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Sevran : Pierre Fleury, figure des commémorations et mémoire vivante de la ville, s’est éteint à 79 ans
Pierre Fleury, visage familier des cérémonies patriotiques à Sevran, est décédé le 20 novembre 2025, à l’âge de 79 ans. Son décès laisse un vide profond au sein de la communauté sevranaise, où il incarnait depuis de nombreuses années la mémoire, la transmission et le devoir de souvenir.
Reconnaissable à son béret rouge, à sa prestance discrète et à sa fidélité infaillible aux rendez-vous de la République, Pierre Fleury était de ceux qui ne manquaient jamais un 11 novembre ou un 8 mai. À chaque cérémonie, il rappelait par sa seule présence ce que signifiait servir, respecter et transmettre.
Chevalier des Palmes académiques et décoré de la médaille d’argent d’encouragement aux œuvres, il avait également reçu la médaille de la Ville de Paris. Des distinctions à l’image d’un parcours marqué par l’engagement, la rigueur et un attachement profond aux valeurs publiques.
Au-delà des cérémonies, Pierre Fleury était surtout un homme apprécié, bienveillant, d’un calme rare. Nombre d’habitants le décrivent comme « un monsieur digne, toujours droit, toujours respectueux ».
Sa disparition touche particulièrement celles et ceux qui ont partagé avec lui des moments de recueillement devant le monument aux morts de Sevran. Ces dernières années encore, il participait activement aux hommages rendus aux anciens combattants et aux victimes des guerres.
Les cérémonies d’adieu auront lieu le vendredi 28 novembre 2025 :
- 10h30 : mise en bière au funérarium de Villepinte (83 boulevard Robert Ballanger)
- 12h15 : cérémonie religieuse à l’église Saint-Martin de Sevran
- 14h00 : hommage au cimetière de Sevran (avenue du Général Leclerc)
Un registre de condoléances est ouvert pour recueillir les témoignages d’amitié et de sympathie.
Pierre Fleury laisse derrière lui ses fils Patrick et Xavier, sa compagne, ses proches et ses petits-enfants, mais également une ville entière qui n’oubliera ni son sourire discret ni son engagement constant.
À Sevran, sa présence lors des commémorations restera un repère.
Sa disparition, une perte.
Pour La rédaction Aulnaycap
Décès de Jean Toulgoat, ancien élu communiste à Aulnay-sous-Bois
Les communistes d’Aulnay-sous-Bois ont la grande tristesse d’apprendre le décès, à l’âge de 88 ans, de Jean TOULGOAT, ancien élu communiste de notre ville. Jean Toulgoat était une figure locale et communiste convaincu, comme une bonne partie de sa famille.
Ci-dessous le communiqué du PCF Aulnay-sous-Bois :
Claude Mathez, ancien adjoint au maire de Sevran, s’est éteint
Un hommage lui sera rendu par Philippe Geffroy lors du Conseil municipal du 26 juin 2025
La ville de Sevran pleure l’un de ses anciens élus les plus engagés. Claude Mathez, ancien adjoint au maire de Sevran de 1995 à 2001, est décédé. Il avait occupé les délégations à la Culture, aux Relations internationales et à la Francophonie.
Agrégé de mathématiques et Inspecteur d’académie, Claude Mathez a marqué des générations d’élèves et de professionnels de l’Éducation nationale par son exigence, sa pédagogie et son sens du service public.
Engagé localement, il s’était distingué dans les années 1990 par sa vision d’une culture ouverte, accessible, et tournée vers l’international. Il avait su nouer des partenariats pour faire rayonner Sevran dans les réseaux francophones et renforcer l’identité culturelle de la ville à travers des projets concrets.
Un hommage officiel lui sera rendu par Philippe Geffroy, lors du Conseil municipal du mercredi 26 juin 2025 à 19h, à la salle des fêtes de Sevran.
La ville d’Aulnay-sous-Bois offre en souvenir une salle d’honneur à Jocelyne Nicot
C’est avec beaucoup d’émotion que le Maire d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, a inauguré ce vendredi, au Nouveau Cap, un espace désormais nommé en hommage à Jocelyne Nicot.
Ancienne élue municipale, présidente des Femmes Relais, femme de cœur et d’engagement, « Tati Nicot » a marqué durablement la ville d’Aulnay-sous-Bois par sa générosité, son énergie et son amour pour les autres.
Ce hall devient aujourd’hui un lieu de souvenirs, à l’image de celle qui a tant œuvré pour Aulnay-sous-Bois. Son héritage continue de vivre à travers les Femmes Relais et tous ceux qu’elle a inspirés.
