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OUI au retrait du projet de déménagement des services du conseil départemental de Bobigny à Saint-Denis !
Soucieux d’anticiper les coupes budgétaires imposées par le gouvernement aux collectivités territoriales, le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a annoncé le déménagement d’une partie des services du conseil départemental situés à Bobigny dans les anciens locaux du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à Saint-Denis. Déménagement qui devrait commencer dès le mois de novembre 2025, qui permettrait une économie de 10 millions d’euros par an d’ici 2029.
C’est de fait sur le dos des agents et de la population du département que le conseil départemental programme des dizaines de millions d’euros d’économies. Dans un premier courrier à M.Troussel du 6 janvier, les syndicats CFDT, CGT, FO, FSU, SUD et UNSA précisent ainsi les raisons de la colère des agents :
- Le nouvel immeuble, dont « la surface utile sera presque divisée par deux », « ne peut accueillir plus de 2500 personnes » alors que « plus de 3000 agent.es travaillent actuellement dans les services dé- partementaux ». « Que deviendront ces centaines d’agents en moins ? Sous le déménagement, faut-il s’attendre à un plan social déguisé ? »
- « Fini le mode de travail actuel, place au flex-office ! Les es se retrouveront sans poste de travail attribué, avec la nécessité de trouver un espace le matin et de vider le bureau le soir en rangeant leurs affaires dans un casier personnel. Nous refusons une telle perspective, qui dégrade les conditions de travail, détruit les collectifs de travail, déshumanise et isole les salarié.es »
- Alors que le site de Bobigny est de plus en plus innervé par des transports venus de tout le département, le nouveau site ne serait accessible que depuis la ligne 12 du métro, venue de Paris. « Ce manque d’accessibilité » du nouveau site depuis la Seine-Saint-Denis pénaliserait les agents qui se sont instal- lés près de leur travail à Bobigny, mais aussi l’ensemble des habitants du département.
Parmi les services qui deviendraient ainsi plus difficiles d’accès pour la population figure la Maison départementale des Personnes Handicapées (MDPH), indispensable pour tous les travailleurs qui veulent faire reconnaître leur handicap ou celui de leurs enfants.
Jeudi 9 janvier, l’assemblée générale des agents du conseil départemental appelée par l’ensemble des syndicats a réuni 400 agents. Le refus du déménagement y a été voté à 99% ! La détermination des agents à obtenir satisfaction a conduit à l’organisation d’une manifestation le 23 janvier prochain.
Dans sa lettre demandant audience sur la base des milliers de signatures collectées pour la réouverture de 3 crèches départementales fermées en 2024 par M.Troussel et sa majorité PS-PCF-EELV-LFI, le Parti des Travailleurs de Seine-Saint-Denis écrivait : « Vous faites partie des élus qui, le 24 octobre dernier, ont publié une tribune dénonçant les « 10 milliards de coupes » dans les budgets des collectivités territoriales annoncées par le gouvernement Macron/Barnier. Vous parlez de « ponction (…) dangereuse car son ampleur imposera des remises en cause dans (les) services publics du quotidien ». Très juste ! Mais il y a une contradiction évidente entre cette prise de position de défense des services publics et votre décision de vous en prendre à ce service public si essentiel que sont les crèches publiques. ».
En annonçant ce déménagement contraire aux intérêts des agents et de la population, M.Troussel confirme donc qu’il s’inscrit dans les 50 milliards de coupes budgétaires que le 1er ministre Bayrou annonce vouloir imposer.
A contrario, avec les agents du conseil départemental et ses syndicats, le Parti des Travailleurs de Seine-Saint-Denis considère que rien ne peut justifier de s’en prendre aux services publics et à ses agents et exige le retrait du projet de déménagement des services du conseil départemental de Bobigny à Saint-Denis.
Source : Parti des Travailleurs – Comité départemental / contact@parti-des-travailleurs.fr
Le collège Christine de Pisan à Aulnay-sous-Bois reconstruit dans le cadre du Plan Ambition Collèges 2020
25 millions d’euros : c’est le coût total de la reconstruction du collège Christine de Pisan pour le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Stéphane Troussel, président du conseil départemental, a visité l’établissement le 3 juin. Tous les détails accessibles en cliquant ici.
