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Le Débat d’Orientations Budgétaires 2023 à Aulnay-sous-Bois, analyse des conseillers municipaux de Gauche

Le DOB 2023, document obligatoire avant le vote du budget a été présenté ce mercredi 22 mars en conseil municipal. Nous avons été surpris de découvrir un document très incomplet. L’analyse repose sur certaines données bien choisies alors que d’autres sont passées sous silence.

C’est un DOB en trompe-l’œil qui masque l’état réel du budget communal.

Le document est truffé de phrases chocs pour faire sensation, d’artifices pour faire diversion ! Ainsi, le Maire et sa majorité veulent justifier leurs difficultés par une perte cumulée de 171 M depuis 2014 de Dotation Globale de Fonctionnement (19 M/an) presque le montant de la dette de la ville de 176 M, soi-disant une perte de plus de 60 % de dotations en moins de 10 ans !

Si la DGF a effectivement baissé, ils oublient de dire que l’État compense en grande partie cette perte par des dispositifs avantageux. Nous les verrons lors du budget.

Ils oublient également la recette principale, les impôts et taxes qui ont augmenté depuis 2014, un gain d’environ

130 M en 9 ans, ce qui relativise fortement leurs propos.

On atteint le summum du manque de sérieux avec le ratio des recettes et dépenses par habitant quand ils disent : chaque habitant rapporte à la ville en fiscalité locale 454 € alors que la ville dépense par habitant 1790 € en services. D’où la phrase choc et peu élégante: « un habitant coûte 4 fois plus cher que ce qu’il rapporte »

Honteux ! Nous avons repris les ratios des DOB précédents, ils sont édifiants :

En 2021 : Aulnay a dépensé 1742 € par habitant (1323 € pour les communes de même strate)

Aulnay a reçu 1915 € par habitant (1542 pour les communes équivalentes). Belle différence !

Les recettes réelles de fonctionnement ne se sont pas effondrées, près de 183 M contre 172 M en 2014. Les dépenses réelles diminuent légèrement, 162 M en 2022 contre 167 en 2014.

Les recettes étant supérieures aux dépenses, la ville a donc dégagé de l’épargne. Or, celle-ci devient négative lorsque la Ville a remboursé la part annuelle de la dette. Depuis 2014, les 20 à 25 M d’emprunts ont fait grimper la dette à 176,6 M. La part à rembourser chaque année a grossi en même temps que la dette, il faut rembourser 15 M contre 7 en 2013 !

De ce fait, l’épargne nette est négative – 6 M pour 2022 et -10 M au DOB 2023, c’est un cercle infernal car il faudrait emprunter pour payer les investissements.

La politique budgétaire pratiquée depuis 2014 a conduit la ville à une impasse. Voilà la réalité !

L’objectif serait d’augmenter les recettes et de diminuer les dépenses pour dégager l’épargne nette indispensable au financement des investissements.

Nous n’avons pas eu de réponse sur les choix politiques pour augmenter les recettes. On peut cependant citer les augmentations des tarifs des services et la revalorisation de la valeur locative, bénéfique pour la ville d’autant plus que la bétonisation se fait à marche forcée.

La masse salariale reste élevée à 94 M en 2022 soit 62 % du budget. Pour la réduire, la ville fait moins de recrutement externes, priorité aux mobilités internes ce qui est une solution à condition que les services ne manquent pas de moyens.

Par contre, nous sommes CONTRE les privatisations des services municipaux. Le privé cherche la rentabilité

alors qu’un service municipal cherche le meilleur service à la population.

La dette est devenue un problème crucial. Aulnay-sous-Bois est après Bagnolet, la 2ème ville la plus endettée du département. Il faudra 20,5 années de désendettement, très supérieur à la zone de risque de 12 ans et 30 ans si la dégradation prévue pour 2023 et 2024 se confirme.

Solution radicale dévoilée dans le DOB : puisque les emprunts ont fait flamber la dette, ZERO emprunt à partir de 2023 ! cela veut forcément dire un minimum de travaux et peu de réalisations. Tout va dépendre des subventions des partenaires État, Région, Département. Ils aident bien la ville (50% des investissements de la ville en 2022) mais la situation financière reste dans le rouge !

En conclusion, on cherche vainement dans ce DOB les stratégies pour sortir de l’impasse budgétaire, le Maire et ses élus, au lieu de répondre à nos interrogations rejettent la responsabilité sur le covid, la guerre en Ukraine, l’inflation et comme d’habitude, sur l’équipe municipale précédente de 2008 à 2014 !

C’est facile mais pas rassurant…

Source : Oussouf Siby, conseiller municipal de Gauche à Aulna-sous-Bois

Compte-rendu d’Oussouf Siby sur le Conseil de territoire Paris Terres d’Envol du lundi 10 octobre

Voici les principaux points abordés et mes interventions.

Pour rappel, le territoire Paris Terres d’Envol comprend 8 villes : Aulnay-Sous-Bois / Le Blanc- Mesnil /Drancy Le Bourget / Dugny /Sevran / Villepinte / Tremblay-en-France

372 000 habitants, 28 800 entreprises, 140 000 logements, 80 Conseillers territoriaux

11 compétences propres : 1-Emploi, Formation et insertion – 2-Transports et mobilités-

3-Plan climat-air-énergie – 4- Plan local d’urbanisme intercommunal – 5- Équipements culturels et sportifs d’intérêt national- 6- Renouvellement urbain-7- Politique de la ville- 8- Gestion des déchets ménagers-9- Eau et assainissement- 10- Réseaux de chaleur et de froid- 11- Action sociale

3 compétences partagées avec la Métropole du Grand Paris : 1-Développement économique 2 – Aménagement- 3- Politique locale de l’habitat et du relogement

Rapport d’activité 2021 :

3 principaux axes de travail : les Jeux Olympiques, l’environnement, le développement économique.

  • lancement de la construction d’un gymnase à Dugny
  • aménagement et gestion des 9 futures gares du Grand Paris Express
  • système de géothermie étendue à la ville du Bourget
  • lancement du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal PLUI
  • rénovation énergétique du tissu pavillonnaire : 422 dossiers depuis 2019 pour un total de 4,3 M €

Je suis intervenu avec 2 élus de gauche de Drancy et du Blanc-Mesnil sur le fonctionnement de l’EPT (Établissement Public Territorial) qui manque de démocratie : les Maires décident de tout lors des Conseils des Maires (en 2021, 15 conseils des Maires, seulement 5 Conseils de Territoire). Il n’y a pas de débats, nous ne sommes que 3 ou 4 élus à demander des explications et à faire des propositions !

