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Episodes de pollution par les particules : nouvelles recommandations sanitaires
Plusieurs régions françaises connaissent actuellement un épisode de pollution de l’air par les particules lié à la fois à certaines émissions dans l’air (trafic routier, chauffage…) et aux conditions météorologiques actuelles (conditions anticycloniques et températures basses) qui ne favorisent pas la dispersion des polluants. Ainsi, les concentrations atmosphériques en particules dépassent les seuils d’information et d’alerte dans un grand nombre de zones métropolitaines.
Ces épisodes de pollution peuvent entraîner l’apparition ou l’aggravation de divers symptômes (allergies, asthme, irritation des voies respiratoires, effets cardiopulmonaires…) notamment chez les personnes les plus vulnérables telles que les nourrissons et jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes asthmatiques ou souffrant de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires.
Aussi, le ministère chargé de la Santé souhaite rappeler les principales recommandations à suivre durant ces épisodes de pollution.
Ces nouvelles recommandations ont été émises par le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) le 11 décembre 2013.
Recommandations à l’attention des populations vulnérables et sensibles
- Evitez les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou à l’intérieur.
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle, consultez votre médecin ou pharmacien.
- Prenez conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement doit être adapté.
- Si vous sentez que vos symptômes sont moins gênants quand vous restez à l’intérieur, privilégiez des sorties plus brèves que d’habitude.
- Evitez de sortir en début de matinée et en fin de journée et aux abords des grands axes routiers.
- Reportez les activités qui demandent le plus d’effort.
Recommandations à l’attention de la population générale
- Réduisez et reportez les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur, jusqu’à la fin de l’épisode si des symptômes sont ressentis (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations).
- Prenez conseil auprès de votre médecin ou pharmacien.
En savoir plus :
Au secours, on ne peut plus respirer !en Ile-de-France à cause de la pollution mortelle !
Quatrième jour d’alerte maximum à la pollution ce jeudi en Ile-de-France. En cause, les particules fines. Une fois encore.
Quand Bernard a voulu admirer la tour Eiffel, mardi matin, depuis les quais de Seine, le ciel était tout bleu mais la Dame de fer, elle, avait la tête dans les nuages. Un halo grisâtre synonyme de pollution aux particules fines, que ce Parisien et tous les habitants des grandes agglomérations françaises savent aujourd’hui reconnaître au premier coup d’œil, surtout quand l’air leur gratte la gorge et leur pique les yeux.
42 000 morts prématurées par an
Quatre jours déjà que le niveau d’alerte maximum a été déclenché en région parisienne. Du jamais-vu depuis 2007 selon Airparif, l’organisme qui surveille la qualité de l’air en Ile-de-France. Quinze régions françaises ont aussi subi hier cet air irrespirable. Depuis vingt ans, le scénario est le même et la France est désormais menacée par Bruxelles d’une amende de… 100 M€ par an pour non-respect de la qualité de l’air. Et en février, Paris a reçu une deuxième mise en demeure de la Commission européenne qui l’exhorte à mettre en œuvre d’urgence des plans d’action.
« Les particules fines, c’est 42000 morts prématurées par an, deux millions d’insuffisants respiratoires et six mois d’espérance de vie en moins pour les Parisiens, énumère Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement. Un scandale sanitaire aussi grave que celui de l’amiante car on sait mais on ne fait rien. » L’Etat avait bien tenté de mettre en place, avec une dizaine d’agglomérations françaises, des zones d’action prioritaires pour l’air (Zapa) où les véhicules les plus polluants seraient progressivement exclus des centres-villes. Mais devant l’impopularité de la mesure, les villes ont reculé.
