des professionnels exigeants. Cette structure unique conjugue le plaisir et l’excellence en contribuant à l’épanouissement des individus, à la formation de leur goût et de leur esprit critique. A ce jour, l’on doit au CRÉA plus d’une cinquantaine de créations dont la qualité leur vaut d’avoir été programmées et reprises sur de nombreuses scènes nationales.
Au fil du temps, le CRÉA labellisé Grand Paris est devenu un référent incontesté en matière d’éducation artistique et de réalisations scéniques. Son action à Aulnay-sous-Bois s’est étendue dans les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, et auprès des seniors, rayonnant dans toute la ville jusqu’au cœur des quartiers sensibles, créant ainsi un lien social et intergénérationnel essentiel. A ce travail exemplaire s’ajoutent des cycles de formations en direction des professionnels de l’enfance et du spectacle partout en France. De nombreuses structures s’inspirent de la démarche du CRÉA et sollicitent son accompagnement dans la réalisation de leurs projets.
L’ensemble de toutes ces activités confèrent désormais au CRÉA une réelle légitimité, tant auprès de nombreuses personnalités du monde des Arts et de la Culture qu’auprès des grandes institutions dont l’Éducation nationale, pour laquelle le CRÉA assure la direction artistique et la formation d’un chœur constitué d’enseignants.
Accueilli au théâtre d’Aulnay-sous-Bois, le CRÉA, qui n’a jamais eu de lieu propre, souhaite aujourd’hui continuer et développer, avec l’ouverture du premier Centre de création vocale et scénique en France, son travail éducatif et artistique. L’ouverture d’un tel lieu est devenue essentielle pour étendre l’offre culturelle à un public élargi favorisant ainsi sur une plus grande échelle les rencontres artistiques et pédagogiques.
Ce projet exemplaire devrait particulièrement retenir votre attention et devenir le fer de lance d’un gouvernement attentif à la jeunesse et qui dit mettre en avant l’éducation et la culture pour tous. Car le CRÉA, en matière de démocratisation et de rayonnement culturels, a depuis longtemps anticipé sur les préconisations ministérielles. Ancré au cœur d’Aulnay-sous-Bois, dans un lieu emblématique mis à disposition par la Ville, le Centre de création vocale et scénique achèverait de donner au CRÉA le destin national auquel il est appelé par le talent de ses intervenants et la qualité de son travail.
« L’éducation artistique et culturelle est l’un des enjeux de mon action de la maternelle à l’université. Les pratiques artistiques font partie intégrante du socle commun éducatif. C’est pourquoi il faut permettre à tous les enfants d’avoir accès à la culture, alternative à l’échec scolaire (…) ».
A vos propos, Madame Filippetti, je réponds que le Centre de création vocale et scénique correspondrait en tous points à ces priorités. Je soutiens l’action du CRÉA et vous demande Madame Filippetti, Monsieur Peillon de bien vouloir prendre en considération ce dossier innovant et de recevoir par conséquent la municipalité et responsables du CRÉA au cours d’un prochain rendez-vous.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre l’expression de ma haute considération.
Le cercle de soutien du CRÉA, Ambassadeurs de la structure (au premier rang desquels Natalie Dessay), les membres de l’Association « Les Amis du CRÉA », les élus et la municipalité d’Aulnay-sous-Bois appellent l’ensemble des citoyens à témoigner par courrier, pétition, mail (à transmettre à l’adresse ci-dessous), leur volonté de voir naître ce lieu unique en France.
