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Rencontre avec José-Luis Toribio le 8 novembre à la librairie Folies d’Encre à Aulnay-sous-Bois

Venez assister à une rencontre avec avec José Luis Toribio autour de son récit L’Usine à la librairie Folies d’encre d’Aulnay-sous-Bois le 8 novembre prochain.

« Un quotidien de bruit et de sueur, des cadences qui écrasent le corps et l’esprit, l’échiquier du pouvoir syndical et l’amitié qui, quelques fois, résiste : telle est l’expérience ouvrière vécue et racontée par le narrateur, ancien délégué syndical de l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois. Témoin et acteur des luttes syndicales et des grèves de 1982, 2005 et 2007, José Luis Toribio nous plonge dans les conflits internes entre syndicats, l’aliénation, la violence du monde ouvrier et les espoirs déçus du militantisme.« 

 Porté par une écriture incisive, “L’Usine” interroge notre rapport au travail et aux engagements collectifs, dressant le portrait poignant et personnel d’un monde en voie de disparition.

L’usine de tri de déchets dans le quartier de l’Economie à Drancy va déménager suite à la pression des riverains

©La Marne

« Victoria casse-toi d’là ! » Dans le quartier de l’Économie, à Drancy (Seine-Saint-Denis), les riverains auront tout tenté pour obtenir le départ de l’entreprise de déchets de chantier, la SARL Victoria. Jusqu’à réaliser un clip au titre éclairant sur leur ras-le-bol. Tout comme les paroles de la chanson. Extrait : « Trop de bruit, trop de saleté, il est temps de dégager. On cherche dans notre quartier la tranquillité. »

Il se pourrait que la voix féminine de la chansonnette ait eu un écho favorable chez Victoria. Ce jeudi 18 avril, Iiouri Burdujean, le gérant de la société, a annoncé au Parisien « un déménagement à partir de la fin juillet et sur août ». « Nous avons signé un compromis de vente », assure-t-il. Pour un terrain en Seine-Saint-Denis. Cet engagement suffira-t-il à rassurer les riverains ? « Ça fait bientôt trois ans que tu nous promènes », lui répond un couplet.

Source et article complet : Le Parisien

Une usine de retraitement de déchets dangereux à 70 mètres des futurs logements de Val Francilia à Aulnay-sous-Bois ?

L’avenir du site PSA se précise. Les permis de construire ont été déposés, en ce qui concerne la zone dévolue aux activités industrielles par le projet « Val Francilia ». Conformément à la réglementation, la Mission régionale d’autorité environnementale vient de rendre son avis sur l’étude d’impact d’un projet particulièrement sensible : l’implantation d’une usine CHIMIREC.

« D’après l’étude d’impact, l’installation est destinée à traiter des « déchets conditionnés (acides, bases, emballages souillés, batteries, déchets inflammables, etc.) et des déchets en vrac (huiles usagées, solvants pétroliers, eaux souillées, filtres à huile usagés, déchets pâteux, etc.) », en provenance d’entreprises, d’artisans et de déchetteries. La capacité de stockage de  déchets dangereux envisagée est de 2 217,5 t et la capacité de traitement de 150 t/j. »

Bien que l’Autorité Environnementale précise que ces installations futures ne sont pas visées par la « directive SEVESO » (p11), (alors que c’est le cas pour l’usine actuelle de Dugny) ce projet ne peut qu’éveiller des inquiétudes et soulever un certain nombre d’objections, dans le contexte du récent incendie de l’usine LUBRIZOL.

L’usine est actuellement implantée à Dugny. La proximité des futurs équipements olympiques, et plus précisément, la création d’un « Cluster des médias » sur ce site, impose le déplacement de l’usine, justifiée par l’autorité environnementale le 19 janvier 2019 qui relève « La non compatibilité des activités de CHIMIREC  avec la proximité de logements. » (p.8). La municipalité d’Aulnay a présenté un projet qui prévoit la construction de 2000 à 3000 logements à proximité de l’usine, on est en droit de se demander pourquoi ce qui est impossible à Dugny le serait à Aulnay, « à 70 mètres de futurs logements et à 270m d’un futur groupe scolaire.» (p.7) 

L’autorité environnementale reconnait qu’en cas d’incendie les installations prévues « permettent l’absence d’effets à l’extérieur du site », mais indique que l’étude d’impact ne permet pas de conclure « quant aux conséquences de ces phénomènes et aux contraintes qui en découlent en matière d’urbanisation autour de l’installation ». (p.12) La prudence n’inviterait-elle pas à éviter toute urbanisation à proximité ?

