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Affaire Christian Farrugia contre Bruno Beschizza à Aulnay-sous-Bois [MAJ]
Christian Farrugia, employé municipal à Aulnay-sous-Bois depuis 1989, est en conflit ouvert avec son employeur et particulièrement avec le Maire Bruno Beschizza, au sujet des affectations et d’un harcèlement moral (instruction en cours), qu’il dénonce ouvertement depuis plus de 3 ans.
Après avoir effectué une grève de la faim en mars 2015, M. Farrugia a reçu une lettre lui indiquant que son bail (logement municipal mis en location) était supprimé (pour avoir dénoncé le harcèlement qu’il subissait), le forçant à quitter les lieux, avec femme et enfants. Cet article a pour vocation de faire quelques éclaircissements sur cette affaire qui entache la première année de mandat de Bruno Beschizza.
Un parcours semé d’embûches
Christian Farrugia a passé une partie de sa carrière en tant que gardien dans un foyer (des Cèdres) pour personnes âgées à Aulnay-sous-Bois. C’est à cette occasion qu’il eut accès à un logement de fonction, faisant bénéficier au même titre sa famille. Lors du mandat de Gérard Ségura, M. Farrugia a été réaffecté à un autre service, tout en gardant un logement et les mêmes prestations salariales. Cette réaffectation a été effectuée sans le consentement de M. Farrugia qui cependant pouvait garder son logement du fait de son précédent poste.
Les conditions de ce logement
Si nous ne connaissons pas le salaire de M. Farrugia, nous savons aujourd’hui que l’employé municipal bénéficie d’un loyer avantageux compte-tenu de l’héritage de son précédant contrat : en 2011, M. Farrugia et sa famille int obtenu, dans le cadre de la loi, un bail renouvelable chaque année par tacite reconduction d’un montant de 550 € mensuel (charges comprises), et ce pour la location d’un pavillon de type F4 (2 chambres, plus un grenier). Bien entendu, ce loyer a été revu à la hausse . Bruno Beschizza a décidé de mettre fin à cet avantage suite aux nombreuses lettres de M. Farrugia.
Suspendu par le Maire pour rébellion
Si Christian Farrugia avait distribué quelques tracts pour Bruno Beschizza lors des municipales de 2014 , les relations entre les deux hommes se sont fortement dégradées. Christian Farrugia voyait en Bruno Beschizza un moyen pour échapper à un service dans lequel l’employé municipal ne se sentait plus très bien. Mais 3 mois après l’élection de Bruno Beschizza, rien pour lui n’avait changé. Sa grève de la faim, les plaintes sur Internet ont vivement échauffé l’édile d’Aulnay-sous-Bois, qui a fini par mettre fin à son bail, mais aussi à le suspendre. Une lettre adressée à M. Farrugia parle de « fautes graves », « manquements répétés au devoir de réserve », « discrétion professionnelle », « non respect d’obligation d’obéissance hiérarchique » et « absences injustifiées ». M. Farrugia est prié de ne plus se rendre à son poste de travail et est en attente d’une procédure disciplinaire à son encontre.
Epilogue ?
M. Farrugia risque de se trouver sans logement ni travail et mais devra toujours subvenir aux besoin de sa famille. L’employé municipal a tenté un coup de force risqué en voulant sortir du placard dans lequel il se trouvait. Cette situation, qualifiée « d’ubuesque » par le Cabinet du Maire, pourrait finalement être beaucoup plus dramatique pour quelqu’un qui a bâti une grande partie de sa carrière en tant qu’agent de la fonction territoriale. A moins que Bruno Beschizza ne face un geste d’apaisement et se montre conciliant, M. Farrugia pourrait fermer une parenthèse en tant qu’agent communale à Aulnay-sous-Bois, ouverte en 1989…Ce dernier joue cependant son va-tout en saisissant le procureur pour dénoncer la situation dans laquelle il se trouve.
Bruno Beschizza s’acharne t-il sur Christian Farrugia, employé communal à Aulnay-sous-Bois ?
Après plusieurs demandes afin de vous rencontrer, vous n’avez pas donné suite à ces multiples sollicitations.
Vous avez critiqué Monsieur Ségura pour les harcèlements qu’il faisait subir aux agents de la ville.
Mais voilà vous faites la même chose .
Moi je voulais sortir du placard comme je vous l’avais dit avant que vous soyez élu.
Vous m’avez laisser faire une grève sans venir me voir ou me convoquer, Aucuns élus pas même mon propre élu Mr MORIN ne s’est déplacé.
Une seul personne est venu prendre de mes nouvelles sans prendre parti pour l’un ou l’autre, je le remercie vivement. Quand j’étais au placard [NDLR : nom masqué par la Rédaction] était avec moi, mais voilà elle connaissait très bien Mme MAROUN et vous donc vous l’avez sorti de l’endroit où elle était, et nommé directeur territorial, ce que l’ancien maire ne voulait pas.
Quant à moi vous avez laissé au placard, faut il être votre amie pour avoir un bon poste ?
Monsieur, vous m’avez encore envoyer une lettre pour que je parte du logement que j’occupe et dont je paye un loyer sans me faire aucune proposition de relogement.
Pour tous les autres qui ont un logement sur le patrimoine communale, avez fait la même chose ? Non.
Pourquoi vous vous acharnez sur moi.Je ne vous est rien rapporté que ma voix. faut il être bien avec vous pour pouvoir vivre ?
Je ne suis pas un politicien mais un simple agent donc je parle avec mes mots.
