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La chanteuse féministe Anne Sylvestre vient de nous quitter

Une grande dame de la chanson française vient de s’éteindre des suites d’un AVC à Paris le 30 novembre 2020 dans sa 86ème année.  Née le 20 juin 1934 à Lyon, elle passe son enfance à Tassin-la-demi-lune, puis suivra sa famille qui s’installe à Paris, où Anne Sylvestre fait des études de lettres qu’elle délaisse pour écrire et composer ses chansons.

Entre 1957 et 1962, elle fait ses débuts dans différents cabarets où elle présente et interprète ses compositions, mais c’est à la radio qu’elle commence à se faire un nom. Elle sort un premier disque en 1959 et comme elle s’accompagne elle-même à la guitare, elle est comparée à Georges Brassens en raison de la grande qualité de ses textes. Le prix de l’académie de la chanson française lui est attribué en 1960.

A partir de 1962, Anne sylvestre se produit en première partie de spectacle de Jean-Claude Pascal à Bobino, mais également à L’Olympia en première partie de Gilbert Bécaud. Ses prestations sont remarquées par la presse et Georges Brassens écrira a propos de cette interprète :  » On commence à s’apercevoir qu’avant sa venue dans la chanson, il nous manquait quelque chose et quelque chose d’important. »

En Octobre de la même année, elle sort un 45 tours présentant ses premières chansons pour enfants nommées les  » fabulettes « , les accompagnant dans leur vie quotidienne : se lever, apprendre à faire ses lacets, nager ont marqué les enfants des années 1960 et 1970 :  « Je me suis mise à en écrire après la naissance de ma première fille » [en 1962], confiait-elle à Télérama en 2017. A l’époque, il n’existait pas de “marché” et personne n’y croyait. Mais ça a tout de suite plu, on m’en a réclamé d’autres ».

Entre 1963 et 1967 le grand prix international du disque de L’académie Charles-Cros lui est attribué quatre fois. Son premier 33 tours sort en 1963. Le succès obtenu auprès du public au théâtre des Capucines en 1973 l’encourage à monter sa propre maison de disques nommé  » sylvestre  » qui sera alors distribué chez Barclay.  » Les Pierres dans mon jardin  » est le premier album produit sous son propre label.

L’année suivante en 1974, sa sœur cadette de huit ans, l’écrivaine Marie Chaix brise le silence en sortant un livre évoquant l’histoire de leur père Albert Beugras, collaborateur qui fût le bras droit de jacques Doriot, lequel était à la tête du parti populaire français durant l’occupation. Toute son œuvre littéraire tourne autour du thème de la mémoire liée à leur famille…

Dans  » Les Lauriers du lac de Constance, Marie chaix osait raconter sa famille déchirée par un père collaborateur parti en Allemagne en 1944 puis emprisonné à Fresnes après la Libération.  La perte d’un frère également, qui avait suivi son père à la toute fin de la guerre, et qui disparut sous un bombardement allié.  Anne sylvestre évitait d’évoquer ce passé douloureux…. Pendant longtemps, Anne n’a rien dit de ce passé-là, trop lourd à porter, trop lourd à avouer, demandant même à sa petite sœur de taire leurs liens de famille. Cependant elle reconnait qu’elle a fait quelques allusions discrètes dans deux de ses chansons :

 » Roméo et Judith » une chanson évoquant l’injustice sur fond d’antisémitisme…

https://www.youtube.com/watch?v=lojY3aUSX7g

 » Une sorcière comme les autres « , où pour la première fois Anne faisait allusion à son père et à son frère et où elle a eu le sentiment que les paroles lui en avaient été inspirées et dictées…

https://www.youtube.com/watch?v=TQLlIgj_LFQ

Cinq albums de chansons pour adultes où elle s’accompagne à la guitare seront produits par Anne Sylvestre entre 1975 et 1986. L’Olympia lui offrira l’opportunité de son premier enregistrement public en 1986. Sa longue carrière est également émaillée de distinctions honorant ses talents d’écriture et d’artiste :

  • Quatre fois Grand Prix international du disque de L’Académie Charles-Cros entre 1963 et 1967
  • Docteur Honoris causa de l’université Concordia
  • Officier de l’ordre national du mérite en 1993
  • Officier de la légion d’honneur en 2020
  • Médaille de vermeil de l’Académie Française en 1998

C’est à L’Olympia où elle s’est produite à plusieurs reprises qu’elle fêtera en 1998 ses quarante ans de carrière. 20 ans plus tard en 2018, ses 60 ans de carrière seront marqués par une tournée, la sortie d’un triple CD  » florilège » et une intégrale de ses œuvres sera éditée chez EPM intitulée  » 60 ans de chanson ! Déjà ? « .

En 2014, Anne Sylvestre est annoncée au Printemps de Bourges, ainsi qu’aux Francofolies de La Rochelle.   En 2019 la Sacem lui rend hommage. Anne Sylvestre s’est toujours revendiquée féministe, mais a également défendu toutes les causes s’orientant vers plus de tolérance et d’humanisme en abordant des thèmes sensibles, voire tabous, tels que le viol, l’avortement, la misère, le mariage gay, l’homosexualité et les préjugés qui lui sont attachés, les sans-abris etc…. Certaines de ses chansons figurent dans les films de nombreux réalisateurs.

Le Bataclan, ce lieu devenu tristement célèbre lors des attentats du 13 novembre 2015 où 16 ans après ses propres prestations, elle perdit son petit-fils dans cette même salle, Baptiste Chevreau également musicien qui n’avait que 24 ans et qui était venu assister à un concert de rock…. Le destin est parfois bien facétieux et cruel….En 1989, ironie du sort, Anne Sylvestre avait joué et chanté au Bataclan dans une pièce écrite par Jean-Pierre Léonardini dont elle avait composé les musiques, écrit et interprété les chansons intitulées :   » La Ballade de Calamity Jane « .

