Archives du blog
Valérie Pécresse condamne sans retenue l’action des ZADistes sur le Triangle de Gonesse
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, dénonce avec la plus grande fermeté l’occupation illégale des terrains appartenant notamment à l’Etablissement Public Foncier d’Île-de-France (EPFIF) sur le Triangle de Gonesse.
Les adversaires de la construction de la nouvelle gare à cet endroit et à la suppression des terres agricoles pour une nouvelle zone d’activités ont mis en place une Zone à Défendre (ZAD) le week-end dernier et entendent vouloir aller jusqu’au bout.
Les Zadistes qui occupent le triangle de Gonesse déjà menacés d’expulsion !
La Zad du Triangle de Gonesse occupé depuis ce matin est déjà menacé ! Sur Zone deux camions de police sont présents. Les Zadistes qui sont sur
place ont besoin de soutien dès ce soir ou demain matin à partir de 5h30 du matin afin d’éviter leur expulsion !
Besoin de matérielle sur place : bois pour construction, bois pour faire du feu, palette, bâche, clou, visse, perceuse, visseuse, lino, papier peint, nourritures. Pour info la Zad à de l’eau et de l’électricité.
Restons déterminer pour sauver ces terres !
Source : communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Occupation du triangle de Gonesse
Dans la course de vitesse entre les 9000 signataires du Serment du Triangle qui se sont engagés à protéger les terres du Triangle de Gonesse contre toute tentative d’artificialisation et de destruction, et la Société du Grand Paris qui veut bétonner à tout prix en construisant une gare au milieu des champs, sans le moindre projet utile justifiant l’artificialisation définitive de terres parmi les plus fertiles d’Europe, nous avons décidé de monter d’un cran dans l’action que nous menons depuis plusieurs années, en occupant le Triangle.
Rejoignez nous nombreux !
Il est encore temps d’éviter le pire, de se mettre autour d’une table pour discuter de l’avenir.
Le Triangle nous protège des canicules et peut nous nourrir.
Nous le défendrons jusqu’au bout !
POUR SAUVER LES TERRES AGRICOLES DU TRIANGLE DE GONESSE
le CPTG appelle toustes à exprimer leur indignation et leur détermination
à préserver ces terres nourricières, en signant le « Serment du Triangle »
Le Serment est mis sous la forme d’une pétition signable sur le site de l’association « Agir Pour l’Environnement » : https://sermentdutriangle.agirpourlenvironnement.org
Source : Communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Triangle de Gonesse : où en est-on ?
Vendredi 18 décembre, la cour administrative d’appel de Versailles a rétabli le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Gonesse, rendant possible l’urbanisation de 280 hectares du Triangle agricole. Cinq jours plus tard, la Société du Grand Paris (SGP) annonçait une reprise du chantier de la gare du Grand Paris Express dès le mois de février, ignorant ainsi les préconisations de la Convention citoyenne pour le climat, les actions juridiques en cours, et sans attendre les décisions du gouvernement suite au travail de Francis Rol‑Tanguy, rapporteur du gouvernement, sur l’avenir du Triangle.
Le danger pour la terre est imminent !
Sur ce territoire a été signé, en décembre 2015, l’ « accord de Paris » sur les changements climatiques. Or, que veut faire la SGP, en contradiction totale avec les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat, qui demandent l’arrêt de l’étalement urbain ? Elle cherche à passer en force, pour construire une gare située en champ pour la ligne 17 Nord ! Pourtant, de nombreuses communes d’Ile-de-France sont aujourd’hui à la recherche de terres fertiles, de fermes et de maraîchers pour s’alimenter et pour respecter la loi : dès 2022, les communes devront être approvisionnées à 50% en produits bio ou sous label de qualité (loi EGalim du 30 octobre 2018). Le projet CARMA qui permet d’assurer la vocation agricole du triangle, est prêt à démarrer.
