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La frénésie de construction d’immeubles à Aulnay-sous-Bois
La réponse du Territoire aux 40 sévères remarques (un record !) de l’autorité environnementale (MRAE) dur le PLUi donne incidemment une information précieuse sur les projets de construction de chaque commune dans le cadre de ses OAP (Opération d’aménagement et de Programmation)
| Secteur d’OAP | Ratio population / nouveaux appartements | 2025-2030 | 2030-2040 | Total |
| AULNAY-SOUS-BOIS | ||||
| Val Francilia | 400 | 2400 | ||
| Gros saule – Mitry Ambourget – Savigny | 480 | 800 | ||
| Vieux pays | 170 | 320 | ||
| Centre gare | 450 | 400 | ||
| Chanteloup | 500 | 600 | ||
| Population 2024 : 83 000 | un appartement construit pour 12,9 hab | + 2000 logements | + 4520 logements | 6520 |
| DRANCY | ||||
| Population 2024 : 70 000 | 19 | + 2103 | + 1438 | 3541 |
| LE BLANC-MESNIL | ||||
| Population 2024 : 54 600 | 7,7 | + 4322 | + 2711 | 7033 |
| SEVRAN | ||||
| Population 2024 : 50 000 | 28 | + 909 | + 855 | 1764 |
| VILLEPINTE | ||||
| Population 2024 : 36 000 | 30 | + 85 | + 1105 | 1190 |
| TREMBLAY-EN-FRANCE | ||||
| Population 2024 : 35 000 | 66 | + 265 | + 265 | 530 |
En rapportant le nombre de nouveaux appartements à la population actuelle, on s’aperçoit qu’en dehors de Blanc-Mesnil, où l’on construit encore plus, il est prévu de construire à Aulnay presque 6 fois plus qu’à Tremblay, et environ 2 fois plus qu’à Drancy, Sevran ou Villepinte. Et on ne compte pas ici les constructions en dehors des secteurs d’OAP! Les mêmes qui avaient promis que la population d’Aulnay ne dépasserait pas le cap des 100 000 habitants, s’y dirigent à toute vitesse !
On voit que l’équipe municipale, qui se prétend contrainte par les exigences de l’État, en omettant que ce sont d’abord celles de la Région de Valérie Pécresse dans son DRIF-e, en vérité, fait du zèle ! Significativement, lorsque les élus du territoire sont allés en délégation dire en haut lieu que ces objectifs n’étaient pas réalistes, les élus d’Aulnay étaient absents.
C’est selon une logique purement électoraliste, un choix délibéré pour répondre à une situation budgétaire désastreuse : augmenter globalement les revenus fonciers sans augmenter l’impôt foncier de chacun, ce à quoi ont pourtant dû se résoudre beaucoup de municipalités.
Mais l’économie que nous faisons en tant que contribuable, nous la payons autrement :
- Dégradation de notre environnement par destruction de pavillons et de jardins
- Augmentation de la circulation
Et comme l’augmentation de ces revenus fonciers n’est pas immédiate, il faut rogner sur tout :
- Entretien des rues
- Entretien des équipements collectifs
- Étirement dans le temps des investissements (Ferme Garçelon, aménagement des berges du canal, réfection de la maison Gainville, etc.)
Et restreindre les services rendus à la populations, sans oublier d’augmenter les tarifs (cantines, etc.)
DÉTÉRIORER LES CONDITIONS DE VIE ET LAISSER SE DÉGRADER LE PATRIMOINE, EST-CE LÀ UNE BONNE GESTION DE « PÈRE DE FAMILLE » ?
Source : Aulnay Environnement
Un immense projet immobilier au niveau du carrefour Jean Monnet à Aulnay-sous-Bois
Apprécier un tel projet n’est pas aisé, tant les aspects à prendre en compte sont nombreux. Relevons en un parmi d’autres : la place et la gestion de l’eau dans la ville. La CLE (Commission Locale de l’Eau) vient de rendre un avis favorable, mais avec de sérieuses réserves.
Elle considère en particulier que la surface permettant l’infiltration des eaux de pluie est trop modeste.
- Les espaces de « pleine terre » (16%) sont insuffisants, de nombreux espaces verts étant prévus « sur dalle », les cheminements piétons sont imperméabilisés
- Absence de dispositifs visant à réduire la consommation en eau potable, ni de réseau permettant la réutilisation des eaux pluviales
Le projet se trouve sur le tracé du ru du Sausset aujourd’hui canalisé et enterré. Les autorités environnementales prônent, autant que possible, le retour des cours d’eau en surface. Il faut pour cela respecter une zone non constructible de 15 mètres de part et d’autre des cours d’eau, qu’ils soient en surface ou enterrés. Or le projet prévoit d’implanter des bâtiments sur cette zone qui pourrait être une trame bleue. Entre la rue Utrillo et la Nationale 2, dans le prolongement du parc du Sausset, on aurait la possibilité de conduire une opération de renaturation ambitieuse, sans renoncer à construire, mais en respectant certaines limites.
