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Heureux habitants de Livry-Gargan, et ceux d’Aulnay-sous-Bois ?

Bruno Beschizza

Les habitants de Livry-Gargan ont bien de la chance ! Ils peuvent s’exprimer démocratiquement avec une certaine force en dehors des élections municipales. Ils peuvent faire entendre dans la presse (Le Parisien du 18 janvier) qu’ils ne sont pas d’accord avec la conception de la démocratie représentative promue par la municipalité. Comment ? En démissionnant, tout simplement ! Et en créant un Observatoire de la Démocratie Participative.

En revanche, Pierre-Yves Martin, le Maire, n’a vraiment pas de chance ! Il a déjà été bien bon de maintenir une instance démocratique qui n’était pas obligatoire dans une ville de moins de 80 000 habitants et de lui laisser « trois missions principales : remonter des doléances des habitants ou toutes informations pouvant impacter la vie du quartier ou de la ville ; proposer des projets au profit du collectif, ayant un impact sur le quartier ou la ville ; participer et inciter les habitants des quartiers à participer aux animations proposées par la ville ». Mais cela ne suffit pas à ces conseillers qui s’insurgent d’avoir été totalement ignorés dans la refonte totale du stationnement dans la ville. Quelle ingratitude !

Il faut cependant reconnaître que Pierre-Yves Martin n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Il aurait dû venir prendre  conseil auprès d’un expert en démocratie représentative, son voisin d’Aulnay-sous-bois, Bruno Beschizza. Lui au moins, sait s’y prendre et « tenir sa ville » ! La première précaution consiste à faire en sorte que les conseillers de quartier ne puissent en aucun cas se concerter, puisque leur liste n‘est pas connue, y compris des conseillers eux-mêmes !  Il suffit d’invoquer la loi « Informatique et Liberté », de façon évidemment totalement abusive, puisque rien n’interdit aux membres d’une assemblée de connaitre la liste et les adresses des autres membres. Peu importe, les Aulnaysiens n’y voient que du feu, à part quelques grincheux rassemblés sous la bannière d’une association infréquentable nommée Aulnay Environnement, infréquentable malgré sa grosse centaine d’adhérents (rappelons que sur 87 000 habitants, à peine 200 ont participé au Grand Débat).  Et pas question de leur confier les missions citées plus haut : leur rôle, c’est juste de se rendre à une sorte de conférence de presse pour exprimer des doléances, souvent limitées à leur pas de porte, et de recevoir toujours les mêmes réponses dilatoires.  

Et si jamais, comme dans la réunion plénière du quartier « Vieux Pays », l’assemblée est trop houleuse, révoltée par un énième projet immobilier, et que l’élu responsable de la prétendue « démocratie participative » est contraint d’accepter la désignation de plusieurs rapporteurs et secrétaires, il suffit ensuite de rayer les surnuméraires d’un trait de plume pour ne conserver que les deux personnes les mieux dévouées au bien public, puisqu’elles tractent pour la Mairie. Un bon argument : disqualifier ceux qui ne font pas partie du quartier, même si le règlement ne l’interdit pas (la carte précise, rue par rue, est évidemment absente du site de la ville). Sous la « démocratie », l’arbitraire !

Mais le mieux est encore de décourager totalement les habitants de participer aux conseils de quartiers, EN FAISANT TOUT POUR QU’IL N’EN SORTE RIEN

Source : Aulnay Environnement

Investissons les conseils de quartier à Aulnay-sous-Bois !

La municipalité a décidé de renouveler les conseils de quartier : c’est son droit, la loi qui lui impose de les réunir lui laisse toute latitude quant à leur organisation. La seule contrainte, c’est le règlement voté au début de la précédente mandature Beschizza, jamais publiée, mais consultable sur le site d’Aulnay Environnement. On y voit que le Conseil de Quartier est un lieu d’échanges entre riverains pour élaborer des propositions afin d’améliorer le cadre de vie. Or les élus ignorent superbement le texte que leur groupe a voté. Ils ont transformé le Conseil en réunion-conférence de presse, avec le seul jeu des questions-réponses, des réponses toujours évasives sur les projets et catégoriques sur le refus d’une vraie concertation. Et pas question de faire un compte-rendu !

