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Une simple amende en cas de conduite sans permis, une fausse bonne idée ?
Parmi les propositions de Christiane Taubira dans un projet de loi présenté en conseil des ministres, une disposition a fait beaucoup parler d’elle : le fait de ne plus passer par la case justice et de payer 500 € (infraction) lorsque l’on conduit sans permis (400 € si l’on paye dans les 15 jours). Dans une partie de la classe politique comme dans les associations de lutte contre les incivilités routières, ce fut un tollé. Cette proposition prévoit cependant qu’en cas de récidive, le passage devant la case justice sera automatique.
Alors que le gouvernement planche pour limiter les routes nationales 2 voies à 80 km/h (alors que presque partout en Europe cette limitation est à 90 km/h), que les PV pleuvent au moindre excès de vitesse, ne s’agit-il pas ici d’une régression dans la lutte contre la mortalité sur la route ?
Réforme pénale : la Seine-Saint-Denis critique face à Taubira
Plus de deux cents personnes se sont déplacées, mardi soir, à Pantin, afin de débattre avec Christiane Taubira, la ministre de la Justice, sur son projet de réforme pénale. La garde des Sceaux entamait dans le 93 son « tour de France » pour présenter ce texte qui ne sera pas examiné au Parlement avant avril 2014. La réforme prévoit notamment la suppression des peines planchers et la création de la contrainte pénale, une peine restrictive de liberté, mais qui se déroule en milieu ouvert et que les juges peuvent appliquer aux délits punis d’une peine d’emprisonnement inférieure ou égale à cinq ans.
Pendant trente minutes, la ministre a défendu une réforme « extrêmement importante », qui propose « une série de dispositifs visant à prévenir la récidive et à favoriser la réinsertion ». Elle a ensuite laissé la parole au public pour les questions-réponses. Associations et professionnels de la justice n’ont alors pas manqué d’interpeller la ministre sur plusieurs points précis et notamment la création de la contrainte pénale. A l’issue des discussions, les avis restaient très partagés. « Il y a des points intéressants car, effectivement, on ne peut pas mettre tout le monde en prison », confie Lucie Dimino, engagée dans plusieurs associations de lutte contre la pédocriminalité.
« Mais il reste beaucoup de zones d’ombres. Le texte est très complexe et les associations sont inquiètes », regrette-t-elle. Psychologue de formation, Vincent, un autre militant associatif se demande ainsi « si la contrainte pénale concernera les peines maximales encourues ou les peines effectivement prononcées par le juge ». « Elle n’a pas répondu précisément alors que cela change tout, poursuit-il. Pour une agression sexuelle, par exemple, les peines prononcées peuvent être inférieures à cinq ans alors que la peine maximale encourue est bien supérieure. Un juge pourrait alors décider de ne pas envoyer l’agresseur en prison, c’est très inquiétant. Madame Taubira a dit que cela n’arriverait pas, mais comment l’assure-t-elle? », interroge-t-il.
L’ex-batônnier de Seine-Saint-Denis, Brigitte Marsigny a, elle, mis en doute les moyens des ambitions de la ministre. « Elle veut faire de grandes réformes, ce qui est une très bonne initiative, mais quand on lui demande ce qu’en pense Bercy, elle ne répond pas, tacle-t-elle. Elle n’en a pas les moyens. Si c’est pour faire une réforme en déshabillant Pierre pour habiller Paul, cela ne va pas… »
Source et image : Le Parisien du 12/09/2013
Fouad El Kouradi et l’UMD appellent au choc de démocratie le 26 Mai contre le Mariage pour tous
L’Union pour le Mouvement de la Diversité (UMD) et son représentant Fouad El Kouradi, conseiller municipal d’opposition UMP à Aulnay-sous-Bois, appellent à un véritable choc de démocratie le 26 Mai, contre le Mariage pour Tous. Ce projet de loi proposé par la ministre Taubira prévoit d’autoriser les mariages de même sexe et l’adoption pour ces couples. Cela ne semble guère réjouir l’UMD et M. El Kouradi.
Dans une lettre que vous pouvez récupérer en cliquant sur l’image ci-contre, nous pouvons lire :
- Le projet conduit à une marchandisation de l’être humain
- Des laboratoires de procréation artificielle prospectent déjà grâce à cette loi, pour vente d’ovocytes ou de sperme
- Cette loi serait un changement anti-démocratique de civilisation
Bref, des mots bien durs, qui choqueront peut être certains, et encourageront d’autres.