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Le Raincy en deuil avec la mort d’Eric Raoult, son ancien Maire et député

Eric Raoult est mort à l’âge de 65 ans. Cet homme politique au franc-parler avait réussi à gravir les échelons en devenant Maire du Raincy, puis député de la Seine-Saint-Denis, ayant même réussi à obtenir le poste de ministre de l’Intégration et de la lutte contre l’exclusion en 1995 sous la présidence de Jacques Chirac.

Longtemps le patron incontesté du RPR / UMP en Seine-Saint-Denis où il faisait la pluie et le beau temps, il fut mis sur la touche en 2014 après son échec aux élections municipales, plombées par des affaires privées. Il tenta un retour en force aux élections municipales du Raincy avec la liste « Pour l’amour du Raincy » en 2020. Lors du second tour, il s’allie en 5ème position sur la liste de Pierre-Marie Salles qui obtiendra 13,48% des voix.

En 2014, Eric Raoult a été éjecté de son poste de responsable UMP du département face à des hommes plus forts politiquement, Philippe Dallier et Bruno Beschizza. A Aulnay-sous-Bois, il était le soutien inconditionnel de Gérard Gaudron, souvent malmené au niveau local par de « faux amis » après sa défaite aux élections municipales de 2008 face au candidat PS Gérard Ségura.

Il était aussi l’ami de Nicolas Sarkozy, avec qui il avait débuté la politique. Ci-dessous la vidéo où l’ancien président de la république fait un clin d’oeil à son ami :

Seine-Saint-Denis : Délicat partage du territoire entre UMP et UDI

eric-raoult-umpEric Raoult, le président de la fédération UMP, a peu goûté les ambitions proclamées haut et fort par son « partenaire » de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, le député-maire de Drancy. Ainsi, là où ce dernier réclame des têtes de liste sur une dizaine de villes, le maire du Raincy en refuse la moitié avec cet argument choc : l’UMP a les moyens de faire ses listes toute seule, pas l’UDI. Les deux patrons du centre et de la droite doivent se voir le 6 décembre.

Eric Raoult appelle au plus large rassemblement possible dès le premier tour. « On ne peut pas se cogner dessus et on ne va pas s’embrasser non plus donc il faut qu’on négocie », analyse-t-il.

Duels fratricides

Et sur certaines villes, il va y avoir du travail. A commencer par celles qui pourraient basculer comme Aulnay où ni Jacques Chaussat (UDI), ni Bruno Beschizza (UMP), ne veulent abandonner la tête de liste. « C’est une ville gaulliste, rappelle Eric Raoult. Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que Jacques Chaussat, jusqu’à peu, était à l’UMP ». Villepinte avec Martine Valleton (UMP) et Fabrice Scagni (UDI) va connaître le même duel fratricide.

Parmi les autres villes, revendiquées par l’UDI, qui posent souci, citons Pantin où Jean-François Copé (lire ci-dessus) est venu mercredi soutenir le plus jeune candidat UMP d’Ile-de-France, Geoffrey Carvalhinho, Livry-Gargan (Pierre-Yves Martin), Sevran (Alex Duvallon), Stains (Julien Mugerin) où le candidat UDI Kader Abdellali s’était présenté en 2008 sous les couleurs de l’UMP et Noisy-le-Grand (Brigitte Marsigny).

En revanche, Eric Raoult laisse la tête de liste à l’UDI à Bobigny, Saint-Denis ou encore à Pierrefitte. Il ne présentera pas non plus de candidat face au cinq maires UDI/DVD d’Epinay, Noisy-le-Sec, Drancy, Le Bourget, Vaujours. Et bien sûr, il reconduit quasiment tous les maires sortant UMP à Dugny, Coubron, Montfermeil, Gagny, Neuilly-Plaisance, Villemomble, Le Raincy, les Pavillons-sous-Bois et Rosny. A Gournay, c’est Franck Attal, 4e adjoint, qui conduira la liste, Michel Champion ayant décidé de passer la main. Enfin, l’UMP présentera un candidat dans toutes les autres villes de gauche*. En tout état de cause, le conseil national de l’UMP aura fait son choix avant le 15 décembre.

*Aubervilliers (Fayçal Menia), Bagnolet (Jacques Nio), Bondy (Stephen Hervé), Clichy-sous-Bois (Nicolas Henault), La Courneuve (Kamel Hamza), Blanc-Mesnil (Thierry Meignen), le Pré-Saint-Gervais (Thu Van Nguyen-Blanchard), Les Lilas (Virginie Grand), Montreuil (Manon Laporte), Neuilly-sur-Marne (Alain Abecassis), Romainville (Florian Favier Wagenaar), Tremblay (François Neves), Villetaneuse (Eric Darru)

Source : Le Parisien du 29/11/2013