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La déferlante Front national en Seine-Saint-Denis
Scrutin. La liste d’Aymeric Chauprade est arrivée hier soir en tête dans 24 communes sur 40 dans le département, avec une nouvelle abstention record.
DES VILLES PILOTÉES par l’UMP, le centre, les socialistes et même les communistes n’ont pas résisté. La victoire inédite du FN aux élections européennes hier soir a pris des allures de « vague bleu Marine » en Seine-Saint-Denis, dans un contexte marqué une fois encore par l’abstention record (quatre électeurs sur cinq ne se sont pas déplacés à Villetaneuse). La liste d’Aymeric Chauprade est arrivée en tête dans 24 villes sur 40, totalisant 20,7 % des voix. Et elle n’est devancée que de deux voix par l’UMP à Neuilly-Plaisance. Un raz-de-marée contrastant avec les européennes de 2009, où le FN n’avait dépassé les 10 % qu’à Vaujours.
C’est encore dans cette ville que le parti de Marine Le Pen fait son plus beau score… cette fois avec 33,9 % des voix. Il franchit les 20 % dans la quasi-totalité des communes de droite et du centre (26,4 % à Villepinte, 23,6 % à Aulnay-sous-Bois). Dépité, le patron de l’UMP 93, Philippe Dallier, explique : « En Seine-Saint-Denis, la forte poussée du FN est amplifiée du fait de l’importance des classes populaires qui semblent s’être détournées de la gauche de la gauche. » Et en effet, le parti de Marine Le Pen s’impose dans des villes PCF ou apparentées comme Tremblay (Front de gauche) avec 28 %, Stains et la Courneuve (scores identiques de 20,5 %), mais aussi à Sevran, Clichy, Bondy…
« Nos électeurs en Seine-Saint-Denis avaient une revanche à prendre après les municipales. Nous avions très peu de listes (NDLR : la formation n’avait réussi à boucler que deux listes), ils n’avaient pu s’exprimer », juge Gilles Clavel, responsable du FN dans le département. Ce dernier affirme avoir senti un véritable engouement dans la dernière ligne droite : « La semaine dernière, nous avons distribué 4 600 tracts en deux heures au marché de Drancy. »
Face à cette lame de fond, c’est le Front de gauche qui semble le plus résistant. « Nous sommes en tête à Bobigny, Bagnolet, et nous faisons un bon score à Saint-Ouen, des villes que nous avons perdues aux dernières municipales, ça maintient l’espoir », se console le chef du PC 93, Hervé Bramy.
Côté PS, en tête dans seulement 4 villes (les Lilas, Pantin, le Pré et Neuilly-sur-Marne), la fédération départementale se satisfait d’une « stabilité ». « On résiste », affirme Philippe Guglielmi, premier secrétaire fédéral. Son parti avait été le grand perdant des européennes de 2009 au profit, notamment, des Verts. Ces derniers, qui avaient fini 2 e derrière l’UMP (21,7 %) avec 17,1 % il y a cinq ans, ne peuvent se consoler qu’avec Montreuil, où ils sont en tête avec 20,3 %.
Source et image : Le Parisien du 26/05/2014
Résultat des élections européennes à Aulnay-sous-Bois. Le Front National en tête
Les élections européennes n’ont pas attiré la foule. Le Front National arrive en tête à Aulnay-sous-Bois, comme à l’échelle nationale. Ci-dessous, les résultats non encore définitifs à l’heure de la publication de cet article :
- Aymeric Chauprade (FN) : 23,62%
- Alain Lamassoure (UMP) : 22,63%
- Pervenche Berès (PS) : 11,11%
- Marielle de Sarnez (UDI-Modem) : 8,61%
- Pascal Durand (EELV) : 8,40%
- Patrick Le Hyaric (FDG) : 7,45%
- Dominique Jamet : 4%
- Pierre Laerouturou : 2,10%
- Jean-MArc Governatori : 2%
- Corinne Lepage : 1,67%
- Stéphane Guyot : 1,55%
- Nathalie Arthaud : 1,43%
- Isabelle Bondry : 1,10%
- François Asselineau : 0,84%
- Olivier Besancenot : 0,78%
- Farid Ghehioucche : 0,71%
- Balié Topla : 0,54%
- Christine Boutin : 0,47%
- Caroline De Haas : 0,38%
- Véronique Vermorel : 0,31%
- Laure Patas d’Illiers : 0,17%
- Magali Lepape : 0,14%
- François Mrella : 0,06%
- Reste : environ 0%
A noter que pour certaines listes, il fallait penser à télécharger et imprimer le bulletin pour lui donner une voix. Encore fallait-il le savoir…
Municipales 2014 à Aulnay-sous-Bois : pas de liste Front National !
C’est désormais officiel, il n’y aura pas de liste Front National à Aulnay-sous-Bois pour les élections municipales 2014, contrairement à l’annonce de ce parti il y a quelques mois.