Nous avons demandé au Président de l’EPT, Bruno Beschizza, de faire des compte -rendus des Conseils des Maires, de les rendre publics, de filmer les conseils territoriaux, de réunir plus régulièrement les commissions thématiques, d’impliquer davantage les habitants.

Le Président Bruno Beschizza a reconnu que l’EPT avait beaucoup à faire pour rapprocher l’institution des habitants et pense que c’est à chaque ville d’aborder les sujets traités au Territoire, par exemple dans leur journal municipal. Par contre, il ne créera pas de nouveaux outils de participation pour les habitants de peur que ça se retourne contre lui … Aurait-il peur des débats contradictoires ? Quand on est un élu de terrain et proximité on sait que l’apport des habitants est bénéfique pour tout le monde. Avancer sans les habitants c’est agir contre eux !

Un service public de l’eau c’est possible et souhaitable :

Pour avoir la main sur le prix et la qualité de l’eau dans nos villes, nous avons demandé au Président de lancer une étude pour passer en régie publique. Bruno Beschizza, au lieu de lancer une grande

étude par un cabinet privé, va demander aux services de l’EPT de travailler cette question en lien

avec la commission concernée. Nous avons pris acte de cette première avancée.

Service public de gestion des déchets pour l’année 2021 :

Avec une élue de Sevran, j’ai soulevé la question de la collecte des ordures ménagères. Les habitants se plaignent des rues oubliées, des problèmes de sécurité concernant les containers enterrés souvent réglés par les habitants eux-mêmes et non par la société de collecte. La taxe d’enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) est suffisamment chère pour que ce service donne satisfaction.

Copropriétés de la Morée et Savigny Pair :

Concernant ces 2 copropriétés, j’ai demandé au maire de préciser le calendrier des actions de requalification des bâtiments, les perspectives envisagées à la fin de la convention prévue le 31/12/2024 et d’indiquer comment le bailleur CDC Habitat choisit les logements qu’il achète dans ces 2 copropriétés. A ma grande surprise, sur ce sujet important, le Maire n’a pas su me répondre en l’absence de son Directeur Général des services, M. Philippe PALOMO, qui m’informera par courrier.

Augmentation des pouvoirs du Président

Désormais Bruno BESCHIZZA peut engager par décision des dépenses pouvant aller jusqu’à 300 000 € HT ou à 10 % du montant de l’opération d’assainissement, pour l’ensemble des opérations

d’assainissements de l’EPT et sur l’ensemble du territoire de l’EPT. Nous veillerons à ce que ce pouvoir soit limité et pas dévoyé.

Question orale sur l’encadrement des loyers :

J’ai demandé officiellement au Président, aux Maires des 8 villes et aux conseillers territoriaux de lancer l’expérimentation de l’encadrement des loyers sur le territoire Paris Terres d’Envol.

Bruno BESCHIZZA a botté en touche en disant que ce n’était pas la solution miracle et que c’est à la commission logement de décider si elle se saisit ou non de cette question. Étant membre de cette commission, je mettrai toute mon énergie pour que le sujet soit traité car les loyers sont beaucoup trop élevés et les charges explosent !

Source : Oussouf Siby, conseiller territorial

Budget primitif 2022 à Aulnay-sous-Bois, intervention du Président de groupe, Oussouf SIBY

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs qui nous regardent et qui nous écoutent,

Le budget est un moment de vérité, un moment où les mots ne peuvent plus travestir la réalité des choix politiques.

Pour 2022, on note une augmentation des recettes de fonctionnement de 4,3 % soit 173 M au lieu de 166 M, une hausse  due notamment à une progression des dotations et allocations compensatrices.

Par contre, les dépenses subissent une hausse de 2,71 % soit 155 M au lieu de 151 due en partie à la reprise de l’inflation.

Afin de réduire les dépenses, vous poursuivez la politique menée depuis 2014 sur le secteur qui pèse le plus sur le budget, c’est-à-dire la masse salariale.

Le service jeunesse passe donc à l’IFAC d’où une baisse de 1,2 M. Mais cette somme se retrouve en dépense puisqu’il faut bien payer l’IFAC. Même constat pour le service propreté : le personnel n’est plus géré par la ville qui doit payer près de 1M au privé.

Ces privatisations révèlent un total désengagement de votre équipe dans des domaines si importants que sont la petite enfance, la jeunesse, les loisirs mais aussi la propreté de la ville. 

Pour autant, les charges de personnel sont affichées stables à 94,4 M comme en 2021. Or, on doute de la sincérité du montant qui n’intègre ni le glissement vieillesse technicité (GVT), ni la hausse de la valeur du point d’indice qui pourrait peser près d’1 M€ en plus.

Même remarque pour la charge financière inscrite à près de 3 M, inchangée par rapport à 2021. Les taux d’intérêt ont commencé à  augmenter fortement. Le variable dont le livret A représente 50% de la dette, si les taux augmentent de 1% cela fera près d’1 M en plus.

Au niveau des investissements, puisque l’épargne nette est négative, que des emprunts à répétition, en partie inutilisés en 2021ont fait exploser la dette, vous avez décidé de réduire les emprunts pour 2022 et de renégocier la dette mais aussi de « lisser les investissements » sur les 5 ans à venir.

Nous avons noté seulement 10, 5 M pour les projets dont 6 M pour l’école du Bourg 2 –  1,7 M pour le programme de vidéoprotection  puis des opérations plus modestes entre 600 et 200 000€ 

et une participation de 4,6 M aux équipements publics Mitry Princet

12,3 M pour l’entretien courant dont 2,7 M pour la rénovation du patrimoine bâti, 2,2 M pour les espaces publics, 1,6 pour l’informatique, 874 000 pour la piscine, 410 000 € pour l’ensemble des travaux dans les écoles soit 7454 € par école !

A Aulnay, le ratio des investissements pour les travaux et projets par rapport aux recettes de fonctionnement est inférieur aux villes de même strate (18,6 % contre 21%)

En recettes d’investissement, vous inscrivez près de 11 M de cession ? Quels terrains ou propriétés communales avez-vous déjà vendu et les actes notariés sont-ils déjà signés pour que vous puissiez déjà inscrire les sommes au budget primitif comme étant des recettes certaines ? 