« Le 13-Novembre 2015, nous avons découvert que cela n’arrivait pas qu’aux autres. Aujourd’hui, nous souhaiterions que l’on se souvienne de Baptiste, et des 130 autres victimes décédées ce jour-là. Parce qu’on ne peut pas oublier. Parce qu’on ne doit pas oublier. »

Baptiste Chevreau, petit fils d’Anne Sylvestre, assassiné le 13 novembre 2015 au Bataclan

Article rédigé les 1er et 2 décembre 2020 par Catherine Medioni

Il y a 5 ans jour pour jour…

Triste date anniversaire que celle du 13 novembre… Il y a 5 ans jour pour jour se perpétraient les attentats les plus meurtriers de notre histoire en plusieurs lieux parisiens. Nous avons tous été touchés, meurtris, choqués que l’on puisse attenter à la vie humaine au nom d’une religion qui ne peut plus être considérée comme telle, dès lors qu’elle pousse des individus en son nom, à user du droit de mort sur des vies précieuses et innocentes.

Certains d’entre nous ont eu à côtoyer de plus près les drames engendrés dans la vie des familles par la disparition tragique et barbare d’un membre de leur famille…. Mon neveu à perdu un ami au concert du Bataclan, et l’époux d’une amie en mourant sous les coups barbares des djihadistes dans cette même salle a laissé deux orphelins : un adolescent et une petite fille de 6 mois à l’époque des faits….

Nous ne sommes pas programmés pour vivre sous la menace génocidaire régulière d’individus qui ne donnent absolument pas une bonne image de leur religion. Pourtant, ce terme issu du latin « religarer » signifie  » relier « , donc tout le contraire de  » séparer « . Quelque soit la religion qui se met à attenter à la vie humaine qui est sacrée, elle doit être regardée alors comme une imposture et une offense au  » créateur de tout ce qui est  » !

L’histoire malheureusement ne manque pas d’exemples de ces barbaries qui ont partout ensanglanté la planète pour de très mauvaises raisons. La seule évolution possible pour l’humanité, est d’apprendre à vivre en fraternité quelque soient nos croyances, nos convictions, nos sensibilités et nos modes de vie. Nous ne devrions jamais imposer nos points de vue ni nos modes de vie à qui ne veut pas les adopter, ni à les conditionner à des menaces de mort où a des exécutions au nom d’un Dieu quelconque.

Mais faisons place au recueillement et grâce à la liste établie par Mediapart, envoyons des pensées d’amour à tous ces martyrs des « cinglés d’Allah » dont la vie précieuse a été fauchée le 13 novembre 2015 :