Le parti à la flamme n’a pas réussi à trouver assez de colistiers pour finaliser une liste qui semblait de toute façon bien difficile à bâtir. Reste à savoir vers qui se porteront les électeurs traditionnels du Front.
Elections Municipales 2014 à Aulnay-sous-Bois : où est la liste Front National de Mélina Mottet-Amrani ?
Annoncée en grande pompe dans le Parisien en décembre 2013, la présumée liste Front National à Aulnay-sous-Bois se fait plus que discrète. Menée par une personne peu connue du milieu politique, Mélina Mottet-Amrani, cette liste n’a pour le moment pas collé une seule affiche à Aulnay-sous-Bois.
Au sein même des militants frontistes les plus actifs, c’est le mutisme qui prévaut. A croire que la communication de l’égérie du Parti, Marine Le Pen, n’était qu’un coup de bluff afin de faire parler d’elle dans le département.
La date butoir du dépôt des listes à la préfecture est le 6 mars 2014. Nous en saurons plus dans quelques jours. Il n’y a plus eu de liste Front National à Aulnay-sous-Bois depuis la fin des années 90s.
Gilles Clavel du Front National : Nous serons présents dans une dizaine de communes de Seine-Saint-Denis. Et Aulnay-sous-Bois ?
Patron du FN 93, dévoile la stratégie de son parti pour 2014, dans un département où l’extrême droite n’a aucun conseiller depuis 2008.
Le Front national, complètement absent des élections municipales de 2008 en Seine-Saint-Denis, pèsera-t-il sur le scrutin de 2014? Quelle est sa stratégie dans le 93? A moins de six mois du premier tour, ces questions agitent la classe politique du département tant le parti de Marine Le Pen est discret sur ses intentions. Le secrétaire départemental, Gilles Clavel, a accepté de donner quelques pistes.
Le Front national aura-t-il des candidats dans les 40 villes du département ?
GILLES CLAVEL. Non. Nous serons présents dans une dizaine de communes. Il y a encore des ajustements à faire, donc je ne peux donner une liste exhaustive, mais sachez que nous aurons des candidats, par exemple, à Gagny, Villemomble, Le Raincy, Saint-Denis ou encore Rosny-sous-Bois.
Qu’est ce qui vous fait croire que le FN a un avenir dans le 93 ?
Nos derniers résultats. Je n’ai repris la fédération qu’en 2010 et pourtant, dès l’année suivante, nous sommes parvenus à présenter 18 candidats sur 20 aux cantonales, dont quatre ont atteint le second tour. Aux législatives, en 2012, nous avions des candidats dans les 12 circonscriptions, dont l’une s’est retrouvée au second tour, la seule en Ile-de-France (NDLR : face au socialiste Claude Bartolone) ! Il ne faut pas oublier qu’aux dernières municipales, en 2008, nous n’avions pas une seule liste*. Or, nous bénéficions, en Seine-Saint-Denis, d’un vrai réservoir de voix. Il est donc évident que nous aurons des conseillers municipaux. Ce qui nous permettra de mieux préparer les échéances à venir. Par ailleurs, nous serons les arbitres du second tour dans bon nombre de villes. Il y a une telle attente que, finalement, nous avons moins besoin de faire campagne que les autres partis. Enfin, toujours à la différence des autres partis, nos électeurs votent pour nos idées avant de voter pour un homme. Nous donnerons plus de détails sur la composition des listes en janvier.
Pourquoi si tard ?
Pour plusieurs raisons. La première, c’est que nous avons du mal à trouver des têtes de liste. Beaucoup de gens sont prêts à s’investir dans la campagne mais peu à diriger des listes. C’est compréhensible. Ce sont tous des bénévoles, jeunes pour la plupart et sans expérience politique. Il ne faut pas oublier que la fédération départementale était moribonde il y a encore trois ans. Nous avons donc besoin de temps pour convaincre. Par ailleurs, plus tard nous dévoilons notre stratégie à nos adversaires, moins ils auront de temps pour la décrypter et essayer de la contrer. Enfin, nous voulons aussi éviter toute pression politique sur nos candidats.
Pourquoi craignez-vous des pressions sur vos candidats ?
On ne prendra peut-être pas des mairies mais on pourra en faire perdre à certains. Dès lors, on dérange. On sait que notre discours a de l’impact aux municipales. Nous sommes contre le cumul des mandats par exemple. Et, dans ce département, les cumulards, ce n’est pas ce qui manque. Autre exemple : le communautarisme se développe énormément dans des villes comme Pantin, Aubervilliers et Saint-Ouen et personne ne fait rien. Résultat : les gens n’en peuvent plus et ils sont de plus en plus nombreux à décider d’entrer en résistance en se tournant vers nous.