M. Beschizza remercie sa famille, ses proches et toutes celles et ceux qui perpétuent son action.
Aulnay-sous-Bois honore Geneviève de Gaulle-Anthonioz avec un nouvel equipement quartier de Mitry
La Ville d’Aulnay-sous-Bois est fière d’honorer Geneviève de Gaulle-Anthonioz en donnant son nom au nouvel équipement public situé place de la Victoire, dans le quartier de Mitry.
Résistante, figure majeure de l’engagement humanitaire et survivante du camp de Ravensbrück. La nièce du Général de Gaulle a marqué l’histoire par son courage face à l’oppression et son dévouement au sein d’ATD Quart Monde pour la dignité des plus démunis.
Ce nouvel équipement regroupera une mairie annexe, un centre social ACSA et une antenne jeunesse, faisant écho aux combats de Geneviève de Gaulle-Anthonioz pour la justice sociale et l’entraide. Un hommage fort pour inspirer les générations futures.
Hommage aux victimes du cyclone Chido à Mayotte ce lundi à Aulnay-sous-Bois
La Ville d’Aulnay-sous-Bois s’associe à la journée de deuil national qui se déroulera le lundi 23 décembre en hommage aux victimes du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte samedi 14 décembre. Les drapeaux seront mis en berne.
Les Aulnaysiens sont invités à observer une minute de silence à 11h dans les jardins de l’Hôtel de Ville.
Mort de Françoise Hardy, une artiste qui avait une maison familiale à Aulnay-sous-Bois
Née rue rue d’Aumale dans le IXème arrondissement de Paris, Françoise Hardy passe une enfance paisible entre l’appartement familiale et le pavillon de ses grands-parents maternels, à Aulnay-sous-Bois. On se rappelle des premières lignes de la chanson La maison où j’ai grandi, qui résonnent particulièrement ce soir : « Quand je me tourne vers mes souvenirs, je revois la maison où j’ai grandi, il me revient des tas de choses. » AD lui rend hommage à travers une sélection de photographies vintage?
Françoise Hardy s’est éteinte à l’âge de 80 ans.
Source et article complet : AD Magazine
Hommage à Alain Boulanger, le défenseur des petits commerces à Aulnay-sous-Bois
Alain Boulanger est mort à 81 ans après un long combat contre la maladie, le dimanche 21 avril 2024. Si ce nom ne doit pas résonner dans la tête des plus jeunes, ce personnage a marqué de son empreinte l’histoire récente d’Aulnay-sous-Bois, ville où il est né et où il a vécu.
Retour sur les dernières années d’une épopée particulière d’un homme qui, malgré toute l’énergie qu’on lui reconnait, a dû faire face aux aléas politiques, aux trahisons, et parfois aux conséquences de choix malheureux.
Une personnalité politique locale et un cycliste hors pair
Alain Boulanger a commencé sa carrière politique à Gauche. Adversaire de Jean-Claude Abrioux (maire RPR d’Aulnay-sous-Bois de 1983 à 2003), il avait perdu un procès retentissant suite à un article dans Le Parisien, à cause d’un fait de diffamation. D’abord PCF puis divers Gauche avant d’adhérer au Parti Radical de Gauche, Alain Boulanger contesta différentes élections locales, où il eu plus ou moins de succès. Vous pouvez retrouver la biographie d’Alain Boulanger sur son parcours politique en cliquant ici. Malgré nos divergences, les membres de la rédaction d’Aulnaycap n’avaient pas attendu son décès pour rendre hommage aux talents de cet homme d’exception.
Mais Alain Boulanger était aussi un sportif et un cycliste hors pair. Il fallait être bien entraîné pour le suivre dans sa roue malgré ses 70 ans, il avait une condition physique impressionnante, et de nombreux cyclistes Aulnaysiens le connaissaient bien, y compris chez les membres des Cheminots d’Aulnay.
Une personnalité hyperactive qui réclamait le leadership
Alain Boulanger avait pignon sur rue dans son quartier. Son combat contre l’implantation du Mc Donald à proximité de l’autoroute avait renforcé sa notoriété. Il était aussi connu pour son combat pour la défense des zones pavillonnaires du Canton Sud et pour un changement radical d’approche sur le plan de circulation.
Mais Alain Boulanger était aussi connu pour son caractère fort, son impatience pour faire progresser certains dossiers, si bien qu’il se mis à dos d’autres membres d’association. Il avait été écarté du Collectif pour Aulnay (qui était avant-tout une couverture pour satisfaire les ambitions politiques de certains) et, après son soutien de dernière minute à Bruno Beschizza (LR) aux municipales 2014 , de nombreux membres du bureau de son association Capade avaient claqué la porte.
