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Voyage en « ABSURDIE » à Aulnay-sous-Bois

« 2 poids, 2 mesures » est depuis bientôt 8 ans la devise de notre municipalité !!!!

Lors de la première mandature de l’équipe municipale encore en place à ce jour, il avait été demandé, par un certain nombre de riverains, en Conseil de Quartier, des aménagements pour réduire le trafic de transit croissant, venant notamment de l’autoroute A3, saturée, qui ne possède qu’un ½ échangeur alors que la réserve de terrain existe. On constate, jour et nuit, le passage de camions de 40 T dans les rues interdites au plus de 3,5 T.

La réponse qui nous avait été faite à l’époque, en Conseil de Quartier (citation de l’élu municipal) :     « il est impossible d’avoir trois rues consécutives dans le même sens »

Aujourd’hui, après 2 ans, sans aucune réunion, suite à la nouvelle élection et au contexte sociétal dû au COVID, nous imaginons que de nombreux groupes de travail et de réflexion ont quand même eu lieu puisque le désastre continue sans pour autant réduire le trafic….

Imaginez-vous que les riverains, habitant côté impair de la route de Bondy, entre les n° 95 et 141, sortant de l’autoroute, ne peuvent emprunter l’Avenue de la Division Leclerc et sont obligés de prendre le Boulevard de Strasbourg jusqu’à la Rue d’Orléans pour se mettre en conformité avec le code de la Route ! (Les rues de Toulouse, du Havre, de Reims, d’Amiens, Marcel Duthet sont en sens interdit en étant sur le Boulevard de Strasbourg).   

Il faut noter que pendant la première mandature, il avait été souligné que toutes ses rues s’auto-régulaient naturellement en raison de leur étroitesse. Aujourd’hui, les riverains demeurant de la rue du Havre à celle d’Orléans réclament tous des ralentisseurs !!!

Nous ne parlerons pas des coûts de ces aménagements qui augmentent les impôts et la pollution,    aggravent la qualité de vie du quartier, rendent difficiles les chemins pour rentrer chez soi… , Mais il n’y a toujours pas de verbalisation des poids lourds transitant « sans motif pour desserte locale » dans nos rues proches d’un collège et d’écoles primaires regroupant plus de 1 500 enfants et adolescents.

Ce schéma TRES BIEN réfléchi, est aussi pratiqué dans d’autres quartiers de notre ville tels que Balagny, Tour Eiffel, Vieux Pays, …, en général tous les quartiers pavillonnaires qui faisaient le charme et la particularité de notre ville.

 Vraiment, Aulnay-sous-Bois a une chance inouïe :

  • Ses élus posent ou enlèvent des « balisettes » au gré ou à la fantaisie, non pas des riverains     qui le demandent avec des raisons valables, mais sur les interventions de tel ou tel élu, imbu de sa fonction ou de son autorité ….
  • Ses élus ne voient pas les avions survoler le sud de la ville, notamment le collège.
  • Ses élus ne savent pas que les éboueurs bloquent régulièrement certains carrefours par les manœuvres qu’ils sont obligés de faire pour pénétrer dans certaines rues pour effectuer le ramassage des poubelles.
  • Ses élus ne sont pas au courant que nos rues se transforment, à certaines heures, en autoroute bis.
  • Ses élus ne savent pas que les pavillons du sud se transforment en zone industrielle, avec de nombreuses sociétés légales ou non ? possédant des véhicules utilitaires qui n’ont rien à faire dans une zone résidentielle, qui sont peu utilisés et contribuent à augmenter le nombre déjà important de voitures « ventouses ».
  • Ses élus ne savent pas que les personnes qui y résident ne peuvent plus passer sur les trottoirs car c’est le lieu de stationnement des véhicules.
  • Ses élus ne savent pas que les garages sont transformés en habitations.
  • Ses élus ne savent pas que des pavillons sont transformés en appartements loués par des marchands de sommeil.
  • Ses élus ignorent que les nouveaux arrivants suppriment les sonnettes et qu’aucun nom n’est inscrit pour les localiser.
  • Ses élus ignorent que les facteurs ne peuvent faire leur travail correctement puisqu’ils ne peuvent approcher de ces résidences.
  • Ses élus ignorent que les compteurs de gaz, qui doivent toujours rester accessibles, sont régulièrement bloqués par les voitures qui stationnent sur les trottoirs.
  • Ses élus ne savent pas que les nouveaux habitants du sud agrandissent les pavillons sans permis de construire.
  • Ses élus ne savent pas que les clôtures sont modifiées sans permis de construire, au « black » durant le week-end.
  • Ses élus ne savent pas que des abris de jardin aussi grands qu’un appartement sont construits et loués épisodiquement.
  • Ses élus ne savent pas que des appentis de fond de jardin sont réhaussés et transformés en habitation.
  • Ses élus ne savent pas que des jugements de démolition ne sont jamais appliqués.
  • Ses élus ne savent pas que toutes les clôtures sur rue sont occultées, ce qui est formellement interdits.
  • Ses élus ne savent pas que les rues d’Aulnay dans la zone pavillonnaire sont étroites et difficiles de circulation pour les grands bus qui y passent régulièrement.
  • Ses élus ne savent pas que tous les jours le stop de la route de Bondy est « grillé » par les voitures alors qu’il se trouve à l’angle d’une école maternelle.
  • Ses élus ne veulent pas savoir que la population vieillit, qu’il y a des handicapés, des mamans avec de jeunes enfants ou des nourrices, ayant des poussettes et qui sont obligés de contourner tous ces obstacles, de descendre sur la chaussée … que lesdites rues mises en sens interdits ne le sont pas pour une partie de la population qui les emprunte régulièrement à contre sens …
  • Ses élus ignorent sûrement que de nombreux aulnaysiens ne peuvent plus utiliser leurs jardins pour se reposer car ils sont régulièrement « parasités » par des barbecues à n’importe quelle heure de jour ou de nuit, des feux d’artifices, des fêtes bruyantes en décalage complet avec des horaires fantaisistes …
  • Ses élus ferment les yeux sur les revenus de certains nouveaux aulnaysiens qui achètent des propriétés sans avoir, en apparence, à justifier de moyens d’existence …. (à part des séjours plus ou moins prolongés à nos frais « à l’ombre »).

