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Théo Luhaka n’aurait finalement pas été violé par les policiers à Aulnay-sous-Bois selon un rapport
Et s’il y avait requalification des faits dans l’affaire Théo? Le 2 février 2017, Théo Luhaka avait été frappé et grièvement blessé par des policiers au cours de son interpellation, survenue à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Victime d’un coup de matraque, il avait subi une déchirure du sphincter d’une dizaine de centimètres.
Rapidement, l’affaire avait déclenché un tollé et même un scandale national, mobilisant la rue contre les violences policières tout en mettant les forces de l’ordre et la justice sous le feu des projecteurs. L’un des policiers en cause avait effectivement été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires aggravées.
Mais ce vendredi 16 février, plus d’un an après les faits donc, France Inter révèle de nouvelles expertises, qui pourraient bien changer la donne. Selon l’une d’entre elles, la matraque du fonctionnaire n’aurait pas pénétré l’anus de Théo, malgré la déchirure de dix centimètres qu’elle a provoquée, ce qui pourrait permettre de requalifier les faits sans la mention de viol.
Finalement, le coup de matraque aurait été donné dans les règles de l’art.
Source : Huffington Post
L’extrême-droite accuse Théo de jouer la comédie et de narguer les policiers à Aulnay-sous-Bois
Théo est devenue une icône à Aulnay-sous-Bois en 2017 : le président Hollande lui a rendu un hommage en venant à son chevet à l’hôpital lorsqu’il a été blessé suite à une interpellation par les forces de l’ordre. Le Maire Bruno Beschizza avait également pris fait et cause et avait quelque peu critiqué les policiers responsables de son interpellation, même s’il avoua quelques semaines après avoir fait cela par peur de potentielles émeutes.
1 an après, Théo est revenu sur le devant de la scène avec de nombreuses interviews. On découvre un homme meurtri, timide, qui a du mal à s’exprimer. Cependant, tout le monde ne voit pas Théo de la même façon.
Ainsi, Valeurs Actuelles, journal connu pour être de droite, a rédigé un article au vitriol sur le jeune Théo. Article qui a été repris par l’extrême droite, dont un site dirigé par le bouillonnant Pierre Sautarel, connu pour son combat contre l’immigration et adepte de la théorie de grand remplacement.
Dans cet article, on y découvre un Théo méconnaissable, qui nargue les policiers, qui est en pleine forme. On peut lire ainsi :
« Comme toujours, il [Théo] dégaine son portable pour filmer les forces de l’ordre. Une provocation systématique, appuyée par une assurance qui s’évanouie par magie chaque fois qu’on lui tend un micro ».
Arrogance, homme en pleine forme hors caméra, puis homme fatigué et diminué lorsque les caméras apparaissent ? Les journalistes Charlotte d’Ornellas et Bastien Lejeune jettent un pavé dans la marre, au risque de devenir persona non gratta dans les quartiers où Théo est un héros. Et pendant ce temps, l’extrême-droite jubile, il n’en fallait pas tant de toute façon…
Patrice Quarteron s’excuse auprès des policiers d’Aulnay-sous-Bois : en Afrique, on touche un flic, on est mort !
L’affaire Théo ne s’arrête pas de causer des remous chez les personnalités politiques, mais aussi chez les grands sportifs comme Patrice Quarteron, combattant Français de Muay-thaï ayant remporté le titre de Champion du monde IKF dans la catégorie des poids lourds en 2008. Né à Sevran, le sportif connait parfaitement la situation.
Lors de l’affaire Théo, il avait vilipendé les forces de police, n’hésitant pas à évoquer des actes de torture. Mais en visionnant la vidéo complète où l’on voit Théo se débattre pour éviter l’interpellation, le sportif revoit sa copie et apporte son soutien aux forces de police.
Soulignant le courage des policiers, indiquant qu’ils doivent être « passionnés » pour faire ce genre de métier.
Et en concluant : « on touche à un flic en Afrique, on est un homme mort ».
Pour visionner la vidéo de la déclaration de Patrice Quarteron, cliquer sur l’image ci-contre.
La vidéo complète de l’arrestation de Théo à Aulnay-sous-Bois qui explique tout ?
La vidéo issue des caméras de surveillance est désormais disponible. On y voit des policiers souhaitant contrôler l’identité de jeunes à proximité du Nouveau Cap. Après, tout dégénère, Théo s’énerve, se débat, ne souhaite pas être menotté, ce qui conduit le policier à faire usage de sa matraque.
C’est à ce moment que Théo aurait été blessé.
Pour visionner la vidéo, cliquer sur l’image ci-contre ou ici.