Les conseils des spécialistes de l’environnement seront-ils entendus ?
L’adaptation de la ville au dérèglement climatique par la restauration d’espaces naturels qui atténuent l’effet des canicules et des inondations sera-t-elle sérieusement prise en compte ?
Source : Aulnay Environnement
Comment être passé à côté de cet excellent article du PARISIEN du 4 mai 2023 écrit par Laurence Voyer
Il suffit de traverser une ville de banlieue pour se rendre compte du problème. Au beau milieu d’un alignement de maisons particulières, on voit surgir un petit immeuble flambant neuf dont les balcons offrent une vue imprenable sur le jardin du voisin qui, lui, a construit sa maison au temps où le quartier était encore pavillonnaire. Manque d’intimité, perte de luminosité, densification de la circulation, stationnement insuffisant… la liste des inconvénients est longue comme un jour sans pain et avec vis-à-vis, sans compter le préjudice des mois de travaux et du bruit qui va avec.
Pas besoin d’être un brillant urbaniste pour comprendre que les deux univers vont avoir du mal à cohabiter. C’est pourtant le résultat de la multiplication de ces programmes immobiliers « sauvages », qui fleurissent sans réflexion ni concertation, si ce n’est sur le montant du chèque donné aux propriétaires pour qu’ils vendent une « dent creuse » (un terrain vide au milieu d’autres terrains construits) ou même leur maison (elle sera démolie pour faire place nette).
Les outils juridiques existent pour fixer des règles Ensuite, si le plan local d’urbanisme autorise la construction de bâtiments de deux ou trois étages, le tour est joué. Pour finir, les villes se retrouvent avec des ensembles sans harmonie, pour ne pas dire affreux, sur les bras. Est-ce cela la cité de demain ? Au contraire, dans les colloques, architectes et urbanistes la dessinent plus aérée, plus verte, plus modulable et même plus apaisée. Pas construite au coup par coup, en fonction des seules opportunités foncières. Parce que les terrains disponibles sont rares, ils doivent faire l’objet de toutes les attentions. Les outils juridiques existent pour fixer des règles. Certaines municipalités élaborent des chartes de construction durable avec les promoteurs et les habitants pour obtenir un consensus sur le développement urbain. La population augmente, le besoin de logements se fait toujours plus pressant et il n’est pas question de tout figer. Alors construire oui, mais pas n’importe comment. »
Merci à notre lecteur aulnaysien de nous rappeler par l’intermédiaire du Parisien un tel truisme considérant bien entendu que toute ressemblance avec une réalité serait très fortuite puisque l’article évoque ici de petits immeubles de 3 étages, inconnu à Aulnay s /s Bois…
170 nouveaux logements quartier Soleil Levant à Aulnay-sous-Bois dont des logements sociaux
Concernant la réunion du 26 janvier avec le promoteur Eliasun, ellel avait pour objet de demander aux personnes qui vont rester dans l’impasse des Tilleuls où ils souhaitent avoir leur compteur d’eau. Prévision d’élargissement de l’allée, d’éclairage et de possibilité de stationnement pour les résidents des maisons de l’allée. Le calendrier pour l’évolution du projet est le suivant : Eliasun a déposé son dossier à la mairie qu’ils savaient incomplet, ils ont jusqu’à fin mars pour produire les pièces manquantes.
Le 31 janvier, ils rencontrent l’architecte des grands bâtiments de France pour avoir son avis sur leur projet. Prévisions de logements à la baisse… 160 à 170 au lieu de 195 prévus. Des logements sociaux sont prévus dedans imposés par la mairie… Qui dit ne pas participer au projet. L’ instruction du permis de construire va durer 5 mois à partir de fin mars pour une démolition prévue début 2024.
Source : SOS Pavillons Soleil Levant
Les riverains du quartier Centre-Gare Nord et Fernand Herbaut à Aulnay-sous-Bois s’inquiètent sur la qualité de vie
Il y a à peine 20 ans, le quartier du Centre-Gare Nord d’Aulnay-sous-Bois qui comprend notamment la rue Fernand Herbaut, la rue Anatole France et une partie des quartiers pavillonnaires proches de la Mairie était encore un quartier agréable, à deux pas de la gare, avec immeubles coquets, pavillons remarquables, commerces variés et trottoirs fleuris. Aujourd’hui, le constat est amer : des barres d’immeuble de 6 étages, une circulation infernale, une atmosphère chargée en pollution, des commerces peu intéressants et des pavillons qui sont soit détruits soit transformés en appartements… Quelle tristesse, quelle claque pour celles et ceux qui y vivent depuis des décennies, qui ont vu grandir leurs enfants dans un cadre convivial, et qui voient leur quartier dépérir à vue d’œil !