Tués au bataclan

  • Stéphane Albertini, chef de salle du restaurant italien Chez Livio, à Neuilly, apprécié des joueurs du PSG, cousin de Pierre Innocenti (voir ci-après).
  • Nick Alexander, 36 ans, Britannique, originaire de Colchester, amateur de rock, s’occupait des produits de merchandising du groupe Eagles of Death Metal.
  • Jean-Jacques Amiot, 68 ans, Parisien, oncle d’une élue de Quimper, marié, père de deux filles et grand-père de deux petits-enfants, fondateur de la société de sérigraphie Art Go.
  • Thomas Ayad, 32 ans, originaire d’Amiens, chef de produit pour le label de musique Mercury Records, rattaché à Universal Music Group.
  • Guillaume B. Decherf (Barreau-Decherf), 43 ans, natif de la Meuse, journaliste aux Inrockuptibles, chroniqueur de rock.
  • Emmanuel Bonnet, 47 ans, de la Chapelle-en-Serval (Oise), employé à la RATP, joueur de basse, marié, deux enfants, était au concert avec l’un d’eux qui est sain et sauf.
  • Maxime Bouffard, 26 ans, originaire de Coux-et-Bigaroque dans le Périgord, joueur de rugby amateur, Parisien depuis cinq ans, réalisateur.
  • Quentin Boulenger, 29 ans, chef de projet digital chez L’Oréal, originaire de Reims, vivait dans le XVIIe arrondissement de Paris.
  • Élodie Breuil, 23 ans, originaire de Boulogne-Billancourt, étudiante en design à l’école de Condé, dans le XVe arrondissement de Paris.
  • Claire Camax, 35 ans, originaire d’Avignon, dessinatrice graphiste, vivait à Houilles avec ses deux enfants, était au Bataclan avec son mari, blessé.
  • Nicolas Catinat, 37 ans, originaire de Domont, Val-d’Oise, où il était artisan menuisier.
  • Baptiste Chevreau, 24 ans, originaire de Tonnerre (Yonne), musicien, petit-fils de la chanteuse Anne Sylvestre, vivait à Paris depuis cinq ans.
  • Nicolas Classeau, 43 ans, avait été lycéen à Émerainville en Seine-et-Marne, directeur de l’IUT Marne-la-Vallée, où travaillait Matthieu Giroud (voir ci-après), père de trois enfants ; sa compagne a été blessée.
  • Anne Cornet, 29 ans, originaire de Ville-Houdlémont, en Lorraine, vivait à Saint-Germain-en-Laye avec son mari Pierre-Yves Guyomard, tué aussi (voir ci après).
  • Precilia Correia, 35 ans, Franco-Portugaise, habitante d’Asnières-sur-Seine, salariée à la Fnac, tuée avec son ami Manu Perez (voir ci-après).
  • Elsa Delplace San Martin, 35 ans, Parisienne d’origine chilienne, mère d’un petit garçon de 6 ans, co-fondatrice de l’agence Les Pro’créatives, tuée avec sa mère Patricia San Martin (voir ci-après).
  • Alban Denuit, 32 ans, né en 1983 à Marmande, plasticien enseignant à Bordeaux-Montaigne, sculpteur, vivait à Bordeaux.
  • Vincent Detoc, 38 ans, originaire de L’Haÿ-les-Roses, architecte, guitariste amateur, marié, père de deux enfants, vivait à Gentilly.
  • Elif Dogan, 26 ans, Belge d’origine turque, Liégeoise, travaillait dans une société d’informatique avant de rejoindre son compagnon Milko Jozic à Paris (voir ci-après).
  • Fabrice Dubois, 46 ans, marié, deux enfants, rédacteur concepteur chez Publicis conseil, notamment pour des publicités pour les chewing-gums Hollywood, vivait à Médan dans les Yvelines.
  • Romain Dunay, 28 ans, professeur d’anglais à l’ensemble scolaire catholique Saint-Michel de Picpus (Paris et Saint-Mandé), et musicien.
  • Thomas Duperron, 30 ans, originaire d’Alençon, responsable communication de la salle de concerts parisienne La Maroquinerie, vivait à Saint-Ouen.
  • Mathias Dymarski, 22 ans, originaire de Metz, ingénieur ESITC (école supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction), considéré comme l’un des plus doués des « streeters » français (pratiquant du vélo acrobatique), tué avec sa compagne Marie Lausch (voir ci-après).
  • Germain Ferey, 36 ans, originaire de Vienne-en-Bessin, dans le Calvados, travaillait dans la production et l’illustration audiovisuelle, habitait Paris, était au concert avec son ami Antoine Mary (voir ci-après).
  • Grégory Fosse, 28 ans, natif de Gambais dans les Yvelines, programmateur musical pour la chaîne D17, vivait à Paris.
  • Christophe Foultier, 39 ans, directeur artistique chez Havas Life Paris, marié, deux enfants, vivait à Courbevoie.
  • Julien Galisson, 32 ans, originaire d’Orvault (Loire-Atlantique), habitant à Nantes, célibataire, fan de musique, était au concert avec une amie qui a eu la vie sauve.
  • Suzon Garrigues, 21 ans, étudiante en troisième année de licence de lettres modernes appliquées à la Sorbonne.
  • Juan Alberto Gonzalez Garrido, 29 ans, Espagnol, a vécu à Madrid, ingénieur au Centre national d’équipement nucléaire d’EDF à Montrouge, habitait à Paris depuis deux ans avec son épouse, présente avec lui au Bataclan, qui n’a pas été tuée dans l’attaque.
  • Mayeul Gaubert, 30 ans, originaire de Morey en Saône-et-Loire, juriste, Parisien.
  • Matthieu Giroud, 39 ans, originaire de Jarrie (Isère), géographe, enseignant à l’IUT de Marne-la-Vallée dirigée par Nicolas Classeau (voir plus haut), marié, père d’un garçon de 3 ans, vivait à Paris avec son épouse, actuellement enceinte.
  • Cédric Gomet, 30 ans, originaire de Foucherans, dans le Jura, Parisien, travaillait pour la chaîne de télévision TV5 monde, guitariste du groupe d’électro-rock « First All The Machines ».
  • Nohemi Gonzalez, 23 ans, Américaine d’origine mexicaine, étudiante en art à l’université d’État de Long Beach, Californie, séjournait à Paris dans le cadre d’un programme d’échange de six mois.
  • Stéphane Grégoire, 46 ans, de Nucourt, dans le Vexin.
  • Pierre-Yves Guyomard, 43 ans, ingénieur du son, professeur de sonorisation à l’ISTS (école de son), marié avec Anne Cornet, morte avec lui (voir plus haut).
  • Olivier Hauducœur, 44 ans, Parisien, ancien élève de l’École nationale supérieur d’ingénieurs de Caen, coureur de cross amateur, travaillait chez Arval, filiale de location automobile de BNP Paribas.
  • Frédéric Henninot, 45 ans, employé de la Banque de France à Cergy, père de deux enfants, était au Bataclan avec sa compagne Stéphanie, blessée.
  • Pierre-Antoine Henry, 36 ans, Parisien, ingénieur (architecte système) chez Sagem puis chez Tns-MARS, marié, père de deux petites filles.
  • Mathieu Hoche, 37 ans, originaire de Siouville-Hague (Manche), cameraman pour la chaîne France 24, père d’un garçon de 9 ans, vivait à Montreuil.
  • Pierre Innocenti, 40 ans, restaurateur, patron de Chez Livio, à Neuilly, qu’il dirigeait avec son frère, à la suite de leurs père et grand-père, tué en même temps que son chef de salle Stéphane Albertini (voir plus haut).
  • Nathalie Jardin, 31 ans, régisseuse au Bataclan, originaire de Marcq-en-Barœul (Nord), Parisienne.
  • Marion Jouanneau, 24 ans, de Chartres où elle a été élève au lycée Marceau, étudiante, assistait au concert d’Eagles of Death Metal accompagné de son petit ami.
  • Milko Jozic, 47 ans, Belge, Liégeois, ingénieur, vivait à Paris depuis plusieurs mois avec sa compagne Elif Dogan, tuée en même temps que lui (voir plus haut).
  • Jean-Jacques Kirchheim, 44 ans, Parisien originaire de Saint-Maur, salarié de Free, amoureux du rock, était au concert avec deux amis et sa compagne, qui ont survécu.
  • Nathalie Lauraine, 39 ans, Russe et Française, mère de trois enfants, était au concert avec son mari qui a été blessé.