Quant à la répartition des recettes et des dépenses dans les différents secteurs, nous avons la surprise de constater que nous n’avions dans la présentation du BP que des pourcentages. Les graphiques des années précédentes avec les montants accordés à chaque service avaient disparu, on se demande bien pourquoi.

Au niveau des dépenses, on note que le secteur sécurité et salubrité continue d’augmenter 12 M dont 9 uniquement pour la sécurité.

La répartition recettes et dépenses varient assez peu mais les sommes allouées à certains secteurs ont baissé régulièrement depuis 2014 : l’enseignement, les secteurs famille, logement et surtout aménagement et services urbains (42 M en 2013 , 52 en 2014 mais 20 pour 2022 )

La présentation de ce budget primitif confirme notre analyse lors du DOB : en appliquant les mêmes stratégies depuis 8 ans vous parvenez à équilibrer le budget mais sans pouvoir reconstituer l’épargne, en endettant considérablement la Ville pour des investissements minimes. Voilà l’impasse dans laquelle vous êtes parvenus et vos pistes de réflexion nous laissent perplexes :

  • réduire la masse salariale. Il s’agit surtout de casse du service public sans réelle économie.
  • « optimiser les dépenses de fonctionnement » c’est-à-dire les réduire mais dans quel domaine ? Il y a sans doute des économies nécessaires mais quand on voit que la ville dépense 3 740 € par mois pour l’entretien des plantations et de la fontaine de la Place Abrioux ou que les contrats de prestation de services passent de 518 000 € à près de 2, 8 M, on se pose des questions.

Que deviendront les subventions aux associations et aux partenaires ? Prenons l’exemple de l’ACSA . Alors que de plus en plus de familles sont en difficulté vous diminuez la subvention. En 2022 les structures des 3 Quartiers, Mitry, Albatros et Gros Saule devront fonctionner avec un budget de fonctionnement  misérable de 39 000 €.

  • « solliciter les partenaires pour participer aux travaux et projets », c’est une stratégie qui paye, tant mieux pour la ville mais « lisser les investissements » à 20 M par an, on sait que c’est insuffisant. On voit déjà des rues et des trottoirs dans un état lamentable et un retard de travaux dans les bâtiments publics qu’il sera difficile et fort coûteux à rattraper dans les années à venir.
  • « une politique tarifaire plus juste ». C’est tout-à-fait votre stratégie annoncée au DOB 2016 lorsque vous disiez Monsieur le Maire : « Plutôt que de faire le simple choix d’augmenter la fiscalité, ce qui est inéquitable au regard des administrés et plus particulièrement du contribuable qui n’utilise pas l’ensemble des prestations portées par la ville, la municipalité a orienté cette relation vers l’usager. » Et vous donniez l’exemple des tarifs de restauration scolaire et des centres de loisirs liés au profil de la famille et au taux d’effort en regard du coût de prestation.

On en a vu les conséquences: 700 enfants n’ont plus bénéficié de la cantine devenue trop chère.

Nous avons vu récemment que cette politique se mettait en place avec les ateliers payants pour les enfants à la Maison de l’environnement et du patrimoine.

En étant sur le principe de « faire payer les usagers » vous n’êtes pas sur une position de solidarité de tous selon ses moyens. Or, les sommes dégagées par une fiscalité contrôlée et raisonnable permettent de donner plus à l’ensemble de la population.

Le taux de fiscalité sur le non bâti, moitié moins du taux national aurait pu être augmenté depuis des années sans pour autant compromettre l’installation d’entreprises

Mais vous poursuivez une autre stratégie qui consiste à bétonner la ville du nord au sud.

Les 100 000 habitants seront vite atteints, une solution pour augmenter les recettes fiscales mais qui engendrera également de nouvelles dépenses !

Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas le BP 2022.

Source : Oussouf Siby, président du groupe des élus de Gauche à Aulnay-sous-Bois

Les riverains du quartier de Mitry à Aulnay-sous-Bois sont mécontents et laissés à l’abandon

Hier soir s’est tenu le conseil du quartier de Mitry.

Il y avait seulement 9 habitants présents mais beaucoup de mécontentement concernant le traitement du quartier.

Vous trouverez ci-dessous l’essentiel des échanges et des doléances :

  • Pas suffisamment de commerces de bouches dans le quartier. L’arrivée prochaine de Diagonal inquiète les habitants du fait des prix élevés proposés par cet enseigne. Les habitants du quartier Balagny pourront en témoigner.
  • Il y a 135 logements qui vont être livrés prochainement mais il n’y aura pas un parking par logement. La ville annonce la création de 39 places de stationnement supplémentaires sur l’espace public. Mais ça n’absorbera pas les nouvelles arrivées, d’autant plus que tout le monde ne louera pas une place de parking. Il y aura donc fatalement une report sur l’espace public.
  • La commercialisation des nouveaux logements de CDC Habitat n’a pas encore démarrée.
  • Voirie peu entrenue dans le quartier, désherbage pas effectué. Les habitants présents hier parle de « quartier laissé à l’abandon ».
  • Peu d’informations et concertation non aboutie. Les habitants ne sont pas suffisamment sollicités ni écoutés. Peu de personnes ont connaissance des aménagements prévus dans le quartier.
  • L’absence remarquée de l’OPH. Les locataires souhaitent avoir des informations fiables et claires sur le relogement.
  • La construction de nouvelles rues impliquent de nouvelles dénominations. Il a été rappelé par Sarah Kassouri notre combat depuis notre élection, cette mission doit être confiée aux habitants. Certaines présentes ont émises des propositions de noms.
  • Nuisances insupportables causées par les rodéos motos en soirée, pendant 3 semaines. Personne n’est intervenue avant il y a quelques jours . À quoi sert les caméras ?!

Les conseils de quartier se suivent et se ressemblent. Les habitants sont fatigués de ce simulacre de démocratie et de ce développement séparé des quartiers qui durent depuis beaucoup trop longtemps.

Source : Oussouf Siby, Conseiller Municipal d’opposition

Les élus de Gauche à Aulnay-sous-Bois demandent au Maire d’accueillir des réfugiés Ukrainiens

@Daniel Mihailescu/AFP Via Getty Images

Monsieur le Maire,

Depuis quelques jours, la guerre est de retour en Europe. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe est grave et appelle notre solidarité pleine et entière avec le peuple ukrainien, premier victime de cette situation.