Et que dire de cette population qui ne s’intéresse même pas à la ville d’Aulnay ! Les acquéreurs de ces appartements cossus qui sont en fait loués par des investisseurs à des jeunes cadres qui ne restent en général que 2 années. Ces habitants éphémères qui ne connaissent même pas leur quartier et qui ne pensent qu’à aller travailler sur Paris et à La Défense, prenant parfois la voiture alors que la gare se trouve juste à côté !
Quelle tristesse de voir l’état de ce quartier autrefois si charmant, où toutes les classes sociales cohabitaient, où les enfants pouvaient jouer sans risque dans la rue, et dont l’emplacement en faisait un endroit rêvé pour y fonder une famille. Il y a peu d’espoir que les choses s’arrangent, les constructions vont se poursuivre, les derniers pavillons seront abattus, et ce quartier deviendra un amas de béton sans charme, pour entasser les gens qui n’auront pour certains que 3 raisons de vivre : RER, boulot, dodo…
Source : un lecteur
Les grues dominent l’avenue Boileau à Aulnay-sous-Bois en attendant les monstres de béton
L’avenue Boileau est une petite rue pavillonnaire d’Aulnay-sous-Bois comme tant d’autres. Mais voilà, cette rue se retrouve désormais sous les grues en attendant de voir pousser les 2 immeubles, celui de rue Marcel Sembat et celui de rue Charcot.
L’esprit village à des tournures de grande ville, et bientôt agglomération d’immeubles au détriment des belles bâtisses de charme et de la végétation, regrette Géraldine, habitante du quartier et qui nous a transmis ces photos.
La rénovation du quartier des 3000 à Aulnay-sous-Bois en détail
Vous trouverez ci-contre une photo du plan de la rénovation urbaine qu’il va y avoir sur le quartier des 3000 à Aulnay-sous-Bois, à savoir ce qui va être construit à la place du galion et sur le quartier Jupiter qui va être détruit :
- Au niveau du galion côté l’ancienne poste, il va y avoir un marché couvert qui regroupera l’alimentaire ainsi que la construction de 2 immeubles.
- Sur toute la longueur du galion également des immeubles.
- En face de l’Eglise Saint-Jean il va y avoir une place d’air de jeux, parc
- Parking du marché face au foyer, encore des immeubles
- Place Jupiter il va y avoir des constructions pour pouvoir reloger les familles
À savoir que la première livraison d’immeuble est prévu pour décembre 2024. Il va y avoir des logements sociaux et en accession sociale à la propriété avec les bailleurs (Sequens et CDC Habitat).
Source : Yamna
De nouvelles inquiétudes rue Auguste Blanqui à Aulnay-sous-Bois : après le 28, le 12 !
Le terrain du 12 rue Auguste Blanqui fait l’objet d’une histoire complexe. Au départ un pavillon des années 1930 est vendu a priori par adjudication au début de la décennie précédente. Après divers travaux effectués en sous-sol (décaissement) sans respect des règles de l’art, le pavillon d’origine s’est mis à pencher, en risquant de s’effondrer. Des travaux de consolidation s’en suivent, mais le pavillon d’origine est finalement démoli (sans permis) à 80%. Une reconstruction partielle apparaît. Aucun panneau de chantier ne figure jamais, malgré un permis de construire régulièrement accordé.
Fin juillet 2021, une pelleteuse apparait sur le terrain pour une démolition complète de l’existant à partir du samedi 14 aout. Elle creuse le terrain pour faire un décaissement sur une profondeur de 3 mètres et sur toute la largeur de la parcelle, toujours sans panneau de chantier. Il y a entre le 20 et le 29 aout 21 une atteinte au réseau de gaz qui nécessite une intervention urgente de GRDF pour éviter un risque d’explosion. Cette atteinte est sans conséquence (photo du document attestant de travaux dangereux suite à leur passage le 29 août). A noter que les travaux ne se font que les weekends. Une ancienne machine de chantier est toujours sur place, en partie d’ailleurs sur le terrain voisin. Pour mémoire les mêmes propriétaires avaient en février 2019 encombré la rue par une benne disposée sans autorisation et du mauvais coté de la rue.
