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À Sevran, le meeting du 27 novembre révèle des fractures inattendues au sein de la gauche

Le meeting de lancement de campagne de Stéphane Blanchet, organisé le mercredi 27 novembre 2025 à Sevran et présenté comme un moment d’unité et de mobilisation, a surtout mis en lumière l’absence de deux élus de la majorité municipale dont la présence aurait dû aller de soi, un signe qui s’est imposé comme un fait politique en lui-même et qui soulève désormais de nombreuses interrogations.

Car ni Laurent Chantrelle, adjoint issu du Parti Socialiste, ni Marwa Braihim, élue de La France Insoumise, n’ont pris part à ce rendez-vous pourtant central dans la séquence électorale, une absence remarquée par les participants et commentée dès la fin de la soirée, tant elle semblait contraster avec la volonté affichée de démontrer une cohésion retrouvée

Pour Marwa Braihim, les derniers mois avaient déjà laissé entrevoir une expression plus autonome, l’élue portant avec constance des thématiques liées à la jeunesse, à l’égalité, à la lutte contre les discriminations et à la question palestinienne, des sujets qu’elle défend publiquement et sur lesquels elle souhaite une plus grande visibilité politique, une orientation qui, sans rupture officielle, l’éloigne progressivement de la ligne portée lors du meeting.

Du côté du Parti Socialiste, la position de Laurent Chantrelle a été exprimée en amont, l’élu ayant contesté la décision de la fédération départementale d’apporter son soutien à la candidature du maire sortant, estimant que cette orientation n’avait pas fait l’objet d’une concertation locale et ne reflétait pas la réalité du terrain, une réserve réaffirmée par son absence lors du lancement de campagne, qui vient confirmer que l’unité affichée ne se traduit pas uniformément parmi les élus socialistes sevranais

Ces deux absences, qui ne s’accompagnent d’aucune déclaration de rupture, marquent néanmoins un moment politique particulier, car elles rendent visibles des divergences longtemps contenues, divergences qui portent moins sur des arbitrages techniques que sur la manière d’incarner la gauche à Sevran, sur les priorités à mettre en avant et sur la place des engagements personnels dans un cadre commun

Elles laissent également entrevoir des ambitions distinctes, chacun cherchant désormais à affirmer sa propre sensibilité, à structurer sa parole et à se positionner dans un paysage politique local qui se recompose progressivement à l’approche du scrutin, un paysage où les trajectoires individuelles semblent prendre davantage de relief que le fonctionnement collectif traditionnellement associé à une majorité municipale

Ainsi, le meeting du 27 novembre 2025, conçu pour lancer la campagne autour d’un message de continuité et de rassemblement, a paradoxalement révélé un moment de bascule, où la gauche municipale apparaît moins soudée qu’attendu, où les lignes bougent et où les équilibres internes, autrefois discrets, deviennent perceptibles pour le grand public, ouvrant une séquence politique nouvelle dont l’issue reste incertaine.

La rédaction

Une école brûle à Villepinte, un élu de Sevran insulte une personnalité politique

Il y a quelques jours, une école a pris feu à Villepinte au niveau de boulevard Ballanger. Certains estiment que la canicule est responsable de cet incendie, et que la bétonnage imposé par certaines municipalités comme Sevran va accentuer le phénomène.

Un élu de la majorité de municipale de Sevran a alors invectivé une personnalité politique, Jessy Miller, qui a posté sur les réseaux sociaux son analyse quant au sinistre. La campagne des municipales 2026 a bien commencé… 

Fracture dans la majorité à Sevran, la révocation annoncée de Najat Mabchour précipite le naufrage politique de Stéphane Blanchet

À Sevran, les eaux sont devenues troubles. La majorité municipale, autrefois compacte et silencieuse, laisse apparaître des lignes de fracture nettes, à la veille d’un conseil municipal décisif prévu le 26 juin 2025, lors duquel l’adjointe Najat Mabchour devrait se voir retirer son écharpe.

Ce climat politique n’a plus rien d’anodin. Il évoque celui d’un grand navire qui a heurté l’iceberg, mais refuse de le reconnaître. L’eau s’infiltre, la structure se fissure, et le commandement s’isole. À la barre, Stéphane Blanchet, de plus en plus contesté, tente de maintenir le cap… mais vers où ?

Des alertes étouffées, des questions évitées

D’après plusieurs sources, des élus de la majorité ont soulevé depuis plusieurs mois des questions de gestion : retards de paiement à des prestataires, explosion du coût du centre aquatique olympique, fonctionnement opaque de certaines structures para-municipales. Rien d’illégal affirmé, mais des interrogations techniques et budgétaires que l’on aurait pu espérer voir discutées en commission ou en conseil municipal.

Au lieu de cela, un communiqué cinglant, signé par une partie des élus, désigne une élue comme fautive, accusée de « dénigrement » et de propos « mensongers ». La sentence tombe sans débat public. La procédure est légale. Mais la méthode interroge.

Une majorité qui se fracture, un maire devenu Albatros

La majorité municipale de Sevran donne aujourd’hui l’impression d’un navire en perdition. Un Titanic local, fendant les eaux sans écouter les signaux, jusqu’à heurter l’iceberg de la contestation interne. Le choc n’est pas frontal, mais les craquelures sont visibles : bloc fidèle, élus silencieux, et absents significatifs. La structure politique se fissure. Et pendant que le paquebot tangue, le capitaine semble désorienté.