L’autorité environnementale suggère en effet que le projet d’aménagement urbain soit profondément repensé. « La démonstration de la compatibilité du projet urbain avec les installations industrielles projetées nécessitera d’être réalisée dans le cadre de la conception du projet urbain porté par la Ville d’Aulnay-sous-Bois. » (p17)

Nous pensons quant à nous, que toute construction de logements, et à fortiori sur le parc Ballanger, doit être abandonnée.

Sans parler des risques d’accident industriel, le rapport met l’accent sur les problèmes de circulation,  dont nous avons indiqué lors de l’enquête publique qu’ils étaient traités avec une grande désinvolture dans le projet « Val Francilia ». Celui-ci prévoyait de piétonniser le Boulevard André Citroën, et de reporter la desserte de la zone industrielle  sur un axe traversant le site PSA et desservant à la fois les habitations et les industries. Certes, une voie d’accès par le nord est prévue, mais « ses conditions de réalisation ne sont pas précisées. » (p13) « En tenant compte de l’ensemble des projets considérés (donc sans le projet urbain global), le trafic routier journalier du secteur culminera à 2 144 mouvements de voitures et 1 082 mouvements de poids lourds à horizon 2023.  […]Les conditions de circulation du secteur sont dégradées en situation future.» (p14), alors que le périmètre pris en compte est limité et qu’il ne tient pas compte du trafic crée par la future zone d’habitation. Pour couronner le tout, dans l’étude de PROCIREP, « les impacts du trafic routier ne sont pas quantifiés. » (p15)

Bref, l’étude de CHIMIREC fait comme si le projet urbain Val Francilia n’existait pas, ou plus. En sait-elle davantage que l’Autorité Environnementale, qui  le prend en compte pour ce qu’elle peut en savoir, c’est-à-dire dans son état présenté l’automne dernier par la municipalité ? Le Maire a promis que le bureau d’étude reverrait sa copie. Si c’est pour abandonner la construction de logements sur PSA (et accessoirement sur le Parc Ballanger), nous ne pouvons que nous en féliciter, eu égard aux nuisances importantes imposées aux potentiels habitants, en termes de bruit et de pollution, sans parler du risque industriel.

Nous pensons donc que le site PSA doit rester une zone industrielle. Faut-il en exclure les usines du type de CHIMIREC, si elles sont suffisamment loin des habitations ? « Actuellement, le site d’implantation du projet en est assez éloigné (à 500 m d’un équipement sportif et 900 m des logements les plus proches). » (p15). La décision finale devrait tenir compte de l’avis des habitants, invités à s’exprimer par une enquête publique. À noter que l’argument de la création d’emplois n’est pas pertinent, l’usine projetée ne devant employer que 180 personnes, qui vraisemblablement seront celles qui travaillent déjà sur le site de Dugny.

Nous souhaitons que l’information des habitants soit faite en toute transparence, et non comme cela a été fait pour Val Francilia, qui maquillait l’urbanisation du Parc Ballanger en faisant passer une amputation pour un agrandissement.

La transparence n’est déjà pas évidente aux yeux de l’autorité environnementale, qui pose avec insistance deux questions :

  • Pourquoi le projet CHIMIREC est-il associé dans un seul permis de construire, à un projet voisin de dépôt logistique, alors que les études d’impact sont distinctes ?
  • Surtout, pourquoi l’étude ne mentionne pas si d’autres sites ont été envisagés, et le cas échéant, les raisons qui ont conduit à écarter ces sites ?

Source : communiqué Aulnay Environnement

Visite du chantier de l’ex-usine PSA d’Aulnay-sous-Bois avec un drone en vidéo

 

L’Etat vient finalement d’acquérir les 180 hectares de l’ancienne usine PSA à Aulnay-sous-Bois. Un mélange d’entreprises, de logements et de commerces vont ainsi voir le jour sur un site qui autrefois permettait à plus de 3000 personnes de travailler.

Ce vaste chantier a été filmé par un drone en vidéo. Nous vous proposons de découvrir ce reportage en cliquant ici.