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Succès de la grande manifestation pour protéger les terres agricoles à Gonesse
Au son d’une batucada, dans une ambiance festive et en scandant des slogans tels que « Respect des terres / Sécurité alimentaire », « Pas de gare, pas d’école / Sur les terres agricoles » ou « Blazy, Cavecchi et Pécresse / Pas touche aux terres de Gonesse », 350 personnes ont marché ce dimanche 29 septembre 2024 de la gare RER D Villiers-le-Bel/Gonesse/Arnouville jusqu’au lieu-dit du Triangle pour défendre les terres de ce plateau agricole de près de 700Ha.
Dans leurs rangs, se trouvaient des associations à vocations écologiques et sociales, des élu·es issu·es de la gauche ainsi que des habitants et des habitantes de Villiers-le-Bel et Gonesse. D’ailleurs, la marche s’est déroulée sous les auspices de quatre habitantes qui ont ouvert, animé et refermé la marche. L’une d’elle, Cécile Coquel, habitante de Villiers-le Bel déclare que « la ligne 17 nord ne servira pas les habitants et l’aéroport de Roissy est déjà desservi par la ligne B et le futur CdG Express, qu’elle qualifie, de train des riches. L’intérêt général, à l’heure de la guerre en Ukraine, grenier à blé de l’Europe, c’est de sauvegarder les terres agricoles. Elles doivent jouer un rôle pour approvisionner les crèches, la restauration scolaire, les hôpitaux, les maisons de retraite.»
Sur le parcours, les manifestant·es ont marqué l’arrêt devant la mairie de Gonesse pour dénoncer la position du maire, Jean-Pierre Blazy, qui reste le plus grand défenseur de l’artificialisation des terres de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) du Triangle. Pour ce faire, ils et elles se sont fait prendre en photo devant la mairie, les panneaux d’informations sur la ligne 17 et derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « NGE t’es No Go à Gonesse » en référence à la société NGE en charge de la construction de la ligne 17 et de l’A69. Dans le même temps, ils et elles brandissaient un légume qui symbolise leur volonté de voir les terres de Gonesse nourrir les habitants.
De même, ils et elles ont affirmé que les habitant·es soutiennent les revendications du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG), qui a organisé la marche. Le Collectif en veut pour preuve la pétition, exclusivement papier, qui a été signée en un mois seulement (octobre 2023) par 1328 habitants des villes riveraines du Triangle. Lors de l’arrêt devant la mairie, ils et elles ont redécoré le parvis par une guirlande constituée de ces pétitions.
A l’issue de la marche, sur le Triangle, Bernard Loup, président du CPTG, a annoncé que « la bataille juridique contre la ZAC redémarre, car cette dernière n’est pas modifiable. Le préfet va devoir prendre un arrêté de création d’une nouvelle ZAC de 110ha et non plus 280Ha comme c’était le cas auparavant. Le CPTG annonce d’ores et déjà qu’il attaquera ce nouvel arrêté devant le tribunal administratif de Cergy. Aucun équipement n’est donc encore prêt à voir le jour sur les terres fertiles du triangle de Gonesse dont le contexte juridique reste des plus fragile. »
Le seul équipement sérieusement prévu jusqu’à maintenant à côté de la gare, qui rappelons-le, n’a pas commencé à sortir de terre, est lui aussi frontalement remis en cause. Entouré d’élu·es régionaux·ales et départementaux·ales, Carlos Martens-Bilongo, député LFI de la 8è circonscription du Val d’Oise, souhaite, en effet, que « la cité scolaire ne soit pas construite sur le Triangle, mais en pleine agglomération de Gonesse, Arnouville et Villiers-le-Bel, en lieu et place de la friche hospitalière située dans cette dernière ville à proximité de la gare RER D» d’où s’est lancée la marche.