Et pourtant, nous devrions avoir, nous semble-t-il, la Police Municipale la plus importante du département …

Nous n’oublions pas non plus les nuisances sonores qu’on nous avait promis de mesurer en nous posant des capteurs pour les évaluer…. Il y a plus de 4 ans au moins !!!

Propos recueillis auprès de nombreux aulnaysiens de « longue date » qui ne reconnaissent plus leur ville.

On sait pourquoi il y avait tant de bruits à la Ferme du Vieux-Pays à Aulnay-sous-Bois

Un événement convivial et familial qui s’est conclu ce vendredi avec une fête des sorciers à la Ferme du Vieux-Pays.

Au programme : déguisements, décors terrifiants, bal dansant, goûter et tombola géante avec la participation de Monoprix et Undershow 93.

Plusieurs riverains s’étaient plaints des nuisances sonores à proximité de l’équipement. La clé du mystère a été trouvée.

Le bruit n’est pas une fatalité en Ile-de-France !

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Vidéo

Les chiffres sont sans appel : selon une étude publiée en 2009 par l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Île-de-France, 71% des Franciliens se déclarent gênés par le bruit à leur domicile. Or, cette pollution sonore, encore mal connue, peut avoir des conséquences graves. Avec Harmonica, son nouvel indice acoustique actuellement en phase d’expérimentation en région parisienne, Bruitparif mise sur l’information et la sensibilisation. Explications avec Fanny Mietlicki, la directrice de l’association.

Le nouvel outil Harmonica, que vous avez mis au point dans le cadre du programme européen Life+ environnement (1) est, dites-vous, un indice acoustique « innovant ». Pourquoi ?

Fanny Mietlicki : Nous nous sommes rendus compte que les indicateurs classiques, exprimés en décibels, ne représentaient pas bien la perception de la population car ils peuvent recouvrir des situations très différentes. Quand vous vivez le long du périphérique, où la nuisance est continue, ce n’est pas la même chose que le long d’une voie ferrée, où le bruit est intermittent… Nous voulions pouvoir traduire, sur un site donné, la présence de bruits permanents ou événementiels – les associations de riverains demandaient d’ailleurs depuis longtemps que le distinguo soit fait.

Nous souhaitions également nous affranchir des décibels, qui sont difficilement compréhensibles pour le grand public… Par exemple, si une voiture émet 60 décibels, deux voitures cumulées n’en émettent pas 120 mais 63 ! Les additions se font en effet de manière logarithmique et non arithmétique. Il manquait un indice simple, informatif, qui s’adresse à la fois au grand public et aux décideurs.

Comment se présente cet outil de mesure ?

