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Quelques nouvelles du chantier sur le terrain de l’ancienne usine posion à Aulnay-sous-Bois
La rédaction vous fait part de quelques informations concernant l’avancement du chantier du terrain de l’ancienne usine poison (CMMP), bientôt transformé en parking et aire de jeux :
- la dalle en béton armé est entièrement coulée sur la totalité du site (6200 m2) et va du cimetière à l’école.
- le 3ème chantier, selon monsieur Joly (Deltaville), devrait commencer d’ici 2 à 3 mois.
- le projet devrait resté celui déjà connu : un terrain sportif côté rue de Mitry puis un parking, puis une zone verte avec jeux d’enfants côté rue de l’Industrie, avec un cheminement piéton entre les deux rues ; le tout devrait tenir compte de la concertation qui a eu lieu avec les riverains et les parents d’élèves.
Les travaux du nouveau square sur le terrain de l’ancien usine d’amiante d’Aulnay-sous-Bois ont commencé
Les travaux pour la mise en place d’un nouveau square et d’un immense parking ont débuté sur le terrain de l’ancienne usine poison, route de Mitry. Les engins sont à pied d’œuvre. Objectifs : livraison avant mars 2014. On sait pourquoi !
Le projet municipal prévoit, pôur le site, un parking et un espace vert avec jeux d’enfants comportant des plantations sur terre végétale rapportée par-dessus la dalle en béton
Les portes du terrain de l’ancienne usine d’amiante d’Aulnay-sous-Bois ouvertes ?
Une lectrice nous informe que le site de l’ancienne usine CMMP, celle qui broyait de l’amiante il y a quelques décennies, était complètement accessible suite à l’ouverte des portes du chantier :
« Suite à ma visite à l’ancien cimetière ce matin, j’ai constaté que les portes du terrain du CMMP étaient grandes ouvertes, sans aucune activité.
Il n’y avait de gardien à l’ancien cimetière pour me renseigner.
Je viens de prévenir M.CHEMIN (Police Municipale) n’ayant pu joindre qui que ce soit au secrétariat de M.le Maire.«
L’entreprise GENETON a été diligentée par la Ville d’Aulnay-sous-Bois pour réaliser des travaux d’assainissement autour du terrain CMMP.
Ils ont pour obligation d’ouvrir et de refermer le chantier, ce qui n’était pas fait hier.
La police Municipale s’est rendue sur place et un rappel à l’ordre a été fait à cette société tant par la Police Municipale que par les services de la Ville.
Une main courante a été déposée à la Police Municipale avec copie au Maire Gérard Ségura.
Un chien attaché à une pelleteuse, muselé pour protéger le site de l’ancienne usine d’amiante à Aulnay-sous-Bois ?
Une lectrice du site Aulnaycap nous fait remarque que le site de l’ancienne usine d’amiante, située route de Mitry à Aulnay-sous-Bois (à proximité de l’ancien cimetière), est désormais protégé par un chien muselé et attaché à une pelleteuse.
Il y a quelques mois, plusieurs camions avaient déversé des tonnes de terres et de gravats, en forçant l’entrée du site. Devant le tollé et et l’émotion suscités par cet acte de malveillance, Deltaville avait promis de renforcer la sécurité du site. C’est désormais chose faite !
Sous une chaleur étouffante et avec très peu d’ombre, nous pouvons qu’être admiratif pour ce canidé, qui a sur son dos de lourdes responsabilités. espérons que les semi-remorques seront tenus à distance respectable pour éviter que ce terrain ne soit de nouveau pollué.
A noter que quasiment toutes les terres déversées ont été évacuées.
Aulnay-sous-Bois : A la recherche des 40 000 victimes potentielles de l’amiante du CMMP
Tout arrive ! Notre demande de recherche et d’accueil pour un suivi post-exposition (notre lettre au ministère de la santé du 20/10/1998) vient de franchir un pas décisif : l’ARS (Agence Régionale de Santé) au travers de son Directeur Général Claude Evin, vient de répondre positivement à notre demande.
Le groupe scientifique GISCOP 93 de l’université Paris 13 avait rendu en 2012 une importante étude, unique en son genre, indiquant que près de 40 000 personnes ont été fortement exposées à la poussière d’amiante, voire, à d’autres produits (zircon radioactif) émis par cette ancienne usine poison CMMP.
Promesse nous a été faite de mettre cette étude en ligne sur le site internet de l’ARS (www.ars.iledefrance.sante.fr) les victimes et les riverains l’attendent avec impatience. Elle démontre qu’il est possible, par croisements de différents fichiers, de retrouver aujourd’hui ces personnes et leur famille.
Il s’agit de leur proposer, à Aulnay, comme en France et comme à l’étranger (anciens travailleurs magrébins) un suivi médical, une aide psychologique et sociale, une information pour réparation. Seules, depuis 18 ans, les associations gèrent près de 120 malades dont les dossiers (anonymes) figurent d’ailleurs dans l’étude GISCOP 93.
