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La diversité des conseils de quartier à Aulnay-sous-Bois, et si les citoyens ouvraient les yeux ?
Un ex Aulnaysien nous fait part de sa nouvelle expérience dans sa nouvelle ville
Si la loi n’a rendu les conseils de quartier obligatoires qu’en 2002 et uniquement pour les villes de plus de 80 000habitants, cette ville de 26 000 habitants de la banlieue parisienne, limitrophe de Paris a été précurseur en la matière puisque les conseils de quartier ont été mis en place dès 1995 avec comme genèse , brève, simple et claire :
« Les conseils de quartier sont des moments d’échanges qui permettent aux habitants de débattre de la vie de leur quartier, de s’informer et de faire le point sur l’avancée des projets mais également de participer aux débats de l’avenir de leur ville ; ces débats sont aussi un moyen pour les habitants de s’exprimer et d’obtenir des réponses à toutes leurs interrogations sur les équipements publics, l’aménagement , la voirie, la sécurité, l’environnement, le commerce… »
Quelques précisions pour l’année 2022/23
Répartition des dates des 4 conseils
Septembre 2022 / Novembre 2022 / Mars 2023 / et le prochain Juin 2023
Des pouvoirs élargis depuis 2020
Un budget autonome de 50 000€ par quartier
Une représentation au Conseil Municipal par le biais du délégué.
Un droit d’interpellation du Maire sur des projets concernant la commune en début de séance du Conseil municipal.
Une autre manière de concevoir
LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Des voeux , des promesses ? Revirement des conseils de quartier ? 8 ans plus tard ?
Un Aulnaysien nous fait part de son « indignation » consécutive aux récents conseils de quartiers.
Il semble qu’un élu d’Aulnay sous Bois aurait quelque chose à se faire pardonner ou un sacré besoin de passer à la une de la ville d’Aulnay-sous-Bois. En effet en quelques jours, il nous gratifie d’interventions successives : ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année, par deux fois selon les sources, son invitation personnelle à la cérémonie de la nouvelle année (double emploi avec M. Le Maire), accompagnées de grands engagements suite aux récents conseils de quartier puisqu’il en serait le responsable de par ses multiples délégations. Il est pourtant beaucoup moins visible concernant l’une de ses délégations, l’urbanisme.
Or, la réalité n’est pas tout à fait celle qu’il voudrait nous faire croire …
Il faut rappeler que les derniers conseils de quartiers, obligatoires pour les villes de plus de 80 000 habitants, ont été globalement un fiasco, atteinte et/ou suppression de la liberté de paroles aux Aulnaysiens , imposant un sujet commun pour tous les quartiers, avec exposé d’une heure justifiant que la municipalité se battait contre les déserts médicaux (qui ne le fait pas aujourd’hui ?) et par ce biais très judicieux, limiter ainsi le temps de paroles des riverains, non venus pour entendre cette démarche municipale, certes importante, mais non de l’implication directe des citoyens aulnaysiens, à chacun ses responsabilités . Les participants viennent pour évoquer les maux de leurs propres quartiers, les menaces sur leur qualité de vie en régression régulière à Aulnay pour beaucoup d’entre eux car si peu entendus autrement. Et pourquoi tout conseil de quartier serait limité à 1H30 précise par ces élus, les préoccupations de chacun sont si différentes? Pour le reste, plutôt que des discours stériles, les commentaires de nombreux mais simples citoyens/participants/Aulnaysiens sont révélateurs.
En voici quelques uns parmi tant d’autres :
« Le règlement intérieur des conseils de quartier qui date de 2014 n’est pas respecté par les élus de la majorité.
Les habitants attendent les élus de la majorité de pied ferme.
Ces conseils sont des coquilles vides.
Vous avez des questions et bah, on a nos réponses (formidable majorité). Ca tient de la prestidigitation ou plutôt de la sorcellerie.
Et oui, tout est décidé d’avance.
… écrivez-nous pour faire part de vos doléances, de toute façon, on ne vous répondra pas, sauf si vous avez une carte à A2M… » Signé, un lecteur qui prend la ville pour un cirque politique
« C’est une représentation d’apparat. Les décisions sont prises à la Kommandantur
Quant aux citoyens, ils seraient ignares et méprisés.
Venez nous rejoindre rue Isidore Trucmuche….Vous aurez le droit d’être anobli par l’empereur de la ville lui-même et sa …….qu’il traîne partout. »
S’agissant de prévisions de constructions mises sous le manteau au Soleil Levant « …..M. Cannarozzo a cherché à noyer le poisson mais les habitants n’ont pas été dupes.
