Sylvie Billard : Ici on noie les algériens
Cher.e.s Aulnaysien.ne.s,
Il y a 60 ans, à Paris, le 17 octobre 1961, alors que la guerre d’Algérie touchait à sa fin, des milliers d’Algérien.ne.s. manifestaient pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé, suite à la décision du FLN de commettre des attentats contre les policiers sur le territoire métropolitain, élevant de part et d’autre la haine à son paroxysme.
D’une côté, des hommes, femmes, enfants manifestant pacifiquement pour le droit à l’Indépendance de l’Algérie. De l’autre, des policiers dont la crainte d’attaque armée fut attisée par de fausses déclarations diffusées sur les radios de la police : des algériens auraient tués des policiers.
Il s’en suivit une terrible répression, qui durera plusieurs jours et finira en bain de sang. De nombreux.ses. Algérien.ne.s. furent parqués et torturé.e.s dans des stades, d’autres jeté.e.s à la Seine, d’autres assassiné.e.s dans l’enceinte même de la Préfecture de police de Paris, dirigé alors par le Préfet Papon, qui s’était déjà illustré par son rôle actif dans la déportation de juifs.
Cet événement, l’un des plus terribles massacres de l’histoire contemporaine, orchestré par les plus hautes autorités de l’Etat français, ne fit l’objet d’aucune enquête, d’aucune sanction. Longtemps occulté par la France, il le fut tout autant que par l’Algérie du fait de la concurrence entre le FLN et le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne).
C’est donc aux Peuples de brandir leur soif d’idéaux aux Etats parfois « oublieux ». C’est pourquoi, chaque année, le 17 octobre, des associations, des collectifs, des partis politiques et des municipalités organisent des cérémonies d’hommage aux victimes et à leurs proches.
Ce devoir de mémoire est nécessaire pour assumer cette partie de notre histoire, pour pacifier nos relations avec l’Algérie, mais aussi pour rappeler que la force publique doit être au service du peuple, pour que nos idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité guident notre action, pour que vivent la liberté d’expression, le droit de manifester et l’amitié entre les peuples.
La ville d’Aulnay-sous-Bois a toujours ignoré les nombreuses demandes de commémoration de la société civile. Heureusement, le Président de la République Française vient enfin de dénoncer « des crimes inexcusables », « commis sous l’autorité de Maurice Papon ». Même si certains font remarquer que le Préfet, resté en poste jusqu’en 1967, avait un ministre et qu’au-delà d’une personne, c’est bien la responsabilité de l’Etat qui est engagée, cette déclaration constitue une avancée majeure.
Il serait nécessaire qu’à partir de l’année prochaine, la ville commémore elle aussi le 17 octobre 1961.
Cordialement,
Sylvie Billard
L’élue citoyenne de tou.te.s les Aulnaysien.ne.s
Votre.elue.citoyenne@gmail.com
Publié le 17 octobre 2021, dans Histoire, et tagué Algérie, FLN, Maurice Papon, Noyade, Paris, Seine, Sylvie Billard. Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

Il est quand consternant qu’en tant qu’elue aulnaysienne, certes bien isolée, vous oubliez totalement de parler d’Aulnay sous bois. Vous étiez dans l’opposition et aujourd’hui ?
Malheureusement rarement le courage de répondre sur des questions précises. Il semble qu’il y a eu un CM récemment, vous n’en parlez pas, les électeurs voudraient savoir de quoi il en retourne.
@ Elodie C. | 17 octobre 2021 à 23 h 16 min
Vous avez la mémoire extrêmement courte. Figurez-vous que Sylvie Billard rend régulièrement des comptes de ses activités d’élue et passe un temps considérable à la rédaction de comptes rendus très détaillés. En témoignent tous ceux qu’Aulnaycap a publié sur le dernier conseil municipal avant les congés d’été, ce qui contredit vos jugements et fausses perceptions :
Ainsi donc, ce ne sont pas moins de 8 comptes rendus que Sylvie billard à rendu à la population postérieurement au conseil municipal du 12 juillet dernier ! Comme vous pouvez le constater Sylvie Billard est une femme consciencieuse et engagée qui respecte la démocratie et qui veille à tenir tous les Aulnaysiens informés, quelque soit leur sensibilité politique.
Qui au sein du conseil municipal peut se targuer actuellement d’en faire autant ?
Je vous invite à plus d’indulgence et de compréhension concernant des personnes que vous critiquez alors qu’elles ne se rendent pas coupables de ce que vous leur reprochez avec une certaine acrimonie ! Réalisez-vous seulement la somme de travail exigée par tous ces comptes rendus détaillés et nourris ?
Ce blog n’existe que par l’engagement et la bonne volonté de ses contributeurs. Alors on apprécierait davantage de gratitude et de reconnaissance et non point des commentaires capricieux de personnes qui considèrent que tout leur est dû gratuitement !
Les critiques ne sont acceptables que lorsqu’on est capable de reconnaitre les mérites ! Mais curieusement cette gratitude est toujours absente chez les grincheux qui se défoulent de leurs frustrations personnelles et de leurs colères larvées sur des personnes pourtant généreuses et contributrices qui n’en deviennent injustement que les boucs émissaires !