À l’heure où les citoyen·nes plébiscitent les aliments produits localement et sans produits chimiques, à l’heure où les crises sanitaires et les canicules à répétition exigent de développer l’autonomie alimentaire et de protéger les sols, CARMA donnera un avenir aux terres du Triangle et enclenchera, au sein du Pays de France, des dynamiques pour l’emploi et pour la santé alimentaire de tous.tes. De leur côté, la SGP et certains élus du conseil départemental du Val d’Oise s’obstinent à proposer des projets incohérents, vides de toute substance, dans le seul but de démarrer la construction d’une gare coûteuse et inutile et d’urbaniser le Triangle. Réagir face à ce déni de bon sens est indispensable.
Ni la saison ni la situation sanitaire ne doivent nous empêcher de nous mobiliser.
Rendez-vous dimanche 17 janvier pour empêcher ce coup de force et pour défendre les terres nourricières du Pays de France, notre patrimoine commun !
(évènement Facebook)
Lieu et information :
Chemin de la Justice, GONESSE
RER B, arrêt Parc des Expositions ou RER D, arrêt Villiers-le-Bel Gonesse Arnouville.
Puis bus 20, arrêt Fontaine Cypierre
En cas de besoin, appelez au 06 76 90 11 62.
Source : Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Les terres du triangle de Gonesse bientôt aménagées pour l’installation d’une ZAC et d’un bassin d’emplois ?
Vendredi 18 décembre 2020, la Cour administrative d’appel de Versailles a rétabli le Plan local d’urbanisme (PLU) de Gonesse (Val d’Oise), annulé en première instance, relançant ainsi la possibilité d’urbaniser 280 hectares de terres agricoles très fertiles situées à 15 kilomètres au nord de Paris, dans une zone interdite à l’habitat puisque entre deux aéroports.
« Cette décision est une très mauvaise nouvelle pour l’ensemble des habitant·es de Gonesse et de l’Ile-de-France, qui croyaient pourtant qu’après l’annonce en novembre 2019 de l’abandon d’EuropaCity, les terres agricoles étaient enfin sauvées, déclare Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse.
Adoptée en 2017 pour permettre la construction du méga-centre commercial et de loisirs EuropaCity, ainsi qu’un « quartier d’affaires international », la révision du PLU de Gonesse avait d’abord été annulée en mars 2019 par une décision du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, au motif notamment que le projet d’urbanisation était de nature à « bouleverser l’équilibre existant entre le développement urbain et l’utilisation économe des espaces naturels » et à porter atteinte à « la protection des milieux naturels et des paysages, de la préservation de la qualité de l’air, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes ».
La Cour administrative d’appel de Versailles a choisi de rejeter ces arguments un à un, estimant que l’urbanisation des terres agricoles de Gonesse serait compatible avec les dispositions du Code de l’urbanisme.
Pour le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), la décision de bétonner ces terres est d’autant plus absurde et contraire à ce code que la lutte contre le changement climatique, pour la biodiversité et la recherche d’une plus grande autonomie alimentaire sont devenues des priorités absolues de première urgence.
Le CPTG n’est d’ailleurs pas seul à contester le choix de l’urbanisation : dès 2017, la ZAC (Zone d’aménagement concertée), couplée avec la construction d’une gare dans une zone interdite à l’habitat, a fait l’objet d’une série d’avis défavorables, émanant à la fois de la Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, de la Chambre interdépartementale d’agriculture, de l’Autorité environnementale ainsi que du Commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique sur la révision du PLU.
A plusieurs reprises des membres du gouvernement et le président de la République lui-même se sont prévalus de l’abandon d’EuropaCity comme marqueur de leur engagement pour l’écologie et notamment lors de la restitution des travaux de la Convention citoyenne pour le Climat. Après cette décision politique et le rapport rédigé par Francis Rol-Tanguy, les défenseurs des terres agricoles attendent une nouvelle décision politique de l’Etat, en cohérence avec la première, pour la préservation de ces terres.