Alain Boulanger avait également, en quelque sorte, trahi Aulnaycap en quittant le navire quand nous en avions le plus besoin (il était certainement au courant des actions judiciaires en cours de Bruno Beschizza à notre encontre). Mais nous ne lui avons jamais voulu, après tout, cela faisait partie du charme de la personnalité d’Alain Boulanger. Et nous avions continué a publier ses communiqués, mais aussi à l’interviewer (nous étions d’ailleurs le seul blog à le faire).
Des dernières années en demi-teinte pour un homme au réseau impressionnant
Après avoir quitté la liste d’Alain Amédro en 2014 (on lui avait promis la 3e place dans la liste, mais Alain Amédro a préféré mettre un certain Sébastien Ville du NPA) et ne pas avoir pu rejoindre la liste de Jacques Chaussat, il apporta son soutien à Bruno Beschizza lors des dernières semaines de campagne.
Il combattit Europa City (qui fut abandonné), il contribua au dossier de l’évolution du stade Vélodrome, et dû faire face à la grogne dans sa propre association Capade, ce qui finit par l’affaiblir définitivement. Il reste cependant actif dans les débats politiques locaux et continua à organiser des réunions publiques avec succès, mais sans jamais contester une nouvelle élection.
Malgré ce que certains disaient être un coup de couteau dans le dos, nous avions continué à l’interviewé, avec de nombreux propos intéressants apportés :
Pour conclure, nous rendons un hommage unanime à cet homme exceptionnel, qui disait les choses sans ambages, et qui méritait certainement plus de reconnaissance de son vivant. Il restera gravé dans nos mémoires et ce fut un honneur pour nous de l’avoir connu et d’avant tant appris. Repose en paix Alain !
Communiqué de l’ancien Maire Gérard Ségura, des conseillers municipaux socialistes et de la section socialiste d’Aulnay-sous-Bois sur le décès de Gérard Gaudron
Nous venons d’apprendre la disparition de Monsieur Gérard GAUDRON. Nous présentons nos sincères condoléances à sa femme et à ses proches.
Monsieur GAUDRON , profondément attaché à sa ville et à ses habitants, a eu une longue carrière politique, ayant exercé les fonctions de conseiller municipal, Premier Adjoint puis Maire de notre ville, conseiller général et Député.
Nous avons eu l’occasion de travailler avec lui et malgré nos divergences politiques, nos relations ont toujours été cordiales et respectueuses.
Ces dernières années, nous avions plaisir à le croiser au marché de la gare, des occasions pour discuter avec lui et prendre des nouvelles de sa santé.
Nous tenons à lui rendre hommage pour son action dans notre ville et souhaitons tout le courage nécessaire à sa famille dans cette douloureuse épreuve.
Gérard Ségura, Ancien Maire et Conseiller général d’Aulnay-sous-Bois
Oussouf Siby, Conseiller municipal et territorial, Président du groupe des élus PS, PCF et Citoyens Guy Challier, Conseiller municipal
Carole Pourvendier, Secrétaire de section d’Aulnay-sous-Bois
Gérard Gaudron, le destin d’un homme politique à Aulnay-sous-Bois parsemé d’embûches et de trahisons
Gérard Gaudron, ancien Maire et Député d’Aulnay-sous-Bois, s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 75 ans. Aulnaysien depuis 1980, il s’était rapidement rapproché de Jean-Claude Abrioux, homme politique bien connu dans la ville qui avait réussi à faire basculer Aulnay à droite en 1983, après un nouveau vote (la première élection municipale à Aulnay-sous-Bois avait été invalidée pour fraude, une urne avait été bourrée par certaines personnalités locales de Gauche).
Adjoint puis premier adjoint, Gérard Gaudron avait également été conseiller général (jusqu’en 1998) et député (de 2007 à 2012). Celui qui avait été à la tête de la ville de Droite la plus importante du département de la Seine-Saint-Denis (de 2003 à 2008) n’a pas eu une carrière politique qui ressemble à un long fleuve tranquille. Zoom sur les éléments clé qui ont fait de l’ombre à un homme politique modeste et discret.