Partout en France comme en Europe, de nombreu.se.s citoyen.ne.s et gouvernements se sont ému.e.s du sort tragique des Ukrainiennes et des Ukrainiens. Ces dernièr.e.s quittent leurs pays afin de fuir la guerre déclenchée par le Président russe, Vladimir Poutine. Face au tragique des situations vécues, des images et des témoignages rapportés, il y a urgence à transformer l’émotion en action.

Au moment où de nombreuses collectivités locales s’engagent pour la paix, il est dommageable que la Ville d’Aulnay-sous-Bois ne participe a cet élan de solidarité. Cette absence de réaction va à l’encontre de la tradition humaniste de notre ville et de notre pays. La quatrième ville du département ne peut tourner ainsi le dos à la détresse de celles et ceux qui fuient la mort dans leur pays.

L’indifférence de la municipalité n’est pas a la hauteur de l’ambition d’une ville humaine, consciente de ses difficultés, mais qui ne perd pas de vue l’essentiel de son message.

La République, ce sont des valeurs à faire vivre au quotidien, et parmi celles-ci, la fraternité.

Il n’est pas trop tard pour agir. C’est pourquoi nous vous invitons ainsi a :

  • mettre en place les moyens concrets permettant l’accueil de réfugiés ukrainiens
  • soutenir les associations aulnaysiennes et citoyen.ne.s engagé.e.s
  • appeler la population à participer aux rassemblements exigeant la paix

De nombreux aulnaysiennes et aulnaysiens sont d’ores et déjà mobilisé.e.s dans cette démarche. II vous appartient d’engager l’ensemble des groupes constitués au Conseil Municipal, à être source de propositions comme nous le faisons, pour faire vivre la fraternité, la solidarité et la démocratie.

Dans l’attente d’une réponse nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations les meilleures.

Source : Oussouf SIBY Conseiller municipal, Conseiller territorial, Président du groupe des élu.e.s socialistes, communistes et citoyen.ne.s

Compte-rendu du Conseil de Territoire du 7 février 2022 par Oussouf SIBY, Conseiller Municipal et Conseiller Territorial

1  – Indemnisation d’une entreprise

La délibération proposait aux conseillers et conseillères territoriaux de voter une indemnisation de 88 654, 77 € à l’entreprise J. Lefebvre suite à l’annulation par le tribunal administratif d’un marché public.

J’ai voté CONTRE cette « indemnisation » car le motif de l’annulation n’était pas clairement indiqué dans la délibération et personne n’a su et voulu répondre à mes questions. Mais dans l’ordonnance du Tribunal, j’ai découvert que le Territoire (EPT) a confié sans passer d’appel d’offre, la rénovation du réseau d’assainissement d’eaux usées et pluviales, avenue Henri Barbusse à Sevran à l’entreprise Jean Lefebvre. L’entreprise HB BTP se sentant lésée a donc déposé un recours au tribunal administratif qui a condamné l’EPT à lui verser 1500 € de frais de justice et a annulé le marché en question. Il était donc inenvisageable pour moi de voter une indemnité à l’entreprise J. Lefebvre puisque les règles des marchés publics d’appel d’offre qui garantissent une mise en concurrence des entreprises, en toute transparence, n’avaient pas été respectées. Suite à mon intervention, de nombreux conseillers et conseillères se sont abstenu.e.s mais la délibération a été adoptée, M. Beschizza ayant obtenu la majorité.

2  – Regroupement des Organismes de logement social

La loi ELAN de 2018 a restructuré les organismes de logement social en obligeant les bailleurs à se regrouper pour atteindre un minimum de 12 000 logements. L’OPH d’Aulnay présidé par Mme Maroun, ne comportant que 3500 logements doit donc rejoindre un groupe. Il a décidé de se « marier » avec l’OPH de Drancy et CDC Habitat en créant une SAC (Société Anonyme de Coordination) dénommée Terres d’Envol Habitat. J’ai fait remarquer qu’ Aulnay aurait pu rejoindre un Office public Intercommunal public, notamment l’ OPH de Tremblay. A Aulnay CDC Habitat fait plutôt du logement intermédiaire avec des loyers plus élevés qu’un OPH, ce qui rend l’accès à ces logements plus difficile voire impossible pour des revenus modestes.

Je serai attentif aux conséquences de ce regroupement (gouvernance, place accordée aux amicales des locataires, concertation des locataires et des agent.e.s, production de futurs logements…)

3  – Contrat de relance du logement de Paris Terre d’Envol

Un plan de relance de la construction a été mis en place par l’État. En 2021, Paris Terres d’Envol a bénéficié d’un soutien financier de 3 317 200 €. Pour 2022, l’aide est 1500 à 2000€ par logement individuel                  ou    collectif    ayant    fait    l’objet    d’une    autorisation                  d’urbanisme    délivrée        entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2022.

Cette subvention   est   un dispositif intéressant pour nos   villes   compte-tenu de la crise   aiguë du logement. Par ailleurs, je souhaite que l’EPT réponde aux besoins de ses habitant.e.s : de nouveaux logements pour loger et reloger les milliers de demandeur.e.s enregistré.e.s sur notre territoire, réhabiliter les logements dégradés et encadrer les loyers pour stopper les spéculations dans les zones tendues.

4  – Aménagement du Territoire : Création d’une société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN)

Participation : Aulnay (14%) – Grand Paris Aménagement (51%) – EPT Terres d’Envol (35%) J’ai voté POUR cette délibération mais j’ai rappelé que la concertation des habitant.e.s et des associations est essentielle et doit être respectée à chaque étape des projets d’aménagement, en particulier pour VAL FRANCILIA. Ce projet se précise : M. Beschizza souhaite un nouveau quartier avec 2500 logements, des équipements publics et de l’activité économique ! Pas d’autres précisions !

5  – Fixation des taux d’imposition de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) :

Pour 2022, pour Aulnay-sous-Bois le taux d’imposition est de 9.62 % avec une recette estimée à 13 684 420 €.

6  – Budget du Territoire pour 2022 :

285 606 429€ – pour le fonctionnement 185 079 236 € – pour l’investissement 100 527 193 €. Je me suis abstenu lors du vote, j’estime que les montants alloués en particulier pour l’ANRU, la jeunesse et l’emploi sont insuffisants.

7  – Modification des pouvoirs du Président du Territoire

Le Président de l’EPT, M. Beschizza a demandé une modification de ses pouvoirs pour avoir le droit de faire un emprunt pour financer les investissements de 20 000000 € au lieu des 10 000000 € prévus précédemment. J’ai voté CONTRE car il n’est jamais bon de confier à une seule personne un tel pouvoir. Malgré l’adhésion d’autres conseillers et conseillères, la délibération a été adoptée.