Un projet alternatif à l’urbanisation, baptisé CARMA (pour Coopération pour une Ambition agricole, Rurale et Métropolitaine d’Avenir) existe : il propose la sauvegarde de l’intégralité des terres du Triangle de Gonesse ainsi que l’adoption pour le Pays de France d’un projet ambitieux de transition écologique permettant de développer dans les villes alentour des activités économiques dans les domaines de la production agricole, de la mobilité durable et de l’éco-construction.
Il est impossible qu’une telle ambition, de niveau départemental, puisse se concrétiser avec le maintien d’une ZAC même réduite, qui serait un symbole de l’étalement urbain que l’Etat prétend combattre.
Devant la menace qui pèse à nouveau sur les terres fertiles du Triangle de Gonesse, le CPTG annonce un recours devant le Conseil d’Etat et prépare une série de mobilisations en 2021, dont un premier rassemblement citoyen organisé sur le Triangle de Gonesse le dimanche 17 janvier 2021.
Source : Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Triangle de Gonesse-Pays de France un projet d’avenir existe ! Que fait le gouvernement ?
Un an après l’abandon d’EuropaCity, de nombreux acteurs du pays de France, fédérés dans le projet CARMA (Coopération pour une Ambition agricole, Rurale et Métropolitaine d’Avenir), sont prêts à se lancer dans des activités créatrices d’emplois locaux et durables. Mais malgré la crise sociale qui frappe durement le territoire, l’arbitrage du gouvernement sur l’avenir du Triangle de Gonesse se fait attendre.
Lancement d’un pôle agro-écologique pilote permettant d’approvisionner les marchés locaux et la restauration collective, relance de la filière horticole locale via une ferme floricole exemplaire, création d’un campus des métiers de la transition écologique permettant de former les jeunes et de reconvertir les salariés à des métiers d’avenir, sont quelques-uns des projets détaillés dans une contribution adressée par l’association CARMA le 20 novembre au préfet du Val d’Oise, chargé d’élaborer le futur contrat de territoire de l’est valdoisien. Ce dernier fait suite au rapport de M. Rol Tanguy dans lequel le projet CARMA, un des trois scénarios retenus, apparaît bien comme le plus crédible pour « construire une vision d’avenir de ce territoire » dans une stratégie de développement durable.
Le projet CARMA est né en 2017 pour défendre les terres agricoles du Triangle de Gonesse, maillon essentiel d’une ceinture verte à préserver sur les franges péri-urbaines de l’Ile-de-France. Au-delà du Triangle, l’association rassemble de nombreux acteurs du Pays de France, territoire à cheval sur le Val d’Oise et la Seine-Saint-Denis, et des professionnels de l’aménagement pour implanter un projet exemplaire d’économie circulaire. La lutte contre la trop grande dépendance de la région aux importations alimentaires (à plus de 90%) figure parmi les objectifs-phares du projet.
« La Région métropolitaine, lieu de vie de 12 millions d’habitants, doit se lancer de manière ambitieuse dans une mutation de son système alimentaire. Paris et sa région sont très en retard : il est plus que temps de créer de nouvelles filières et emplois dans la production, la transformation, la distribution de produits de qualité, qui permettent le maintien de la fertilité des terres. C’est une dynamique gagnante à plusieurs titres, puisqu’elle permet de valoriser le patrimoine agricole et de préserver la biodiversité, de lutter contre les pollutions liées à l’activité agro-industrielle, mais aussi de créer de nouveaux paysages, qui sont autant de facteurs d’attractivité et de mieux vivre pour les habitants », déclare Dominique Picard, présidente de l’association CARMA
Le projet CARMA participe à la réalisation des engagements de la France dans les accords de Paris, signés en 2015 : il s’inscrit pleinement dans les objectifs à la fois du gouvernement et du Conseil régional Ile-de-France, qui se disent favorables à une politique de protection des terres agricoles, dans le cadre de l’objectif « zéro artificialisation nette » et à la loi sur l’agriculture et l’alimentation de 2018, qui exige 50 % de l’approvisionnement de la restauration collective en produits de qualité ou locaux dont 20% issus de l’agriculture biologique, dès 2022.