  • Marie Lausch, 23 ans, originaire de Saint-Julien-lès-Metz, étudiante en communication à la NEOMA Business school de Reims, en stage à Paris, tuée avec son compagnon Mathias Dymarski (voir plus haut).
  • Renaud Le Guen, 29 ans, habitant de Savigny-sur-Orge, conseiller service chez MAN Truck&Bus (constructeur de camion et d’autocars), était au concert avec sa compagne Floriane, rescapée.
  • Gilles Leclerc, 32 ans, fleuriste à Saint-Leu-la-Forêt, fan de rock et de formule 1, était au Bataclan avec sa petite amie qui est saine et sauve.
  • Christophe Lellouche, 33 ans, Parisien, musicien, avait créé une agence de communication, Luminol.
  • Cécile Martin, 33 ans, parisienne, psychologue.
  • Antoine Mary, 34 ans, originaire de Caen, développeur, avait travaillé chez Milky, agence parisienne de communication web, était au Bataclan avec son ami Germain Férey, tué lui aussi (voir plus haut).
  • Cédric Mauduit, 41 ans, fils d’un technicien agricole et d’une institutrice de la Manche, directeur de la modernisation au conseil départemental du Calvados, marié, père de deux enfants, habitait à Lion-sur-Mer après avoir été parisien.
  • Isabelle Merlin, 44 ans, ingénieur à Rambouillet.
  • Fanny Minot, 29 ans, monteuse pour l’émission Le Supplément de Canal plus.
  • Yannick Minvielle, 39 ans, originaire d’Épervans en Saône-et-Loire, vivait et travaillait à Paris, où il était directeur de création chez Red/Publicis, et chantait dans un groupe de rock.
  • Cécile Misse, 32 ans, originaire de Gap (Hautes-Alpes), chargée de production au théâtre Jean-Vilar de Suresnes, tuée avec son compagnon Luis Felipe Zschoche Valle (voir ci-après).
  • Marie Mosser, 24 ans, originaire de Nancy, travaillait pour le label Mercury Music group (Universal Music France).
  • Quentin Mourier, 29 ans, originaire de Rouffach dans le Haut-Rhin, architecte (ENSA de Versailles), avait été chargé d’étude à l’Atelier international du Grand Paris et travaillait pour le projet Vergers Urbains, association du XVIIIe arrondissement de Paris qui plante des arbres fruitiers dans les quartiers parisiens.
  • Christophe Mutez, environ 40 ans, d’une famille de Traînou (Loiret), près d’Orléans, consultant informatique.
  • Hélène Muyal, 35 ans, Parisienne, maquilleuse-coiffeuse, travaillait aussi dans la mode, était mariée et mère d’un enfant de dix-sept mois.
  • Romain Naufle, environ 30 ans, Paris.
  • Bertrand Navarret, 37 ans, originaire de la région de Tarbes, charpentier à Capbreton, amateur de surf, était de passage à Paris.
  • Christopher Neuet-Shalter, 39 ans, originaire de Levallois, consultant formateur en marketing digital, vivait à Clichy avec sa compagne et leur fille de 11 ans.
  • Lola Ouzounian, 17 ans, lycéenne, était au concert avec son père, qui n’a pas été tué.
  • David Perchirin, 45 ans, ancien étudiant à Sciences-Po Rennes, journaliste devenu instituteur à Bagnolet.
  • Aurélie de Peretti, 33 ans, d’une famille originaire de Corse, infographiste, avait travaillé dans des restaurants, habitait Saint-Tropez, et était venue à Paris pour le concert.
  • Manu Perez, 40 ans, travaillait pour Polydor (Universal Music France), père de deux filles, était le compagnon de Precilia Correia (voir plus haut).
  • Franck Pitiot, 33 ans, habitant de Meudon (Hauts-de-Seine), ingénieur diplômé de l’Esstin Nancy, travaillait chez MCCF, société de construction. 
  • Caroline Prenat, 24 ans, Lyonnaise, graphiste, diplômée de l’école d’Arts appliqués de Lyon, venait de s’installer à Paris.
  • François-Xavier Prévost, 29 ans, originaire de Lambersart près de Lille, diplômé de l’Institut supérieur de commerce international de Dunkerque, était chef de publicité à l’agence LocalMedia à Lille, après plusieurs années chez Havas à Paris.
  • Armelle Pumir Anticevic, 46 ans, Parisienne, chef de fabrication chez Logic Design Studio, était au Bataclan avec son mari, Joseph, rescapé.
  • Richard Rammant, 53 ans, Parisien originaire du Lot, biker, fidèle du Cahors Blues Festival, marié, père de deux enfants, était au concert avec son épouse Marie-Do, blessée en même temps que lui mais rescapée.
  • Valentin Ribet, 26 ans, avocat au cabinet Hogan Lovells, Parisien.
  • Matthieu de Rorthais, 32 ans, Parisien.
  • Estelle Rouat, 25 ans, originaire de Concarneau, professeur d’anglais au collège Gay-Lussac de Colombes, était au Bataclan avec son ami, blessé.
  • Thibault Rousse Lacordaire, 36 ans, Parisien, ancien élève de l’établissement catholique Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly, contrôleur de gestion chez Colony capital, fonds d’investissement qui a été actionnaire du Paris Saint-Germain, et bénévole à l’association le Relais Frémicourt.
  • Raphaël Ruiz, 37 ans, Parisien, originaire de Grenoble où il avait été élève à Sciences-Po, rédacteur chez Ubiqus, guitariste et passionné de musique.
  • Madeleine Sadin, 30 ans, Parisienne, professeur de français au collège Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine.
  • Lola Salines 28 ans, Parisienne, éditrice chez Gründ, membre de la ligue sportive La Boucherie de Paris, équipe de roller derby (sport d’équipe sur patin à roulettes).
  • Patricia San Martin, 61 ans, chilienne, exilée en France depuis le coup d’État de 1973,  fonctionnaire à la mairie de Sevran, tuée en même temps que sa fille Elsa Delplace San Martin (voir plus haut).
  • Hugo Sarrade, 23 ans, étudiant en intelligence artificielle à l’université de Montpellier, passait le week-end chez son père à Paris.
  • Maud Serrault, 37 ans, Parisienne, mariée, directrice de marketing de la société d’hôtels Best Western France, était au concert avec son époux, qui n’a pas été tué.
  • Sven Silva Perugini, 29 ans, du Venezuela, né à Caracas, domicilié depuis deux ans à Palma de Majorque, était au Bataclan avec deux amis vénézuéliens.
  • Valeria Solesin, 28 ans, Italienne de Venise, Parisienne depuis quatre ans, doctorante en sociologie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, bénévole pour l’ONG italienne Emergency.
  • Fabian Stech, 51 ans, né à Berlin, marié, père de deux enfants, installé en France depuis 1994, docteur en philosophie, critique d’art, vivait à Dijon où il était professeur au lycée privé Les Arcades.
  • Claire Tapprest, 23 ans, étudiante à la NEOMA Business School de Reims.
  • Ariane Theiller, 24 ans, a vécu près de Lille, a suivi un cursus à l’université de Strasbourg, était auteur d’un mémoire de master sur les super héros, habitait Montreuil et travaillait à Paris chez Urban Comics, filiale de Dargaud qui édite des bandes dessinées américaines.
  • Éric Thomé, 39 ans, ancien élève au lycée de Sèvres, photographe et graphiste, créateur de l’agence We are Ted à Paris, était père d’une petite fille et en attendait une deuxième.
  • Olivier Vernadal, 44 ans, dit Dado, originaire de Ceyrat, Puy-de-Dôme, agent des impôts à Paris, ancien joueur de foot dans l’équipe de Ceyrat, habitait dans le XIe arrondissement, non loin du Bataclan.
  • Luis Felipe Zschoche Valle, 35 ans, Chilien, Parisien depuis huit ans, guitariste et chanteur dans le groupe de rock Captain Americano, compagnon de Cécile Misse, tuée avec lui au Bataclan.