Ce faisant, Carlos Martens-Bolongo répond favorablement à une revendication du CPTG qui, depuis une année, n’a de cesse de demander la saisine de la Commission Nationale du Débat Publique (CNDP) pour que l’emplacement idoine de la cité scolaire soit démocratiquement débattu, sachant que, de son côté, le Collectif plaide pour que ladite cité soit construite sur la friche hospitalière déjà artificialisée de Villiers-le-Bel située dans la circonscription du député.
Les autres prises de paroles se sont succédées. On a compté parmi elles celle particulièrement applaudie d’Audrey Boehly, membre du collectif Vivre sans le BIP, qui, cette semaine, a appris que le département du Val d’Oise renonçait définitivement à ce projet autoroutier lui aussi très contesté. C’est donc une victoire !
Robert Lévesque (agronome, président d’Agter et ex-directeur de Terres d’Europe SCAFR-Société Centrale d’Aménagement Foncier Rural, Fédération Nationale des SAFER), Cyprien DOS et Loïs (Réseau salariat & Conserverie solidaire) ont plaidé contre l’agriculture intensive et en faveur de l’agriculture paysanne, qu’il faut articuler avec la sécurité sociale de l’alimentation.
Quant à Pierre Parreaux (Méga Canal Seine Nord Europe, Non Merci !), Malo Mofakhami (Scientifique en Rébellion) et Marc Pelissier (président de l’Association des Usagers des Transports d’Ile-de-France), ils ont rappelé chacun à leur manière que l’aménagement du Triangle est une parfaite illustration du fait que, trop souvent, la science et les grands projets d’infrastructures ne servent pas l’intérêt public.
Des élu·es écologistes (Pascal Bertolini, conseiller départemental du 95, Ghislaine Senée, sénatrice, et Kader Chibale, conseiller régional) ont également exprimé leur ferme opposition à l’artificialisation des terres agricoles du Triangle. Ghislaine Sénée fait notamment remarquer que « quelque chose ne tourne pas rond : on construit des gares en plein champs et des fermes sur les toits de villes. »
Les militants des organisations Extinction Rébellion, Soulèvements de la terre et Youth for Climate ont conclu les prises de parole en affirmant qu’ils et elles ne laisseraient pas la gare se construire quitte à ce qu’ils et elles reviennent de manière plus déterminée encore. Une membre d’XR a notamment interrogé : « quel responsable politique peut nous dire les yeux dans les yeux que cette gare est utile ici en plein champ ? »
Deux citations des habitantes donnent bien le ton général de cette journée :
Brigitte Liatard cite un proverbe d’un peuple premier confronté à la conquête coloniale : « lorsqu’ils auront déraciné le dernier arbre, lorsqu’ils auront pollué la dernière rivière et pêché le dernier poisson, ils comprendront que l’argent ne se mange pas. »
Quant à Léna Bienvenu, elle cite Philippe Labro qui se demande : « cela a-t-il vraiment existé, les arbres et les oiseaux ? ».
Derrière le caractère festif de la journée, on devine que les marcheurs et marcheuses sont conscients de la gravité des enjeux. Ils et elles restent combatifs.
Source : Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Triangle de Gonesse : le chantier du métro démarre, les terres sont encore menacées !
Les travaux de génie civil de la ligne 17 nord du Grand Paris Express ont démarré sur les terres de Gonesse, à quinze kilomètres au nord de Paris, confirmant ainsi la menace qui pèse sur ces 670 hectares de champs fertiles situés aux portes de la métropole.
Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) donne rendez-vous sur place (à la Patte d’Oie, voir plan ci-dessous) dimanche 6 juin à partir de 11 heures afin de constater l’ampleur des dégâts déjà causés par le chantier du métro : d’importantes surfaces neutralisées au milieu des champs, le va-et-vient des engins, ainsi que les forages dans le sol, préalables à l’arrivée du tunnelier, perturbent d’ores et déjà les activités agricoles sur le Triangle.