Une relation mouvementée avec Jean-Claude Abrioux
Gérard Gaudron était très connu dans les quartiers Nord de la ville, canton où il résidait et où il a été conseiller général 13 ans. Les habitants le voyaient souvent sillonner les quartiers dans sa petite voiture de l’époque, dans les années 80s et 90s. Bien moins à l’aise à l’oral que le Maire de l’époque Jean-Claude Abrioux, il était connu pour son travail de terrain, souvent dans la discrétion. Ce n’est qu’au milieux des années 90s qu’il trouva sur son chemin un certain Gérard Ségura, également implanté dans les quartiers Nord. Si on devait désigner quelqu’un qui a détruit la carrière politique de Gérard Gaudron, c’est bel et bien Gérard Ségura, qui l’a battu aux élections cantonales (1998 et 2004), mais surtout aux élections municipales de 2008 (pour 204 voix !).
Si ses relations avec Jean-Claude Abrioux étaient plutôt bonnes, elles se tendirent à partir de 2006, quand Gérard Gaudron, suivant les consignes de son parti, se présenta à la députation 2007. Jean-Claude Abrioux soutenait alors le Maire des Pavillons-sous-Bois, Philippe Dallier. De cette bataille électorale naquit un véritable schisme entre deux sous-groupes au sein de la Droite Aulnaysienne, le sous-groupe de Gérard Gaudron étant toutefois bien supérieur en nombre, Jean-Claude Abrioux ne pouvant compter souvent que sur d’anciens fidèles. Ce schisme eu un impact non-négligeable sur la suite des événements.
Un homme brisé par la défaite des élections municipales de 2008
Maire en 2003 suite au retrait de Jean-Claude Abrioux (qui resta conseiller municipal) via un vote au conseil municipal, Gérard Gaudron se présenta devant les électeurs en 2008 fragilisé par deux facteurs importants : l’impopularité croissante du président Nicolas Sarkozy, qu’il soutenait car étant du même parti, et surtout la triste affaire des Assedic, où le Canard Enchaîné, suite à des fuites en provenance d’un homme de Gauche, avait révélé qu’il percevait des indemnités chômages alors qu’il était député-maire (ce qui n’est pas compatible). Même s’il remboursa les sommes indûment perçues, son rival Gérard Segura profita de l’aubaine pour faire campagne en distillant informations, rumeurs et parfois mensonges, tel un lent poison.
Gérard Gaudron devait également faire face à une campagne calomnieuse insidieuse du fait qu’il avait mis dans sa liste Daniel Jacob, qui était connu pour son appartenance au Mouvement Pour la France de Charles Pasqua. Même si Daniel Jacob avait quitté ce parti, la Gauche Aulnaysienne, y compris le blogueur local Hervé Suaudeau (qui était de mèche alors avec Alain Amédro, homme politique écologiste et membre de la liste de Gérard Ségura), joua sur les ambiguïtés. De l’aveu même de Séverine Maroun et de Frank Cannarozzo, la présence de Daniel Jacob sur la liste aurait fait perdre…des centaines de voix ! Bien entendu, il était impossible de vérifier la justesse de cette estimation, Daniel Jacob s’étant beaucoup investi dans la campagne.
La suite, on la connait : il perd les élections municipales 2008 de peu, et malgré un recours (retoqué ensuite par le conseil d’Etat, sur recommandation du rapporteur public, ancien proche… de Lionel Jospin !). Cette défaite le brisa et jamais il ne s’en remettra.
Un homme affaibli et attaqué directement ou sournoisement par des membres de sa propre famille politique
Suite à cette défaite, le parcours politique de Gérard Gaudron s’apparente à une véritable descente aux enfers : il se fit malmener, parfois humilier en conseil municipal par le Maire Gérard Ségura, et la confirmation de l’élection de 2008 donna de l’appétit à quelques barons locaux, qui voulaient le déloger pour tenter de battre Gérard Ségura en 2014.
Tout d’abord, il y eu Jacques Chaussat qui, de manière assez habile, préféra laisser son parti UDF pour basculer au Parti Radical (rattaché à l’UMP) pour pouvoir se présenter en 2008 dans le canton sud de la ville. Gérard Gaudron, alors au sommet (il était député-Maire) aurait bien pu investir un candidat UMP pour battre Jacques Chaussat dont le mouvement était plus opportuniste qu’autre chose. Mais Gérard Gaudron, qui n’aimait pas les conflits, laissa l’investiture à Jacques Chaussat. Mal lui en a pris, puisque ce choix s’est retourné contre lui.