La palme du champion de fakes news revient à F. Cannarozzo.
Demain Ormeteau, ils vont être bien reçus, je serai eux je viendrais plus nombreux et armés.
Quel intérêt de ramener autant d’élus si c’est pour répondre à chaque fois à côté des questions des habitants
La rénovation urbaine du Gros Saule, 8 ans de perdu
On a l’impression qu’ils font les conseils de quartier parce qu’ils y sont obligés de par la loi.
Ca les fait chier de rendre des comptes à la populace.
Sans rigoler, l’accueil sera magnifique, le plus dur pour eux sera de repartir.
L’action municipale semble se résumer aux projets sans fin, sans frein des promoteurs immobiliers.
Ils décident seuls de l’ordre du jour, de la durée, imposent pendant 1 heure la présentation d’un service, les habitants n’ayant plus assez de temps pour parler de leur quartier.
Les habitants ont vivement protesté, lassés des réponses inutiles des élus, « on note et on reviendra vers vous.
On ressent une atmosphère de franche hostilité. »
Pas nécessaire d’en rajouter. Assurément un manque notoire de démocratie participative qui paraît devenir un trop plein pour les habitants. Il aurait même fallu après les premiers conseils houleux, rameuter en nombre des élus et amis supplémentaires pour faire face au peuple contestataire. Nous nous approchons des évènements de la Révolution française, le grand mécontentement du Tiers Etat qui s’avère monter progressivement en pression .
Mais M. Cahenzli et ses alliés poursuivent inlassablement leur chemin comme si tout était lisse car ce ne sont que de petites gens mal intentionnées qui les interpellent. De toute évidence, si des Aulnaysiens prennent ainsi la peine de s’exprimer avec leurs mots et leur langage, c’est qu’un véritable malaise existe. Quelle mésestime, quelle irresponsabilité, M.Cahenzli ferait croire à une petite anomalie avec une réponse des plus démagogiques, capable d’écrire aux participants des conseils de quartier ces quelques passages:
Il parvient même à remercier : « …pour votre participation et votre engagement au sein des conseils de quartier. »
Il précise même que : « De nombreuses pistes de travail ont été relevées… »
Pas certain que les participants présents dont j’étais les ont bien discernées, ajoutant avec une apparence d’éphémère méa culpa, ce détail :
« Certaines anomalies de gestion. » plus que certaines anomalies car à revoir intégralement.
Mais que l’on se rassure tous car après 8 ans de gestion impérieuse destinée à une minorité aulnaysienne, ce
1er janvier 2023 fera date, la source d’une nouvelle ère avec ces belles promesses :
« Je m’engage à vous apporter des réponses et à suivre les services opérationnels afin de satisfaire vos attentes légitimes. »
Ou encore :
« …Pour améliorer votre cadre de vie seront réalisés ensemble sous formes d’ateliers, de réunions coins de rue ou bien d’enquêtes. »
« je me tiens à votre disposition…. » ainsi que les adjoints de quartiers : « … sont aussi à votre écoute pour répondre à vos questions. », notons pour répondre pas pour résoudre au mieux.
Et le meilleur, la cerise sur le gâteau en terme de conclusion:
« …Faisons vivre ensemble la démocratie. » Quelle effronterie.
Mais diantre qu’a-t-on attendu depuis 8 ans ? On ne peut donc que baigner dans le bonheur avec de telles déclarations si tardives depuis 2014, mais des paroles, des écrits… pour apaiser le peuple mais pas d’actes. Alors, ne soyons pas trompés une fois de plus.
Bien sûr, un semblant de faire amende honorable mais désolé, M. Le Maire, M. l’adjoint, on ne peut plus croire à un revirement à 100 % …de vos attitudes à l’égard des 82% d’habitants exclus qui ne sont pas dans votre clan, dans l’entre soi (élus par 18% des électeurs). Ces témoignages le prouvent et vous ne les entendrez pas comme d’habitude.
PS : Un blog, un outil fabuleux pour formuler, exposer, communiquer, rapporter, colporter, ébruiter, déclarer, s’extérioriser, révéler, protester, éclairer, analyser, interpréter, justifier, notifier … mais après !
Source : un Aulnaysien
Conseils de quartier décembre 2022 à Aulnay-sous-Bois : organisation et principaux points abordés
Le règlement intérieur du Conseil de quartier établi en 2014 n’est pas respecté par les élus de la majorité. Comme les années précédentes, ils décident seuls de l’ordre du jour, de la durée de la réunion (19 h – 20h 30), imposent pendant 1 h la présentation d’un service tel que la santé, les habitants n’ayant plus assez de temps pour parler de leur quartier.