La ligne 17 nord, conçue initialement pour desservir le projet de mégacomplexe commercial EuropaCity et le terminal 4 de l’aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle, abandonnés depuis, a été maintenue par le gouvernement, en dépit d’un coût très élevé (3 milliards d’euros), et de prévisions de fréquentation très faibles.
Dès septembre 2019 pourtant, de nombreux experts, y compris du ministère des Transports, avaient déclaré au journal Le Monde que la ligne 17 nord était une hérésie en matière de dépense publique. Sur le plan écologique et social, elle est également accusée d’amplifier l’étalement urbain en dotant Le Mesnil Amelot, village rural de seulement 1100 habitants, d’une station de métro.
« L’urbanisation annoncée de plusieurs dizaines d’hectares de terres vient contredire tous les engagements pris par la France en matière de lutte contre le dérèglement climatique. C’est aussi un non-sens en terme de souveraineté alimentaire », déclare Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse. « L’Île-de France est aujourd’hui une région très vulnérable : elle n’a que trois jours d’autonomie ».
Mobilisé depuis 2011 contre la destruction des terres agricoles de Gonesse, le CPTG a obtenu une importante victoire avec l’annulation en novembre 2019 d’EuropaCity, décrit par le président de la République comme un projet « daté et dépassé ».
Mais l’annonce le 7 mai dernier par le Premier ministre Jean Castex du maintien du tracé de la ligne 17 nord et de la construction d’une station de métro au milieu des champs, a relancé la mobilisation.
« Pour justifier le maintien de la gare, le chef du gouvernement annonce un énième projet, tout aussi absurde que les précédents, consistant à construire un internat dans une zone d’exposition au bruit et à installer une Rungis des circuits courts sur des terres fertiles. On marche sur la tête », ajoute Bernard Loup.
« Plutôt que de jeter l’argent public par les fenêtres en créant une nouvelle desserte de l’aéroport de Roissy, il est encore temps de stopper les travaux de la gare et de consacrer une fraction des 3 milliards d’euros à de véritables projets d’intérêt général ».
Ainsi les habitants du territoire demandent la prolongation du tramway T5 jusqu’à Villiers-le-Bel, la réalisation complète de la liaison en rocade tram-train du T11 de Sartrouville à Noisy-le-Sec en passant par Argenteuil et en interconnexion avec toutes les radiales RER A, B, C et D, lignes H, j et K du Nord de l’Ile de France ainsi que la création de plateformes de mobilité, qui permettent des déplacements à la demande.
Enfin, concernant le patrimoine agricole de Gonesse, le projet CARMA (carmapaysdefrance.com) propose de développer des filières de production en circuits courts créatrices d’emplois utiles et non délocalisables, notamment dans le maraîchage, l’horticulture et l’élevage de proximité. Des porteurs de projets sont prêts à démarrer dès 2021 et ne demandent que la mise à disposition de foncier agricole.
Pour l’ensemble du pays de France, l’association CARMA demande la mise en place de formations dans l’ensemble des métiers de la transition écologique, comme l’éco-construction, la rénovation thermique des bâtiments et la mobilité durable.
Source : Collectif Pour le Triangle de Gonesse
La colère des terres de Gonesse et d’ailleurs avec un rassemblement Place de la République, Paris 22 mai 2021
L’arbitrage du gouvernement vient de tomber : dix-huit mois après l’abandon du projet de mégacomplexe EuropaCity, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 7 mai 2021 la bétonisation d’une centaine d’hectares des terres fertiles de Gonesse.
Alors que le gouvernement affirme, avec la loi Climat et Résilience, vouloir mettre un frein à l’artificialisation des sols, son premier acte consiste à vouloir saccager des terres devenues un symbole national de la résistance au béton.
La mobilisation citoyenne a permis d’obtenir en 2019 l’abandon du mégacomplexe commercial et de loisirs EuropaCity et de son absurde piste de ski artificielle.
Alors même que la crise climatique se fait de plus en plus sentir à travers des épisodes extrêmes plus rapprochés et que l’autonomie alimentaire de l’Île-de-France est très insuffisante, les terres agricoles aux portes des villes sont un patrimoine inestimable.
Il est encore possible de sauvegarder les terres agricoles de Gonesse. Rendez-vous le samedi 22 mai 2021 à partir de 11h pour exprimer LA COLÈRE DE LA TERRE, À GONESSE ET AILLEURS, pour demander le retrait de ce plan d’urbanisation du Triangle.
Le CPTG appelle à la mobilisation ce 22 mai, Nous vous y attendons nombreuses et nombreux.
Source : Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Qui sont les délinquants au triangle de Gonesse ? Les sauveteurs de terres ou ceux qui la saccagent ?
Le dimanche 7 mars 2021, une « Zadimanche » était organisée par le CPTG comme tous les 15 jours.
Ce 7 mars, c’était une ZADimanche « mobile » qui était prévue, puisque l’EPFIF a totalement défoncé, avec des tranchées d’environ un mètre de profondeur le terrain sur lequel nous nous réunissons pour cultiver, pique-niquer, y faire la Fête des Terres de Gonesse une fois par an.
Environ 150 personnes avaient répondu à l’appel du CPTG pour montrer à la Région IDF, à l’EPFIF et à la Société du Grand Paris que, malgré l’évacuation de la « ZAD du Triangle de Gonesse » le 23 février, la lutte continuait pour défendre ces terres agricoles contre le projet de gare en plein champ amenant la bétonisation et l’urbanisation sur ces terres agricoles.
Quelle ne fut pas notre surprise de voir un déploiement inédit de forces de police pour nous accueillir : pas moins de 6 policier à cheval (unité équestre du 93), 4 motards, 5 voitures banalisées, 4 fourgons de policiers, sans compter les habituels vigiles-maîtres chiens basés tout autour du Triangle !
Heureusement que la manifestation avait été déclarée et autorisée et que, face au barrage policier qui voulait nous empêcher d’avancer sur le chemin de la Justice, le président du CPTG avait dans son sac à dos le jugement du tribunal administratif de Cergy nous autorisant à aller à pieds et à vélos sur les chemins !
La marche vers notre lieu de pique-nique, notre ancien « potager » maintenant défoncé, était une balade familiale, avec des masques d’oiseaux (en hommage à l’oedicnème criard, l’oiseau emblème du Triangle) en ce jour de « dimanche de carnaval.
Source : communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Prochaine ZADimanche mobile sur le Triangle de Gonesse le 7 mars 2021
Le 7 février, quelques dizaines de militant·es décidaient de créer une ZAD confirmant ainsi l’engagement pris en signant le « Serment de Gonesse » le 17 janvier pour s’opposer au début des travaux lancés par la « Société du Grand Paris » pour commencer le chantier de la Gare du Triangle de Gonesse sans attendre la décision du gouvernement. Après 17 jours la ZAD a été expulsée.
Mais les champs du Triangle restent une « Zone A Défendre » pour les sauver du béton.
Aussi, dès dimanche 7 mars, nous serons de nouveau présent·es jusqu’à l’abandon de la gare et de sa ZAC !
Vous qui êtes attaché·es à la préservation de ces terres agricoles, nous vous attendons nombreuses et nombreux ce dimanche. Compte-tenu de l’arrêté municipal interdisant le Chemin de la Justice, le rendez-vous est changé.
Pour venir ce dimanche : RER B , arrêt Parc des Expositions ou RER D, Arrêt Villiers-le-Bel-Gonesse-Arnouville, puis bus 20 arrêt « Centre Commercial ».
Le point de rendez-vous est derrière le magasin IKEA
Voir les horaires du bus n° 20 ICI.
Si vous ratez le départ et voulez nous rejoindre, appelez le 0676901162
N’oubliez pas votre repas tiré du sac, vos bonnes chaussures et vos bonnes idées… et bien sûr votre masque !