« La banlieue nord-est de Paris est jeune, elle est créative, et elle n’attend pas pour entreprendre. Mais le territoire du pays de France a besoin d’un arbitrage du gouvernement et d’un engagement de la Région Ile-de-France sur l’avenir des terres du Triangle de Gonesse. C’est un levier essentiel qui permettra d’engager véritablement la transformation économique, sociale et écologique de ce territoire », précise Dominique Picard.
Source : Dominique Picard, présidente de CARMA
Carma propose un axe de développement territorial sur le Triangle de Gonesse
Carma est une association créée début 2019 dans l’optique de proposer aux pouvoirs publics un projet de développement territorial pour le Triangle de Gonesse axé sur l’agroécologie. Elle propose de faire des 680 Ha de ce territoire l’un des premiers maillons de la résilience alimentaire de l’Ile de France : diversification des cultures, recours à des méthodes culturales sans engrais chimiques et pesticides de synthèse reconstruction des paysages, formation des jeunes et d’actifs en reconversion, actions d’animation et d’éducation populaire, mise en place d’un cycle d’économie circulaire en y associant tous les acteurs concernés et, au premier chef, les habitants du territoire et les agriculteurs en place.
Elle est forte aujourd’hui de près de 200 adhérents et d’une cinquantaine de partenaires de toute nature : centres d’études et de recherche agronomiques, établissements scolaires et universitaires, agriculteurs et opérateurs d’exploitation, acteurs économiques, structures associatives, réseaux de la transition écologique et sociale, réseaux de l’économie sociale et solidaire. Au-delà du Triangle de Gonesse, son ambition est d’établir des formes de coopération nouvelles public/privé/population pour un nouveau modèle rural et urbain d’agriculture et d’alimentation durables, générateurs de nouveaux emplois de qualité directs et induits (entretien mécanique, transport, équipements de transformation, vente, logistique, écotourisme,) pour toute la métropole du Grand Paris, en commençant par les territoires le plus directement concernés.
Les présupposés et partis pris de Carma :
- Une conviction : la transition écologique est devenue un impératif sociétal, porteur de solutions en termes économique, sanitaire, social, environnemental. Elle conduit à une réinvention des processus de production de richesse ; elle passe en outre par une relocalisation de l’économie autour de la matière organique et l’invention de nouveaux modèles de valeur entre producteurs/consommateurs
- Une exigence : les filières de la transition agroécologique doivent générer des emplois durables non-délocalisables et attractifs pour les populations habitantes, notamment les plus fragiles et touchées par la crise
- Une méthodologie : il s’agit de véritablement partir des personnes et de leurs paroles/propositions, tenir compte du contexte social et environnemental des populations locales, identifier les potentialités territoriales puis articuler les nouvelles coopérations à plusieurs échelles pour faire système
- Une perspective : du fait des enjeux écologiques et de résilience métropolitains du Grand Paris, le projet Carma qui historiquement est né en 2017 de la contestation de l’artificialisation des sols du Triangle de Gonesse par le centre de commerces et de loisirs géant EuropaCity, est emblématique de ce que « le monde d’après » peut générer comme réponse globale aux différentes crises que traversent nos grandes métropoles mondialisées, à commencer par celle de la dépendance alimentaire, facteur de fragilisation extrême (PM : la région IDF est dépendante à 90% d’importations alors que 49 % de l’espace régional est constitué de terres agricoles).
Ce que propose Carma :
Le projet CARMA sur le Triangle implique que tout le territoire du Pays de France, durement touché par le chômage et la précarité, soit partie prenante. C’est pourquoi la démarche RISOME (Réseau d’Initiatives SOlidaires pour les Mutations agro-Écologiques) vient compléter celle de CARMA. Elle consiste à favoriser et à mettre en synergie les initiatives territoriales liées à la transition agroalimentaire, et plus largement à la transition écologique, autour de quatre outils :
- Le Forum du bien vivre sur la consommation alimentaire et la santé, à travers la participation citoyenne et l’éducation populaire
- Le Campus des métiers de la Transition écologique sur la formation et l’emploi, visant plus particulièrement la formation des jeunes
- Le réseau entrepreneurial sur la création et la conversion d’entreprises, en favorisant la coordination multi-acteurs à travers des formes innovantes comme les Pôles territoriaux de coopération économique -PTCE
- Le Centre Régional de Recherches pour L’innovation et le Transfert de Technologies sur les mutations du système alimentaire, comme laboratoire d’innovation et de R&D
Ce que recherche Carma aujourd’hui :
Carma et tous ses partenaires sont aujourd’hui dans les « startings blocks » afin de démarrer ses activités. Ce que l’association recherche c’est :
- Un ou des territoires d’implantation mobilisés, partageant les convictions du projet
- Des réserves foncières destinées à l’agriculture rurale et urbaine
- Des appuis institutionnels permettant de « débloquer » la recherche de financements d’amorce de la dynamique du projet de transition agroécologique
Source : Communiqué Carma
Le rapporteur public demande la suspension des travaux de la ligne 17 Nord qui desservira Europa City
Mercredi 6 novembre le rapporteur public du tribunal administratif de Montreuil a demandé la suspension pour dix mois de l’autorisation environnementale de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express.
L’audience opposait le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) et France Nature Environnement (FNE), qui défendent les terres agricoles et la biodiversité de la plaine de France, menacés par le projet de méga-complexe commercial EuropaCity et un quartier d’affaires, au préfet de la Seine-Saint-Denis et à l’avocate de la Société du Grand Paris (SGP).
Le rapporteur a invité le tribunal à utiliser l’article L.181.18 du Code de l’environnement afin de permettre à la SGP de revoir sa copie.
Le rapporteur a retenu deux moyens pour justifier cette suspension :
1- Un vice de procédure concernant les effets cumulés sur l’environnement de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express et de la ZAC du Triangle de Gonesse, qui inclut notamment le projet de méga-centre commercial EuropaCity. Le rapporteur a rappelé que l’Autorité environnementale avait déjà émis un avis défavorable à la ZAC. Il a également rappelé que la législation européenne transcrite dans le Code de l’environnement exige non seulement de lister les effets des projets voisins, mais aussi d’analyser leurs effets cumulés.
Tous les experts s’accordent à dire que les projets du Triangle de Gonesse et de la ligne 17 Nord sont étroitement imbriqués et qu’ils auraient des effets insuffisamment étudiés, notamment sur le traitement des eaux usées et des eaux de chantier (les eaux d’exhaure), sur les espaces agricoles et sur les espèces protégées. Pour remédier à ce défaut, le rapporteur demande une révision de l’étude d’impact de la ligne 17 Nord, suivie d’une nouvelle enquête publique.
2- Concernant les espèces protégées le rapporteur rappelle que le Code de l’environnement impose que les projets n’entraînent pas de pertes nettes de population. C’est un principe de prévention plus fort que la simple précaution. Or les mesures de compensation annoncées par la SGP ont été jugées beaucoup trop imprécises. L’oedicnème criard, un oiseau qui figure sur la liste des espèces menacées, devrait normalement se déplacer à Claye-Souilly, dans le site des Mont-Gardés. Comment s’en assurer ? Le rapporteur demande à la SGP des analyses complémentaires sur les gains de biodiversité attendus et leurs méthodes d’évaluation, quitte à proposer des mesures de compensation supplémentaires.
3- Le rapporteur a aussi soulevé les contradictions de l’étude d’Impact à propos de la gestion des eaux du chantier (les eaux d’exhaure). Seront-elles traitées ou réinjectées ? En cas de traitement, où est l’accord du Syndicat des eaux ? Si le rapporteur n’a pas retenu ce moyen, il a tout de même évoqué la possibilité pour le tribunal d’être plus sévère. En conclusion, le rapporteur public a demandé au tribunal de surseoir à sa décision par un délai de 10 mois et de suspendre, en attendant la fin de ce contentieux, les travaux à proximité de la ZAC du Triangle de Gonesse ainsi que sur les zones abritant des espèces protégées sujettes à des mesures de compensation.
