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Non, M. Philippe ! EuropaCity n’est pas amendable !

A peine Nicolas Hulot parti du gouvernement, les masques tombent sur le dossier EuropaCity : selon un article paru dans le Monde daté du 30 août, l’Etat est sur le point de renouveler un protocole d’accord avec le promoteur Alliages et Territoires, détenu par Auchan et le conglomérat chinois Wanda, tout en exigeant qu’il corrige «certaines composantes du projet ».

On peut gager que le gouvernement va dire désormais : « Voilà la preuve que nous nous soucions de l’emploi mais aussi de l’environnement ». En réalité, ce pseudo-compromis passe totalement à côté des véritables enjeux. Mêlant une piste de ski artificielle, un parc aquatique climatisé, des hôtels et des 500 boutiques, EuropaCity va déstabiliser le commerce local et se traduire par la destruction de 80 hectares d’excellentes terres agricoles sur le Triangle de Gonesse (et à terme de 300 hectares). Ce sont ces terres qu’il faut sauver : le reste n’est qu’enfumage et opération de communication.

« Pour la énième fois, il est demandé aux promoteurs d’EuropaCity de ‘revoir la copie’, afin qu’elle soit compatible avec des exigences en matière économique, sociale et environnementale, déclare Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse. Mais, même revu à la baisseun centre commercial nécessite d’immenses halls, des parkings, des espaces climatisés, des galeries marchandes, donc l’artificialisation des sols ».

Au moment où la communauté scientifique s’inquiète d’une accélération du réchauffement climatique, l’urgence est à la préservation de ces terres agricoles. On l’a vu cet été avec la canicule : la proximité d’un sol végétalisé refroidit l’atmosphère des zones urbaines alentour. Et le reste de l’année, les terres retiennent l’eau, captent le CO2 et, aménagées en zone maraîchère, peuvent nourrir les habitants des environs en produits sains.

Voilà pourquoi, alors que le protocole Etat-Auchan est désormais soumis à l’arbitrage de Matignon, nous interpellons le Premier ministre : Non, M. Philippe, Europacity n’est pas amendable. On ne peut pas détruire le climat et prétendre le sauver en même temps. Ca ne marche pas ! C’est un tout autre projet qu’il faut pour l’Ile-de-France.

Cet autre projet existe déjà : conçu par un groupe d’urbanistes et d’économistes, le plan CARMA (Coopération pour une ambition agricole rurale et métropolitaine d’avenir) propose d’installer sur le Triangle de Gonesse un vaste espace dédié au maraîchage et à la transition écologique, qui créera des emplois dans l’agriculture urbaine, la rénovation énergétique des bâtiments, les énergies renouvelables et les déplacements non polluants.

Ce samedi 1er septembre, à partir de 16 heures, le Collectif pour le Triangle de Gonesse organise un pique-nique de rentrée, l’occasion d’apprécier sur place les importants enjeux de ces terres fertiles.

Source : Communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse

Europacity, l’autre lobby qui a eu la peau de Nicolas Hulot

Nicolas Hulot n’a pas été victime seulement du lobby de la chasse : s’il part, c’est aussi parce qu’il n’a pas eu gain de cause sur l’artificialisation des sols et sur le dossier Europacity, souligne le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), en lutte contre ce projet de mégacentre commercial que le groupe Auchan veut construire sur des terres agricoles à proximité de Paris.

S’exprimant ce matin sur France inter, Nicolas Hulot a énuméré ses échecs, et a terminé sur un dossier qui semblait lui tenir à cœur, celui de l’artificialisation des sols.« Est-ce que nous avons commencé à se mettre en situation d’arrêter l’artificialisation des sols ? La réponse est non », a t-il affirmé. Quelques secondes plus tard, il annonçait sa démission. 

Le 5 juillet, le ministre de la Transition écologique et solidaire avait courageusement dénoncé le projet Europacity, qui prévoit de transformer 80 hectares de terres fertiles en parc de loisirs géant, avec piste de ski artificielle et parc aquatique climatisé. « C’est la folie des grandeurs (…), c’est exactement ce que je ne veux plus demain », avait-il affirmé. La déclaration de Nicolas Hulot était en contradiction avec la décision du gouvernement de faire appel de l’annulation par la justice administrative de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) du Triangle de Gonesse, relançant ainsi le projet.

 « Cet été, la France a été touchée à répétition par la canicule et personne ne peut nier qu’il y a urgence à réorienter en profondeur les décisions d’aménagement du territoire. La société y est prête. D’ailleurs, le projet Europacity est de plus en plus contesté », explique Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse.

Plutôt qu’un mégacentre commercial, le Collectif pour le Triangle de Gonesse soutient CARMA (Coopération pour une Ambition agricole Rurale Métropolitaine d’Avenir), ambitieux projet de création d’emplois pour l’agriculture de proximité et les métiers de la transition écologique, la rénovation énergétique des bâtiments, les énergies renouvelables et les déplacements non polluants.

 « Les promoteurs d’Europacity auraient tort de se réjouir trop vite de la démission de Nicolas Hulot. L’incompréhension et l’opposition des habitant-es  de Gonesse et de toute l’Ile-de-France à l’égard de ce projet est de plus en plus grande » affirme Bernard Loup.

Le dossier Europacity sera un test de la sincérité de la présidence Macron : soit le chef de l’Etat choisit un projet d’avenir, en conformité avec les engagements de la France sur le climat, soit il décide de céder aux lobbies et de prolonger un modèle aujourd’hui dépassé.

Source : Communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse

Nicolas Hulot rencontre Bruno Beschizza autour de la crèche La Petite Meulière à Aulnay-sous-Bois

Ce matin, avec Alain Ramadier, Député de notre circonscription, et Fatima Belmouden, adjointe à la Petite enfance, nous avons eu le plaisir d’accueillir Nicolas Hulot, Ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire.

Nous avons visité « La Petite Meulière », crèche interentreprises gérée par le groupe Crèche Attitude. Cette crèche a la particularité de s’engager pleinement dans le développement durable à travers une démarche écologique globale et des bonnes pratiques.

Nous avons pu échanger avec le Ministre non seulement sur ce formidable laboratoire qu’est cette crèche pour les questions écologiques, mais aussi plus globalement sur les réels besoins de nos territoires en terme d’accueil des plus jeunes. Cela passe notamment par la diversification des modes de garde mais aussi par la démultiplication de l’offre via la gestion publique mais aussi privée.

Avant son départ, j’ai pu aussi évoquer avec le Ministre la problématique d’Europacity et je suis heureux que nous ayons des convergences de vue, par exemple quant aux problématiques d’aménagement du territoire que ce projet induirait s’il allait à son terme.

J’ai par ailleurs remis au Ministre la plaquette présentant les grandes lignes de l’aménagement que nous voulons mettre en oeuvre pour les 107 hectares du site PSA restants à aménager, et que nous avons acquis à la fin de l’année dernière par le biais de l’EPFIF. Ce fût l’occasion d’échanger là encore sur le développement durable à travers par exemple la création d’un nouvel éco-quartier dit « intelligent » qui s’appuiera sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication dites « Smart City ».

Source et photo : Bruno Beschizza