Source : Communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Sauvons les terres fertiles de Gonesse, la ville d’Aulnay-sous-Bois doit s’engager !
Alors que de tensions fortes sont apparues avec la crise sanitaire de la Covid-19 sur l’approvisionnement en fruits et légumes, alors que l’aide alimentaire a connu une expansion significative avec des centaines de familles concernées, le gouvernement et la présidente de l’EPFIF Valérie Pécresse ont fait évacuer les défenseurs des terres agricoles du triangle de Gonesse. Nous condamnons vivement de tels agissements !
Il faut au contraire protéger ses terres pour permettre aux habitants de se nourrir mieux et local, et adapter nos territoires aux dérèglements climatiques, notamment aux fortes chaleurs et aux canicules.
Le gouvernement et la Région doivent renoncer définitivement à urbaniser le triangle de Gonesse, étudier les scénarios alternatifs du rapport Rol-Tanguy demandé par Emmanuel Macron. Il doit abandonner les travaux de la gare en plein champs du Triangle de Gonesse, à 1700 m de la première habitation qui serait « un gâchis d’argent public sans précédent » comme le dénonce la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).
Valérie Pécresse, présidente de Région doit se mettre en cohérence avec son propre “Plan régional pour une alimentation locale durable et solidaire” dont le but serait notamment d’alimenter les Francilien·ne·s en fruits et légumes de qualité, en circuits courts. Sortir des mots pour agir en cohérence.
Nous soutenons le programme ambitieux Carma qui prévoit notamment d’y développer de l’agriculture maraîchère, un centre de première transformation de la production, une plateforme de compost et un réseau destiné à mettre en synergie les initiatives territoriales liées à la transition agroalimentaire. Nous proposons ainsi dès maintenant :
- un soutien financier au projet Carma et un travail avec ses experts bénévoles
- un engagement foncier avec le projet Carma pour assurer la concrétisation de ce projet agricole permettant de nourrir sainement les enfants du territoire du Val-d’Oise comme de Seine-Saint-Denis : achat ou location de terres, aides à la formation…
- Mise en place d’une régie de l’alimentation au niveau de la commune d’Aulnay et du territoire
Les élu·e·s de terrains que nous sommes perçoivent chaque jour les besoins alimentaires des ha- bitant·e·s et notre objectif doit être de « nourrir chaque enfant avec des aliments de qualité », agir pour la santé en luttant contre la malbouffe. Nous portons cette ambition environnementale et sociale indispensable et urgente.
Source : Les élu·e·s Aulnay En Commun
Le tribunal ordonne en référé l’expulsion de la ZAD de Gonesse
Sur demande de l’EPFIF – Établissement Public Foncier d’IDF, le tribunal judiciaire de Pontoise, en référé, a ordonné ce 19 février 2021 en fin de journée, l’expulsion de la ZAD de Gonesse et a assorti son ordonnance du paiement d’une astreinte de 500 € par jour – ainsi qu’à 2 000 € pour les frais de justice.
L’EPFIF, et sa présidente, Valérie PÉCRESSE, ont fait valoir le « droit de la propriété » : L’EPFIF est « propriétaire » de ce terrain, occupé par des citoyennes et citoyens qui veulent par cette action, défendre les terres de Gonesse de toute urbanisation. Par cette action en justice, elle criminalise les militant·es qui agissent pour le bien commun.
Contrairement à ce qu’a exprimé Valérie PÉCRESSE dans une interview à CNews le 18 février 2021, l’occupation de cette petite parcelle ne se situe pas à l’emplacement prévu pour le creusement du puits permettant la descente du tunnelier et ne met absolument pas en danger les travaux de l’ensemble de la ligne 17 Nord du GPE (Grand Paris Express) comme elle tente de le faire croire.