Plus de 40 personnes exposées mais non malades se sont déjà fait connaître auprès du docteur Allouch (Président du comité de pilotage initié par la mairie) qui assure le mercredi après-midi une permanence en étroite collaboration avec les associations (prendre rendez-vous au 01 48 79 41 00).
Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent le relai des associations. Celles-ci n’en demandent pas moins d’être associées au dispositif à mettre en place pour apporter, à côté des compétences professionnelles, leur expérience du terrain.
Dernière heure : Madame la Ministre de la santé vient de donner mandat à l’ARS pour la création d’une structure de suivi en partant des anciens élèves des écoles Bourg I et II et Ormeteau. Un comité de suivi, auquel participeront les associations, doit se mettre en place début 2014 à l’hôpital Robert Ballanger. Nous veillerons à ce que ne soient pas oubliés les anciens travailleurs du CMMP et les riverains.
Seule ombre au tableau : les registres des élèves de l’école maternelle du Bourg 2 auraient été détruits par le personnel communal. Le collectif a interpelé Monsieur le Maire le 3 février en vue d’enquêter (pas de réponse à ce jour). Ce fait est grave, il engage la responsabilité de la mairie et de l’académie et pénalise désormais les victimes dans leur demande de justificatifs pour être indemnisées auprès du FIVA (Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante). A suivre …
Source : communiqué Ban Asbestos France
Aulnay-sous-Bois : Le chantier du site CMMP route de Mitry n’en finit pas !
En février 2013, le chantier s’achevait. La pollution du sous-sol (voir notre information de janvier 2013) restait contenue sous 80 centimètres de gravier compacté, prêt à recevoir la dalle de béton armé, ultime bouclier réclamé par les associations
Le 6 avril, une ronde ininterrompue de camions bennes déversaient sauvagement de 5 heures du matin à midi près de 1000 tonnes de terres et gravats sans être dérangée le moins du monde et les 2/3 du site sont désormais recouverts. Bilan :
- Quatre années de travail sabotées
- Risque de mise en danger de la santé des riverains et des enfants de l’école maternelle mitoyenne
- Nouveau retard dans le déroulement du chantier
- Nouveau surcoût (220 000 euros) toujours à la charge des contribuables
- Le délit n’a été révélé que début mai malgré plusieurs interrogations des associations adressées aux maîtres d’ouvrage. La pollution (ci-joint, notre lettre du 3 juin et la réponse du maire le 12 juin) :
De l’étude Véolia il ressort que ces terres, comme l’on pouvait s’y attendre, contiennent : hydrocarbures, sulfates (plomb, gips, cuivre ?…), chlorures (zinc, éthyle, méthyle, chaux ?…), fluorure (aluminium ?), tous peu propices à la santé publique ! 820 m3 de terres polluées en dessous des normes pourront être mises en décharge ISDI (installation de stockage des déchets inertes) mais 1180 m3 dépassant la norme (exemple pour les sulfates jusqu’à 15300 mg/kg pour 1000 mg admis) devront être acheminés en décharge de classe 2 (déchets instables et solubles).
Aussi, ces produits ont pu, par l’action de la pluie, s’infiltrer dans la couche tampon dépolluée de gravier installée à grands frais ; et ce n’est pas la toile de « Bidim » recouvrant à la hâte les terres début mai qui les stopperont car ce matériau n’est pas imperméable. Aussi, l’installation de la dalle de béton armé réclamée par les associations comme bouclier contre toute remontée de pollution du sol est plus que jamais d’actualité. Il n’y a juste qu’à espérer que de l’action de la pluie, encore une fois, des gaz n’aient pu se former et s’échapper comme ce fut le cas dans l’ancien site Kodak de Vincennes. Seule consolation à ce jour : pas de radioactivité des terres, du moins en surface.
- Aucun gardiennage, aucun barrage, ne matérialisait l’entrée du chantier. Les riverains sont à juste titre en colère
- Les associations demandent à se joindre aux plaintes de Deltaville et du Maire ; dès le 2 mai, elles lançaient un appel à témoins : 7 témoignages et photos ont été transmis à la police de Bobigny qui enquête. (à suivre …)
Source : communiqué Ban Abestos France
A Aulnay-sous-Bois, des monticules « peu pollués » sur l’ancien site CMMP. Sotrater responsable de la pollution du site de Sevran
De simples traces d’hydrocarbures, et la présence de sulfates. C’est le bilan des 100 sondages pratiqués sur les monticules retrouvés sur le site de l’ancienne usine d’amiante du CMMP à Aulnay. Les terres déversées à cet endroit en avril sont donc « non polluées ou peu polluées », selon le maire PS, Gérard Ségura. « La mise en décharge coûtera de 150000 à 200000 €. Mais cela aurait été plus cher si la terre avait contenu des métaux lourds, des hydrocarbures », indique Jean-Pierre Beckmann, maître d’œuvre de la dépollution du site. Il estime que la présence de ces amas a été trop brève pour avoir contaminé le sous-sol. L’évacuation des monticules aura lieu durant les vacances scolaires. Une dalle de béton doit ensuite recouvrir le site. Selon Jean-Pierre Beckmann, la ville des Pavillons a aussi été victime d’un dépôt sauvage similaire, au même moment que le site du CMMP. Les terres ont été déversées sur le terrain de la Poudrette, en pleine dépollution.