Au regard du traitement que j’ai subi par Monsieur SEGURA et vous-même , après ma grève de la faim, la seule chose positive que j’ai retrouvé est mon honneur.
Monsieur le votre lettre avant d’être élu, LETTRE AUX AGENTS MUNICIPAUX D’AULNAY SOUS BOIS, vous avez menti aux agents municipaux et aux aulnaysiens.
Source : lettre ouverte de Christian Farrugia, employé communal à Aulnay-sous-Bois, au maire Bruno Beschizza.
Annexes :
- Lettre de la municipalité incitant Christian Farrugia à quitter son logement (le cabinet du Maire nous précise qu’il ne s’agit pas d’un logement de fonction)
- Lettre de campagne de Bruno Beschizza à destination des employés communaux
Aulnay-sous-Bois : Christian Farrugia met fin à sa grève de la faim pour raison de santé
Christian Farrugia avait débuté de la grève de la faim le lundi 16 mars, devant la Mairie d’Aulnay-sous-Bois. Cette opération risquée avait pour objectif de dénoncer inactivité, suppression de logement de fonction (il est employé à la Mairie) et harcèlement. 6 jours après, M. Farrugia a mis brutalement fin à sa manifestation pour raison de santé : vertige et chute vers 11h30. Suivant les conseils de son épouse, il est rentré chez lui.
Interrogé par la rédaction, Christian Farrugia a regretté l’absence de considération du Maire Bruno Beschizza, qui n’a pas daigné le rencontrer. Mais exténué et à bout, M. Farrugia a décidé de jeter l’éponge.
Aulnay-sous-Bois : 5ème jour de grève de la faim pour Christian Farrugia
La rédaction vous propose de découvrir le nouveau tract de Force Ouvrière (Communaux d’Aulnay-sous-Bois) en cliquant ici.
A ce jour, M. Farrugia entame son 5ème jour de grève de la faim pour dénoncer harcèlement moral et non activité au sein de son emploi.
Christian Farrugia, employé municipal à Aulnay-sous-Bois : Pourquoi je suis en grève de la faim !
Bonjour,
Je m’appelle CHRISTIAN FARRUGIA. Je suis employé à la ville d’Aulnay-Sous-Bois depuis 1989, actuellement au service Culturel.
Depuis 2 ans et 10 mois, je subis un harcèlement moral plus une mise au placard, j’arrive le matin pour « badger » cela est la seule tâche de ma journée.
Quand le Maire BRUNO BESCHIZZA a été élu, j’ai pensé que cela pouvait être bénéfique pour moi.
J’ai donc réclamé les fonctions de mon poste de travail à ma direction. Mais cela n’a rien donné, bien au contraire la situation s’est aggravée. Deux mois après, un matin j’ai trouvé dans le photocopieur une lettre de diffamation à mon encontre, ensuite cela s’est empiré, elle ne m’a plus badgé, je suis monté jusqu’à moins 110 heures, mes autres collègues eux sont badgés.
Après plusieurs mails adressés au Maire BRUNO BESCHIZZA pour le rencontrer je suis toujours en attente d’une rencontre. Pourtant, avant d’être élu celui-ci écrivait aux agents de la ville, que la maltraitance envers eux serait finie. A ce jour, il n’en est rien.
Je rappelle qu’aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral et mise au placard qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, voilà ce que le Maire a laissé faire.
J’ai écrit à tous les élus, pour les informer de ma situation. Mais cela n’a encore servi à rien. J’ai été reçu 3 fois par l’administration en présence de mon syndicat, à chaque fois, il en sort que je suis en tort de réclamer du travail. Du coup du statut de victime je passe au statut de coupable.
Suite à toutes mes demandes pour faire cesser ce harcèlement, la seule réponse a été une lettre recommandée reçue en date du 16 Février 2015 de la part de Monsieur Bruno BESCHIZZA, me signifiant d’une résiliation de mon logement. Donc je me retrouverais moi et ma famille sans logement le 16 mai prochain.
Voila comment sont résolus nos problèmes de harcèlement à la Mairie d’Aulnay-sous-Bois.
A ce jour il n’y a que mon syndicat FO et ma famille qui me soutiennent, cela me permet de tenir et de continuer à me battre pour retrouver un semblant de dignité.
Source : communiqué FO
Vidéo : un employé municipal à Aulnay-sous-Bois en grève de la faim pour harcèlement
Christian Farrugia est employé municipal à la ville d’Aulnay-sous-Bois depuis 1989. Gardien, tout allait bien pour lui jusqu’en 2012 où sa situation se dégrade : perte d’activités (sans perdre son emploi ni son salaire), réaffectation à la culture… Depuis M. Farrugia subit selon lui plein de déboires, y compris du harcèlement par rapport à sa direction.
Après de multiples lettres à Gérard Ségura puis à Bruno Beschizza (Maire depuis Mars 2014), Christian Farrugia est si désespéré qu’il se sent obligé de faire une grève de la faim, devant la Mairie, pour attirer l’attention.
Dans une interview que nous vous proposons de voir en cliquant sur l’image ci-contre, M. Farrugia exprime :
- Pourquoi il fait grève de la faim
- Son souhait de travailler et d’avoir une vraie activité et non rester dans un placard
- Être entendu sur son affaire de harcèlement
- Ses regrets par rapport à l’inaction du Maire Bruno Beschizza, en qui il avait beaucoup d’estime
M. Farrugia a entamé dès ce matin sa grève de la faim, campe devant la Mairie, fait signer une pétition (plus de 60 signatures au moment de l’interview) et dort dehors dans sa voiture.