Lors des 1ers conseils de quartier, les habitants ont vivement protesté, excédés de ne pas avoir la parole, lassés des réponses inutiles des élus « on note, on reviendra vers vous ».
Suite à la colère des participants, les élus ont réduit la présentation santé pour les autres réunions.
Pour avoir de vrais conseils de quartier, il faut impérativement : l’application du règlement intérieur – un ordre du jour décidé par le conseil de quartier – un calendrier de réunions régulières fixé par le conseil – un compte-rendu approuvé à la réunion suivante
Principaux sujets abordés :
- La santé : les habitants ont fait part unanimement du manque de médecins généralistes et de spécialistes. C’est un problème général, les médecins partent en retraite sans avoir trouvé de successeur car peu de jeunes médecins souhaitent exercer en cabinet.
En 2012, il y avait 66 généralistes,71 spécialistes, 37 chirurgiens-dentistes mais répartis très inégalement sur la ville. Le canton nord de 56 000 habitants avait 4 fois moins de généralistes, 7 fois moins de dentistes, 10 fois moins de spécialistes que le canton sud.
En 2022, Aulnay a perdu la moitié de ses généralistes, on ne compte plus que 33 médecins généralistes, 43 spécialistes, 39 chirurgiens-dentistes et à présent tous les quartiers sont touchés par le manque crucial de médecins. Le Gros Saule n’a plus qu’un seul médecin.
La municipalité, au lieu de renforcer ses centres de santé municipaux supprime des services depuis 2014 par souci d’économies : plus de radiologie au CMES, fermeture récente du centre dentaire de la Cité de l’Europe. 500 habitants ont signé une pétition demandant sa réouverture mais la municipalité maintient sa position sans reconnaître qu’elle a fermé pour faire des économies.
Aujourd’hui le dentiste de cet ancien centre n’a plus qu’une vacation au CMES Pasteur.
- Nettoyage des rues : dans tous les conseils, les habitants déclarent que la ville est sale, certaines rues ou même des zones entières sont oubliées. Le service s’est dégradé depuis le passage au privé.
- Présence de rats dans différents quartiers. Quelles actions sont prévues ? Et quand ?
- Voirie et trottoirs abîmés, non-entretenus depuis des années.
- Stationnement : sur l’ensemble de la ville, stationnement anarchique sur l’espace public et les trottoirs par des conducteurs peu scrupuleux et même des véhicules de chantier. La police municipale passe mais ne verbalise jamais. Le stationnement dangereux en double file devant le Protectorat Saint-Joseph continue avec le laxisme et la complicité de la municipalité.
Quartiers nord, les habitants demandent que la ville et le bailleur retirent les véhicules épaves.
- Ramassage des feuilles : les habitants se plaignent du passage de la souffleuse dès 5 h 30, quand ils appellent les services municipaux, on les envoie vers la société Nicollin ! Ce n’est pas acceptable !
- Nuisances sonores : les riverains proches de la Ferme du Vieux Pays ont subi des nuisances sonores importantes causées par des festivités.
- Parking Cité de l’Europe : suite à la demande des riverains et à l’action de Oussouf Siby, le parking condamné depuis des années va être ouvert de Saddaka jusqu’à la station d’essence, sécurisé par une barrière, réservé aux habitants de la Cité de l’Europe.
- OPH : le ménage n’est pas correctement fait par le prestataire dans les immeubles.
- Fibre optique : les habitants sont excédés par les coupures intempestives, parfois très longues.
- Le plan de circulation : Multiples plaintes concernant un plan pas encore finalisé après plus de 2 ans d’études, élaboré au coup par coup, selon les protestations des uns et des autres, sans cohérence, obligeant à de grands détours. La mise en sens unique de l’Avenue Nonneville a mis la pagaille dans les autres rues du secteur selon les habitants présents, certaines sont devenus de vraies autoroutes.
Des riverains se plaignent de ne plus pouvoir ouvrir leurs fenêtres à cause du bruit.
Urbanisme :
- Les habitants ont fait part de leur inquiétude voire opposition de découvrir tant de nouvelles constructions dans tous les quartiers, des constructions qui menacent les zones pavillonnaires, réduisent çà et là les trottoirs, suppriment des arbres et des jardins.
