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L’autopartage décolle dans les aéroports de l’Ile-de-France
La start-up Tripndrive, qui propose aux particuliers partant en voyage de louer leurs voitures stationnées dans les parkings des aéroports et des gares, vient de réussir une levée de fonds de 800.000 euros.
Les voitures de particuliers en sommeil dans les aéroports et les gares ont trouvé leur prince charmant pour sortir de leur torpeur. Selon le site Maddyness, la start-up d’autopartage Tripndrive, ancienne pensionnaire de l’incubateur Le Camping, a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 800.000 euros. Fondée fin 2013 par Arthur de Keyzer, Nicolas Cosme, et François-Xavier Leduc, Tripndrive est un service présent dans plusieurs aéroports français, dont Roissy (95) et Orly (94), ainsi que gare Montparnasse.
Parti du constat que plus de 100.000 voitures de particuliers sont stationnées sur les parkings des aéroports et des gares, Tripndrive a imaginé un service de conciergerie à destination des voyageurs. Il permet ainsi à quelqu’un qui part de bénéficier d’un parking gratuit et de gagner de l’argent en mettant sa voiture en location. Ceci constitue une alternative aux loueurs professionnels, qui revendiquent 30.000 locations par jour dans les aéroports européens, avec en prime des tarifs 50% moins chers.
Extrait bulletin IDF Environnement : le trafic aérien contribue largement à la gravité des épisodes de pollution de l’air en Ile-de-France
La rédaction vous propose un extrait de Liaison n°160 avec un article sur l’impact des aéroports dans la pollution de l’air de Ile-de-France. La Seine-Saint-Denis est particulièrement concernée.
Cliquer ici pour découvrir cet article.
Sujet proposé par Annie Neveu
Riverains d’aéroports : 100 % des travaux remboursés pour l’insonorisation des logements
Le montant de l’aide destinée à financer les travaux d’insonorisation des logements des riverains d’aéroports s’élève à 100 % des dépenses engagées. Le décret reconduisant ce taux de prise en charge jusqu’au 31 décembre 2014 a été publié au Journal officiel du mercredi 5 mars 2014.
Les logements concernés sont ceux situés à proximité de l’un de ces aéroports :
- Bâle-Mulhouse,
- Bordeaux,
- Lyon,
- Marseille,
- Nantes,
- Nice,
- Paris-Charles-de-Gaulle,
- Paris-Orly,
- Strasbourg,
- Toulouse.
Pour bénéficier de ces aides, les riverains doivent faire parvenir leur demande à l’exploitant de l’aéroport dont ils dépendent par lettre recommandée avec avis de réception. Les riverains reçoivent ensuite un dossier à remplir et à remettre par lettre recommandée à l’exploitant de l’aéroport.
À partir de la notification de l’attibution de l’aide, les riverains ont la possibilité de demander à recevoir 20 % de ce montant afin de verser les acomptes nécessaires aux entreprises.
Pour en savoir plus
Décret relatif à l’aide à l’insonorisation des logements des riverains des aérodromes
Ile-de-France : Moins de nuisances aériennes pour préserver la santé des franciliens, c’est possible !
Samedi 12 octobre 2013, des associations franciliennes de protection de l’environnement et de lutte contre les nuisances aériennes ont accueilli 200 participants pour une matinéede partage d’information et de larges échanges au Conseil régional d’ile-de-France. Une occasion unique d’entendre un autre son que celui assené depuis des années aux populations survolées: « silence, on travaille et tant pis pour la pollution de l’air, le bruit et l’augmentation de l’effet de serre!
Encouragés par l’introduction de Pierre SERNE,Vice-président du Conseil régional en charge des transports et de la mobilité et le message de soutien envoyé par Nicolas HULOT qui a insisté sur la nécessaire taxation du kérosène sur les vols intérieurs, les spécialistes et les experts associatifs de terrain ont fait de courtes présentations en insistant sur l’impact de ce mode de déplacement sur la santé d’un quart des Franciliens.
60 % du trafic aérien français est concentré sur l’ile-de-France (région 10 fois plus peuplée que la moyenne des autres régions) et la majorité des habitants des villes les plus touchées ont des difficultés sociales renforcées par la dégradation de leur santé, qualité de vie et patrimoine.
Source et article complet : Liaison n°156
Spotters, vous avez dit Spotters ?
Une activité atypique inconnue du grand public et propre aux aéroports de Paris – Charles de Gaulle et du Bourget concerne la prise de vue des aéronefs par des personnes surnommées « Spotters ».
Un « Spotter » signifie passionné, guetteur en anglais. Ce passionné d’aviation parcourt donc les aéroports du monde entier à la recherche de « l’oiseau rare » en étant le premier ou la première à observer un avion en particulier. Il se poste à proximité de l’aéroport afin de photographier sous tous les angles les évolutions des aéronefs.
Pour lui permettre d’exercer son activité, tout en respectant la règlementation en vigueur, une procédure d’autorisation de photographier a été créée en 2006 par le préfet chargé des aéroports de Paris – Charles de Gaulle et du Bourget, lui accordant ainsi la possibilité de se positionner au plus près des enceintes clôturées des aéroports de Paris – Charles de Gaulle et du Bourget.