Suite à l’inquiétude des voisins, des riverains ont contacté le service de l’urbanisme de la ville avec difficulté. Ce qui en ressort est complexe, voire trouble. Au niveau du cadastre on constate (document joint) un terrain morcelé en 2014 en deux parcelles inégales (l’une en forme en L et l’autre en carré s’emboitant dans le L). Il est possible d’aller constater sur le cadastre actuel la permanence de la forme de ces parcelles. Un projet datant de septembre 2020 est soumis à la ville, puis transmis au cadastre en avril 2021, mais ce dernier constate l’absence d’une publicité foncière qui avaliserait ce projet.
Revenons au permis de construire : il s’agit de deux maisons jumelles sur toute la largeur du terrain. La façade des deux maisons projetées fait environ 17 mètres (largeur du terrain). Rappelons que cette largeur impose un retrait des deux côtés du bâtiment (selon le plan d’urbanisme de la zone UG, article UG7/1). La division en deux parcelles pourrait se comprendre comme un détournement de la règlementation en cours.
En second lieu, le permis de construire décrit une maison à étage sans sous-sol. Questionné à ce propos sur la justification d’un décaissement de 3 mètres de profondeur, le service urbanisme de la ville répond qu’il n’a pas compétence en ce domaine. De plus, concernant les panneaux de chantier (toujours absents), ce même service affirme lors des contacts téléphoniques qu’ils sont régulièrement volés pour expliquer leur absence.
Et en conclusion, deux murs limitrophes se sont effondrés : celui du 27 rue Jules Vallès, lors de la démolition courant août, et celui du 14 rue Auguste Blanqui, le 5 octobre suite aux conséquences du décaissement et de la présence du trou rempli d’eau.
Concernant la nappe phréatique, le cas du 28 (et du décaissement datant d’avril 2021) n’aura pas servi d’exemple.
Les photos sont des mois d’aout et octobre 2021 sauf la photo de la benne (février 2019) L’extrait cadastral est celui en date du 14 octobre 2021.
Source : Christian
Sous le masque du « bon père de famille » à Aulnay-sous-Bois
Cette fois, avec les annonces du dernier Conseil Municipal et la vente programmée de l’espace Averino, les yeux des Aulnaysiens vont-ils enfin s’ouvrir ?
Il y a 3 ans seulement, le Maire inaugurait cet « espace multiservice » joliment bariolé, destiné aux associations et à la démocratie de proximité, et vantait son action : « on m’avait dit que ce n’était pas possible, je l’ai fait ! » (il parlait aussi du « nouveau pont de la Croix Blanche », autre fierté municipale). Les associations (mais pas Aulnay Environnement) bénéficiaient enfin d’un espace digne d’une ville de 86000 habitants, encore insuffisant pour les 600 associations, mais moderne et en bon état. Bravo au « bon père de famille » !
Hélas, dans son besoin effréné de construire, le Maire va allégrement sacrifier l’Espace Averino au profit d’un programme immobilier de 120 logements ! On promet de reloger les bénéficiaires, au prix d’un complexe jeu de chaises musicales, un service chassant l’autre, dans des locaux dispersés, chaque fois plus petits et plus incommodes. Fini les facilités de parking Espace Averino (Le Parisien, 3 juin 2018)! Voici, allée Circulaire, le nouvel espace associatif de remplacement : un baraquement qui a déjà quelques décennies (qualifié alors de locaux « vétustes ») et que l’École d’Art Claude Monet avait certainement été bien heureuse de quitter.
Exit « le bon père de famille ». On se croirait chez Jules Renard, dans la peau de « Poil de carotte », face à la redoutable madame Lepic. Ou chez Victor Hugo, avec les Thénardier.
Quant à la « démocratie de proximité », cette coquille soigneusement vidée a-t-elle vraiment besoin de locaux ? Il suffit de rappeler que la semaine précédente a eu lieu le conseil du quartier concerné, et que ce projet immobilier qui allait le chambouler a été passé sous silence, au profit d’un long exposé de Veolia destiné à nous apprendre que l’eau du robinet était cent fois moins chère que l’eau en bouteille et « très peu calcaire » (sic !).
On ne peut imputer l’énorme opération immobilière à la pression des promoteurs ; c’est bien notre élu qui leur offre notre ville sur un plateau. C’est l’EPFIF (Établissement Foncier de l’Ile de France) qui rachète les pavillons du quartier autour de l’Espace Averino, EPFIF dont notre maire est vice-président !
La destruction de notre paysage urbain et de notre qualité de vie, voilà le prix à payer contre la promesse de ne pas augmenter les impôts locaux. La corrélation est évidente : on déroule un tapis rouge aux promoteurs, mais on les invite aussi à contribuer un peu plus au financement de la ville, en doublant la taxe d’aménagement. Ce qui n’empêche pas de contracter de nouveaux prêts.
Le béton s’étend, le trou budgétaire se creuse. C’est donc cela : « une gestion de père de famille » ?
Source : communiqué de l’association Aulnay Environnement