M. BESCHIZZA peut désormais décider seul d’emprunter jusqu’à 20 000 000 € !

8- Mesures en faveur de l’habitat dégradé sur la période 2019- 2026

Il existe sur notre territoire plus de 3500 copropriétés dont un quart (927) considéré comme dégradé. Une convention de cofinancement avec la Caisse des Dépôts des projets d’ingénierie de l’habitat   privé   aidera   à    accompagner    les    copropriétés    fragiles    ou    en    difficulté. La Caisse des Dépôts a déjà versé 598 064 € pour 14 opérations   engagées sur le Territoire. De nouvelles opérations pourront être financées pour un total estimé entre 400 000 et 500 000 €.

Source : Oussouf Siby, Conseiller Municipal, Conseiller territorial, Président du groupe des élu.e.s PS, PCF et citoyen.ne.s

SOS ! Le Maire d’Aulnay-sous-Bois n’arrive pas à exercer sa vigilance envers les promoteurs !

Nous venons de recevoir dans nos boîtes aux lettres un courrier du Maire mettant en garde les propriétaires fonciers des démarches de promoteurs qui leur proposent d’acquérir leur bien.

Cette lettre serait-elle le signe d’un affolement de Beschizza suite aux multiples courriers de propriétaires mécontents du harcèlement des promoteurs ou qui s’insurgent contre le changement radical de leur quartier ?

Sans complexe, il insiste longuement sur la soi-disant vigilance de la municipalité pour la défense des zones pavillonnaires ! Si les immeubles poussent comme des champignons, si les pavillons, les jardins, les arbres centenaires disparaissent comme neige au soleil, ce ne serait pas de la responsabilité du maire mais de celle des propriétaires qui ouvrent leurs portes et tendent l’oreille ! Le Maire et sa majorité auraient-ils pour habitude de penser que les aulnaysiennes et aulnaysiens gobent tout, même les plus grosses contre-vérités ?

La division pavillonnaire est à l’œuvre sur toute notre ville, de manière accélérée depuis 2014 ! Il n’y a qu’à sillonner les rues d’Aulnay pour s’en rendre compte et les échanges avec les propriétaires confirment les faits. Chaque semaine, on découvre au milieu des zones pavillonnaires, des propriétés morcelées ou des travaux engagés sans respect des règles d’urbanisme.

Or, ce n’est pas aux riverains d’être vigilants, de signaler à la Police de l’urbanisme comme le conseille le courrier, les travaux non autorisés, ce qui s’apparente fortement à de la délation !

C’est bien le Maire qui délivre les permis de construire, c’est de sa responsabilité d’arrêter les travaux lorsque les règles d’urbanisme ne sont pas respectées.

Quant aux promoteurs présents sur la ville, « aucun d’après la lettre du maire n’a été missionné par la ville pour maîtriser tel ou tel secteur ». Or, la proximité entre l’équipe municipale et les promoteurs n’est plus à démontrer mais à démonter.

Pour agir concrètement et en toute transparence, une municipalité ne doit pas choisir entre les

« bons » promoteurs, qui auraient un « laissez-passer » et les « mauvais » promoteurs considérés comme «prédateurs» et qui seraient rejetés.

Mais sur quels critères peut-on dire que c’est un bon ou un mauvais promoteur ?

Protéger la zone pavillonnaire et lutter contre les marchands de sommeil, c’est se doter des moyens humains et logistiques pour faire respecter les règles d’urbanisme. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, ce n’est sans aucun doute, pas la volonté de cette municipalité depuis 2014 !

Protéger la zone pavillonnaire c’est arrêter de considérer que la ville est un Monopoly où tout se vend et tout s’achète ! C’est au contraire faire preuve de transparence, de démocratie et d’agir pour l’intérêt de la ville et des habitant.e.s.

Nous sommes favorables à la construction de nouveaux logements et à l’évolution inévitable de la ville mais nous déplorons le manque total de plan d’ensemble, des constructions sans aucune cohérence avec les besoins de la population et sans concertation avec les personnes concernées.

On l’a bien compris, Beschizza veut changer la population d’ Aulnay en menant depuis 8 ans une politique différenciée selon les quartiers. Mais que nous habitions au nord, au centre ou au sud d’ Aulnay, nos aspirations sont les mêmes : vivre ensemble dans des quartiers harmonieux et aérés, être informés des grands projets d’aménagement des quartiers et pouvoir en discuter avec d’être devant le fait accompli.

Aujourd’hui, cette lettre du Maire n’est qu’une triste diversion pour tenter de répondre aux inquiétudes légitimes de la population, sans pour autant assumer ses responsabilités.

Source : Oussouf SIBY Conseiller municipal, Conseiller territorial

Président du groupe des élu.e.s PS, PCF et citoyen.ne.s

Gestion de l’épidémie dans nos écoles : Oussouf Siby sollicite le Ministre de l’Éducation Nationale

Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,

Depuis le 3 janvier 2022, l’instauration d’un nouveau protocole sanitaire dans les écoles, déjà modifie depuis la reprise des cours, a provoqué l’inquiétude et l’exaspération des enseignant.e.s en première ligne depuis plus de 2 ans et la panique des parents d’élèves qui n’arrivent plus à s’y retrouver.

Cette rentrée scolaire montre plus que jamais le manque crucial de moyens pour sortir nos écoles de l’impasse sanitaire : manque de capteurs CO2, pas de masque efficace pour le personnel enseignant et les élèves et surtout, en cette période de pandémie, une pénurie inadmissible de personnel médical dans les établissements scolaires.

Pour les parents et les enfants, les difficultés s’accumulent : il faut parfois courir récupérer en urgence l’enfant a l’école, faire un test tous les 2 jours, subir de longues heures d’attente devant les pharmacies prises d’assaut, ne pas pouvoir obtenir les autotests normalement donnes gratuitement dans certaines pharmacies de la ville …

Quant aux enseignant.e.s, ils dénoncent «une pagaille indescriptible», ne sachant pas si les eleves ont fait les 3 tests et s’ils sont bien négatifs. ..

Les enseignant.e.s ne sont pas épargné.e.s par la maladie. La situation devient explosive mais malgré les alertes des médecins et des syndicats d’enseignant.e.s, aucun moyen supplémentaire n’a été prévu pour remplacer les malades. Les élèves en subiront les conséquences, surtout dans les milieux modestes ou défavorisés.