« Avec cette menace d’amende record, l’Europe nous met clairement l’épée dans les reins pour que l’on avance » reconnaît-on au ministère de l’Ecologie. Du coup, les industriels seront sommés l’an prochain de respecter des normes plus contraignantes. Le chauffage au bois est aussi dans le collimateur. Mais pour l’ancienne ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, « le blocage majeur concerne le diesel ». « Ne rien faire pour éliminer les millions de véhicules les plus polluants encore en circulation, c’est de la non-assistance à personne en danger. »
Au ministère de l’Ecologie, on reconnaît qu’il faut désormais « passer des paroles aux actes ». « Lutter contre la pollution de l’air, c’est agréger dans de nombreux secteurs un tas de mesures toutes plus impopulaires les unes que les autres, reconnaît un conseiller ministériel. Mais l’enjeu sanitaire est colossal car la pollution nous coûte 20 à 30 Mds€ par an en décès prématurés, hospitalisations et arrêts de travail. »
Source et image : Le Parisien du 12/12/2013
Pollution de l’air et santé : les maladies respiratoires et le coût pour le système de soin
La pollution de l’air est à l’origine de maladies de l’appareil respiratoire qui entraînent des dépenses prises en charge par le système de soin : consultations, soins, médicaments, hospitalisations, indemnités journalières… C’est ce coût pour le système de soin que l’étude
a évalué pour un total situé entre 0,8 et 1,7 milliard d’euros par an. Pour être complet, ce niveau déjà élevé de coût serait à majorer d’autres dépenses qui n’ont pu être chiffrées (transport sanitaire, consultations et examens en médecine de ville,…).
L’étude a déterminé, d’une part, les coûts liés à chaque cas des maladies concernées, ce qui nécessite, outre une approche économique, une approche médicale de la maladie, et d’autre part, ce qui est attribuable à la pollution parmi l’ensemble des cas d’une maladie.
La maladie la plus coûteuse est l’asthme, dont la part attribuable à l’environnement reste incertaine. Viennent ensuite les bronchites aiguës qui concernent aussi un grand nombre de cas, puis les bronchites chroniques, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives et les cancers des voies respiratoires. Les épisodes sévères de pollution ou l’exposition chronique de personnes sensibles sont aussi la cause de nombreuses hospitalisations.
Source : article du Commissariat Général du Développement Durable
Site d’amiante d’Aulnay-sous-Bois : Des enquêteurs spécialisés saisis
Des enquêteurs spécialisés ont été saisis pour remonter la piste des camions qui ont déversé des centaines de tonnes de terre et de gravats début avril sur le site tout juste désamianté de l’ex-usine CMMP d’Aulnay-sous-Bois. C’est en tous cas ce qu’a promis au maire PS Gérard Segura le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, lors d’une rencontre entre les deux hommes mardi matin. Selon le cabinet de Gérard Ségura, la mairie a également demandé à la société d’économie mixte Deltaville, en charge du chantier de dépollution, de hâter l’installation de bâches sur les dizaines de monticules de terre déposés sur les deux tiers de la parcelle de 6 000 m2. Il s’agit de limiter les infiltrations. Des analyses vont être menées dans les prochains jours pour déterminer si les matériaux déversés illégalement sont pollués ou non. Les devis sont en cours d’examen. Il faudra donc encore attendre avant l’enlèvement des terres. Enfin, la ville s’apprête à lancer un appel à témoins dès lundi dans son journal municipal Oxygène en direction des voisins du site pour contribuer à faire avancer rapidement l’enquête.
Source : Le Parisien du 09/05/2013
Le Maire d’Aulnay-sous-Bois sur la repollution du site CMMP : un délit d’une gravité particulière
Le portail d’entrée de l’ancienne usine d’amiante a été fracturé à l’aube, début avril, permettant à des camions de se débarrasser à bon compte et en toute illégalité de terres sur le site du CMMP en voie de réaménagement.
Le choix de l’horaire et les quantités déversées montrent que nous avons affaire à des individus bien organisés et conscients de leur forfait. Leur comportement est d’autant plus indigne qu’il prend pour cible un site chargé d’une douloureuse mémoire collective et hautement symbolique de la lutte contre les patrons pollueurs.
Pour ces raisons, j’ai demandé au préfet de la Seine-Saint-Denis, M. Christian Lambert, de déployer des moyens d’investigation exceptionnels afin d’appréhender les auteurs de ce délit que je considère d’une gravité particulière.
J’ai souhaité en outre que le maître d’oeuvre du chantier m’indique, après analyses, si les terres rapportées sont ou non polluées et qu’il prenne en conséquence toutes les mesures de dépollution qui s’avéreraient nécessaires. J’ai également demandé que des dispositions soient prises afin d’empêcher toute nouvelle intrusion.
Je solliciterai auprès de la justice le remboursement de ces nouveaux frais engagés pour la remise en état des lieux, ainsi que des sanctions d’un niveau exemplaire à l’encontre des fautifs.
Source : communiqué de Gérard Ségura, Maire d’Aulnay-sous-Bois