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Mehdi Belhoucine, terroriste présumé et ex-employé à Aulnay-sous-Bois, mort en Syrie
Mehdi Belhoucine avait fait beaucoup parler de lui lors de l’attentat contre le Charlie Hebdo, serait mort en Syrie (parmi les quelques 126 français tués lors de combats). Mehdi Belhoucine et son frères avaient rejoint l’Etat Islamique (Daesh), present en Syrie et en Irak.
Employé à Aulnay-sous-Bois en tant qu’animateur socio-culturel, Mehdi Belhoucine était connu pour ses positions radicales.
Au moins 1 djihadiste sur 7 ne revient pas vivant de Syrie et d’Irak
Les services de renseignement français estiment aujourd’hui qu’au moins 126 français sont morts en Syrie et en Irak, principalement sous l’étendard de l’Etat Islamique (Daesh), une minorité ayant succombé dans les rangs du Front Al-Nosra (Al-Qaida) ou d’autres milices islamistes soutenus par la Turquie.
Le Parisien revient dans un article complet sur ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes. Rien que depuis 2015, près d’une soixantaine de français ont été tués sur le théâtre des opérations. Ceci s’explique par :
- L’augmentation des combats contre le régime Syrien et le support de plus en plus prononcé des redoutables soldats du Hezbollah Libanais
- Les combats entre milices islamistes (principalement dans la région d’Alep au Nord)
- La contre-offensive Kurde en Irak et en Syrie
- Les bombardements précis des forces de la coalition emmenées par les USA (qui soutiennent les milices islamistes modérées)
- L’augmentation du contingent français (plus d’un millier), qui transite principalement via la Turquie
Aujourd’hui, près de 1 français sur 7 ne reverra pas la France s’ils s’engagent sur le théâtre des opérations. Les groupuscules Islamiques, notamment l’Etat Islamique, utilisent abondamment les réseaux sociaux pour attirer les candidats au Djihad (dont une forte proportion de convertis). Argent, femmes, vie meilleure sont proposés à ces candidats dont la vie ne semble avoir aucun sens sur le sol français. Les autorités françaises font tout leur possible pour empêcher ce départ faciliter bien souvent par un réseau local solide.
Le gouvernement français soutient une partie des rebelles islamistes pour faire tomber le gouvernement de Bashar Al-Assad.
La ville antique de Palmyre aux mains des Djihadistes de l’Etat Islamique
L’information importante de la journée ne vient pas hélas de la ville d’Aulnay-sous-Bois mais à quelques milliers e kilomètres plus à l’Ouest, dans le désert Syrien : après plusieurs jours de combats, l’Etat Islamique (Daesh) vient de s’emparer de la ville de Palmyre (Tadmur en arabe), où se trouvent les vestiges d’une ville antique, où repose la reine rebelle Zenobie. Ce morceau d’histoire de l’humanité risque de devenir un lointain souvenir, si les islamistes procèdent de la même façon que dans le Nord de l’Irak, où ils sont également implantés.
Avancée inexorable de l’Etat Islamique
Que ce soit en Irak ou en Syrie, l’Etat Islamique semble être passé à l’offensive partout : chute de Ramadi (Irak, province sunnite d’Al-Anbar), prise de Palmyre… Ces combattants issus des quatre coins du monde ont montré qu’ils étaient plus qu’une simple organisation terroriste, mais un état capable de renverser des armées équipées par les occidentaux (Irak).
Soutenus par une partie de la population Sunnite, ces islamistes sont la bête noire des musulmans Chiites (majoritaire en Irak) et des Chrétiens. Les exécutions y sont courantes et pour ces populations, c’est souvent soit la valise, soit le cercueil (enfin, pas toujours, c’est parfois la fosse commune).
Contrairement aux Islamistes de l’Ouest et du Sud Syrien, affiliés pour la plupart à Al-Qaïda et soutenus par les états du Golfe Persique et la Turquie, les Islamistes de Daesh ne disposent pas d’armement sophistiqué : pas de de missile anti-char TOW, pas de missiles anti-aérien… Leur principale force : leur nombre. Ces islamistes recrutent en masse en Asie Centrale, mais aussi dans certains pays européens. Quelques Africains se sont également retrouvés dans leurs rangs.
Comment recrutent-ils ? Ils persuadent les désœuvrés comme les intellectuels islamiques de rejoindre leur cause pour créer un état islamique comme celui d’antan, une sorte de Califat qui faisait à l’époque la guerre à l’empire Byzantin et qui avait battu le redoutable empire Sassanide (Perse), aujourd’hui représenté par l’Iran. En échange, les recrues reçoivent vivres, argents et même des femmes (dont certaines viennent faire leur Djihad).
D’où provient l’argent ? Du trafic de pétrole, d’œuvres d’art, mais aussi de fonds collectés d’individus et organisations acquis à leur cause.
Devenir des ruines de Palmyre ?
Terre d’Islam depuis le 7ème siècle après l’effondrement de l’empire Sassanide et le retrait de l’empire Byzantin, les ruines de Palmyre avaient survécu aux premières vagues d’invasion musulmanes. Mise à part quelques pillages, cet héritage de l’humanité avait été conservé. Les habitants de Tadmur vivaient d’ailleurs en partie grâce au tourisme et aux revenus générés. Si cet héritage avait été conservé par les premiers occupants musulmans (et loi d’être des pacifistes), alors pourquoi Daesh souhaiterait-il supprimer ce joyau du désert ?
Même si dans l’islam il est interdit de représenter l’homme ou de vénérer autre chose que Dieu (enfin, pour le Sunnisme), les statues de Palmyre ont été soigneusement épargnées par les différents Califes qui se sont succédés. On peut ainsi espérer que ces combattants, tout du moins leurs dirigeants, épargne ce trésor du désert. Les prochains jours seront déterminants.