Cette pénurie était pourtant prévisible puisque depuis 2018, les effectifs sont en chute libre : 7 490 suppressions de postes dans les collèges malgré 63 662 élèves de plus. 7 490 suppressions, c’est l’équivalent de 166 collèges rayes de la carte !

Les associations de parents d’élèves ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement vous ont fait part de leurs inquiétudes et de leurs revendications.

Je me joins naturellement à elles pour demander un plan d’urgence : des mesures sanitaires de qualité, des remplacements à la hauteur des attentes, la revalorisation des salaires des professeurs mais aussi des ATSEM, des personnels d’entretien, de restauration, de celles et ceux qui depuis le début de la crise font un travail remarquable sans pour autant avoir la considération méritée …

Monsieur le Ministre, l’école va mal, ii est urgent de mettre sans attendre les moyens humains, matériels et logistiques pour la sortir de cette crise sanitaire et pour garantir la réussite de nos enfants. II est également urgent d’améliorer les conditions de travail de l’ensemble des personnels qui assurent leur mission auprès de nos écoliers avec dévouement.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie Monsieur le Ministre de l’Education Nationale de bien recevoir l’assurance de mes salutations distinguées.

Source : courrier d’Oussouf Siby, responsable de l’opposition de Gauche à Aulnay-sous-Bois

Compte rendu du Conseil Municipal d’Aulnay-sous-Bois du 15 décembre 2021 des élus PS, PCF et citoyens

Pour la majorité c’est oui pour les caméras, l’armement de la PM, les LBD lanceurs de balles de défense (balles en caoutchouc) mais la prévention est sacrifiée !

La Municipalité met fin à une convention tripartite entre la ville, le Département et l’association Grajar, une association spécialisée dans l’accompagnement de jeunes souvent livrés à eux-mêmes et qui menait des dizaines d’actions en faveur de la prévention et de la protection de l’enfance dans plusieurs quartiers d’Aulnay. Il faut dire que le Département, devant le nombre d’actions et de postes à financer, souhaite que les villes qui ne contribuaient pas énormément participent au minimum à hauteur 10 % du montant global. Pour Aulnay le département propose de passer de 56 000 € à 86 000 € ce qui ne représente malgré tout que 10 % de la participation globale.

La ville qui ne veut pas augmenter sa participation préfère mettre fin à la convention comme elle l’a fait pour d’autres conventions avec le département (services sociaux : fermeture des antennes sociales en 2015, réduction des heures de médecine en planification familiale). Elle met en place une convention bipartite en éjectant le département en gardant un montant de 56 000 € par an. Avec ce montant on ne financer qu’un poste et demi. Comment imaginer qu’avec 1 poste et demi le Grajar pourra poursuivre ses actions à la Cité de l’Europe, au Gros Saule, à la Rose des Vents, aux Etangs, Mitry… ?

Pour votre parfaite information les 30 000€ en demandés par le département équivaut à l’installation de deux caméras (achat, ingénierie et pose de la caméra coûte entre 15000 € et 18000€) sur notre commune.

Respect des droits des élu.e.s de l’opposition

Le Maire a fièrement affirmé et assumé bafouer les droits des élu.e.s de l’opposition. Pour rappel depuis les dernières élections, maintenant 18 mois, Beschizza refuse de nous créer une adresse mail @aulnay-sous-bois.com, de nous remettre notre carte d’élu.e de la République, de mettre nos photos sur le site internet de la ville et de nous convier à tous les événements organisés par la ville.

De quoi le Maire a-t-il peur ?

Le Préfet de la Seine-Saint-Denis est prévenu. Nous ne lâcherons rien tant que nous ne serons pas considérés comme des conseillers municipaux à part entière.

Privatisation du service propreté

Depuis des mois, nous alertons sur le mal-être au travail des agents du service de la propreté qui déplorent des conditions de travail difficiles, par tous les temps, avec des effectifs insuffisants, du matériel défectueux et non remplacé pendant 18 mois… Mais il semblerait que les agents communaux ne font pas bien leur travail. Le personnel est pointé du doigt alors qu’il fait ce qu’il peut avec le matériel qu’il a. Conséquence : certains quartiers sont bien entretenus au détriment d’autres. On vous laisse découvrir lesquels.

Plutôt que d’améliorer ce service municipal, le maire a décidé tout bonnement de privatiser le service propreté, sans en discuter avec les premiers concernés, ni avec l’ensemble des élu.e.s. C’est pour la mairie, une nouvelle occasion de gérer moins de personnel mais tous les agents seront- ils repris par le privé et dans quelles conditions ?

Augmentation de 25 % du prix des bateaux sur voirie pour les propriétaires !

Pour avoir devant chez soi un bateau pour entrer ou sortir un véhicule, tout.e propriétaire va devoir débourser la somme de 1500€ au lieu de 1200 € car cet aménagement ne sera plus réalisé par les agents municipaux du service voirie mais par une entreprise privée. Là encore, le travail des agents communaux laissait-il à désirer ? Le passage au privé a une conséquence immédiate pour les usagers : le service sera 25 % plus cher.

Application des 1607 h sans concertation ni négociation

La loi du 6 août 2019 portant sur la transformation de la fonction publique oblige les agentes et les agents à temps complet à effectuer 1607 h annuelles, effectives à compter du 1er janvier 2022. La municipalité avait 2 ans pour lancer les discussions et les négociations mais elle a attendu le 21 octobre 2021 pour soumettre sa proposition aux syndicats et aux agents communaux. D’où le fort mécontentement provoqué par ce passage en force.

Ce mépris du personnel et de leurs représentants n’est pas acceptable et doit cesser. Nous avons indiqué notre attachement au service public, aux agentes et agents qui le font vivre chaque jour. Nous avons fait des propositions pour tenir des conditions difficiles dans certains corps de métier : prise en compte de la pénibilité, du travail en décalé et pour tous, paiement systématique des heures supplémentaires.

Soutien au personnel de la petite enfance

Nous nous associons aux revendications des personnels de la petite enfance dans leur globalité qui ne cessent d’alerter sur leurs difficultés, le manque criant de moyens humains et financiers pour accueillir les enfants sereinement et dans de bonnes conditions. Les revendications ont été portées en mairie et une manifestation avec une centaine de grévistes a eu lieu devant l’Hôtel de Ville, manifestation fraîchement accueillie par la municipalité.