Trois des quatre policiers mis en cause dans l’affaire Théo à Aulnay-sous-Bois réintégrés
Trois des quatre policiers mis en cause dans l’affaire Théo ont été réintégrés, une décision qui a provoqué la colère de la famille du jeune homme victime présumée d’un viol avec une matraque lors de son interpellation il y a un an à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
« Comment peut-on laisser faire cette chose-là ? On est en attente de justice, nous, et de voir que personne ne s’indigne, c’est ce qui me révolte le plus ». Éléonore Luhaka s’exprime à quelques mètres de l’endroit où son frère, Théo, a été gravement blessé il y a un an, victime présumée d’un viol avec une matraque lors de son interpellation par quatre policiers.
Les quatre fonctionnaires avaient été suspendus quelques jours après l’éclatement de l’affaire, le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Si le policier qui a été mis en examen pour viol reste suspendu, les trois autres, inculpés pour violences volontaires en réunion, ont été réintégrés.
Le premier a été affecté en Seine-Saint-Denis, le second muté en province et le troisième est en attente d’une affectation également en province, selon son avocat Me Daniel Merchat.
« Quel message doit-on comprendre ? »
Ce qui provoque la colère de la famille et des proches de Théo. « Comment voulez-vous qu’on respecte l’uniforme ? Quel message on doit comprendre ? » a réagi Éléonore Luhaka, la sœur aînée de Théo, formatrice âgée de 38 ans.
« La police se doit d’être exemplaire », a-t-elle ajouté, reprenant les termes employés par le Premier ministre de l’époque, Bernard Cazeneuve, à propos de cette affaire qui avait provoqué plusieurs nuits de violences.
Selon elle, cette décision a beaucoup affecté son frère. « Il fait bonne figure mais il est pas bien, Théo, ni physiquement ni moralement. Il attend beaucoup de la justice, mais là, en réintégrant les policiers, quel message on envoie à Théo ? »
Source et article complet : Ouest France
Bruno Beschizza avait pris position pour Théo car il avait peur des émeutes à Aulnay-sous-Bois
Nous pouvons lire dans Le Parisien d’aujourd’hui :
Bruno Beschizza n’a rien oublié du 2 février et la tension qui est allée crescendo. « Ce qui m’a fait prendre conscience de la situation, c’est aussi l’élément médical : la pénétration par une matraque. Cela devient une bombe, qui peut déclencher des violences urbaines dans le quartier, la ville, voire plus », se souvient le maire. Qui le répète : « J’ai eu peur pour ma ville. Mon premier boulot, c’est de la protéger… »
« J’ai voulu protéger ma ville. Si c’était à refaire, je prendrais les mêmes décisions ! » Un an après le contrôle ultra-violent de Théo par des policiers à Aulnay-sous-Bois, le maire (LR) Bruno Beschizza assume. A l’époque, l’ancien flic avait pris position en faveur de Théo, le qualifiant « d’exemplaire » et déclarant que « la police est là pour protéger nos concitoyens, et non les humilier ». Il s’était attiré les foudres de certains ex-collègues, mais le répète encore aujourd’hui : « Il s’agissait d’éviter les émeutes. L’histoire me donne raison ! »
Plusieurs membres de la police, mais aussi une partie de la ville d’Aulnay, n’avaient pas compris la position de Bruno Beschizza, ancien lieutenant de police à la Compagnie d’intervention à Paris. Aujourd’hui, l’édile le clame haut et fort : par peur des émeutes et pour préserver une certaine paix sociale, mieux vaut adapter son discours et sa position.
Théo attend une justice ferme et exemplaire et se reconstruit à Aulnay-sous-Bois
C’était le 2 février 2017. Théo Luhaka dit « Théo », était grièvement blessé suite à un contrôle de police dans sa cité de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un an après, il témoigne dans les colonnes du Parisien. Lui qui rêvait d’une carrière de footballeur a toujours des séquelles. Surtout, il attend que justice soit faite.
« (J’attends) une justice ferme et exemplaire. Que les policiers prennent conscience qu’il faut un bon comportement lors des contrôles. Il y a toujours des contrôles qui se passent mal. Après c’est valable des deux côtés, je ne dis pas que c’est que la police, les jeunes ont aussi une responsabilité. J’espère que mon procès servira d’exemple à tout le monde« , dit-il notamment au Parisien. Encore affaibli, il a déménagé dans le quartier de Balagny. « Ce n’est pas facile ni pour moi, ni pour ma famille. J’ai toujours une poche (posée par les médecins) avec des séquelles. […] le corps ne suit plus comme avant« , explique-t-il encore meurtri.