- Manque de transparence et opacité sur les projets de construction. Un habitant a demandé la diffusion d’un document reprenant toutes les constructions depuis 2014 et les projets à venir.
- Quartier du Vieux pays, les habitants ont alerté la ville, la démographie explose mais les équipements publics ne suivent La maternelle de l’école du Bourg tout juste agrandie est déjà pleine alors que des logements vont prochainement être livrés dans le secteur.
- Les habitants s’opposent au projet de 200 logements secteur du Soleil Levant sans aucune consultation. La municipalité réplique que le permis n’a pas été déposé. Or, elle a donné son feu vert pour une nouvelle rue et s’est engagée à vendre l’ancien poste de la Police municipale au promoteur.
- Rénovation urbaine : 8 ans perdus !
Alors que Bruno BESCHIZZA est Président de Paris Terres d’Envol et Maire d’Aulnay, le projet de rénovation urbaine (Gros Saule, Mitry, Cité de l’Europe) piétine depuis 8 ans.
A la Cité de l’Europe, rappelons qu’il n’y a eu aucune rénovation dans le cadre de l’ANRU 1, les travaux de réhabilitation engagés par le bailleur ont été mal faits et le projet de rénovation proposé par la municipalité a été jugé insuffisant et peu ambitieux par l’État.
Au Gros Saule, les habitants disent vivre dans un quartier délaissé et sinistré. Le temps n’est plus aux belles paroles mais à l’action pour changer concrètement la vie des gens.
- Fermeture et vente de Paris Nord Le plus grand centre de moto d’Ile-de-France ferme ses portes à la fin du mois et une centaine de salariés est licenciée. Le lieu a été vendu à un promoteur. Le PLU autorise à construire des logements jusqu’à R+4.
- Projet Croix-Blanche. C’est une juteuse opération immobilière : le foyer des Cèdres y sera transféré, libérant l’actuel terrain du foyer situé le long du canal, sans doute réservé à des logements de standing. Des riverains sont venus dire leur mécontentement concernant la construction d’une barre de près de 100 logements et regrettent que les seniors soient regroupés dans un quartier.
Source : Les élus et la section socialistes d’Aulnay-sous-Bois
Un rapporteur de conseil de quartier à Aulnay-sous-Bois présente le bilan de son mandat
Texte lu en préambule au Conseil de Quartier des Prévoyants le 15 décembre 2022
Élu rapporteur du Conseil de Quartier des prévoyants à la séance du 28 septembre 2021, l’objectif que j’ai essayé d’attendre était de voir fonctionner le Conseil de Quartier comme défini par son règlement voté en conseil municipal en 2014, c’est-à-dire comme une assemblée d’habitants qui débattent entre eux et construisent des propositions à discuter ensuite avec la municipalité.
J’ai demandé à connaître la liste des Conseillers pour pouvoir m’entretenir avec eux. Je n’ai jamais pu avoir cette liste, et à ce jour aucun aulnaysien de base ne peut savoir qui est conseiller de quartier, hormis les services municipaux et les élus.
Selon le règlement, il devrait y avoir 8 réunions du conseil, plus deux réunions plénières. Il n’y a eu que trois réunions, toutes plénières : 28 septembre, 9 décembre 2021, 29 mars 2022. Seule la première a fait l’objet d’un compte-rendu diffusé à tous. Pour la troisième réunion, j’ai envoyé un compte-rendu aux quelques personnes qui ont bien voulu me communiquer leur adresse mail.
Je dois donc conclure à mon échec.
Un élément positif toutefois: j’ai demandé l’organisation d’une réunion de préparation réunissant le rapporteur, le secrétaire et des élus référents. Pour la réunion de décembre, je n’ai pas pu l’obtenir, mais pour mars, cela fut le cas. Il semble qu’à présent, cela soit acquis. Si j’ai bien compris, il s’agira de décider entre ces quelques personnes de l’ordre du jour.
On peut espérer que seront mis à l’ordre du jour des sujets cruciaux pour l’avenir du quartier, ce que j’avais demandé à la réunion du 9 décembre sans l’obtenir : le projet d’une centaine de logements pour une résidence senior sur le terrain de la Crois Blanche, le déplacement de la Marie annexe et l’aménagement de la ferme Garcelon, la disparition de l’Espace Averino au profit d’un programme immobilier de 200 logements. Il me semble que c’est la fonction du Conseil de quartier d’être partenaire d’une concertation et comme l’indique le site de la mairie, d’être « une force de proposition » pour les projets de construction et de démolition concernant le quartier.
