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Le battle hip-hop d’Aulnay-sous-Bois annulé faute d’argent
Pas de basses qui tremblent, de démonstrations de « pop-up » ou de break… Le battle VNR aurait dû souffler en juin ses 10 bougies au gymnase Pierre-Scohy d’Aulnay. Mais la compétition de hip-hop, née en 2003, n’aura pas lieu faute de sous. « On reviendra en 2014, encore plus forts », promet Pascal-Blaise Ondzie, prof de breakdance et artisan historique de l’événement, prisé du public, où s’affrontent des équipes de danseurs venues du monde entier. Jusqu’à l’an dernier, l’association VNR (Voies de la nouvelle rue) avait pu compter sur le soutien de la ville. En 2012, la municipalité avait déboursé une subvention de 30000 € et 20000 € de plus pour la logistique et la sécurité. Trois sponsors privés (dont Dalkia et Sita) ont aussi versé leur obole.
Une autre ville intéressée
Mais rigueur oblige, la mairie a resserré les cordons de la bourse. Depuis 2012, les grandes manifestations doivent se contenter d’une subvention une année sur deux. C’était déjà le cas pour le salon Orchidée Passion. L’an dernier, le principe a été élargi à la Fête de l’arbre et au festival latino-andalou de l’association Aldea (qui a maintenu l’événement). « On n’interdit pas aux associations de les organiser tous les ans mais le financement sera biennal. Les demandes étaient de plus en plus énormes, il fallait faire des choix », explique le cabinet du maire PS, Gérard Ségura.
« Si on l’avait su dès septembre, on aurait pu trouver l’argent », regrette Pascal-Blaise Ondzie. La ville affirme au contraire que VNR avait été prévenue dès juin 2012. Ces dernières semaines, le ton est monté entre la municipalité et l’association, qui revendique 600 adhérents et 350 élèves danseurs. Une entrevue avec le maire semble avoir apaisé les esprits. « On a obtenu un écrit que l’on peut faire valoir auprès de nos adhérents et partenaires. C’est important de ne pas perdre leur confiance », explique Blaise-Pascal, désireux d’éviter que l’affaire ne soit « récupérée par la droite ».
L’opposition UMP a fustigé le « mépris » de la municipalité envers un événement « de dimension internationale ». « On risque de le perdre au profit d’une autre ville », déplore le conseiller UMP Franck Cannarozzo. C’est une option envisagée, reconnaît Pascal-Blase Ondzie. D’autant qu’une ville voisine aurait déjà fait une offre…
Source : Le Parisien du 25/04/2013
Gérard Ségura sur PSA : Mon souhait est que l’unité syndicale puisse se reformer
« Depuis l’annonce de la fermeture de PSA-Aulnay, notre Ville n’a pas cessé de marquer sous de multiples formes sa solidarité à l’égard des salariés de site. Demain, les Aulnaysiens travaillant à PSA sont d’ailleurs accueillis en mairie où un point sera établi sur leur situation sociale et les moyens concrets de venir en aide à chacun. A plusieurs reprises ces derniers mois, j’ai reçu les représentants de l’Intersyndicale afin de déterminer la façon dont notre municipalité pouvait être utile au mouvement et contribuer à l’objectif sur lequel nous sommes tous convenus d’agir : pas de plan social, ni de revitalisation au rabais.
A ce jour, le front syndical s’est fissuré. Les uns et les autres ont choisi un positionnement et des modes d’action différents. C’est le droit souverain des organisations syndicales et il n’entre pas dans mon rôle, comme maire d’Aulnay-sous-Bois, de porter une appréciation sur ces divergences. Mais il ne peut être question que je sois amené à choisir les uns contre les autres. C’est pourquoi je ne me suis pas rendu, hier, à la manifestation organisée aux portes de l’usine, ni à celle organisée aux portes du siège parisien de PSA. Mon souhait est que, dans l’intérêt exclusif des salariés, l’unité syndicale puisse avoir une chance de se reformer afin de mener à bien les difficiles négociations qui se profilent. »
Source : Communiqué de Gérard Ségura, Maire d’Aulnay-sous-Bois
