« Bonjour,
Il suffit de traverser une ville de banlieue pour se rendre compte du problème. Au beau milieu d’un alignement de maisons particulières, on voit surgir un petit immeuble flambant neuf dont les balcons offrent une vue imprenable sur le jardin du voisin qui, lui, a construit sa maison au temps où le quartier était encore pavillonnaire. Manque d’intimité, perte de luminosité, densification de la circulation, stationnement insuffisant… la liste des inconvénients est longue comme un jour sans pain et avec vis-à-vis, sans compter le préjudice des mois de travaux et du bruit qui va avec.
Pas besoin d’être un brillant urbaniste pour comprendre que les deux univers vont avoir du mal à cohabiter. C’est pourtant le résultat de la multiplication de ces programmes immobiliers « sauvages », qui fleurissent sans réflexion ni concertation, si ce n’est sur le montant du chèque donné aux propriétaires pour qu’ils vendent une « dent creuse » (un terrain vide au milieu d’autres terrains construits) ou même leur maison (elle sera démolie pour faire place nette).
Les outils juridiques existent pour fixer des règles Ensuite, si le plan local d’urbanisme autorise la construction de bâtiments de deux ou trois étages, le tour est joué. Pour finir, les villes se retrouvent avec des ensembles sans harmonie, pour ne pas dire affreux, sur les bras. Est-ce cela la cité de demain ? Au contraire, dans les colloques, architectes et urbanistes la dessinent plus aérée, plus verte, plus modulable et même plus apaisée. Pas construite au coup par coup, en fonction des seules opportunités foncières. Parce que les terrains disponibles sont rares, ils doivent faire l’objet de toutes les attentions. Les outils juridiques existent pour fixer des règles. Certaines municipalités élaborent des chartes de construction durable avec les promoteurs et les habitants pour obtenir un consensus sur le développement urbain. La population augmente, le besoin de logements se fait toujours plus pressant et il n’est pas question de tout figer. Alors construire oui, mais pas n’importe comment. »

*Merci à notre lecteur aulnaysien de nous rappeler par l’intermédiaire du Parisien une telle vérité considérant bien entendu que toute ressemblance avec une réalité serait très fortuite puisque l’article évoque de petits immeubles de 3 étages, inconnu à …!
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