F.M : Sous la forme d’un « crayon » composé de deux parties : en bas, un rectangle pour le bruit de fond auquel on ne peut pas échapper ; et, au-dessus, un triangle pour les perturbations et phénomènes intempestifs qui viennent se surajouter (bruits de mobylette, de marteau piqueur, de tondeuse à gazon, etc.) Nous avons mis en place une échelle de bruit allant de 0 à 10 et un système de couleurs (vert, orange et rouge) qui permet de situer l’environnement sonore par rapport aux objectifs de qualité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux valeurs reconnues comme critiques pour la santé. Ces couleurs tiennent compte des périodes de la journée (diurne/nocturne) car la sensibilité au bruit la nuit est accrue.

Vous avez pris pour modèle Citeair, l’indice européen qui fournit toutes les heures une information sur la qualité de l’air d’une ville…

F.M : En effet, l’indice Harmonica est diffusé au pas de temps horaire à partir des données collectées par les appareils de mesure, seconde après seconde – en Île-de-France, nous avons 45 capteurs actifs. Comme pour l’air, la vocation de cet outil est d’être un vecteur de sensibilisation à l’impact du bruit sur la santé. Pendant longtemps, on a considéré le bruit comme un facteur de dégradation de la qualité de vie ; aujourd’hui, les gens commencent à réaliser que celui-ci est aussi un enjeu sanitaire. Notre objectif est qu’Harmonica devienne un indice de référence à l’échelle européenne pour rendre compte de l’environnement sonore global au sein des villes. Nous allons d’ailleurs faire en sorte que d’autres agglomérations nous envoient leurs données afin d’enrichir le réseau de surveillance. Dans le futur, il sera également intéressant de fournir les données d’indice à des chercheurs pour mieux comprendre les impacts sanitaires du bruit et notamment les effets respectifs de ses composantes continues et événementielles.

Comment avez-vous mis au point cet indice ?

F.M : Il a été construit à partir de l’analyse statistique d’un grand nombre de données de mesure mais également d’enquêtes de terrain. Huit sites nous ont servi de points de référence : quatre en région parisienne, quatre à Lyon. Nous avons ciblé des communes très différentes en termes de niveau sonore. Nous avions par exemple d’un côté Villeneuve Saint-Georges (94), où les habitants sont à la fois exposés aux passages des avions, des trains et à l’ex-N6 qui est très bruyante, et de l’autre Limours (91), qui est un secteur plutôt calme en dehors des périodes de survols d’avions. Nous avons fait environ 30 entretiens par site avec des riverains pour leur présenter la démarche et affiner nos propositions de formulation d’indice en fonction de leur perception du bruit. Nous avons également conduit 120 entretiens avec un panel d’experts (représentants des collectivités locales, d’associations, etc.)

Vous avez alors pu mesurer que le bruit a aussi sa part de subjectivité…

F.M : Même si les « grosses » nuisances passent rarement inaperçues, il arrive en effet que deux personnes ne réagissent pas de la même manière à l’environnement extérieur. Si vous prenez un ancien pilote, il va mieux supporter le bruit des avions ; de la même façon, les cheminots ont une tolérance plus élevée aux bruits du rail… Mais les conséquences sanitaires, elles, ne sont pas subjectives : le bruit a des effets sur le rythme cardiaque, il engendre des troubles du sommeil, qui eux-mêmes entraînent une baisse de vigilance et un risque accru d’accident de la route ou du travail, etc. Même si la personne déclare qu’elle n’est pas gênée, biologiquement le corps va être perturbé.

Au-delà du constat, visible ville par ville sur le site dédié (www.noiseineu.eu), comment agir ?

F.M : Le projet Harmonica est double : nous observons le bruit et nous informons les citoyens mais nous souhaitons aussi valoriser les actions significatives et montrer que le bruit n’est pas une fatalité. Au travers de « fiches-action » (une quinzaine sont actuellement en ligne et il y en aura 15 de plus en septembre), nous présentons des initiatives menées en Europe – diminution de la vitesse, pose d’écrans anti-bruit ou création de zones de calme, etc. Leur impact n’est pas négligeable. Même sur le périphérique parisien, nous avons gagné plus d’un point d’indice grâce aux nouveaux revêtements acoustiques ! Nous essayons, à Bruitparif, de promouvoir les actions à la source. Celles-ci sont plus efficaces et permettent à tous les riverains – et pas uniquement ceux qui ont les moyens d’isoler leur habitation – d’en profiter.

Article proposé par Annie Neveu