La comédie de la démocratie de proximité à Aulnay-sous-Bois

A lire le règlement voté par le Conseil Municipal en juin 2014, les Conseils de quartier sont un modèle de participation  des citoyens à la vie de leur cité.

Les Conseils sont « un lieu d’échanges, de débats, d’expression libre» qui « élaborent des propositions pour  l’amélioration du cadre de vie » et « un moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier »  (art4), « une force de proposition » (art 6). Pour cela, « Le rapporteur, l’élu référent, l’adjoint de quartier agissent dans un esprit de collégialité et veillent à harmoniser la contribution de chacun » (art.7)

A Aulnay, pas de force de proposition, mais une tribune des élus, bien verrouillée contre toute tentative de mise en œuvre du règlement. On sait cela depuis la première mandature, mais faut-il se résigner ? Faut-il se résigner à ce que des conseillers, un secrétaire et un rapporteur soient élus et ne servent à rien ?

Quel lieu d’échanges, de débats, d’expression libre ?

 En principe, les conseillers se réunissent tous les mois. Mais la Mairie refuse qu’ils aient connaissance des coordonnées, ni même de la liste de leurs collègues.  Il faut dire que les conseillers amis de la municipalité n’y mettent pas du leur : à la dernière réunion du Conseil des Prévoyants, seuls 4 conseillers élus sont présents, et ils refusent de communiquer leurs coordonnées au rapporteur, qu’ils considèrent n’être pas de leur bord politique. Et chacun sait qu’il ne faut surtout pas communiquer avec ces gens-là, la démocratie, ça ne se pratique qu’entre gens qui sont du même bord. Le prétexte ?  Il s’agit d’une information strictement privée ! Pourquoi ont-ils alors candidaté à une fonction représentative ? Ne voit-on pas que cela implique de sortir du domaine privé ? Ne sont-ils donc devenus conseillers que pour défendre leur propre et seul intérêt ? Et les absents ? Combien sont-ils ? On ne le saura jamais, il n’y a pas d’appel des présents, pas de mention des excusés, ni oralement, ni par écrit, car de la séance précédente, il n’y a pas eu de compte-rendu, pourtant prévu par le règlement.

Quelle force de proposition pour l’amélioration du cadre de vie ?

Logiquement les Conseillers doivent être connus des habitants pour recueillir leurs vœux, les rassembler en échangeant avec le rapporteur. Évidemment, pour l’instant, ils ne font remonter que leurs plaintes toutes personnelles, qui sont recueillies par la municipalité à l’entrée de la salle et jamais communiquées au rapporteur. Et comment proposer quand on n’est pas maître de l’ordre du jour, décidé par la municipalité et intangible, car aucune mention de « questions diverses » n’est prévue ? Ainsi tout un groupe d’habitants venus s’exprimer sur la circulation ont-ils été déboutés, et renvoyés à un exposé des responsables municipaux promis pour le prochain conseil.

Quel moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier ?

Un projet qui touche directement le quartier, la disparition programmée de l’Espace Averino au profit d’un programme de 120 logements n’a jamais été porté à la connaissance du Conseil ! Où est la concertation ?  Un autre projet, la construction d’une résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche a certes été présenté, mais aucune consultation avec les riverains n’est envisagée, alors que ceux-ci se sont mobilisés lors d’une précédente mandature contre un projet aussi massif que celui qui vient d’être présenté. Où est la concertation ?

Or des habitants en désaccord avec le rapporteur sur l’application du règlement ont rappelé leur souhait déjà exprimé dans le passé de la présence sur ce site d’une salle de réunion pour combler le manque criant de ce genre d’équipement dans le quartier, encore aggravé par la disparition des salles de l’Espace Averino. Le rapporteur a évidemment abondé dans ce sens, car quelles que soient les divergences d’opinion, c’est bien l’intérêt général qui est ici en cause. Voilà bien l’esprit dans lequel devrait pouvoir travailler le Conseil !

Quel esprit de collégialité ?

Malgré plusieurs demandes successives orales et écrites, aucune réunion n’a été organisée entre le rapporteur, le secrétaire et les élus pour préparer le second conseil. Et le soir du conseil, un habitant du quartier (qui tutoie le Maire) s’est autorisé à proférer des propos injurieux à l’adresse du rapporteur.

Sans aucune réaction des élus présents, en principe chargés de faire respecter la sérénité des débats.

C’est bien cela, l’Esprit village ?

Par René-Augustin BOUGOURD, rapporteur élu du Conseil des Prévoyants

Publié le 22 décembre 2021, dans A vous la parole, Démocratie Locale, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

  1. La gestion aulnaysienne est de plus en plus une atteinte à la démocratie.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :