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Olivier Rimbert : la lettre de Philippe GUGLIELMI au député Philippe Doucet qui tacle laïcité et franc-maçonnerie

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P. Guglielmi

Dans une tribune publiée récemment par le journal « Le Monde », le député du Val d’Oise Philippe Doucet, membre du parti socialiste, émet sa propre analyse sur la laïcité où les franc-maçons se font tirer à boulets rouges.

Philippe Guglielmi a alors répondu au député de façon cinglante. Ci-dessous quelques extraits :

 » Dans un article du journal « le Monde » daté du 25 avril 2015, intitulé « le PS ne sait plus à quelle laïcité se vouer », vous vous autorisez à déclarer : « aujourd’hui, il y a trois lignes au PS : d’un côté les laïcards historiques, francs-maçons, qui considèrent que les religions nous emmerdent ; de l’autre ceux qui considèrent que la laïcité est un prétexte pour stigmatiser les musulmans ; et au milieu la ligne Aristide Briand, qui tente d’incarner un consensus. »

Outre que votre classification des intervenants dans le domaine de la laïcité fait montre d’un amateurisme évident, car les choses sont autrement complexe, vous ne pouvez, au passage, vous empêcher d’un jet de fiel à l’égard des francs-maçons

Les francs-maçons sont accoutumés à être les cibles de tout ce que le monde peut compter de réactionnaires, de fascistes, d’intégristes et autres ennemis du progrès et de la République, mais que certaines assimilations hasardeuses puissent venir d’un parlementaire dit de gauche et qui plus est du Parti Socialiste, il y a de quoi surprendre fort désagréablement.

Personnellement je ne connais que des laïques qui peuvent se répartir entre celles et ceux qui défendent une vision de la laïcité basée sur le vivre ensemble, le respect scrupuleux de la loi de 1905, et la séparation entre la sphère publique et la sphère privée.

Monsieur le député, je ne pouvais laisser passer votre propos sans réagir, vous appartenez à cette catégorie de politiques toujours prêt à jeter la première pierre et comme l’écrivait Cervantès « parler sans réfléchir, c’est tirer sans viser ». Mais sachez, que les pierres que vous jetez ne sauraient impressionner le franc-maçon en quête d’idéal humaniste, car comme l’écrivait Hector Berlioz : « Ne refusez pas ces pierres que l’on vous jette, elles constitueront votre piédestal ». »

Pour prendre connaissance de la lettre dans son intégralité, cliquer ici.

Article proposé par Olivier Rimbert

25 propositions pour une république laïque de 21ème siècle proposées par le Grand Orient de France

  • 25-propositions- du-GODF-laïcite_Page_1Développer la pédagogie de la laïcité
    • Instaurer une journée nationale de la laïcité (non chômée) le 9 décembre.
    • Adopter une « charte de la laïcité à l’intention des élus et responsables institutionnels » pour préserver la liberté de conscience de tous les citoyens.
    • Inscrire dans la Constitution, les principes des deux premiers articles de la loi du 9 décembre 1905 : “la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes” ; “La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte”.
    • Mettre en place un enseignement des conditions historiques et juridiques d’application de la laïcité dans la formation
      des professeurs, personnels éducatifs et chefs d’établissements.
    • Mettre en place un enseignement de la laïcité dans les formations préparant aux métiers des trois fonctions publiques,et des carrières sanitaires et sociales.
  • Appliquer la loi de 1905 sur l’ensemble du territoire de la République
    • Favoriser l’adoption des mesures législatives nécessaires à l’application de la loi de 1905 dans les territoires ultramarins où elle ne s’applique pas.
    • Alsace-Moselle
      • Mettre en place une sortie progressive du régime des cultes reconnus visant l’harmonisation avec le droit commun (loi du 9 décembre 1905) ;
      • Abolir au plus tôt le délit de blasphème1 ;
      • Abolir l’obligation de suivre un enseignement religieux dans les écoles publiques.
  • Promouvoir l’école publique laïque et gratuite
    • Créer les établissements scolaires publics et les sections nécessaires dans les zones qui en sont dépourvues, chaque fois que les effectifs des élèves concernés le justifient.
    • Supprimer l’obligation pour les communes de financer la scolarité des élèves dans les établissements privés situés dans d’autres communes, découlant de la loi Carle (Art. L.442-5-1 et L.442-5-2 du code de l’éducation).
    • Faire étudier l’impact du déploiement de la charte de la laïcité dans les écoles et établissements d’enseignement publics.
    • Faire respecter, par les adultes accompagnateurs de sorties et déplacement scolaires, l’obligation de neutralité religieuse, politique, et philosophique requise par le fonctionnement du service public de l’éducation.
  • En finir avec les financements indirects aux cultes
    • Mettre un terme au financement public des activités consistant en l’exercice d’un culte, même présentées comme culturelles.
    • Faire procéder à un état des lieux chiffrés de l’ensemble des financements publics en faveur des cultes.
  • Faire vivre la laïcité dans l’enseignement supérieur
    • Faire respecter l’art. L.731-14 du code de l’éducation réservant le titre d’université aux établissements d’enseignement supérieur publics ;
    • Abroger l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance mutuelle des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur.
    • Faire diffuser dans les établissements publics d’enseignement supérieur, et annexer à leur règlement intérieur, la Charte de la laïcité dans les services publics.
    • Prohiber, dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics  d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse.
    • Faire respecter, dans les centres d’examen, l’obligation d’identification, l’interdiction de tout objet ou manifestation susceptible de gêner les autres candidats ou de perturber le déroulement de l’épreuve, et contrevenant à la neutralité des conditions d’examen.
  • Assurer la liberté de conscience
    • Audiovisuel
      • Donner un temps d’antenne sur les chaînes publiques de télévision aux mouvements philosophiques non-confessionnels, et aux courants de pensée laïques, libres penseurs, athées.
    • Sport
      • Exiger le respect, dans les compétitions olympiques, de l’égalité hommes-femmes et de la règle 50 de la Charte Olympique interdisant toute forme de « propagande politique, religieuse, ou raciale ».
    • Ethique
      • Reconnaître, dans l’encadrement législatif de la fin de vie, le droit de mourir dans la dignité selon les souhaits exprimés par le patient.
    • Entreprises
      • Favoriser le développement des chartes de la neutralité religieuse dans les entreprises qui le souhaitent.
    • Europe
      • Défendre et promouvoir le respect de la liberté absolue de conscience au niveau européen.

Source : propositions Grand Orient de France. Article suggéré par Olivier Rimbert

Le premier Arbre de la Laïcité de Seine-Saint-Denis planté au Parc du Sausset d’Aulnay-sous-Bois

religionsÀ l’occasion de la date anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 de « séparation des églises et de l’État », l’Union départementale des DDEN (délégués départementaux de l’éducation nationale) de Seine-Saint-Denis et une cinquantaine d’élèves d’une école publique de Villepinte planteront un « arbre de la laïcité » dans le parc départemental du Sausset, en présence de Stéphane Troussel, Président du Conseil général.

En accueillant cet acte symbolique dans l’un de ses parcs, le Conseil général entend rappeler l’importance de la laïcité, principe fondamental de la République et encourager le vivre-ensemble.

En Seine-Saint-Denis plus qu’ailleurs, il s’agit de promouvoir une laïcité protectrice pour les jeunes, innovante, concrète qui ne vise pas à exclure.

Un Arbre de la laïcité au Parc du Sausset

En présence de : Stéphane Troussel, Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis
Jean-Marc Minetto, Président de l’Union départementale des DDEN de Seine-Saint-Denis
Jean-Louis Brison, Directeur académique
Les élèves de 2 classes d’une école primaire de Villepinte

- Quand : Mardi 9 décembre à 11 heures
-  : Parc départemental du Sausset,- Aulnay-sous-Bois

Collectif Laïque : communiqué sur les sorties scolaires et les signes religieux ostentatoires

religionsLe principe constitutionnel de laïcité de l’enseignement public impose un cadre religieusement neutre à l’école pour la maintenir à l’écart des conflits du monde extérieur et créer les conditions de la construction de la liberté de conscience des élèves. Les sorties scolaires font partie de l’enseignement au même titre que les cours, c’est pourquoi, tous les intervenants doivent respecter cette neutralité.

Quand les parents se présentent à l’école à titre personnel, ou de représentants de parents d’élèves, ils sont libres de manifester leur croyance. Leur situation est radicalement différente quand ils deviennent accompagnateurs d’élèves en activité scolaire.

Le Collectif laïque tient à exprimer son profond désaccord avec les propos de Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, concernant le port de signes religieux par des parents accompagnant les sorties scolaires : « Le principe c’est que dès lors que les mamans (les parents) ne sont pas soumises à la neutralité religieuse, comme l’indique le Conseil d’État, l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception. »

Rien ne justifie qu’on prenne le risque d’attiser ainsi les tensions. L’intérêt des enfants et la garantie pour les parents que leurs enfants bénéficieront d’un enseignement laïque doivent être les priorités.

Le Collectif laïque attend du gouvernement qu’il se donne les moyens de faire appliquer la laïcité.

Source : communiqué Collectif Laïque proposé par Olivier Rimbert

Rapport annuel : Pour une meilleure application de la laïcité en France

religionsLa France n’a jamais connu autant de tensions et de revendications identitaires qu’aujourd’hui et par conséquent, elle n’a jamais eu autant besoin de la laïcité. Une laïcité qui ne prétend pas résoudre toutes les questions économiques, d’intégration, de sécurité, de logement et de santé qui participent de la fracture sociale. Mais une laïcité, consubstantielle à la République, qui doit permettre à tous les citoyens, quels que soient leurs origines, leur couleur, leur sexe, leurs appartenances philosophiques ou religieuses, de vivre ensemble en garantissant leur liberté de conscience et l’égalité des droits. A cette fin, la laïcité garantit à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire, de vivre selon ses préceptes pourvu qu’ils respectent les principes fondateurs de la République et la loi. La laïcité est un principe de liberté. Elle n’interdit pas, elle sépare l’Etat et les Eglises.