CRÉA création vocale et scénique
85 rue Anatole France – 93600 Aulnay-sous-Bois – Tel : 01 48 79 66 27 – lecrea@orange.fr – Toutes les informations sur le projet : http://www.lecrea.fr
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ARTISTES ET AMBASSADEURS DU CRÉA
qui s’engagent pour la construction du Centre de création vocale et scénique d’Aulnay-sous-Bois
Natalie DESSAY – Artiste lyrique, marraine du CRÉA ; Isabelle ABOULKER – Compositrice ; Valérie ALANE – Librettiste et comédienne ; Alvaro BELLO – Compositeur ; Claire BELLOC – Scénographe ; Olivier BELLAMY – Journaliste à Radio Classique ; François BERDEAUX – Metteur en scène ; Philippe BERROD – Premier clarinettiste solo de l’Orchestre de Paris ; Dominique BOUTEL – Productrice et journaliste à Radio France ; Louis BRICARD – Ancien président des Victoires de la Musique Classique et du label Auvidis ; Armelle CORNILLON – Chorégraphe ; Bernard DE BOSSON – Président d’honneur des Victoires du Jazz, Producteur ; Agnès de Jacquelot – Responsable animation et jeune public à l’Opéra de Paris ; Selin DÜNDAR – Chorégraphe ; Louis DUNOYER – Président de la commission musique de la SACD ; Michel EDELIN – Compositeur, musicien ; Linda FAORO – Chorégraphe ; Coralie FAYOLLE – Compositrice, professeur au CNSM de Paris ; Danièle FOUACHE – Cofondatrice du programme « 10 mois d’école et d’Opéra » ; à l’Opéra national de Paris
Didier GORET – Compositeur ; Anne-Marie GROS – Metteur en scène et chorégraphe ; Isabelle HUCHET – Scénographe ; Bernard JOURDAIN – Metteur en scène et comédien ; Jérôme KALTENBACH – Directeur de la Ferme de Villefavard en Limousin, ancien directeur musical de l’Orchestre Français des Jeunes et de l’Opéra de Nancy ; Thierry LALO – Compositeur, pianiste de jazz ; Jean-Marie LECOQ – Librettiste et comédien ; Béatrice LE CLERC – Directrice artistique des Victoires de la Musique Classique ; Céline LEFÈVRE – Chorégraphe ; Natacha LE GUEN – Scénographe ; Christophe LIDON – Metteur en scène ; Gaëlle LE GALLIC – Productrice et journaliste à Radio France ; Frédéric LODEON – Violoncelliste, chef d’orchestre et journaliste à Radio France ; Didier MARTIN – Directeur du Label Naïve Classique ; Christian MESMIN – Compositeur ; Arnaud MERLIN – Producteur et journaliste à France Musique ; Stéphane MOQUET – Directeur du CAP Scène de Musiques Actuelles du Monde ; Juliette NOUREDDINE dite « Juliette » – Chanteuse, auteur, compositrice ; Isabelle PASQUIER – Costumière ; Diane POLYA ZIETLINE – Directrice artistique de l’Opéra de Vichy, Membre du Centre Français de Promotion Lyrique et de la Chambre Professionnelle des Directeurs d´Opéra. ; Jacques PORNON – Directeur du théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, scène nationale ; Marie-Hélène PINON – Créatrice lumières ; Manuel ROCHEMAN – Musicien de jazz ; Laura SCOZZI – Metteur en scène, chorégraphe ; Franck STECKAR – Musicien ; Colette TOMICHE – Metteur en scène et librettiste ; Christophe UBELMANN – Directeur du théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois ; Jean-Romain VESPERINI – Metteur en scène ; Fabienne VOISIN – Directrice générale de l’Orchestre National d’Île-de-France »
Seine-Saint-Denis : Le minimum n’est pas assuré dans nos écoles
« Véronique Decker, institutrice en Seine-Saint-Denis depuis trente ans, interpelle le ministre sur le non-remplacement des professeurs.
La mobilisation d’aujourd’hui contre la réforme du rythme scolaire promet d’être importante en Seine-Saint-Denis. Parce qu’ici, la colère dépasse le débat sur la semaine de quatre jours et demi, objet initial de cette journée d’action. La situation catastrophique liée aux absences d’enseignants non remplacés pousse aussi les instituteurs à défiler.Bien que Vincent Peillon ait pris acte de la situation propre au 93 et s’engage à redresser la barre sur le long terme (« le Parisien » d’hier), il n’a pas rassuré les enseignants.