Aulnay-sous-Bois n’est que le reflet d’un problème national qui ne reconnaît pas ce corps de métier à sa juste valeur, un métier exercé à 98 % par des femmes, essentiel en cette période de crise sanitaire où les équipes ont été en première ligne et sans relâche malgré l’épidémie.

La revalorisation sociale et salariale n’est que justice, c’est même une nécessité absolue. Il faut également des moyens humains supplémentaires pour accueillir les enfants dans les meilleures conditions possibles, pour garantir l’épanouissement de ces adultes de demain.

Oui pour lutter contre les déserts médicaux mais pour une lutte efficace !

La ville a vendu à l’hôpital privé de l’Est Parisien les terrains situés 41 rue Charles Floquet qui abritent aujourd’hui des services municipaux ainsi que les bureaux des élu.e.s de l’opposition afin que cet établissement construise une maison de santé.

Nous sommes favorables à l’augmentation et à la diversification médicale car la situation est de plus en plus alarmante à Aulnay. Des médecins décédés ou partis à la retraite ne sont pas remplacés et leurs collègues ne prennent plus de nouveaux patients. Par ailleurs, il y a une inégalité flagrante entre l’offre de soins au nord par rapport au sud de la ville : la désertification médicale est de plus en plus alarmante dans toute la ville d’Aulnay et encore plus dramatique dans les quartiers prioritaires qui comptent 7 fois moins de médecins au nord qu’au sud et 10 fois moins de spécialistes.

Pour cette raison, il était plus logique que ce nouveau centre de santé s’installe dans le nord de la ville.

Une autre délibération concernant la santé a attiré notre attention : l’aide exceptionnelle de la ville à un médecin qui envisageait de quitter Aulnay pour des difficultés financières. Cette aide est permise lorsqu’une ville possède des quartiers prioritaires… Ce médecin n’est cependant pas installé dans l’un de ces quartiers mais au sud de la ville…

Nous avons demandé au cours du conseil municipal si cette aide est exceptionnelle ou si la municipalité envisageait de la reconduire pour tout médecin libéral afin d’empêcher les départs.

Toutefois, multiplier les aides pour quelques médecins libéraux qui « menacent » de quitter la ville ne réglera pas le problème crucial de mauvaise répartition des professionnels de santé sur la ville.

Le fiasco de la nouvelle piscine continue !

Après les manquements en termes d’hygiène, la fermeture pendant une semaine lors des vacances de la Toussaint et maintenant durant les deux semaines de Noël, la municipalité valide les augmentations proposées par le gestionnaire de la piscine.

Les tarifs augmentent pour les associations, les clubs, les centres de loisirs et les établissements scolaires :

Pour les associations et clubs nous passons de 2,20 € à 2,35 €

Pour les centres de loisirs de 2,50 € à 2,70 € Pour les écoles primaires de 3,10 € à 3,35 € Pour les collégien.ne.s de 2,50 € à 2,70 €

Les tarifs des activités de loisirs sont exorbitants, inaccessibles pour les familles modestes ou moyennes. Le tarif préférentiel pour les aulnaysien.ne.s disparaît, il augmente pour s’aligner sur les tarifs des personnes extérieures à la ville. C’est du jamais vu, la double peine pour les aulnaysien.ne.s qui devront payer pendant 25 ans leur chère piscine dont le coût de construction final n’est plus de 32 mais de 40 millions.

Les terrains de la Croix-Blanche (ex centre des impôts )

Le projet de l’ancienne municipalité de G. Segura était de construire sur ce terrain 45 logements dont des F1 et F2 afin de favoriser l’intergénérationnel, d’offrir un toit à des personnes seules, des seniors ou de jeunes couples. La hauteur maximale était de 11 m (respect du PLU), places de parking en sous-sol, la mairie annexe était intégrée dans l’ensemble et les arbres centenaires étaient sauvegardés.

La municipalité de Bruno BESCHIZZA a visiblement beaucoup de mal avec la transparence. Même la lecture de la délibération au dernier conseil municipal n’a pas permis de deviner le projet final.

En réalité, il n’y a pas de nouvelle offre de logements. C’est tout simplement le transfert des résidents du foyer Les Cèdres dont la convention avec le Département va prendre fin prochainement.

Le nouveau foyer sera un peu plus conséquent : 97 logements au lieu des 74 du foyer actuel, 6 places de parking en sous-sol , une hauteur maximale de 13 m et la mairie annexe reconstruite ailleurs. Quant aux arbres, ils ne sont plus que 3 sur 11 et fortement menacés.

Il est certain que le devenir du foyer Les Cèdres devait être envisagé mais c’était l’occasion de penser plutôt à ce qui se fait de nos jours, c’est à-dire des lieux intergénérationnels.

Bien des questions restent sans réponse : problème de parking dans la rue, problème de la mairie annexe, problème du devenir de l’ancien foyer.

Permis à louer

La lutte contre les logements indignes loués par des marchands de sommeil doit être fermement menée. Après 7 ans d’hésitation et de non intervention, la ville a enfin mis en place l’obligation pour les propriétaires de déposer une autorisation préalable à la mairie avant mise en location ainsi qu’une convention avec la CAP pour fluidifier les échanges d’informations.

Ainsi nous pourrons nous assurer que les biens loués sont décents et aux normes pour assurer la sécurité des locataires.

Source : communiqué des élus PS, PCF et citoyens d’Aulnay-sous-Bois

Compte-rendu du Conseil Municipal du mercredi 6 octobre 2021 par Aulnay Solidaire et Ecologique

Oussouf SIBY, élu nouveau Conseiller territorial

En sa qualité de tête de liste M. Fleury Drieu avait été désigné conseiller territorial des élu.e.s Aulnay en Commun suite aux élections municipales de 2020. Sa démission début septembre a donc conduit à des modifications.

En effet comme le prévoit la loi et confirmé par le secrétariat général de la ville il doit être remplacé par le suivant du même sexe. Alain Amédro ayant déposé également sa démission il revenait donc à Oussouf SIBY de siéger au sein de territoire Paris Terres d’Envol.

Rapport Stationnement EFFIA : Fiasco pour le parking Abrioux

Place Abrioux : 101 places, en service depuis le 23 juin 2020

2737 passages en 2020 dont 1032 payants, le reste étant inférieur à 1 h.

Recettes : 6 871 HT

(3 589 horaires dont 1 705 payés par la ville et 3 282 € pour les 18 abonnements)

Recette faible, expliquée en partie par le covid, l’interdiction aux familles de rendre visite aux malades de la clinique.