Source et article complet : LCI
Une féministe qualifie l’affaire Théo à Aulnay-sous-Bois de viol et d’acte raciste en vidéo
Cette vidéo est passée inaperçue et pourtant, elle aurait pu faire réagir bien davantage. Tout le monde se souvient de l’affaire Théo qui a secoué l’hexagone : un jeune homme interpellé dans le quartier de la Rose des Vents à Aulnay-sous-Bois, qui se retrouve blessé à l’anus et conduit à l’hôpital. 4 policiers se trouvent dans la tourmente et une enquête à rebondissements commence pour plusieurs mois…
Il y a eu énormément d’hypothèses sur cette arrestation, mais Théo Luhaka, la victime, a reçu le soutien de François Hollande (alors président de la république) et de Bruno Beschizza (Maire d’Aulnay-sous-Bois).
Antastesia, une « féministe », y est alors allée de sa petite analyse. Et si sa vidéo et longue et parfois ennuyeuse, ses qualificatifs envers la police sont plus que surprenants. En effet, la jeune dame n’hésite pas à qualifier les 4 policiers en question de culpabilité de viol, tout en précisant que cela est un acte raciste, car Théo Luhaka est noir.
Une analyse osée, des arguments qui n’engagent que la jeune dame, mais qui prouve que finalement, on a encore le droit de dire ce que l’on pense dans notre pays, cette jeune féministe n’ayant visiblement pas été condamnée pour ses propos.
Pour visionner la vidéo, cliquer sur l’image ci-contre ou ci-dessous.
Des contradictions dans le témoignage de Théo lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois
Les auditions s’enchaînent pour déterminer ce qu’il s’est véritablement passé lors de l’interpellation de Théo, jeune Aulnaysien de 21 ans, par la police début février. Lors de son audition le 3 mars devant une magistrate, Théo aurait, selon le Parisien, évoqué des faits en contradiction avec ses premières déclarations, directement après les faits.
On apprend que Théo avait un jogging très large qu’il devait remonter fréquemment, que lorsqu’il s’est battu avec les policiers, son pantalon a glissé par accident, même si l’un des policiers « le tirait un peu vers le bas quand même ». Reste à savoir si le coup de matraque visait volontairement l’anus ou pas, les enquêteurs sont en train d’étudier la question, sachant que Théo pense que ce geste était volontaire et que cela s’apparente à un viol.
Débat de la France insoumise à Aulnay-sous-Bois le 13 mars sur la POLICE: Sécurité, Protection, Répression
La tragédie du 11 février dernier à Aulnay-sous-bois a mis en lumière à nouveau des pratiques de certains agents, indignes de la police. Les mouvements de protestations et de solidarité qui en résultent témoignent d’un ras le bol général de tous les citoyens ; policiers compris. Cette solidarité de voisins, d’habitants d’Aulnay, d’associations et de partis politiques a été immédiate, en portant l’exigence de justice et de vérité pour Théo.
Cette solidarité doit se prolonger pour que ne surgissent plus ces déferlements de violences à l’égard de la population, ou plus exactement d’une partie de la population. Ceux-là même qui sont victimes des politiques d’exclusion, de ghettoïsation des quartiers, sont montrés du doigt par les puissants de notre société, comme étant la cause des difficultés que rencontre notre peuple. Ce sont eux les coupables que l’on désigne, et les victimes ciblées par ces politiques publiques. Les crimes policiers ne sont pas une réponse aux émeutes, ils les provoquent
Décidément, il apparaît que la police est détour née, instrumentalisée comme une arme contre le peuple en proie à l’insécurité sociale, fabriquée par le chômage, la misère, la dégradation des services publics, le manque de logements corrects, etc. Réduite à n’être qu’une arme contre celles et ceux qui se battent pour défendre le droit à une vie digne pour toutes et tous ! Il s’agit de s’organiser pour faire perdurer et grandir encore la solidarité entre les victimes de violences policières et nous, pour faire cesser ces exactions inadmissibles, et pour obtenir une police au service de toute la population, et non une arme au service d’une minorité.
Nous, citoyennes et citoyens, engagé-e-s politiquement ou non, invitons les citoyens d’Aulnay et d’ailleurs, quelques soient leurs opinions, à se retrouver, échanger, débattre ensemble, aux raisons sociales et politiques ayant conduites à la situation actuelle. Il s’agit de s’organiser pour faire perdurer et grandir encore la solidarité entre nous et les victimes de violences policières, pour faire cesser ces exactions inadmissibles, et pour obtenir une police au service de toute la population, et non une arme au service d’une minorité.
RENDEZ-VOUS :
LUNDI 13 mars 2017
Au café l’Orée de parc,
8 boulevard du général Gallieni 93600
Aulnay-sous-Bois
A 19h
Déroulé :
- 19h : début de la conférence,
- 19h20 : débat entre les intervenants
- 20h : débat avec la salle, questions/réponses
- 21h : clôture de la soirée
Intervenants :
- DONIA DELPLANQUE, Juriste
- SEBASTIEN KURT, Archidebout de l’association Mainstenant
- HADAMA TRAORE, Responsable du Mouvement La Révolution est en marche
Source : communiqué Aulnay France Insoumise