Je voudrais ajouter un autre fait positif : le projet que j’avais présenté au conseil de quartier du 29 mars 2022, dans le cadre du budget participatif proposé par le département, a été accepté : la façade du collège Le Parc donnant sur l’avenue du 14 juillet sera ornée de grandes reproductions de cartes postales anciennes représentant la même rue à l’orée du XXe siècle. Je remercie tous les habitants qui ont voté pour ce projet. Ce projet correspond parfaitement, dans sa modestie, au rôle que peut aussi jouer un conseil de quartier : faire des propositions pour l’amélioration de notre vie quotidienne. Disposer d’un budget même modeste (le projet Le Parc est évalué à 10 000€, et les 6 projets défendus par les Aulnaysiens de différents quartiers ne dépassaient guère 15000€) est un élément décisif pour qu’un conseil de quartier fonctionne comme une assemblée de citoyens qui se parlent, et non comme un simple bureau des doléances.
J’ajoute pour conclure que je ne souhaite pas me représenter à cette fonction.
D’abord parce que je ne veux pas que l’on puisse m’accuser de pratiquer le mélange des genres. Je suis président d’une association, Aulnay Environnement, qui a mis en route contre le projet Croix Blanche une procédure de recours administratif*, avec une autre association, QCBE, bien connue pour avoir déjà lutté en son temps contre le projet de l’équipe Ségura. Ce recours qui suspend les travaux devrait offrir ce qu’avait promis M. Cannarozzo, c’est-à-dire le temps d’une vraie concertation avec les riverains sur un projet dont nous ne contestons pas la légitimité, mais l’ampleur et la forme.
Enfin les réunions de l’année dernière, et celles de cette année dans les autres quartiers ont été pour moi bien trop pénibles, parfois dans une atmosphère de franche hostilité. Mon tempérament passionné ne me permet pas d’écouter sans mot dire des contrevérités et d’entendre répéter en boucle les mêmes réponses dilatoires. C’est pourquoi, pour que chacun puisse profiter tranquillement de ce qui n’est qu’une sorte de conférence de presse, je me retire à présent.
* Un résumé de l’argumentaire de ce recours, qui pointe toutes les lacunes et les irrégularités du permis de construire, sera ultérieurement l’objet d’un communiqué
Source : René-Augustin Bougourd
Aulnay Environnement derrière un exercice d’enfumage
La réunion plénière du Conseil de Quartier du Vieux Pays a mis en relief au moins deux choses :
- l’incapacité de l’équipe municipale à mettre en place une véritable institution de démocratie de proximité, au moyen d’une véritable parodie d’élection, dans le total mépris du règlement
- l’exaspération des Aulnaysiens devant la multiplication des programmes immobiliers, particulièrement celui de 200 logements sur le site du Soleil Levant
Elle a aussi permis d’assister à un bel exercice d’enfumage exécuté par un expert en la matière.
Le second adjoint au Maire s’est employé à ignorer la revendication des habitants en confondant multiplication des immeubles et croissance démographique, avec un exposé pour affirmer que cette croissance était faible en s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE. Personne bien sûr n’a pu contester ni noter ces chiffres, et le noyage du poisson immobilier était réalisé : faible croissance, on pouvait conclure que la densification du bâti était une illusion.
Reprenons les chiffres de l’INSEE, qui permettent de dégager des tendances sur la période 2013-2019.
Population totale d’Aulnay | Nombre de logements | |
2013 | 82 634 habitants | 29 846 |
2019 | 86 969 habitants | 32 168 |
Évolution
2013-2019 |
+ 4335 habitants, +0,9%/an | |
+ 5,24% au total | + 7,7% |
Premier enseignement : utiliser les chiffres de la population pour estimer l’impact de la construction n’est pas pertinent. Le nombre de logements augmente plus vite que la population, et depuis 2019 le phénomène a dû s’accentuer.
Deuxième enseignement : prétendre que la croissance de la population d’Aulnay est faible, et que le cap des 100 000 habitants est éloigné, est une contre-vérité : la population augmentant d’environ 800 habitants par an, LE CAP DES 100 000 HABITANTS SERA ATTEINT DANS MOINS D’UNE DOUZAINE D’ANNÉES, avec un rajeunissement tendanciel de la population, et donc une hausse des naissances et une moindre part des personnes âgées, donc des décès. Certes entre 2019 et 2021, l’excédent des naissances sur les décès a baissé, passant de 932 habitants en plus à seulement 712, mais la mortalité due au covid a dû jouer, et rien ne prouve que cette tendance à la baisse de l’excédent naturel va se poursuivre. De plus, il faut aussi prendre en compte le solde migratoire (entrées-sorties de la commune), certes faible, mais qui doit être ajouté à l’augmentation due au solde naturel.