Tués  À La Belle Équipe, 92, rue de Charonne, dans le XIe

  • Ludovic Boumbas, 40 ans, d´origine congolaise, a grandi à Lille, était employé chez Fedex.
  • Ciprian Calciu, 32 ans, Roumain, et sa compagne Lacramioara Pop, Roumaine aussi, parents d’un enfant de 18 mois, ont été tués ensemble.
  • Marie-Aimée Dalloz et son compagnon Thierry Hardouin
  • Marie-Aimée Dalloz, 34 ans, employée chez Amundi, tuée avec son compagnon.
  • Romain Didier, 32 ans, Parisien, originaire de Sury-en-Vaux, dans le Sancerrois, avait travaillé pour le Little Temple Bar, à Paris, tué avec son amie Lamia Mondeguer, qui travaillait pour l’agence artistique Noma Talents.
  • Justine Dupont, 34 ans, habitant Montreuil, responsable de résidences sociales.
  • Romain Feuillade, 31 ans, originaire de Gilly-sur-Isère, en Savoie, Parisien, restaurateur.
  • Véronique Geoffroy de Bourgies, 54 ans, ancien mannequin, ex-journaliste à Madame Figaro et à ParisObs, fondatrice du site Jemesensbien.fr, mariée, deux enfants.
  • Cédric Ginestou, 27 ans, Parisien originaire de Laval.
  • Justine Dupont
  • Michelli Gil Jaimez, 27 ans, Mexicaine, travaillait au Café des anges comme Houda Saadi.
  • Thierry Hardouin, 36 ans, policier à Bobigny, père de deux enfants, mort avec sa compagne Marie-Aimée Dalloz (voir ci-dessus).
  • Djamila Houd, 41 ans, Parisienne, originaire de Dreux, travaillait dans le prêt-à-porter, mère d’une fille de huit ans, mariée au propriétaire de La Belle Equipe, morte dans ses bras.
  • Hyacinthe Koma, originaire du Burkina Faso, serveur au restaurant Les Chics Types, dans le XIXe arrondissement de Paris.
  • Guillaume Le Dramp, originaire de Cherbourg, travaillait dans un restaurant, avait fêté ses 33 ans à La Belle Équipe où il a été tué.
  • Victor Muñoz, 25 ans, fils d’un élu du XIe arrondissement.
  • Halima Saadi, 37 ans, d’origine tunisienne, mère de deux enfants, et sa sœur Houda Saadi étaient à La Belle Équipe pour fêter les 35 ans de cette dernière ; une grande partie des 18 victimes de La Belle Équipe était venue pour l’anniversaire.

Tués au Petit Cambodge, 20, rue Alibert, dans le Xe arrondissement :

  • Alva Berglund, 25 ans, Suédoise, originaire de la ville de Västeras, a été tuée alors qu’elle était en compagnie d’une amie, blessée ; son nom a été révélé lors de la cérémonie du 27 novembre; l’ambassadrice de Suède à Paris a déposé une gerbe en l’honneur des victimes devant le restaurant.
  • Chloé Boissinot, 25 ans, originaire de Château-Larcher dans la Vienne, dînait avec son compagnon, blessé. Vivait à Paris, travaillait au bar Le Verre Volé.
  • Asta Diakité, cousine du footballeur Lassana Diarra, a été tuée à proximité du Petit Cambodge alors qu’elle faisait des courses.
  • Raphael Hilz, 28 ans, architecte, originaire de Garmisch, en Allemagne, travaillait au cabinet Renzo Piano Building Workshop, à Paris, dînait au Petit Cambodge avec deux collègues.
  • Amine Ibnolmobarak, 29 ans, Marocain, architecte, encadrant à l’École nationale supérieure d’architecture du quai Malaquais. Son épouse a été blessée.
  • Justine Moulin, 23 ans, étudiante à Paris.
  • Anna Petard Lieffrig, 24 ans, graphiste et sa sœur Marion Petard Lieffrig, 30 ans, musicologue.
  • Sébastien Proisy, 38 ans, originaire de Valenciennes, diplômé de Sciences-Po, avait travaillé dans un cabinet d’avocats.
  • Stella Verry, 36 ans, médecin généraliste au pôle de santé Les Eiders, à Paris.