Le préfet de Seine-Saint-Denis a demandé instamment au tribunal de ne pas stopper les travaux de la ligne entre Le Bourget et Bonneuil-en-France. Le tunnelier devrait en effet entrer prochainement par un puits dont la construction menace une autre espèce protégée, la linotte mélodieuse, dont la compensation est contestée.
La présidente du tribunal administratif a annoncé la mise en délibéré, avec une décision sous 15 jours à 3 semaines.
Source : Bernard Loup, 06 76 90 11 62, nonaeuropacity@gmail.com, www.nonaeuropacity.com
Le chantier de la gare Auchan au Triangle de Gonesse commence malgré les promesses du président Macron !
Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) appelle ses soutiens à se retrouver ce mercredi 26 juin à partir de 7 heures sur le Triangle de Gonesse pour bloquer le chantier de la gare, qui vient de débuter. Car malgré les promesses d’Emmanuel Macron – « zéro artificialisation nette des sols agricoles » – les bulldozers sont arrivés vendredi et ont déjà terrassé plusieurs centaines de mètres, coupant un champ d’une balafre de plusieurs mètres de large.
Selon les indications rassemblées par le CPTG, ces travaux portent sur la réalisation de la canalisation des eaux usées de la gare prévue sur la future ligne 17-Nord, et dont la seule fonction serait de desservir le méga-centre commercial EuropaCity, que le groupe Auchan veut construire sur 80 hectares de terres agricoles fertiles.
Le CPTG dénonce cette tentative de passer en force, au moment où le dossier entre dans une nouvelle phase de discussions. Le gouvernement a récemment fait savoir au CPTG et au collectif CARMA, qui propose un ambitieux projet d’agriculture péri-urbaine et de transition écologique pour le Triangle de Gonesse, qu’il réfléchissait aux différentes options et que rien n’était décidé. Au même moment, la cour administrative d’appel de Versailles examine l’annulation de la création de la ZAC (Zone d’aménagement concerté), préalable nécessaire à l’urbanisation. Le rapporteur public a donné un avis favorable à cette annulation, et le jugement définitif va intervenir dans les jours qui viennent.
Ainsi, juridiquement comme politiquement, le projet EuropaCity a du plomb dans l’aile. Et pourtant, la « gare Auchan » entre en phase de construction, au mépris de tous les engagements pris par la France en matière de protection des terres agricoles et de lutte contre le dérèglement climatique.
Nous appelons donc tous les soutiens au projet CARMA à venir sur le Triangle de Gonesse ce mercredi 26 juin à 7 heures du matin à l’entrée du chemin de la Justice (à proximité du parking et de l’arrêt provisoire du bus 20 lors des 24h du Triangle) pour manifester par une action non-violente leur opposition à l’urbanisation de ces terres. Il est encore temps de choisir un autre projet pour le Triangle de Gonesse, qui sauvegarde les ressources naturelles et qui crée des emplois d’avenir.
Contact CPTG : Bernard Loup, 06 76 90 11 62, nonaeuropacity@gmail.com,www.nonaeuropacity.com
Contact CARMA : Robert Spizzichino, groupement.carma@gmail.com,www.carmapaysdefrance.com
Source : communiqué du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
Les 24 heures du Triangle : contre EuropaCity et sa gare en plein champ, les opposants se rassemblent à Gonesse les 18 et 19 ma
Samedi 18 et dimanche 19 mai, les Franciliens opposés au projet de méga-centre commercial EuropaCity, donnent rendez-vous à Gonesse pour un rassemblement festif et familial avec débats, concerts, pique-nique géant, ateliers… Pour conclure ces 24h de mobilisation, le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) et ses soutiens marcheront le dimanche 19 mai à 16h jusqu’à la mairie de Gonesse pour protester contre la gare du Grand Paris Express promise par l’Etat au groupe Auchan, qui porte le projet EuropaCity. Le Triangle de Gonesse compte 670 hectares d’excellentes terres agricoles, à moins de 15 kilomètres de Paris. La Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) voulue par l’Etat détruirait 300 hectares, dont 80 hectares pour le méga-centre commercial EuropaCity : 500 boutiques, 2.700 chambres d’hôtel, un aquapark, une piste de ski artificielle… Le reste de la ZAC serait occupé par des bureaux.
Samedi 18 et dimanche 19 mai, les Franciliens opposés au projet de méga-centre commercial EuropaCity, donnent rendez-vous à Gonesse pour un rassemblement festif et familial avec débats, concerts, pique-nique géant, ateliers…
Pour conclure ces 24h de mobilisation, le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) et ses soutiens marcheront le dimanche 19 mai à 16h jusqu’à la mairie de Gonesse pour protester contre la gare du Grand Paris Express promise par l’Etat au groupe Auchan, qui porte le projet EuropaCity.
Le Triangle de Gonesse compte 670 hectares d’excellentes terres agricoles, à moins de 15 kilomètres de Paris. La Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) voulue par l’Etat détruirait 300 hectares, dont 80 hectares pour le méga-centre commercial EuropaCity : 500 boutiques, 2.700 chambres d’hôtel, un aquapark, une piste de ski artificielle… Le reste de la ZAC serait occupé par des bureaux.
A deux reprises, les tribunaux ont bloqué le projet : la ZAC a été annulée en mars 2018, puis le PLU en mars de cette année. Mais l’Etat et la mairie de Gonesse ont fait appel et tentent le passage en force. La société du Grand Paris, une structure sous tutelle étatique, a annoncé son intention d’engager dès novembre 2019 la construction d’une gare au milieu du Triangle, qui formerait un décroché de 6 km sur la future la ligne 17-Nord. Les premiers habitants seraient à 1,7 kilomètres. Une gare en plein champ, financée par les contribuables, et uniquement destiné à desservir un projet privé et contesté de toute part : la gabegie et la démesure sont une permanence dans ce dossier.
Il est temps d’arrêter de bétonner les sols. Les terres agricoles et forestières ont des fonctions vitales : elles doivent servir à nous nourrir, à rafraîchir l’atmosphère lors des canicules, à maintenir la biodiversité, à préserver le contact avec des paysages naturels, à mettre enfin en œuvre la transition écologique.
Pour engager cette réhabilitation des sols agricoles, un collectif d’agronomes, d’urbanistes et d’acteurs économiques a conçu le projet CARMA, qui propose de déployer sur le Triangle de Gonesse une production maraîchère et agricole destinée aux cantines des environs : écoles, crèches, hôpitaux, EPAHD. Le projet prévoit aussi la création d’un centre de formation aux métiers de la transition écologique : récupération des déchets, éco-construction, rénovation thermique, mobilité durable. A 15 kilomètres de Paris et avec le réchauffement à venir, un poumon vert de cette ampleur sera un atout précieux pour les communes du nord de Paris.
Dans cette zone déjà saturée de centres commerciaux, les habitants n’ont pas besoin de 240.000 mètres carrés supplémentaires dédiés à la surconsommation (l’équivalent de trois fois le Forum des Halles !) Un paysage restauré, des productions de qualité et un pôle d’activités tourné vers l’avenir, qui fournira des emplois pérennes – des emplois qui auront un sens dans le monde de demain : voilà ce que les pouvoirs publics doivent proposer d’urgence.
Contact CPTG : Bernard Loup, 06 76 90 11 62, nonaeuropacity@gmail.com,www.nonaeuropacity.com
Contact CARMA : Robert Spizzichino, groupement.carma@gmail.com, www.carmapaysdefrance.com