Noyer l’auditoire dans les chiffres est un procédé bien connu, et il faut l’avouer, assez efficace. Il est donc largement utilisé dans chacune des communications inscrites par les élus à l’ordre du jour des conseils de quartier, en masquant les vraies questions et les vrais problèmes.
Exemple de vraie question à se poser avec les chiffres de l’INSEE :
Équipement automobile des ménages aulnaysiens | % de ménages possédant 2 voitures | |
2013 | 28 297 | 22,5% |
2019 | 30 149, soit + 6,5% | 23,2% |
Voilà l’une des raisons pour laquelle la multiplication des programmes immobiliers est un problème fondamental.
NOTRE RÉSEAU VIAIRE N’EST PAS EN MESURE D’ABSORBER CETTE CROISSANCE, UN ARGUMENT OPPOSABLE AUX EXIGENCES DE L’ÉTAT, AU LIEU DE RÉPÉTER EN BOUCLE QUE LA MUNICIPALITÉ EST IMPUISSANTE !
Source : Aulnay Environnement
Comment faire des conseils de quartier un lieu de démocratie à Aulnay-sous-Bois
La municipalité a imposé aux Conseils de quartier un fonctionnement magistral. Or une vraie démocratie locale ne peut reposer que sur un fonctionnement collaboratif.
Un fonctionnement magistral :
- Tels des professeurs, les élus, en nombre pléthorique comme s’il s’agissait d’un jury d’examen, sont assis derrière leur table-bureau, face à un public installé comme dans une salle de classe, une disposition conçue précisément pour rendre malaisé le bavardage avec ceux qui sont derrière.
Le magistère de la parole est détenu par les élus et les spécialistes qu’ils ont convoqués. Le public ne s’exprime que s’il y est invité, essentiellement pour des questions posées aux détenteurs du savoir.
Un fonctionnement collaboratif :
- Les participants sont face à face, en petit groupe pour faciliter la prise de parole puis en grand groupe pour la mise en commun.
- Le rapporteur et les élus font circuler la parole et organisent le débat. Leur souci essentiel est de faire parler les participants, d’écouter, et de répondre éventuellement aux questions. L’essentiel du temps est consacré au ressenti et aux propositions des habitants, fondés sur leur expertise d’usage, pas à de longs exposés techniques des détenteurs du pouvoir.
Un tel fonctionnement (dans lequel on aura reconnu la pratique habituelle de bien des assemblées) permet aux élus de mieux connaître les attentes des administrés pour ensuite faire la maximum pour concilier ces attentes avec les contraintes matérielles. Même si toutes leurs attentes ne sont pas satisfaites les administrés ont le sentiment d’être pris en compte et respectés. Le but ultime étant que les gens se parlent entre eux et cherchent à dépasser leurs oppositions, collaborent au lieu de s’affronter.
POUR LES PROCHAINS CONSEILS, IL FAUT EXIGER :
- ce mode de fonctionnement collaboratif, parfaitement dans la ligne du règlement voté par l’équipe Beschizza en 2014
- la mise en place de petits groupes de travail une fois l’élection des conseillers et du bureau effectuée
- une thématique et un calendrier à l’issue de la mise en commun des échanges par petit groupes
- un compte-rendu mis à la disposition de tous les habitants
AULNAYSIENS, UN PETIT EFFORT, ET NOUS SERONS EN DÉMOCRATIE !
Source : Aulnay Environnement
Investissons les conseils de quartier à Aulnay-sous-Bois !
La municipalité a décidé de renouveler les conseils de quartier : c’est son droit, la loi qui lui impose de les réunir lui laisse toute latitude quant à leur organisation. La seule contrainte, c’est le règlement voté au début de la précédente mandature Beschizza, jamais publiée, mais consultable sur le site d’Aulnay Environnement. On y voit que le Conseil de Quartier est un lieu d’échanges entre riverains pour élaborer des propositions afin d’améliorer le cadre de vie. Or les élus ignorent superbement le texte que leur groupe a voté. Ils ont transformé le Conseil en réunion-conférence de presse, avec le seul jeu des questions-réponses, des réponses toujours évasives sur les projets et catégoriques sur le refus d’une vraie concertation. Et pas question de faire un compte-rendu !
