Archives du blog

Des seringues jonchent le quartier du Gros Saule à Aulnay-sous-Bois

Vous trouverez en cliquant sur l’image ci-contre un communiqué de Force Ouvrière Communaux d’Aulnay-sous-Bois qui alerte sur la présence de seringues sur les espaces verts du quartier du Gros Saule.

Retrait de distributeurs de seringues à Aulnay-sous-Bois

Des associations (Médecins du monde, Act Up-Paris, AIDES…) ont dénoncé ce jeudi le retrait en Seine-Saint-Denis de deux distributeurs de seringues stériles à destination des drogués par l’Agence régionale de santé, qui invoque « un problème d’ordre public ». 

Les distributeurs installés à Aulnay-sous-Bois « ont été retires le 31 août par l’Agence régionale de santé (ARS) à la demande de la préfecture », une décision « qui expose les personnes usagères de drogues à plus de risques de contaminations infectieuses notamment par le  VIH et l’hépatite C », estiment les associations. Elles réclament « la remise en fonction immédiate » de ces distributeurs qui « font partie des dispositifs les plus utilisés de France ».  

Source et article complet : BFM TV

Sevran : Les trois élèves piqués par accident par des seringues de drogue vont bien

SeringuesSecret médical oblige, le bilan de santé des trois enfants qui ont manipulé une seringue souillée à l’école élémentaire Emile-Zola en avril n’est pas officiellement communiqué. Deux fillettes se seraient piquées avec, un autre garçon l’aurait touchée. D’après plusieurs sources, les enfants iraient bien et n’auraient pas été contaminés.

Des plaintes en suspens. Pour autant, le chapitre n’est pas clos. Plusieurs familles ont déposé plainte contre X. « La question n’est pas tant de retrouver le toxicomane qui aurait laissé cette seringue près de l’école, que de savoir si les pouvoirs publics connaissaient ce risque et auraient pu éviter cela », questionne Me Yazid Benmeriem, avocat de cinq familles qui ont déposé plainte et qui rappellent que le conseil d’école avait soulevé cette question en 2012. Le parquet a trois mois pour décider des suites qu’il compte donner. A défaut, les familles peuvent se constituer partie civile auprès d’un juge d’instruction. De son côté, la municipalité — qui a aussi déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui — s’est engagée à ce que la clôture soit renforcée à la rentrée.

Un comité de suivi des addictions, portant plus spécialement sur le quartier des Beaudottes a été mis en place. « L’idée est d’associer tous les partenaires : l’association First, Arrimages (association de prévention), le centre Gainville (à Aulnay), le service technique, le Dr Touitou (responsable du centre municipal de santé), la maison de quartier, l’unité d’addictologie de l’hôpital René-Muret et de Ballanger… », précise-t-on en mairie de Sevran. Plusieurs actions sont déjà envisagées, auprès des pharmaciens, qui sont aussi sollicités par les usagers de drogue, et auprès de l’Education nationale, pour informer et prévenir des conduites à tenir.

Le déménagement des distribox est à l’étude. Actuellement, ces machines, qui permettent aux toxicomanes de se procurer des seringues neuves, sont installées sur le mur de l’ancien pavillon d’entrée de l’hôpital Ballanger, qui sert de local à l’association First. Personne n’a pu encore expliquer pourquoi la distribution de seringues avait explosé au cours du dernier trimestre 2012. « Nous réfléchissons à relocaliser le Caarud* ailleurs dans l’enceinte de l’hôpital, pour proposer de meilleures conditions d’accueil aux usagers du centre et à ceux qui fréquentent l’hôpital », explique Jean Pinson, le directeur de Ballanger.

*Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue, géré par l’association First.

Source : Le Parisien du 06/08/2013

Sevran – Aulnay-sous-Bois : Les distribox de seringues ne seront pas supprimés

Seringues_Aulnay_DistributionEn moins d’une heure, hier, matin, deux hommes sont passés retirer un kit au distribox. Pas besoin de signer quoi que ce soit, un jeton suffit _ou une seringue usagée_ pour retirer un kit de deux seringues stériles avec compresse, qui servent le plus souvent à injecter de la cocaïne, de l’héroïne voire de la méthadone. Le premier est un « consommateur occasionnel », l’autre passe pour un ami. Ils échangent quelques mots avec l’équipe de First qui gère ce Caarud, l’un des quatre centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue que compte la Seine-Saint-Denis. On est ici à l’entrée de l’hôpital Ballanger, sur le territoire d’Aulnay et de Villepinte. A un passage piéton des Beaudottes à Sevran et quelques mètres du Gros-Saule. Après que des enfants ont trouvé à trois reprises des seringues _ trois se sont piqués le 16 avril_, le maire Stéphane Gatignon a déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, saisi Marisol Touraine ministre de la Santé et réclamé la suspension de cette distribution de seringues dont 350 au moins seraient ramassées chaque mois dans les rues.

Mais la mise hors services des distribox n’est pas à l’ordre du jour pour les autorités sanitaires. L’Agence régionale de santé précise que la machine de First à Ballanger a distribué en 2011 près de 20000 seringues (soit un tiers environ des seringues distribuées par automates sur le département) et plus de 350000 sur Paris. Abdel 47 ans, dont 30 de toxicomanie, en veut à ceux qui jettent leur seringue n’importe où, à Sevran, comme dans l’enceinte de Ballanger. « A force ça risque de provoquer des clashs avec les antitox, la chasse et le savatage », dit cet homme qui a trouvé un appui chez First, avec qui il travaille. Il se souvient qu’à Tremblay, il y a quatre ans, un distributeur a été arraché, signe que les toxicomanes sont mal perçus. « Ici au moins, on est considéré comme des êtres humains », ajoute Hakim, la quarantaine, qui a « arrêté l’héroïne après la perte d’un ami, mort par overdose ». Mais il repasse au Caarud, souvent, parce qu’il s’y sent bien.

Après la découverte d’un usager, la seringue dans le bras, couché dehors, entre deux murs, au milieu des excréments, Jean-Louis Bara, président de First avait souhaité humaniser un peu l’extérieur, en installant deux chaises et un auvent, au moins. Mais l’ARS a jugé le site illégal, et réclamé sa suppression express. Cela fait suite à une inspection réalisée l’an dernier, qui listait une cinquantaine d’injonctions à réaliser par First sur un court et moyen terme. Le rapport final est en cours d’élaboration. « C’est la disponibilité de drogue qui amène les drogués plutôt que la distribution de seringues », pense Bernard Kirschen, représentant de l’Agence régionale de santé (ARS) en Seine-Saint-Denis. Aux Beaudottes, comme au Gros-Saule, les usagers connaissent une demi-douzaine d’adresses où il est encore possible de se fournir, malgré la présence policière accentuée.

Source et image : Le Parisien du 26/04/2013