Elle affirme que cette ligne est indispensable aux 1,5 millions de Val d’Oisiens (chiffre supérieur à la population totale du Val d’Oise qui compte 1,244 million d’habitants !), comme si toute la population du Val d’Oise viendrait prendre le métro dans les champs du Triangle de Gonesse
La gare Triangle de Gonesse, ne ferait pas « entrer le Val d’Oise dans le réseau du Grand Paris Express » comme l’affirme la présidente du Conseil départemental, Madame CAVECCHI mais c’est l’interconnexion de la ligne H avec les nouvelles lignes 14, 15, 16 et 17 à la gare de Saint Denis Pleyel qui le permettra.
Pourquoi cette ZAD ?
Après avoir épuisé les différentes voies traditionnelles d’action pour alerter le gouvernement sur l’absurdité de cette gare en plein champ (pétitions, rassemblements, marche de Gonesse à Matignon, argumentaires, tribunes et articles de presse, émissions…), la décision de créer une ZAD prise par une vingtaine de militant·es de différentes organisations est apparue comme la « tentative de la dernière chance » pour se faire entendre et interpeller le Gouvernement.
En novembre 2019 le gouvernement a abandonné le projet EuropaCity, ce mégacomplexe commercial et de loisirs, qui prétendait accueillir 31 millions de visiteurs. Mais il n’a rien dit sur la gare du triangle qui y était adossée. Or l’abandon de ce projet puis celui du terminal 4 de Roissy font que cette gare n’a plus aucun sens, aucune utilité. Elle doit donc être abandonnée !
Le gouvernement n’a toujours pas rendu public le rapport remis en juillet 2020 par le haut-fonctionnaire Francis Rol-Tanguy, qu’il avait nommé pour faire des propositions pour ce territoire. Néanmoins, ce rapport a été publié par la presse et la solution proposée ayant sa faveur est de maintenir les terres en agriculture.
Aujourd’hui, le gouvernement a le choix :
• Soit il décide l’abandon de la gare et la non urbanisation des 280 ha de terres agricoles. Ainsi en permettant le lancement du projet CARMA, il donne un signal politique en faveur de la transition écologique.
• Soit il décide d’expulser par la force les militant.es de la ZAD. Ainsi il renonce au passage du discours aux actes.
Aujourd’hui le soutien au CPTG est immense. L’expulsion de la ZAD ne serait pas la fin de la lutte menée depuis plus de 10 ans pour sauver ces terres agricoles !
Source : communiqué CPTG
Comment sauver les terres de Gonesse ? VME répond à cette question le 23 février prochain sur Facebook
La ZAD en danger, les bulldozers et les procès
Madame, Monsieur, Cher·e ami·e,
Depuis le 7 décembre une « Zone À Défendre » s’est installée sur le Triangle de Gonesse, dont les terres parmi les plus fertiles d’Europe, en bordure d’Aulnay, sont menacées par la construction de la gare en plein champs à 1 700 m de la première habitation. Mais les bulldozers commencent déjà leur travail et Valérie Pécresse poursuit en justice ceux qui s’opposent ainsi à cette destruction de terres nourricières. Il est donc temps de faire ensemble le point sur la mobilisation :
- Triangle de Gonesse : Terre fertile aux portes de Paris ; défis agricoles, climatique et de biodiversité
- 10 ans de luttes, de propositions, d’interpellations, de victoires et… une ZAD
- Carma : une alternative au bétonnage, un projet qui répond aux enjeux du climat, alimentaires et sociaux
Venez en discuter, Mardi 23 février 2021 de 19h à 20h30, en ligne, sur la page Facebook de VME : https://www.facebook.com/VivreMieuxAulnay
Posez vos questions en direct.
Avec Jean-Yves SOUBEN, Collectif Pour les Terres de Gonesse, et Robert SPIZZICHINO, CARMA
La rencontre-débat sera filmée et retransmise en direct sur Facebook où vous pourrez poser vos questions.