Le résultat : les Aulnaysiens se détournent des conseils de quartier, qu’ils ne perçoivent que comme un débit de propagande municipale, OÙ L’ON NE NOUS PARLE JAMAIS DE L’URBANISME !
Or de grands projets de construction et de vente du patrimoine municipal sont dans les cartons, ou déjà en œuvre, autant de catastrophes qui se préparent pour notre qualité de vie. Les habitants doivent pouvoir s’exprimer et faire des propositions pour pallier le manque total de réflexion sur les conséquences d’une urbanisation débridée : par exemple, quelles idées pour l’amélioration des « circulations douces » dans les quartiers, vélos et piétons, comment concilier projets immobiliers et préservation des arbres remarquables ? L’expertise des habitants doit contrebalancer l’aveuglement des professionnels rétribués par les entreprises ! Il faudrait pour cela qu’ils puissent contacter les conseillers. Or la liste reste secrète !
EXIGEONS
- L’APPLICATION DU RÈGLEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL COMME FORCE DE PROPOSITION, les conseillers dialoguant avec les habitants dans le respect de toutes les opinions
- UN ORDRE DU JOUR DÉCIDÉ PAR LE CONSEIL ET NON IMPOSÉ, portant sur les sujets concernant le quartier et demandés depuis des années, comme l’urbanisme, et donc le rejet de sujets décidés par la seule municipalité, comme cette fois « la santé » (nous savons suffisamment que le mot d’ordre à Aulnay est de s’en remettre aux entreprises privées, dans ce cas l’Hôpital de l’Est Parisien du groupe Ramsay à capitaux principalement australiens : une enquête de satisfaction indépendante mériterait d’être conduite, en y ajoutant le service de nettoyage et la piscine la plus chère du voisinage.)
- UN CALENDRIER DE RÉUNIONS RÉGULIÈRES FIXÉ PAR LE CONSEIL LUI-MÊME
- LA COMMUNICATION D’UN COMPTE RENDU APPROUVÉ À LA RÉUNION SUIVANTE
- QUE LA DÉMOCRATIE DE PROXIMITÉ NE SOIT PLUS À AULNAY UNE EXPRESSION VIDE DE SENS ! Cela dépend des citoyens.
Source : Aulnay Environnement
Les riverains du quartier de Mitry à Aulnay-sous-Bois sont mécontents et laissés à l’abandon
Hier soir s’est tenu le conseil du quartier de Mitry.
Il y avait seulement 9 habitants présents mais beaucoup de mécontentement concernant le traitement du quartier.
Vous trouverez ci-dessous l’essentiel des échanges et des doléances :
- Pas suffisamment de commerces de bouches dans le quartier. L’arrivée prochaine de Diagonal inquiète les habitants du fait des prix élevés proposés par cet enseigne. Les habitants du quartier Balagny pourront en témoigner.
- Il y a 135 logements qui vont être livrés prochainement mais il n’y aura pas un parking par logement. La ville annonce la création de 39 places de stationnement supplémentaires sur l’espace public. Mais ça n’absorbera pas les nouvelles arrivées, d’autant plus que tout le monde ne louera pas une place de parking. Il y aura donc fatalement une report sur l’espace public.
La commercialisation des nouveaux logements de CDC Habitat n’a pas encore démarrée.
- Voirie peu entrenue dans le quartier, désherbage pas effectué. Les habitants présents hier parle de « quartier laissé à l’abandon ».
- Peu d’informations et concertation non aboutie. Les habitants ne sont pas suffisamment sollicités ni écoutés. Peu de personnes ont connaissance des aménagements prévus dans le quartier.
- L’absence remarquée de l’OPH. Les locataires souhaitent avoir des informations fiables et claires sur le relogement.
- La construction de nouvelles rues impliquent de nouvelles dénominations. Il a été rappelé par Sarah Kassouri notre combat depuis notre élection, cette mission doit être confiée aux habitants. Certaines présentes ont émises des propositions de noms.
- Nuisances insupportables causées par les rodéos motos en soirée, pendant 3 semaines. Personne n’est intervenue avant il y a quelques jours . À quoi sert les caméras ?!
Les conseils de quartier se suivent et se ressemblent. Les habitants sont fatigués de ce simulacre de démocratie et de ce développement séparé des quartiers qui durent depuis beaucoup trop longtemps.
Source : Oussouf Siby, Conseiller Municipal d’opposition
La comédie de la démocratie de proximité à Aulnay-sous-Bois
A lire le règlement voté par le Conseil Municipal en juin 2014, les Conseils de quartier sont un modèle de participation des citoyens à la vie de leur cité.