Interview réalisée par Le Parisien du 12/11/2013. Image Le Parisien
Lutte Ouvrière PSA Aulnay-sous-Bois : Extrême Droite, un danger pour toute la classe ouvrière
Clément Méric a été frappé à mort par des skinheads. Son tort? Avoir été antiraciste et ne pas l’avoir caché. Les groupuscules d’extrême droite n’en sont pas à leur premier coup. Armés, ils s’entraînent à frapper et agressent ceux dont la tête ou les idées ne leur plaisent pas, étrangers, homosexuels, ou encore militants de gauche, au hasard des rencontres.
Ce meurtre politique aurait pu survenir .n’importe quand, mais il s’est produit après les manifestations contre le mariage homosexuel, transformées en démonstration de force de la droite réactionnaire. Il s’est produit alors que des groupes violents ont profité de ces manifestations pour se mobiliser, faire de la surenchère et multiplier les agressions.
Cet assassinat doit d’autant plus nous alerter qu’il y a dans le pays un climat qui favorise le renforcement du Front national et de ces groupuscules fascisants.
Quoi qu’en dise Marine Le Pen, les deux vont de pair. Depuis qu’elle a pris la tête du FN, elle dit avoir exclu ceux qui affichaient des idées fascisantes. Elle a compris que les petits patrons anti-ouvriers, les calotins et les ex-légionnaires ne suffiraient pas à la faire élire. Pour brasser plus large, il lui faut donc rendre le FN plus présentable.
Mais le Front National s’est créé et continue de prospérer sur l’idéologie raciste et nationaliste, sur la perspective d’un régime .autoritaire et haineux à l’égard des pauvres et impitoyable avec les travailleurs et leurs organisations. Jean-Marie Le Pen, qui a été dans sa jeunesse un pilier de l’extrême droite fascisante et
parachutiste dans l’armée tortionnaire pendant la guerre d’Algérie, ne s’en est jamais caché.
Même quand Le Pen fille cherche à donner au FN une allure respectable, sa politique empeste le racisme. Le FN prétend se battre pour que chacun ait un emploi et un logement, mais c’est à condition d’être français. Il s’oppose à la baisse des allocations familiales pour les Français ; pour les travailleurs immigrés, il défend leur suppression!
Il n’y a donc rien d’étonnant de voir des nervis à croix gammée grenouiller dans le milieu du FN. Et rien de surprenant à ce que Marine Le Pen elle-même soit liée personnellement à ces gros bras.
Plus le FN se renforcera, plus ces gens-là se sentiront confortés.
Source et article complet : communiqué Lutte Ouvrière PSA Aulnay-sous-Bois
Front national: Marine Le Pen veut organiser la «destruction des cités», même à Aulnay-sous-Bois
LOGEMENT – La présidente du FN aspire à remplacer les immeubles par des maisons traditionnelles…
Marine Le Pen a des idées sur l’urbanisme dans les quartiers difficiles. La présidente du Front national a proposé ce mardi à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) «d’organiser la destruction des cités» pour les remplacer par «un habitat de taille et d’esthétique traditionnelles».
«Il est impératif d’organiser (…) la destruction des cités construites dans les années 1955 à 1970 et leur remplacement par un habitat de taille et d’esthétique traditionnelles», a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse sur le thème du logement.
«La culture de la région»
Selon elle, le caractère traditionnel de ces nouveaux logements dépend de «la culture de la région». «Vous n’allez pas mettre une maison alsacienne en Bretagne, une maison bretonne en Provence et une maison provençale en Alsace», a-t-elle détaillé.
«Il y a des municipalités qui sont exigeantes, (…) qui déterminent en conseil municipal un cahier des charges qui permet de respecter (…) une unité esthétique dans les villes en fonction de l’architecture traditionnelle des régions françaises», a-t-elle poursuivi.
«En Seine-Saint-Denis, il y a moins de culture architecturale que dans d’autres régions», a cependant ajouté Marine Le Pen en réponse à une question sur l’architecture traditionnelle de ce département, le plus pauvre de France et qui concentre de nombreuses cités. «Mais on peut déjà éviter (…) de donner à la Seine-Saint-Denis une architecture traditionnelle de bétonnage, parce qu’en fait, c’est ça le problème», a-t-elle dit.
Le président de la Seine-Saint-Denis critique des «idées simplistes»
Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis a répliqué mardi soir à Marine Le Pen qui avait estimé que dans ce département «il y a moins de culture architecturale que dans d’autres régions», en lui lançant: «Non, l’histoire de l’architecture ne s’est pas arrêtée aux huttes gauloises !»
«Comme à son habitude, Mme Le Pen répond à des questions complexes par des idées simplistes», écrit Stéphane Troussel (PS) dans un communiqué.
«En proposant de «détruire les cités» pour les remplacer par un «habitat traditionnel», on atteint un niveau rare de bêtise, d’incompétence et de violence», poursuit-il.
«Sans doute n’a-t-elle jamais entendu parler de Le Corbusier ou de Niemeyer. Peut-être pourrions-nous résoudre aussi la question énergétique en revenant au silex et au feu de boi» », ajoute l’élu socialiste.
Source et image : 20minutes