L’école Marie-Curie*, à Bobigny, dont vous êtes la directrice, est fermée aujourd’hui. Pourquoi faites-vous grève?
VÉRONIQUE DECKER. Ça dépasse la réforme du rythme scolaire. Il faudrait déjà qu’il y ait un rythme! En ce moment, c’est du n’importe quoi scolaire. Soit les élèves n’ont pas d’instituteurs, et c’est de la garderie, soit ils en ont un, mais ils sont aussi avec 4, 6, voire 10 gamins d’autres classes, qui n’ont pas les mêmes habitudes, qui s’embêtent. Depuis la rentrée, avec la maternelle Anne-Frank du même groupe, nous avons eu quarante-quatre journées non remplacées, tous niveaux confondus. C’est trop, on est au-dessus de nos forces et pourtant, on n’est pas des chochottes.
Les parents d’élèves ont lancé une pétition. Ils se plaignent d’être des « laissés-pour-compte de la République ». Comment cela se traduit-il?
Des parents ont le sentiment d’être bafoués. A la maternelle, ils s’en sont pris ce matin au directeur. Leur colère est légitime, mais ils se trompent d’adversaire. Chez nous, en élémentaire, les instituteurs ont refusé de monter en classe ce matin. Et moi, je donne vaguement une photocopie le matin d’un exercice que je n’ai pas vraiment le temps de corriger. En termes d’apprentissage, il n’y a rien. On n’a plus d’assistant d’éducation, pas d’assistant administratif. En zone d’éducation prioritaire, il ne nous restait plus que la limite d’élèves par classe, à 23 élèves par classe, et là, elle saute.
Vous venez d’obtenir un remplaçant pour les CM 1-CM 2, sans enseignant depuis plus de deux semaines…
Oui, c’est un remplaçant qu’on enlève à la maternelle Vaillant où il devait rester jusqu’au 22 février. On déshabille Pierre pour habiller Paul. On nous propose 60 postes en Seine-Saint-Denis alors qu’il en manque déjà 250. J’invite Vincent Peillon à venir à l’école Marie-Curie, les élèves l’attendent. Qu’il leur explique pourquoi ça se passe comme ça ici. Le minimum n’est pas assuré dans notre département. Ici, on enseigne dans des conditions extrêmes de difficulté, à des enfants qui n’ont pas de logement, qui n’ont pas mangé le matin, et on ne leur donne même pas un instit par classe. On va dans le mur. Si l’école n’est plus un lieu où les enfants travaillent et apprennent, l’école est décédée. Ça fait plus de trente ans que j’enseigne en Seine-Saint-Denis, je n’ai jamais demandé ma mutation, j’ai peut-être eu tort.
* L’école est située dans la cité Karl-Marx et scolarise près de 280 élèves.«
Interview réalisée par Le Parisien
Plusieurs écoles fermées ce mardi 12 février à Aulnay-sous-Bois pour cause de grève
Le projet du Ministre de l’Education Nationale de changer les jours et les heures dans les école, au nom des rythmes scolaires, fait grincer des dents. Le 12 février, une grève nationale en protestation contre cette réforme de Vincent Peillon (ministre) sera suivie par la majorité des enseignants, si bien que plusieurs classes seront fermées. Aulnay-sous-Bois ne déroge pas à la règle, et des écoles seront fermée. Pas de service minimum (pourtant instauré sous le mandat présidentiel précédent), les parents devront se débrouiller pour l’accueil des enfants, privés d’une journée d’école.
Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 8 janvier, le projet n’a receuilli que 5 voix favorables sur les 97 membres. Aucun syndicat ne l’a approuvé au Comité Technique Ministériel du 11 janvier.
La réforme prévoit le retour des activités scolaires le mercredi matin, une réduction des amplitudes horaires en semaine et la mise en place d’activités ludiques le mercredi après-midi.