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Jusqu’à deux ans de prison requis contre des policiers de la CSI 93 pour faux procès verbal et violence

Premier sujet de divergence : l’ambiance. Le 31 mai 2019, un équipage de la CSI 93 apparaît dans la rue Claude Monet à Saint-Ouen. Ils viennent de pourchasser des dealeurs dans la cité voisine. À la barre, l’un des policiers évoque une forte tension avec « une quinzaine d’individus vociférant ». Les images de la vidéosurveillance d’une épicerie sont éloquentes par leur opposition à ces déclarations : on aperçoit une rue calme avec quelques passants. La seule tension émane d’un élastique utilisé par un riverain pour faire du sport.

Contrôle et sachet plastique 

Arrive ensuite le premier contrôle. Un policier tente de palper un homme situé devant son salon de coiffure. Celui-ci refuse, car il n’y a pas de motif valable. Le ton monte, et le brigadier-chef arrive, puis jette aux pieds du gérant un mystérieux sac plastique. Dans sa version, ce dernier voit des barrettes de shit et comprend : on essaie de le faire arrêter pour détention de stupéfiants. 

Source et article complet : Actu.fr

Hadama Traoré dépose plainte contre le directeur de la police municipale d’Aulnay-sous-Bois

Hadama Traoré, leader du mouvement La Révolution Est En Marche et de l’association Force Citoyenne, a été interdit d’entrée au conseil municipal du 14 décembre 2022. En essayant d’y pénétrer en tant que spectateur, il aurait été violemment repoussé par des membres de la police municipale d’Aulnay-sous-Bois.

M. Traoré souhaitait écouter une délibération le concernant (à savoir, protection fonctionnelle pour le Maire Bruno Beschizza et son adjoint Frank Cannarozzo suite à une attaque en diffamation de M. Traoré contre ces élus).

Ci-dessous, une vidéo du témoignage de M. Traoré sur les événements le soir du conseil municipal du 14 décembre :

Quand la presse française précise l’origine raciale des victimes aux USA…mais pas en France

Stephon Clark

Les bavures policières aux Etats-Unis ne sont pas banales. 987 personnes ont été tuées par la police en 2017, dont une soixantaine n’était pas armée. La police outre-atlantique a bien plus de pouvoir que dans la plupart des pays Européen : la moindre consigne non respectée et après une sommation (voire deux en fonction des états), le policier est en droit de tirer.

Dernièrement, des policiers ont tué un jeune homme dans le dos : Stephon Clark était dans son jardin à Sacramento lorsqu’il a été abattu par une patrouille qui le croyait armé. En fait, il tenait un Smartphone et les agents ont cru qu’il était armé. C’est un fait divers banal au pays de l’oncle Sam, mais ce qui peut surprendre, c’est que que la presse française (Le Monde, Le Figaro et 20minutes pour ne citer qu’eux) se mettent à en faire une affaire raciale en précisant « jeune noir » ou « jeune afro-américain ». Pour information, sur les 987 personnes tuées par la police américaine l’an dernier, 23% sont des « afro-américains ».

Ironie ou pas, l’un des membres de la patrouille qui a tiré était lui-même « Afro-américain ». Ce triste fait divers montre à quel point la police là-bas est zélée et, au nom du principe de précaution, applique le « Shoot first ».

On en sait plus dans la vidéo disponible ici : il faisait sombre, le jeune homme était dans son jardin, la police tire et l’abat car dans la pénombre, l’iPhone a été confondu avec une arme. Ces agents devront répondre de leurs actes, mais il y a de forte chance qu’ils soient acquittés.

Est-ce une affaire raciste ? Peut-être, peut-être pas. Il s’agit vraisemblablement d’une violence policière américaine, si courante et banale. Les victimes sont de « toutes races » (au fait, on pensait que les races n’existaient pas ?). Un « homme blanc » (pour se mettre au niveau d’une partie de la presse française) en a fait les frais il y a quelques temps. La vidéo ci-dessous montre comment les policiers américains zélés n’hésitent pas à tirer au « moindre danger » (le jeune homme à moitié saoul ne faisait que remonter sa culotte qui descendait lorsqu’il a été abattu) :

Maintenant, en remontant un peu plus d’un an, quelques recherches assez édifiantes sur les articles de presse française montrent qu’il y a deux poids deux mesures : lors de l’affaire Théo, en reprenant le même ton employé que pour l’affaire Stephon Clark, on aurait pu s’attendre à : « Un jeune noir violemment interpellé par la police à Aulnay » ou même « Un jeune français d’origine africaine subsaharienne blessé par des policiers blancs à Aulnay ». Mais ce ne fut pas le cas. Jamais l’origine ethnique des individus n’a été mentionnée (sauf dans les commentaires, souvent malheureux). Ce qui prouve bien que la presse française saute dans la carte raciale…quand ça l’arrange !

La Révolution est en Marche dénonce une nouvelle violence policière à Aulnay-sous-Bois

Selon la Révolution est en Marche, collectif soutenu par de nombreuses personnalités politiques locales de gauche, un jeune aurait interpellé puis frappé dans une impasse par des policiers. Ses amis seraient venu pour sa sécurité et se seraient fait tirer dessus.

Pour l’instant, la prudence est de mise. La police intervient dans des conditions difficiles, avec du matériel pas toujours adéquat. Des provocations incitent parfois à une riposte que nous ne pouvons pas juger.

Pour visionner la vidéo de cette présumée violence, cliquer ici.