Le résultat : les Aulnaysiens se détournent des conseils de quartier, qu’ils ne perçoivent que comme un débit de propagande municipale, OÙ L’ON NE NOUS PARLE JAMAIS DE L’URBANISME ! 

Or de grands projets de construction et de vente du patrimoine municipal sont dans les cartons, ou déjà en œuvre, autant de catastrophes qui se préparent pour notre qualité de vie. Les habitants doivent pouvoir s’exprimer et faire des propositions pour pallier le manque total de réflexion sur les conséquences d’une urbanisation débridée : par exemple, quelles idées pour l’amélioration des « circulations douces » dans les quartiers, vélos et piétons, comment concilier projets immobiliers et préservation des arbres remarquables ? L’expertise des habitants doit contrebalancer l’aveuglement des professionnels rétribués par les entreprises ! Il faudrait pour cela qu’ils puissent contacter les conseillers. Or la liste reste secrète !

EXIGEONS

  • L’APPLICATION DU RÈGLEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL COMME FORCE DE PROPOSITION, les conseillers dialoguant avec les habitants dans le respect de toutes les opinions
  • UN ORDRE DU JOUR DÉCIDÉ PAR LE CONSEIL ET NON IMPOSÉ, portant sur les sujets concernant le quartier et demandés depuis des années, comme l’urbanisme, et donc le rejet de sujets décidés par la seule municipalité, comme cette fois « la santé » (nous savons suffisamment que le mot d’ordre à Aulnay est de s’en remettre aux entreprises privées, dans ce cas l’Hôpital de l’Est Parisien du groupe Ramsay à capitaux principalement australiens : une enquête de satisfaction indépendante mériterait d’être conduite, en y ajoutant le service de nettoyage et la piscine la plus chère du voisinage.)
  • UN CALENDRIER DE RÉUNIONS RÉGULIÈRES FIXÉ PAR LE CONSEIL LUI-MÊME
  • LA COMMUNICATION D’UN COMPTE RENDU APPROUVÉ À LA RÉUNION SUIVANTE
  • QUE LA DÉMOCRATIE DE PROXIMITÉ NE SOIT PLUS À AULNAY UNE EXPRESSION VIDE DE SENS ! Cela dépend des citoyens.

Source : Aulnay Environnement

La comédie de la démocratie de proximité à Aulnay-sous-Bois

A lire le règlement voté par le Conseil Municipal en juin 2014, les Conseils de quartier sont un modèle de participation  des citoyens à la vie de leur cité.

Les Conseils sont « un lieu d’échanges, de débats, d’expression libre» qui « élaborent des propositions pour  l’amélioration du cadre de vie » et « un moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier »  (art4), « une force de proposition » (art 6). Pour cela, « Le rapporteur, l’élu référent, l’adjoint de quartier agissent dans un esprit de collégialité et veillent à harmoniser la contribution de chacun » (art.7)

A Aulnay, pas de force de proposition, mais une tribune des élus, bien verrouillée contre toute tentative de mise en œuvre du règlement. On sait cela depuis la première mandature, mais faut-il se résigner ? Faut-il se résigner à ce que des conseillers, un secrétaire et un rapporteur soient élus et ne servent à rien ?

Quel lieu d’échanges, de débats, d’expression libre ?