Tuées au café Le Carillon :

  • Charlotte Meaud et Émilie Meaud, sœurs jumelles de 30 ans, Parisiennes, Charlotte était chargée de développement de start-up, Émilie architecte.

Tué au bar La Bonne Bière :

  • Nicolas Degenhardt, 37 ans, Parisien, originaire du Mans, tué à La Bonne Bière.

Tuée rue de La Fontaine-au-Roi :

  • Lucie Dietrich, 37 ans, Parisienne originaire de Recologne, près de Besançon, graphiste, tuée rue de La Fontaine-au-Roi, salariée de L’Étudiant, sœur du fondateur de la marque de montres Dietrich.

Tué à son domicile :

  • Stéphane Hache, 52 ans, Parisien, originaire de Vendée, maître d’hôtel, tué d’une balle perdue dans son studio situé près du Bataclan, retrouvé le samedi 14.

Tué au Stade de France :

  • Manuel Colaco Dias, 63 ans, chauffeur d’autocar, Portugais, vivait à Cormontreuil, près de Reims, et travaillait pour l’entreprise rémoise Regnault Autocars.

Lieu du décès non confirmé :

  • Anne Laure Arruebo et Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle, inspectrices des douanes à la Direction générale des douanes et des droits indirects.
  • René Bichon, 62 ans, a été cité lors de la cérémonie du 27 novembre.
  • Salah Emad El-Gemaly, 28 ans, Égyptien vivant à Paris, carreleur, aurai été tué, selon Le Monde, dans un café proche du Bataclan.
  • Kheireddine Sahbi, 29 ans, Algérien, musicien, violoniste, étudiant en ethnomusicologie à la Sorbonne, vivait à Paris.
  • Djalal Eddin Sebaa, la trentaine, Algérien vivant en France depuis un an.

Article rédigé le 13 Novembre 2020 par Catherine Medioni

Hasna Aït Boulahcen sera inhumée à Tremblay-en-France dans un carré musulman géré par Aulnay-sous-Bois

hasna_ait_boulahcenLa cousine d’Abdelhamid Abaaoud sera finalement inhumée à Tremblay-en-France, selon plusieurs médias Mainstream français. Elle trouvera sa place dans un petit carré musulman géré par la ville d’Aulnay-sous-Bois. Alors que le corps devait être transféré au Maroc, la mère de la défunte voulait absolument que sa fille soit enterrée en France.

Fragile, manipulable et extravagantes, tels sont les propos avancés par ses proches la concernant. Le Maire d’Aulnay ne voulant pas faire de vague, Hasna Aït Boulahcen aura finalement une sépulture « digne », et anonyme, dans la plus pure tradition de l’Islam sunnite.

Impacts de balles à proximité du Bataclan et bouquets de fleurs pour les victimes des attentats du 13 novembre

FLEURSSuite de notre reportage sur les alentours du Bataclan, la rédaction vous propose de découvrir deux photos qui nous ont le plus marqué lors de notre passage dimanche dernier : les fleurs qui ornent les alentours du Bataclan et les impacts de balles des terroristes, notamment sur un feu tricolore.

IMPACT DE BALLES

La rédaction s’est également reccueillie devant le Bataclan et rencontre Manuel Valls, Anne Hidalgo et Justin Trudeau

BATACLANCe dimanche devant le Bataclan, la rédaction est allée, comme des centaines de milliers de personnes jusqu’alors, se recueillir devant le Bataclan, là où plus de 80 personnes sont mortes sous les balles des terroristes le 13 novembre 2015.

Un moment d’émotion mais aussi de fierté d’appartenir à une nation qui reste fière de ce qu’elle est, de son histoire, de ses valeurs.

Par hasard, nous sommes tombés nez-à-nez avec le premier ministre Manuel Valls, la Maire de Paris Anne Hidalgo et le premier ministre Canadien Justin Trudeau. Eux aussi étaient venus se recueillir devant le bâtiment.

La rédaction vous propose ainsi de découvrir deux photos prises hier.

VIP

 

Hommage aux victimes du terrorisme à Paris et à Saint-Denis du 13 novembre 2015

hommage_terrorismeIl y a bien longtemps que je n’avais pas pleuré et puis je pensais même qu’à un certain âge, voire un âge certain, la vie avait consommé toutes mes larmes à travers les épreuves malheureuses ou  heureuses que chacun d’entre nous peut rencontrer au cours de notre grand voyage.

