Archives du blog

À Sevran, la communauté Tamoule commémore les victimes du génocide de 2009

Ce jeudi 27 novembre 2025, sous une pluie persistante, la diaspora tamoule de Sevran et des communes voisines s’est rassemblée le long du canal de l’Ourcq pour une cérémonie de commémoration en hommage aux victimes du génocide de 2009 au Sri Lanka.

Organisé chaque année à la même période, ce moment de mémoire, appelé Maaveerar Naal (“Jour des Martyrs”), demeure pour de nombreuses familles un rendez-vous essentiel, où se mêlent deuil, transmission et exigence de vérité.

Le sol recouvert de jaune, bleu et rouge — couleurs traditionnelles tamoules — formait un espace de recueillement où torches, lampes rituelles et fleurs étaient disposées devant plusieurs autels ornés de portraits. Les participants allumaient des flammes, déposaient des guirlandes et se recueillaient, évoquant les dizaines de milliers de civils tués lors des bombardements massifs de mai 2009, notamment à Mullivaikkal, selon les estimations des Nations unies.

La cérémonie, marquée par un profond sens de dignité, s’est tenue en présence de plusieurs personnalités locales, parmi lesquelles Najat Mabchour, Mireille Saki, Stéphane Gatignon, Jessy Miller, Jonathan Alexander, ainsi que le maire de Sevran. Leur participation, discrète, soulignait l’importance de cet événement pour une communauté solidement implantée dans la commune depuis plusieurs décennies.

Les drapeaux français, hissés aux côtés des couleurs tamoules, rappelaient par ailleurs la dimension républicaine de ce rassemblement : pour beaucoup, la France constitue un lieu où la mémoire peut être exprimée librement, loin du silence imposé dans le pays d’origine.

Pour les familles présentes, il ne s’agissait pas d’un acte politique, mais d’un moment de recueillement. L’exil, souvent ancien, reste lié à la violence de la guerre civile sri-lankaise, qui a duré près de trois décennies et s’est achevée dans un bain de sang.

Les participants insistent sur la nécessité de maintenir vivante la mémoire des victimes, faute d’un processus de justice abouti sur la scène internationale.

À Sevran, cette cérémonie annuelle est devenue un temps fort de la vie communautaire et un témoignage de diversité culturelle. Elle illustre la manière dont différentes communautés peuvent faire vivre leur histoire dans le respect du cadre républicain.

Sources : observations sur place, membres de la communauté tamoule, Groupe Facebook « Sevran ma ville officiel, Jessy Miller.

 

Retour sur l’organisation d’un débat Citoyen à Aulnay-sous-Bois sur les trois génocides du XX siècle

Mesdames,Messieurs ;

Au nom de Madame Milville, Principale du collège, de son Adjoint, Monsieur Benhadria et dans le cadre de ma mission « chargé de la citoyenneté », je ne vous remercierai jamais assez d’avoir accepté de participer à notre débat citoyen à l’occasion de la journée nationale de la mémoire des génocides et des crimes contre l’humanité. Votre participation à ce débat a été, non seulement utile, mais essentielle.

Et c’est grâce à votre engagement à leurs côtés que nous sommes parvenus à leur donner le goût et l’ambition de construire un parcours citoyen positif, de conserver la mémoire de ceux qui ont donné leur vie à cause de la bêtise humaine, de sensibiliser les jeunes collégiens à la mémoire collective, en rappelant l’historique du souvenir des personnes déportées, assassinées et leurs familles, de corriger les perceptions stéréotypées du mot « juif » à travers les discours des négationnistes, de déconstruire leurs fausses représentations de la différence physiologique entre les êtres humains. 

L’originalité de cette opération réside dans le fait que nos élèves ont pu visiter le mémorial de la Shoah, vous rencontrer, vous Mesdames et Messieurs les responsables pédagogiques, éducatifs, les  témoins et les personnalités politiques. Vous avez pu présenter aux jeunes une image parlante des génocides et des crimes contre l’humanité. Vous nous avez aidés à faire de cet événement un moment enrichissant et un temps d’échange pour l’ensemble des élèves et professeurs présents.

Les élèves participant à ce projet réaliseront des articles, des vidéos et des diaporamas sur ce débat à partir des photographies réalisées pendant l’échange avec tous les participants. L’objectif étant de diffuser aux autres élèves du collège et aux parents l’essence du projet dans le cadre du Parcours Citoyen.

En attendant le plaisir de vous rencontrer encore lors d’autres projets, je vous remercie de l’attention que vous portez à cette sollicitation qui s’inscrit dans le cadre du Parcours Citoyen.

Source : discours de Mustapha. REZZAKI, Enseignant de Sciences Physiques et Chimiques, Chargé de mission « Citoyenneté », Chargé de mission « Orientation et Forum des Métiers », Référent « Egalité Filles-Garçons », Coordinateur inter-cycle (École-Collège ; Collège-Lycée)

 

Il y a 100 ans commençait le massacre des Arméniens dans l’empire Ottoman

genocide_armenienAvril 1915, l’empire Ottoman était entré en guerre contre l’Entente aux côtés des empires Centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie). Après quelques victoires sur le Front du Caucase contre les Russes, les troupes Ottomanes commencent à subir quelques revers et se replient. Le Sultan et les autorités de l’époque décidèrent alors de « régler » le problème Arménien en déportant et anéantissant hommes, femmes et enfants par la déportation et les exécutions.

Les soldats de l’armée Ottomane ont été secondées par des milices Kurdes qui n’hésitaient pas à massacrer les colonnes de civils Arméniens qui traversèrent le désert pour arriver dans le Nord de la Syrie.

Outre les Arméniens, Plusieurs centaines de milliers d’Assyriens et de Grecs connurent le même sort.

Génocide ou pas ?

La question fait débat : alors que la France, l’Allemagne, la Russie et d’autres pays qualifient ces massacres de Génocide, Les USA et la Turquie refusent d’employer ce mot. Une chose est cependant sure : des régions entières (notamment Van, le berceau historique de la nation Arménienne), autrefois peuplées majoritairement d’Arméniens, sont aujourd’hui peuplées quasi-exclusivement de Turques. Génocide ou pas, un nettoyage ethnique a bien eu lieu.

A noter que des massacres à grande échelle avaient déjà eu lieu dans l’empire Ottoman à la fin du 19ème siècle et en 1909, toujours contre la communauté Arménienne.

Article complet relatant du « Génocide Arménien » accessible sur Wikipedia.