La laïcité donne corps au principe de citoyenneté. La République ne reconnaît aucun culte, aucune communauté, mais des citoyennes et des citoyens qui tous participent de la Nation et dont l’identité n’est réduite ni à une couleur de peau, ni à une religion, ni à une idéologie mais comporte une éthique commune : la dignité de chacun, le respect mutuel, la liberté et l’égalité des droits et devoirs pour tous.

En ce sens, la laïcité participe à la lutte contre tous les racismes et toutes les formes de ségrégations
économiques, sociales ou culturelles. Elle est au coeur d’une indispensable volonté de donner plus de sens aux notions de fraternité et de solidarité.

Source et rapport complet : Collectif des Associations Laïques. Article proposé par Olivier Rimbert

Olivier Rimbert : lettre ouverte à Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, concernant la laïcité

religionsMonsieur le maire

Nos illustres ancêtres, Jean Jaurès, Aristide Briand, Emile Combes, Ferdinand Buisson, pour n’en citer que quelques uns, ont fait de notre pays une république Laïque. Et comme le souligne le préambule de notre constitution, elle est aussi indivisible, démocratique et sociale.

Ces hommes qui ont œuvré à l’élaboration de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’état, furent les bâtisseurs d’une France unie, une France apaisée et rejetant toute forme de communautarisme. Cette loi garante de la paix sociale donne l’essentiel de son sens en ses deux premiers articles

ARTICLE PREMIER. – La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.

ART. 2.- La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

Monsieur le maire, la décision du conseil municipal de donner à une place de notre commune le nom d’un chef d’une communauté religieuse, nous semble contraire au valeurs défendues par notre république. Il n’est pas dans notre intention de polémiquer sur la valeur même de cet homme ou de ses positions contraire à la morale humaniste, mais simplement vous rappeler qu’il n’est pas reconnu en temps que tel de par la loi.

Il est suffisamment de grands hommes, qui ont travaillé à la gloire de l’humanité, au rayonnement de la France, voire d’Aulnay-sous-Bois, sans aller chercher un chef religieux étranger.

Victor Schœlcher artisan de l’abolition de l’esclavage est absent de nos rues, Jean Moulin, symbole de la lutte contre le fanatisme, n’y figure pas plus,

Au delà de ces deux exemples, nous pourrions citer, comme cela, des dizaines de noms de nos illustres compatriotes qui ont travaillé à rendre l’humanité plus juste et plus éclairée. Ou bien encore nous pourrions aussi vous proposer d’inaugurer une rue , une place portant le nom: Laïcité. Et quel moment serait le mieux choisi que de le faire un 9 décembre, date anniversaire de cette loi fondatrice. Nous serions, nous, républicains, à vos cotés pour porter haut les valeurs du vivre ensemble.

C’est pourquoi monsieur le maire, la loge maçonnique Raison et Laïcité, sise à Aulnay-sous-Bois et membre du Grand Orient de France, que j’ai l’honneur de représenter, vous demande au nom des valeurs de la République de revenir sur la délibération du conseil municipal du 21 mai.

Nous sommes évidement à votre entière disposition pour échanger sur cette décision.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, monsieur le maire, nos républicaines salutations

Oliver RIMBERT

Président de la loge Raison et Laïcité

hiram0310@gmail.com

Lettre ouverte aux candidats à l’élection municipale d’Aulnay-sous-Bois

religionsMadame, monsieur

Je suis un citoyen impliqué dans la défense de la laïcité au sein d’une des plus vielle association de France.

La laïcité, principe de tolérance, est inscrite dans notre constitution et est définie par les deux premiers articles de la loi du 09 décembre 1905

  • Article 1

La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.

  • Article 2

La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi,seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes.

Vous êtes candidat au poste de premier magistrat de la ville et à ce titre je vous demande quels sont vos engagements concernant les points suivants.

  • L’application à minima de la loi Carle et le financement à minima des écoles confessionnelles. (que se soit en numéraire ou en matériel )
  • Le non financement des lieux cultuels sous couvert d’associations culturelles en respect de l’article 2 de la loi du 09/12/1905.
  • L’absence totale de nourriture  » religieuse » dans les cantines communales. (en précisant qu’un repas sans viande n’est pas  »religieux »)
  • L’application de la loi sur les signes religieux ostensibles pour le personnel municipal, et les élus.
  • La neutralité, en ne participant pas es qualité, à des manifestations ou commémorations religieuses.

Je vous demande un engagement , en sachant que je me réserve le droit d’en rendre compte aux électeurs, en cas de manquements à ceux-ci.

Je tiens à préciser que cette démarche est citoyenne et uniquement citoyenne, n’étant militant d’aucun parti politique.

Dans l’attente de vous lire, recevez, madame, monsieur, mes salutations républicaines

Olivier RIMBERT
Citoyen d’Aulnay sous bois