Eh bien, je me suis bien trompé…Depuis ces tristes évènements, je suis plongé dans un chagrin que je n’aurais jamais imaginé. Plus possible de retenir mes larmes :

  • à chaque fois  que j’entends le moindre témoignage poignant de ces pauvres gens touchés par le drame,
  • à chaque fois que je vois ces gens venus de partout pour témoigner de leur peine ,
  • à chaque fois que je vois toutes ces manifestations des nations du monde entier pour témoigner de leur solidarité,
  • à chaque fois que j’entends la Marseillaise…etc

Et pourtant, aucun mot n’est assez fort pour qualifier ce que je ressens :

Drame, tragédie, détresse, chagrin, malheur, souffrance, douleur,  déchirement, désespoir… 

Non, j’ai beau chercher, aucun ne peut m’apaiser car je pense à :

  • Nick, 36 ans qui vendait des produits à l’effigie du groupe
  • Hugo, 23 ans, en WE à Paris pour rejoindre son père en région parisienne et qui pensait que : «  l’obscurantisme est notre pire ennemi »selon son père
  • Jean Jacques, 68 ans, père de deux filles et deux fois grand père
  • Guillaume, 43 ans, journaliste qui couvrait la musique rock pour le magazine inrokuptibles ,père de deux filles
  • Romain,31ans, originaire de Savoie, à Paris pour devenir Comédien : «  un exemple d’homme, un ami dévoué » , son ami
  • Matthieu, 39 ans, père d’un petit garçon de 3 ans…sa compagne Aurélie enceinte d’une petite fille : « fidèle et incroyablement présent à tous » de sa belle- soeur
  • Olivier, 44ans, originaire du Puy de ¨Dôme
  • Anne Laure, 36 ans, buvant un verre avec ses amis dont Cécile de l’Isle
  • Emmanuel , 48 ans,  mort en présence de son fils : « Le fils a réussi à quitter la salle, il ne trouvait pas son père mais était persuadé qu’il s’était échappé »
  • Raphaël, 28 ans, né en Bavière
  • Ciprian , 32 ans, de nationalité roumaine où il se trouvait avec sa compagne Lacramioara, parents d’un enfant de 18 mois
  • Nicolas, 40 ans, père de 3 enfants de 6, 11, 15 ans, sa compagne blessée
  • Anne , 29 ans, et son mari Pierre Yves
  • Elsa, 35 ans, mère d’un fils de 5 ans, tuée avec sa mère Patricia
  • Vincent, 38ans, père de deux enfants de 7 et  9 ans
  • Thomas, 34ans, originaire d’Amiens, producteur pour la maison de disque Mercury Records
  • Ariane,23 ans, éditrice chez Rustica, : «  nous sommes tous bouleversés… » d’une ex collègue
  • Elif , 26 ans, belge d’origine turque et son compagnon Milko
  • Quentin, 29 ans, jeune marié
  • Richard, 53 ans, du Lot, fan de Harley Davidson, mort en protégeant sa femme qui a survécu
  • Valentin,26 ans, avec son amie, blessée
  • Fabrice ,46ans, « le gentil géant »en raison de ses 2 mètres, père de deux enfants de 11 et 13 ans
  • Elodie, 23 ans, étudiante en design
  • David, 40 ans, mort aux côtés de son ami Cédric
  • Frédéric, 45 ans, père de deux enfants, avec sa compagne et son ami, tous deux opérés , plus en danger
  • Manu, 40 ans, directeur artistique chez Polydor, père de famille
  • Olivier, 44 ans, banquier, amateur de course à pied
  • Mathias, 22ans et sa petite amie Marie, ensemble depuis 5 ans
  • Christopher,  39 ans, père dune fille de 11 ans : « il était drôle avec beaucoup d’esprit et dès que vous prononciez le nom de sa fille, son regard s’illuminait… » de sa compagne
  • Julien, 32 ans qui a protégé son amie
  • François Xavier, 29 ans, « l’amour de ma vie, à jamais » a écrit sa compagne sur  facebook
  • Juan alberto, 29 ans, originaire de Grenade avec son épouse Angelina qui l’a vu mourir
  • Pierri,40 ans, dit Pierro avait repris le resto Livio, institution à Neuilly mort avec son cousin Stéphane : « on est tous tétanisés » de son cousin par alliance Smaïn,  père d’un petit garçon de 4 ans
  • Thomas, 30 ans, décédé dimanche à l’hôpital
  • Salah , 28 ans, Egyptien qui venait de se marier en Egypte où réside sa femme
  • Véronique, 54 ans,  mère de deux enfants adoptés à Madagascar, se consacrait depuis un an à une association humanitaire
  • Richard, 52 ans, qui s’est couché sur sa femme pour la protéger et a reçu plusieurs balles
  • Nohemi, 23ans, de nationalité mexicaine américaine à Paris pour un trimestre dans le cadre d’un échange universitaire et qui devait rentrer aux EU le mois prochain
  • Cécile, 32 ans, tuée aux côtés de son compagnon , Luis, 33 ans, musicien chilien
  • Maxime, 26 ans, originaire de Dordogne qui réalisait des films
  • Baptiste, 24ans, petit fils de la chanteuse Anne Sylvestre
  • Précilia, 35 ans, portugaise, syndicaliste
  • Suzon, 21 ans, étudiante à Paris Sorbonne
  • Mayeul, 30 ans, originaire de Saône et Loire, juriste : « drôle,discret, efficace, très professionnel »
  • Germain, 36 ans, originaire du  Calvados, réalisateur, monteur et photographe
  • Romain, 25 ans, fan de musique , professeur d’Anglais : « …son dévouement pour ses élèves » de ses proches
  • Cécile, 37 ans, décédée avec son amie Anne Laure
  • Romain, 32 ans, fauché avec sa compagne Lamia
  • Lucie, 37 ans, créatrice de bijoux, infographiste qui aimait Paris
  • Alban, 32ans, artiste plasticien bordelais
  • Nicolas, 36 ans, a fait rempart de son corps pour sauver ses amis
  • Cédric, 27 ans, originaire de Laval
  • Kheireddine, 29ans, violoniste de nationalité algérienne , dit Didine , il habitait un quartier d’Alger