A noter que la société responsable de la pollution du site de Sevran de l’ancienne usine Westinghouse a été retrouvée : il s’agit de Sotrater, société de terrassement située dans le Val-de-Marne. Mais aucun lien n’a pour le moment été établi entre cette pollution et celle survenue quelques semaines plus tôt à Aulnay.
Source : Le Parisien du 13/06/2013
Plusieurs associations d’Aulnay-sous-Bois exigent des informations sur la repollution du site CMMP
« A la suite du dépôt sauvage, le 6 avril 2013, de terres sur le chantier du site CMMP, nous vous saurions gré de bien vouloir nous transmettre les résultats des 100 prélèvements « Véolia » effectués en surface et en profondeur, ainsi que les analyses correspondantes.
D’autre part, dans le cadre de la concertation que vous organisez du 29 mai au 26 juin sur l’aménagement du site, nous renouvelons notre souhait que le square envisagé se dénomme « Pierre Léonard » et qu’un véritable monument, réellement visible, soit érigé à la mémoire des victimes de la pollution du CMMP dont l’ampleur, comme vous le savez, ne fait plus de doute.
Nous vous remercions par avance et vous prions de croire, Monsieur le Maire, en nos salutations respectueuses.«
Source : lettre de plusieurs associations au Maire Gérard Ségura
L’intervention d’Alain Amédro lors de la réunion d’aménagement du site CMMP était-elle de la provocation ?
Lors de la séance de questions / réponses, une intervention a provoqué une vive émotion chez les partisans du Maire Gérard Ségura : le conseiller municipal et surtout Vice-Président du Conseil Régional Alain Amédro a pris la parole, pour exprimer sa vision des choses.
Comme un cheveux sur la soupe ?
Le site pro-Gérard Ségura Aulnay Leblog a vivement critiqué l’intervention de son ex-ami Alain Amédro, tout d’abord au travers de la réaction de l’adjoint Marc Morel, puis d’un billet très satirique sur le rôle présumé du conseiller régional.
Le principal reproche fait à l’ancien adjoint à l’urbanisme est son opportunisme et sa participation à minima dans les débats. S’il est vrai que M. Amédro est arrivé bien en retard, c’est aussi parce qu’une autre réunion se déroulait au même moment concernant le Grand Paris. Nos confrères d’Aulnay Le Blog auraient pu le préciser plus clairement. Mais là où ils ont raison, et c’est la principale erreur du leader écologiste à Aulnay, c’est que celui-ci n’a pas du tout participé aux ateliers qui ont suivi la présentation.
Tentative de récupération tout azimut sur le dossier de l’usine poison
Et pourtant, il y avait de quoi dire : ces « ateliers de concertation » étaient ficelés dès le départ, les rares participants n’ayant le droit que de jouer sur le type d’arbustes, de poubelles ou au mieux sur quelques équipement de l’aire de jeux. Pas question de remettre en question le gigantesque parking, ou l’aménagement en général : la municipalité a clairement indiqué dans son cahier des charges le nombre de places parking et le rôle de cet espace. En gros, on ne peut quasiment jouer sur rien, tout est ficelé, ce n’est pas une réelle concertation mais plutôt une présentation.
Ce dossier a fait l’objet ces derniers mois de multiples tentatives de récupération politique : si la majorité municipale tente en effet d’en faire un des arguments de campagne pour les municipales de 2014, les écologistes, menés par Alain Amédro et son acolyte Hervé Suaudeau, tentent, de manière assez brouillonne, de récupérer un dossier sur lequel ils n’en ont pas forcément tous les tenants et aboutissants.
Que dire des multiples communiqués sur les 100 000 tonnes de terres larguées sur le site, où les Verts fustigent le Maire et Deltaville pour leur laxisme, tout en épargnant par la même occasion le Maire de Sevran, victime des probables mêmes margoulins ?
Il est franchement regrettable d’assister à de telles querelles sur le dos de victimes qui ne demandaient qu’à se débarrasser des vestiges de l’usine poison. Il y avait beaucoup à dire sur la gestion du dossier par l’équipe de Gérard Ségura, sur la précipitation lors de la période du recours d’une équipe dont faisait partie Alain Amédro. La gestion aurait pu être meilleure, les résultats bien plus ambitieux. L’idée d’un commissariat à cet endroit aurait dû être étudiée davantage.
Si Alain Amédro était resté un peu plus longtemps, il aurait entendu, comme moi, que le Maire presse tous les acteurs d’agir vite, très vite pour faire de ce terrain aménagé une vitrine électorale pour 2014. Il aurait compris que ces ateliers de concertation ne servaient à rien, que tout était décidé, acheté, planifié (sauf aléas comme les terres et gravats déversés). Il aurait pu apporter son témoignage en fin de séance. Mais il est parti…un peu trop tôt !
Pour accéder au discours d’Alain Amédro en vidéo, cliquer sur l’image.