Toutefois les mises en garde des associations environnementales, des élu.e.s de l’opposition sont aujourd’hui incontestables : un parking surdimensionné et très coûteux pour la ville. Il y a régulièrement entre 50 et 60 places de libres.

En réalité le nombre de véhicules qui utilisent ce parking ne doit pas être très différent du nombre de véhicules stationnés autrefois sur la place. Actuellement, seul le 1er niveau est occupé, ce qui ne justifie pas les 2 niveaux, une recette insignifiante pour rentabiliser ce parking.

Enfin rappelons que le parking a coûté 6,3 millions d’euros soit 62000 € la place de stationnement.

Retour de la patinoire

La ville a préféré l’année dernière mettre en place une fête foraine en lieu et place de la patinoire. Cette année la patinoire sera de retour à la ferme du Vieux-Pays pour 3 semaines seulement. On aurait pu s’attendre à une durée plus longue comme par exemple à un retour à l’origine (6 semaines). Mais la ville refuse pour des raisons budgétaires alors que le prix du montage et du démontage est le même pour 3 semaines que pour 6 semaines.

Démolition des immeubles à Jupiter

Le bailleur Seqens (anciennement France Habitation) propriétaire des immeubles du quartier Jupiter, en lien avec la ville a décidé de démolir les 263 logements ainsi que la Bibliothèque Elsa Triolet et le centre social. S’il est vrai que ces démolitions sont nécessaires pour redynamiser le quartier et loger dignement les personnes, il est aussi vrai que la concertation avec les habitant.e.s, les équipes de l’ACSA et des agentes de la Bibliothèque fut quasi-inexistante.

Nous avons demandé :

  • Une concertation rapide avec l’ensemble des locataires ainsi qu’avec les habitant.e.s de la zone pavillonnaire
  • L’endroit où seront reconstruits les 260 logements
  • La prise en compte des décohabitations pour les grandes familles mais aussi toutes celles et ceux qui souhaiteront quitter le logement de leurs parents
  • Le respect des 3 propositions de logement par ménage et la prise en charge des déménagements
  • La prise en compte de la perte d’autonomie pour les personnes âgées ainsi que les personnes en situation d’handicap
  • Des loyers en corrélation avec les revenus des familles

Vente de l’espace Averino

Bruno Beschizza et sa majorité vendent une nouvelle fois les biens communs des aulnaysien.ne.s. L’espace Averino qui a fait l’objet il y a quelques années seulement de travaux est vendu à l’EPFIF organisme dont le Maire est le 1er Vice-Président pour un montant de 2 millions d’euros. Bien entendu c’est pour du bétonnizza ! Cet espace comporte plusieurs salles et abrite plusieurs services municipaux (Démocratie locale). Des associations l’utilisaient régulièrement, des habitant.e.s également. Bref c’est un lieu de rencontre, de vie et de travail. Le seul équipement de ce type dans le Sud de la ville.

Demain il laissera la place à des logements ? Où seront « recasé.e.s » les agent.e.s communaux.ales et quels lieux seront mis à disposition des habitant.e.s et de leurs associations dans le Sud de la ville ?

Rapport d’activité sur crèches privatisées

Deux crèches ont été « privatisées » en 2017 et données à gestion d’une entreprise privé lucrative dans le cadre d’une délégation de service publique de 5 ans. Le conseil municipal a pris acte des rapports de gestion de ces deux établissements émis par cette entreprise, « Les petits chaperons rouges ». Largement subventionnées par la CAF, ces crèches laissent apparaître, dans les rapports de gestion présentés, des difficultés de fonctionnement caractérisées notamment par des mouvements de personnels très importants. L’année prochaine, fin de la délégation de service public, se posera la question du renouvellement de cette DSP. La reprise de gestion par la commune recevra assurément la préférence des élu.e.s de notre groupe. Pour autant, il est clair que des choix de gestion de la commune devront être revus afin de rendre attractives les carrières des territoriaux de la petite enfance. Les crèches municipales étant également en grandes difficultés de fonctionnement et en conséquence en terme de qualité d’accueil du fait des choix d’austérité faits par la municipalité dans la gestion de ses crèches.

Hommage à Henri Annoni, Ancien 1er Adjoint au Maire

A l’occasion du conseil municipal de rentrée, nous souhaitions rendre hommage à notre ancien collègue et ami, Henri Annoni décédé fin août, en associant à notre hommage l’ensemble des élu.e.s de l’exécutif de Gérard Segura ainsi que les ami.e.s, sympathisant.e.s Socialistes, Radicaux et Communistes d’Aulnay-sous-Bois. Le Maire ne nous a malheureusement pas donné l’opportunité de le faire.

La médaille de la Ville qui lui a été remis par le Conseil Municipal, reconnaît à sa juste valeur, l’implication d’Henri Annoni dans la vie économique et politique d’Aulnay-sous-Bois, un homme de gauche, de grande valeur et pour nous, un ami.

Question orale sur la jeunesse

La crise du Covid a bouleversé toutes nos certitudes et a mise à nue tous les manquements dans notre société. Malgré cela la jeunesse est l’une des oubliées des politiques publiques :

  • Au niveau national en témoigne les longues files d’attente dans les CROUS et bourses
  • Au niveau régional avec le mépris et manque de respect des agentes employées par la Région du lycée Voillaume et Jean-Zay. En effet malgré les promesses faites par Valérie Pécresse rien ne Les agentes sont épuisées par la surcharge de travail due au manque de moyens humains et matériels. Qui se répercute également sur l’organisation du service du midi et prive chaque jour des élèves de repas. Des élèves qui restent le ventre vide toute une journée… !!!
  • Au niveau de la commune l’entêtement du Maire à vouloir privatiser la partie animation du service jeunesse.

Bruno Beschizza, Maire, Conseiller régional, Président du territoire Paris Terres d’Envol, qu’attend- il pour intervenir dans ces diverses assemblées délibérantes pour que soit déclinées des mesures d’urgences cohérentes pour répondre aux besoins criants d’une grande partie de la jeunesse? Serait-il prêt à convoquer les Etats Généraux de la jeunesse à Aulnay pour mettre en évidence les priorités d’intervention en faveur de cette jeunesse?

Au moment de poser la question, le Maire a tourné le dos et n’a même pas daigné répondre à la question. Mépris pour les élu.e.s de l’opposition ou désintérêt pour la jeunesse ? Certainement les deux !

Source : Oussouf Siby, conseiller municipal Aulnay Solidaire et Ecologique

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