Source : communiqué VME
Occupation du triangle de Gonesse
Dans la course de vitesse entre les 9000 signataires du Serment du Triangle qui se sont engagés à protéger les terres du Triangle de Gonesse contre toute tentative d’artificialisation et de destruction, et la Société du Grand Paris qui veut bétonner à tout prix en construisant une gare au milieu des champs, sans le moindre projet utile justifiant l’artificialisation définitive de terres parmi les plus fertiles d’Europe, nous avons décidé de monter d’un cran dans l’action que nous menons depuis plusieurs années, en occupant le Triangle.
Rejoignez nous nombreux !
Il est encore temps d’éviter le pire, de se mettre autour d’une table pour discuter de l’avenir.
Le Triangle nous protège des canicules et peut nous nourrir.
Nous le défendrons jusqu’au bout !
POUR SAUVER LES TERRES AGRICOLES DU TRIANGLE DE GONESSE
le CPTG appelle toustes à exprimer leur indignation et leur détermination
à préserver ces terres nourricières, en signant le « Serment du Triangle »
Le Serment est mis sous la forme d’une pétition signable sur le site de l’association « Agir Pour l’Environnement » : https://sermentdutriangle.agirpourlenvironnement.org
Source : Communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Vous pouvez signer en faveur du serment du triangle pour sauver les terres agricoles autour de Gonesse
Après l’abandon en novembre 2019 d’EuropaCity, projet climaticide de mégacentre commercial et de loisirs qui prévoyait une piste de ski artificielle sur des terres agricoles d’excellente qualité, les citoyennes et citoyens d’Ile-de-France espéraient le Triangle de Gonesse définitivement sauvé de l’étalement urbain. Erreur !
La Société du Grand Paris a annoncé le démarrage dès le mois de février de la construction d’une gare en plein champ, dite gare du « Triangle de Gonesse », initialement promise aux promoteurs d’EuropaCity (qui tablaient sur la venue de 31 millions de visiteurs). La construction de cette gare rendrait inéluctable l’urbanisation des terres fertiles du Triangle de Gonesse, alors qu’il n’y a aujourd’hui aucun projet à desservir : les premières habitations sont situées à 1,7 km de l’emplacement prévu.
Dans l’urgence, le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) a organisé un rassemblement le dimanche 17 janvier dernier, à Gonesse. Plus de 500 citoyennes et citoyens ont bravé le froid et la boue pour dire leur détermination à sauver ce patrimoine commun en signant « Le Serment du Triangle », s’engageant ainsi à défendre ces terres fertiles contre toute tentative d’artificialisation.
Urbaniser aujourd’hui des centaines d’hectares en Ile-de-France est une aberration, d’autant plus que :
la loi EGalim, (issue des Etats Généraux de l’ALIMentation), adoptée par le Parlement le 2 octobre 2018, oblige toutes les collectivités à proposer au 1er janvier 2022, au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques, dans tous les services de restauration collective (écoles, hôpitaux, maisons de retraite, prisons, etc.)
ces champs à proximité de Paris et de la zone dense de la petite couronne constituent un « puits de fraicheur » pour diminuer les températures pendant les canicules estivales (8° d’écart entre ces champs et la Place de l’Hôtel de Ville à Paris en juillet 2019)
le Val d’Oise est déjà à la traîne pour le développement de l’agriculture biologique par rapport aux autres départements franciliens (entre 2 % et 3 % des terres agricoles cultivées, contre 5 % ailleurs).
La communauté scientifique et la Convention citoyenne sur le climat clament l’absolue nécessité de ne plus porter atteinte aux terres agricoles : toute nouvelle bétonisation accroît la menace sur notre avenir en matière d’approvisionnement alimentaire et de climat.
POUR SAUVER LES TERRES AGRICOLES DU TRIANGLE DE GONESSE
le CPTG appelle toutes les personnes à exprimer leur indignation et leur détermination à préserver ces terres nourricières en signant le « Serment du Triangle »
Le Serment est mis sous la forme d’une pétition qui vient d’être lancée sur le site de l’association « Agir Pour l’Environnement » :
Source : CPTG