C’est alors qu’une image s’impose, plus littéraire, plus cruelle aussi : celle de L’Albatros, de Baudelaire.

 » Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! « 

Autrefois majestueux dans les airs, Stéphane Blanchet incarnait la hauteur, le souffle politique, l’assurance tranquille. Mais à mesure que le sol politique se dérobe, ses ailes deviennent trop larges pour les couloirs étroits du pouvoir municipal.

Lui qui planait semble désormais boiter, gêné par la moindre opposition, agacé par les doutes, piégé par son propre verbe.

Révocation publique : qui sera le prochain sur la liste ?

La brutalité de la méthode employée jette un froid. Une élue de la majorité, toujours en fonction, y est traitée comme une opposante. Le message est clair : toute divergence, même interne, semble désormais exposée au risque d’une mise à l’écart.

Et la question surgit, chez les observateurs comme chez les habitants :

« Qui sera le prochain élu révoqué sur la place publique ? »

Car au-delà de cette affaire, c’est le climat municipal qui inquiète : verrouillage, absence de débat, verticalité rigide. La parole libre semble désormais suspecte.

Une opinion locale qui se réveille

Mais Sevran n’est plus une ville silencieuse. Grâce aux réseaux sociaux, les habitants suivent, comprennent, réagissent. Une pétition citoyenne, lancée le 21 juin 2025, dénonce un « procès sans contradictoire » et appelle à défendre les principes d’un dialogue démocratique. Des voix locales s’élèvent, figures associatives, militants discrets, habitants engagés. Tous disent la même chose : trop, c’est trop.

Blanchet à la dérive ?

Peu à peu, l’image du maire fort et rassembleur s’efface. L’isolement se lit désormais dans les regards. Une autorité municipale qui s’use. Une majorité qui glisse. Et un peuple qui murmure : « Ça ne peut pas continuer comme ça. »

Le Titanic politique de Sevran est peut-être encore à flot. Mais la coque grince. Le courant du changement souffle.

Une ville en quête d’horizon

Sevran vit un tournant. Pas une crise passagère, mais une phase de vérité. Le besoin de renouveau est là, évident, palpable. Et si l’avenir reste incertain, une chose est sûre : la page de l’ère Blanchet ne se tournera pas sans fracas.

Et si Stéphane Gatignon se présentait aux municipales 2026 à Sevran pour battre Stéphane Blanchet ?

Stéphane Gatignon est une personnalité politique bien connue à Sevran puisqu’il a exercé la fonction de Maire pour plus de 15 ans. C’est lui qui a d’ailleurs passé le flambeau en 2018 au Maire actuel, Stéphane Blanchet, usé par de nombreuses années e mandature et de manque de considération de la part de l’Etat.

Mais depuis quelques semaines, la rumeur court comme quoi M. Gatignon caresserait l’idée de se représenter face à son protégé en 2026. L’ennui loin des projecteurs ? Souhait de revenir sur le champ de bataille politique après s’être requinqué ? Reste à voir si l’autrefois très populaire Maire de Sevran saura regagner les coeurs des Sevranais, notamment chez les plus jeunes.

A moins que cela ne soit qu’une rumeur… 

Stéphane Blanchet originaire d’Aulnay-sous-Bois remplace Stéphane Gatignon à Sevran

L’ancien premier adjoint de Stéphane Gatignon depuis 2008 a été élu par 36 voix sur 45.

D’un Stéphane à l’autre. Pas de putsch ni de surprise de dernière minute à Sevran, ce mardi soir. L’écharpe tricolore est passée des épaules de l’écologiste Stéphane Gatignon (UDE) à celles de Stéphane Blanchet, 48 ans, son premier adjoint depuis deux mandats. Depuis la démission du premier, c’est le second qui assurait l’intérim. Et ce mardi, c’était le seul candidat.

Quelques instants seulement, Philippe Geffroy, opposant de droite (RDC), a failli créer la surprise en levant la main lorsque le doyen de l’assemblée, Jean-François Baillon demandait s’il y avait d’autres candidats… «Non, ce n’est pas pour faire acte de candidature, ce serait ridicule et inutile », précise Geffroy, déjà nostalgique des «joutes oratoires avec l’ancien maire». Au nouveau, il a tenu à souhaiter «bonne chance et bon vent», réclamant au passage de «mettre à bas les arrangements entre les copains et les coquins».

Tous les élus, à quelques rares exceptions étaient présents. La députée Clémentine Autain (France Insoumise), retenue à l’assemblée, avait donné son pouvoir et c’est par 36 voix sur 45 (à bulletin secret) que Stéphane blanchet a été élu. Sous les applaudissements d’une salle comble comme jamais.

Olivier Klein avait fait le déplacement. Le maire de Clichy-sous-Bois n’est pas venu qu’en voisin, c’est aussi l’employeur du nouveau maire. Stéphane Blanchet, 48 ans, est archiviste à Clichy-sous-Bois, où il a précédemment été chargé de mission.

Source et article complet : Le Parisien