Les Conseils sont « un lieu d’échanges, de débats, d’expression libre» qui « élaborent des propositions pour l’amélioration du cadre de vie » et « un moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier » (art4), « une force de proposition » (art 6). Pour cela, « Le rapporteur, l’élu référent, l’adjoint de quartier agissent dans un esprit de collégialité et veillent à harmoniser la contribution de chacun » (art.7)
A Aulnay, pas de force de proposition, mais une tribune des élus, bien verrouillée contre toute tentative de mise en œuvre du règlement. On sait cela depuis la première mandature, mais faut-il se résigner ? Faut-il se résigner à ce que des conseillers, un secrétaire et un rapporteur soient élus et ne servent à rien ?
Quel lieu d’échanges, de débats, d’expression libre ?
En principe, les conseillers se réunissent tous les mois. Mais la Mairie refuse qu’ils aient connaissance des coordonnées, ni même de la liste de leurs collègues. Il faut dire que les conseillers amis de la municipalité n’y mettent pas du leur : à la dernière réunion du Conseil des Prévoyants, seuls 4 conseillers élus sont présents, et ils refusent de communiquer leurs coordonnées au rapporteur, qu’ils considèrent n’être pas de leur bord politique. Et chacun sait qu’il ne faut surtout pas communiquer avec ces gens-là, la démocratie, ça ne se pratique qu’entre gens qui sont du même bord. Le prétexte ? Il s’agit d’une information strictement privée ! Pourquoi ont-ils alors candidaté à une fonction représentative ? Ne voit-on pas que cela implique de sortir du domaine privé ? Ne sont-ils donc devenus conseillers que pour défendre leur propre et seul intérêt ? Et les absents ? Combien sont-ils ? On ne le saura jamais, il n’y a pas d’appel des présents, pas de mention des excusés, ni oralement, ni par écrit, car de la séance précédente, il n’y a pas eu de compte-rendu, pourtant prévu par le règlement.
Quelle force de proposition pour l’amélioration du cadre de vie ?
Logiquement les Conseillers doivent être connus des habitants pour recueillir leurs vœux, les rassembler en échangeant avec le rapporteur. Évidemment, pour l’instant, ils ne font remonter que leurs plaintes toutes personnelles, qui sont recueillies par la municipalité à l’entrée de la salle et jamais communiquées au rapporteur. Et comment proposer quand on n’est pas maître de l’ordre du jour, décidé par la municipalité et intangible, car aucune mention de « questions diverses » n’est prévue ? Ainsi tout un groupe d’habitants venus s’exprimer sur la circulation ont-ils été déboutés, et renvoyés à un exposé des responsables municipaux promis pour le prochain conseil.
Quel moteur dans la concertation pour les projets concernant leur quartier ?
Un projet qui touche directement le quartier, la disparition programmée de l’Espace Averino au profit d’un programme de 120 logements n’a jamais été porté à la connaissance du Conseil ! Où est la concertation ? Un autre projet, la construction d’une résidence senior sur le terrain de la Croix Blanche a certes été présenté, mais aucune consultation avec les riverains n’est envisagée, alors que ceux-ci se sont mobilisés lors d’une précédente mandature contre un projet aussi massif que celui qui vient d’être présenté. Où est la concertation ?
Or des habitants en désaccord avec le rapporteur sur l’application du règlement ont rappelé leur souhait déjà exprimé dans le passé de la présence sur ce site d’une salle de réunion pour combler le manque criant de ce genre d’équipement dans le quartier, encore aggravé par la disparition des salles de l’Espace Averino. Le rapporteur a évidemment abondé dans ce sens, car quelles que soient les divergences d’opinion, c’est bien l’intérêt général qui est ici en cause. Voilà bien l’esprit dans lequel devrait pouvoir travailler le Conseil !
Quel esprit de collégialité ?
Malgré plusieurs demandes successives orales et écrites, aucune réunion n’a été organisée entre le rapporteur, le secrétaire et les élus pour préparer le second conseil. Et le soir du conseil, un habitant du quartier (qui tutoie le Maire) s’est autorisé à proférer des propos injurieux à l’adresse du rapporteur.
Sans aucune réaction des élus présents, en principe chargés de faire respecter la sérénité des débats.
C’est bien cela, l’Esprit village ?
Par René-Augustin BOUGOURD, rapporteur élu du Conseil des Prévoyants