Jacques Chaussat, profitant d’un Gérard Gaudron affaibli, tissa son réseau en s’appuyant sur Billel Ouadah, franc-tireur et fin politique qui n’hésita pas « lancer des scuds » en direction de Gérard Gaudron – sous la bénédiction de Jacques Chaussat – pour préparer le terrain. Jacques Chaussat a également utilisé Daniel Jacob, commerçant bien connu à Aulnay-sous-Bois, pour savonner la planche de Gérard Gaudron, et pour débaucher des militants et sympathisants UMP pour les rallier à la cause de Jacques Chaussat. Bien entendu, Daniel Jacob ne faisait que suivre à la lettre les directives qu’on lui donnait.
Mais Gérard Gaudron devait aussi faire face à des ennemis internes bien plus sournois. C’est ainsi que Frank Cannarozzo, qui avait rejoint Jean-Claude Abrioux par opportunisme alors qu’il appartenait à une liste dissidente (Gisèle Dellinger), se voyait investi d’une mission divine et tenta de fédérer autour de lui une équipe pour « tuer le père ». Sans jamais s’exposer (même si Gérard Gaudron avait des soupçons), Frank Cannarozzo ne cessa de balancer des peaux de banane à celui qu’il croyait incapable de battre Gérard Ségura. Il n’hésitait pas à le railler en cercle clos, et attendait son heure pour véritablement sortir du bois.
Gérard Gaudron devait également se méfier d’autres membres de son cercle proche, mais ceux-ci étaient bien moins dangereux politiquement que les deux mentionnés ci-dessus.
Malgré les défaites et les trahisons, Gérard Gaudron pouvait toujours compter sur quelques soutiens indéfectibles
Si la gentillesse et surtout la faiblesse de Gérard Gaudron ouvraient la porte à des attaques de l’intérieur, il pouvait compter sur quelques soutiens non négligeables. Alain Ramadier par exemple, celui qu’il poussa pour qu’il devienne conseiller régional, lui vouait une loyauté indéfectible. Même pendant sa descente aux enfers, jamais Alain Ramadier n’a osé tenter de trahir Gérard Gaudron. Il était le seul responsable politique à le défendre face à la grogne interne. Une véritable amitié s’était forgée entre les deux hommes.
Gérard Gaudron pouvait également compter sur le soutien du Maire du Raincy (Eric Raoult), qui ne le lâcha jamais… sauf quand il n’avait plus guère le choix (il dû s’incliner face au Maire de Meaux Jean-François Copé, qui ne voyait pas Gérard Gaudron battre Gérard Ségura, car déjà trop affaibli face à la maladie et aux trahisons internes).
Un homme politique…trop gentil ?
Mais ce qui pouvait caractériser Gérard Gaudron, c’était peut-être sa gentillesse, gentillesse qui devenait une faiblesse. Il n’hésita pas à proposer d’aider le blogueur Alain Rabier, pris dans la tourmente judiciaire avec Gérard Ségura suite à quelques articles malencontreux. Pourtant Alain Rabier avait pris ouvertement position contre lui. Séverine Maroun et Frank Cannarozzo n’étaient pas du même avis et souhaitaient laisser Alain Rabier dans la panade.
Malgré les trahisons de Jacques Chaussat, jamais Gérard Gaudron n’a souhaité répliquer politiquement face à celui qui profitait d’une situation qui lui semblait favorable. Il n’hésita pas non plus à aider Séverine Maroun suite à la défaite de 2008 en la prenant comme attachée parlementaire, quand celle-ci était en difficulté financière suite à sa démission de son poste à la Mairie d’Aulnay-sous-Bois en espérant devenir adjointe.
On n’imagine pas l’actuel Maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza faire preuve d’une telle mansuétude…
Un hommage unanime pour un homme qui incarne le dernier Maire type de sa génération
Il laisse derrière lui enfants et petits-enfants. De sa timidité et de son apparente non-envie d’aller au contact des gens, il a laissé plus d’un dans l’incompréhension. Pourtant, Gérard Gaudron était loin d’être hautain et carriériste et incarna cette génération de Maire au contact des habitants et des employés de la ville. Gérard Ségura instilla une autre génération, axée sur la communication, l’aspect théâtral des conseils municipaux et la politique spectacle, génération aujourd’hui parfaitement incarnée par Bruno Beschizza, puissance 10 !
Plus que son œuvre politique, c’est son humanisme, sa gentillesse, son caractère réservé qui resteront à jamais son image de marque. Et rien que pour cela, c’est bel et bien un hommage unanime que la ville lui doit, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Et bien entendu, toute la rédaction d’Aulnaycap lui rend hommage et adresse ses plus sincères condoléances aux membres de sa famille. Jamais Gérard Gaudron ne quittera le cœur des personnes qui l’on côtoyé…