 En principe, les conseillers se réunissent tous les mois. Mais la Mairie refuse qu’ils aient connaissance des coordonnées, ni même de la liste de leurs collègues.  Il faut dire que les conseillers amis de la municipalité n’y mettent pas du leur : à la dernière réunion du Conseil des Prévoyants, seuls 4 conseillers élus sont présents, et ils refusent de communiquer leurs coordonnées au rapporteur, qu’ils considèrent n’être pas de leur bord politique. Et chacun sait qu’il ne faut surtout pas communiquer avec ces gens-là, la démocratie, ça ne se pratique qu’entre gens qui sont du même bord. Le prétexte ?  Il s’agit d’une information strictement privée ! Pourquoi ont-ils alors candidaté à une fonction représentative ? Ne voit-on pas que cela implique de sortir du domaine privé ? Ne sont-ils donc devenus conseillers que pour défendre leur propre et seul intérêt ? Et les absents ? Combien sont-ils ? On ne le saura jamais, il n’y a pas d’appel des présents, pas de mention des excusés, ni oralement, ni par écrit, car de la séance précédente, il n’y a pas eu de compte-rendu, pourtant prévu par le règlement.

Quelle force de proposition pour l’amélioration du cadre de vie ?

Logiquement les Conseillers doivent être connus des habitants pour recueillir leurs vœux, les rassembler en échangeant avec le rapporteur. Évidemment, pour l’instant, ils ne font remonter que leurs plaintes toutes personnelles, qui sont recueillies par la municipalité à l’entrée de la salle et jamais communiquées au rapporteur. Et comment proposer quand on n’est pas maître de l’ordre du jour, décidé par la municipalité et intangible, car aucune mention de « questions diverses » n’est prévue ? Ainsi tout un groupe d’habitants venus s’exprimer sur la circulation ont-ils été déboutés, et renvoyés à un exposé des responsables municipaux promis pour le prochain conseil.

Quel moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier ?

Un projet qui touche directement le quartier, la disparition programmée de l’Espace Averino au profit d’un programme de 120 logements n’a jamais été porté à la connaissance du Conseil ! Où est la concertation ?  Un autre projet, la construction d’une résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche a certes été présenté, mais aucune consultation avec les riverains n’est envisagée, alors que ceux-ci se sont mobilisés lors d’une précédente mandature contre un projet aussi massif que celui qui vient d’être présenté. Où est la concertation ?

Or des habitants en désaccord avec le rapporteur sur l’application du règlement ont rappelé leur souhait déjà exprimé dans le passé de la présence sur ce site d’une salle de réunion pour combler le manque criant de ce genre d’équipement dans le quartier, encore aggravé par la disparition des salles de l’Espace Averino. Le rapporteur a évidemment abondé dans ce sens, car quelles que soient les divergences d’opinion, c’est bien l’intérêt général qui est ici en cause. Voilà bien l’esprit dans lequel devrait pouvoir travailler le Conseil !

Quel esprit de collégialité ?

Malgré plusieurs demandes successives orales et écrites, aucune réunion n’a été organisée entre le rapporteur, le secrétaire et les élus pour préparer le second conseil. Et le soir du conseil, un habitant du quartier (qui tutoie le Maire) s’est autorisé à proférer des propos injurieux à l’adresse du rapporteur.

Sans aucune réaction des élus présents, en principe chargés de faire respecter la sérénité des débats.

C’est bien cela, l’Esprit village ?

Par René-Augustin BOUGOURD, rapporteur élu du Conseil des Prévoyants

Si les blogs Aulnaysiens ne pèsent pas sur le débat politique, ils peuvent aider les habitants, la preuve !

Dans un article précédent, nous indiquions, non sans désappointement, que les blogs et les réseaux sociaux ne pesaient pas vraiment dans le débat politique. Cependant, les blogs peuvent servir d’alerte et aider à faire passer un message à la municipalité pour une action rapide et efficace.

Ce matin, une lectrice qui réside à Aulnay Sud a remarqué que les rues de son quartier ont été nettoyées, la balayeuse est passée. Un article publié sur Aulnaycap montrant, photos à l’appui, l’état déplorable des rues de ce quartier a vraisemblablement fait réagir.

S’il y a un domaine où un blog peut contribuer à la vie citoyenne et à la démocratie de proximité, c’est bel et bien le relais d’information pour permettre à tout un chacun de d’exprimer via un média qui a pignon sur rue.

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