En 5 ans, près de 6000 autorisations ont été délivrées. Toutes les nationalités sont concernées avec cependant une forte majorité de ressortissants de Grande-Bretagne. Des sites internet existent. Ils présentent des clichés photographiques avec pour beaucoup un aspect pointu du détail. A titre d’anecdote, un photographe a réalisé de par le monde plus de 5000 photos.
Depuis novembre 2012, une nouvelle procédure a été mise en place avec la délivrance d’une carte nominative de déclaration de photographier, valable 3 ans, comportant notamment la photographie ainsi que les coordonnées du demandeur.
Sur le plan pratique, iI n’a pas été nécessaire d’aviser par courrier ces 6000 « Spotters » des nouvelles dispositions. En effet, cette information se répand auprès des photographes, de bouche à oreille comme une trainée de poudre ayant pour conséquence un afflux important de demandes.
Quelques chiffres récents : en 2012, 1125 autorisations ont été accordées. Au 1er juin 2013, une forte augmentation des demandes a été enregistrée (1109 cartes délivrées) en raison du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) qui s’est déroulé du 17 au 23 juin 2013.
Diminution du bruit sur la plateforme de Paris-CDG en 2012
Le dernier indicateur, basé sur le bruit mesuré en 2012, révèle une baisse du bruit qui s’explique principalement par la baisse du trafic et la stagnation du trafic de nuit.
Instauré par l’arrêté du 28 janvier 2003, l’indicateur global mesuré pondéré (IGMP) a été mis en place afin de mieux évaluer l’environnement sonore sur la plateforme de Paris-CDG.
L’IGMP est calculé à partir des mesures de bruit en temps réel effectuées par un réseau de huit stations placées dans les axes des quatre pistes de l’aéroport. Il détermine l’énergie sonore totale mesurée durant une année pour les décollages et pour les atterrissages, rapportée à l’énergie calculée pour l’année de référence (moyenne des années 1999 à 2001).
Cet indicateur est évalué, à partir de mesures de bruit, de façon identique chaque année afin de suivre l’évolution de l’énergie sonore par rapport au niveau de référence ainsi fixé. Il prend en compte la majoration de la gêne en soirée entre 18 h et 22h (+ 5 dB soit un coefficient de 3) et la nuit entre 22 h et 6 h (+ 10 dB soit un coefficient de 10).
C’est le seul indicateur réglementaire, basé sur le bruit mesuré, qui permet en outre de disposer d’une série statistique depuis maintenant huit ans.
En 2011 la valeur de l’indicateur était de 81,4 (base 100 : moyenne 1999-2001), en diminution par rapport à 2010 malgré un trafic en hausse de 2,8 % sur l’aéroport de Paris-CDG en 2011 (514 000 vols).
La baisse de l’indicateur s’explique en partie par le fait qu’en 2010, le transfert de certains vols de jour vers la nuit en raison d’événements exceptionnels avait majoré l’indice de l’IGMP qui s’élevait à 82,3, affichant malgré tout une baisse par rapport à 2009 (85,6). En 2011 au contraire, le trafic n’a pas connu ces surcharges exceptionnelles la nuit.
En 2012, la valeur de l’indicateur est de 79,8 en diminution par rapport à 2011. Cette évolution s’explique principalement par la baisse du trafic total (- 3,2 %), une stagnation du trafic de nuit et une augmentation des masses maximales au décollage.
Il faut s’attendre à une augmentation du trafic dans les années à venir qui devrait aboutir à une remontée de l’indicateur, en dépit de la tendance générale à l’amélioration des flottes.
Cette année, l’indicateur a été présenté à l’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) qui a remis le 9 juillet 2013 un avis favorable à la méthode et au résultat obtenu.
Le détail du calcul pour l’année 2012 est précisé dans le Rapport de présentation des conditions d’obtention de la valeur de l’indicateur représentatif de l’énergie sonore pour l’année 2012
Le transport aérien, un risque pour la planète ?
Les trois grands aéroports franciliens ont reçus 83,6 millions de passagers, dont 37,4 millions de passagers internationaux et près de 2,4 millions de tonnes de fret.
Cette intense activité économique et sociale, 30 milliards d’euros et 2 % du salariat français, a son revers. La consommation énergétique de l’aviation francilienne, plateformes aéroportuaires comprises, est du même ordre de grandeur que l’ensemble du transport routier soit 57,45 térawatts-heure pour l’aviation contre 63,6 pour la route. La production de C02 des avions est semblable à celle de la route mais leur production d’oxydes d’azote est beaucoup plus importante car ceux-ci sont non catalysables.
Le bruit des avions touche près du quart de la population et lui fait courir des risques sanitaires importants: hypertension, insomnies … Il diminue la valeur des logements situés sous les couloirs aériens.
La circulation automobile et le trafic aérien ne sont pas à égalité: les conducteurs paient des taxes importantes sur le carburant alors que le kérosène est détaxé. L:importation massive de produits fragiles, à consommer rapidement ou à haute valeur ajoutée, pénalise les productions françaises. En 1960, le fleuriste francilien vendait les roses de Seine-et-Marne voire de Hollande … Beaucoup de producteurs locaux ont disparu, tués par les importations de roses du Kenya et de haricots vert du Maroc.
Source et article complet : Dossier liaison n°154