
Déjà connu de la police pour refus d’obtempérer, conduite en état d’Ivresse et usage de stupéfiants, l’homme qui a provoqué ce week-end un dramatique accident devrait être déféré, ce lundi soir, au tribunal de Bobigny.
Même après avoir été rattrapé par la police, il a continué à fuir ses responsabilités. Il n’était que le passager, a-t-il juré. Le conducteur venait de s’échapper. Cette version, les enquêteurs d’Aulnay-sous-Bois chargés de l’affaire n’ont pas mis longtemps à la démonter. Personne, parmi les témoins du drame et les équipages à la poursuite du chauffard, n’avait remarqué une tierce personne.
L’examen de la ceinture de sécurité et de la vidéosurveillance a dissipé les derniers doutes. L’homme de 26 ans, qui a provoqué un effroyable accident dans la nuit de samedi à dimanche au niveau du carrefour des Droits-de-l’Homme, était bien seul au moment où son Mercedes Viano a heurté de plein fouet la Citroën C3 occupée par une famille qui se rendait au Blanc-Mesnil chez une cousine.
Yasmine, 7 ans, toujours entre la vie et la mort
Sabrina, la mère âgée de 38 ans, et son fils de 3 ans sont morts quasiment sur le coup. Mehdi, le papa âgé de 39 ans, est le seul qui survivra à coup sûr. « Il va s’en tirer mais il est polytraumatisé », lâche une source proche du dossier. Quant à la quatrième victime, la petite Yasmine, 7 ans, elle était toujours ce lundi après-midi entre la vie et la mort à l’hôpital Necker, à Paris.
Cet accident a provoqué un énorme émoi dans la ville, en particulier dans le quartier du centre-ville où la famille est très appréciée. Les secouristes, qui ont fait le maximum pour sauver des vies, étaient eux aussi très affectés. « Les policiers d’Aulnay-sous-Bois ont découvert les premiers les corps, explique la même source. Le père était dans une moitié de voiture. Les autres par terre. C’était vraiment très choquant. Ils ont tenté des massages cardiaques. » Exceptionnellement, une cellule psychologique a même été ouverte pour prendre en charge les fonctionnaires.
Ce lundi, en début de soirée, le chauffard, qui habite Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), était toujours en garde à vue au commissariat. Il n’avait pas pu être entendu tout de suite par les enquêteurs car il devait être placé en cellule de dégrisement. Son taux d’alcool dans le sang était de 0,86 mg/l.
A-t-il pris conscience du drame qu’il venait de provoquer ? « Au début, en tout cas, il ne mesurait pas encore la gravité de ses actes », a observé la même source. Il devrait être déféré ce lundi soir, dans le cadre de cette enquête ouverte notamment pour homicide involontaire.
Source et article complet : Le Parisien
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