  • Manuel,63 ans, chauffeur de car accompagnant des supporters au stade
  • Aurélie, 33 ans, originaine de St Tropez avec son amie Elodie en soins intensifs
  • Valéria,,  28 ans, de nationalité Italienne : « …elle était le visage souriant et le cerveau brillant de la jeune communauté italienne à Paris »
  • Patricia, 61 ans, nièce de l’ambassadeur chilien au Mexique, fonctionnaire à Sevran, tombée sous les balles avec sa fille Els
  • Juan, 29ans, et sa compagne Angelina sauvée, restée longtemps allongée près de son mari
  • Asta, cousine du footballeur Lassana Diarra ,tuée en sortant faire ses courses et protégeant son neveu avec elle
  • Nathalie, 31 ans, régisseuse lumière au Bataclan
  • Frederic, 45ans , père de deux enfants, sa compagne opérée plusieurs fois , plus en danger
  • Pierre Antoine, 36 ans , père de deux enfants, fan de rock : « sa gentillesse » de son ami
  • Mathieu, 38ans ,  père d’un enfant de 6 ans, caméraman à France 24
  • Djamila,41ans, mère d’une fillette de 8ans, morte dans les bras de son mari, propriétaire de la belle équipe
  • Jean Jacques, 44ans, tué dans la salle où il avait embrassé sa compagne pour la 1ère fois : « il aimait le rock, les fêtes avec ses copains de toujours… »
  • Grégory, 28 ans, programmateur musical
  • Madeleine, 30ans, professeur , « une prof adorable » de l’une de ses élèves
  • Fabian, 51 ans, né à Berlin, père de deux enfants
  • Eric, 39 ans, père d’une petit fille et qui attendait un deuxième enfant
  • Moham , et sa femme blessée
  • Marion,  24 ans, de Chartres, recherchée par son compagnon pendant tout le WE
  • Milko, 47 ans, belge, père de famille avec sa compagne Elif
  • Michelli, 27 ans, Mexicaine fiancée le 26 octobre : « je t’aime mon amour, repose en paix » de son compagnon italien Filo
  • Lola, 28 ans, éditrice chez Gründ, décrite comme «  attentionnée, sensible, enthousiaste… » 
  • Claire , 35 ans, originaire d’Avignon,  avec son mari qui s’en est sorti
  •  Thierry, 36ans, policier à Bobigny, père de deux enfants
  • Gilles, 32ans, mort après 3 jours d’incertitude et qui a protégé sa compagne Marianne parvenue à s’enfuir
  • Christophe,33 ans, créateurs de sites internet
  • Fanny,29 ans, monteuse au supplément à Canal +
  • Yannick ,39ans, père d’un garçon de 7 ans et chantait dans un groupe de rock
  • Marie, 24 ans, originaire de Nancy passionnée de musique
  • Justine, 23 ans, originaire du Nord, blessée à la tête, et décédée le samedi
  • Estelle, 25 ans, originaire de Concarneau, venue avec un ami blessé à la jambe
  • Thibault,36 ans, bénévole au relais Frémincourt, association visant à apporter une aide aux démunis
  • Mathieu,32ans, «  la plus belle étoile du ciel » sa sœur lui rendant hommage
  • Victor,25 ans, fils de deux militants  socialistes dont une élue, venait de lancer une start up
  • Isabelle,44 ans, ingénieur
  • Antoine,34 ans, originaire de Caen, développeur pour sites internet
  • Nathalie , 39ans, Franco Russe, mère de trois enfants avec son mari blessé
  • Marie, 23ans originaire de Metz et Mathias tué aussi, son compagnon depuis 5 ans
  • Renaud, 29ans, avec sa compagne rescapée et qui devait se marier l’année prochaine, ils s’étaient connus à 17 ans : « tout le monde l’aimait, c’était un mec bien »
  • Cédric, 41ans, père de deux enfants
  •  Marion , 24 ans, recherchée pendant tout le WE par son compagnon épargné 
  •  Charlotte et Emilie, 30ans, les « sœurs jumelles »
  •  Guillaume ,33ans, figure du quartier :« …un vrai gentil… » par un proche
  • Silva, 29 ans, de nationalité Vénuzuelienne
  • Victor, 25 ans, fils d’un élu du XIè
  • Pierre Yves, ingénieur du son et professeur en sonorisation, tué avec sa femme Anne
  • Hyacinthe, 37 ans, participait à une soirée d’anniversaire à la belle équipe : « il avait beaucoup d’amis » de sa petite sœur Amy
  •  Eric, 39 ans, père d’une petite fille et attendait un deuxième enfant
  • Maud, 37 ans, avec son mari rescapé
  • Macathéo Ludovic,40 ans, d’origine congolaise : « Il a voulu protéger une amie en se mettant sur elle il s’est pris une rafale »
  • Cloé, 25 ans, originaire de La Vienne,  avec son compagnon, blessé
  • Véronique,54ans, mariée, deux enfants
  • Raphaël, 37 ans : « c’était un ami hors pair, attachant et passionnant… » des anciens de Sciences Po Grenoble
  • Thierry , 36 ans, père de deux enfants, policier à Bobigny
  • Hyacinthe, originaire du Burkina Faso
  • Halima, 37 ans, originaire de Tunisie, mère de deux enfants et sa sœur Hoddad venue pour fêter ses 35 ans
  • Hodda, 35ans, sœur de Halima, décédée samedi de ses blessures: « On a toujours donné  une belle image de l’intégration et eux, les terroristes ils foutent tout en l’air » de Béchir son frère
  • Anna, 24 ans, du loir et Cher, venue retrouvée sa sœur Marion
  • Marion, 30 ans, sœur de Anna, musicienne et étudiante
  • Amine, 29 ans, d’origine marocaine
  • Stéphane, 52 ans, tué dans son studio d’une balle perdue
  • Stella, 36 ans, médecin généraliste et médecin régulateur du Samu
  • Une Suédoise de 25 ans
  • Un Parisien d’une trentaine d’années dont la famille ne souhaite pas rendre public le nom
  • Sébastien, 38 ans originaire de Valenciennes
  • Raphael, 28 ans, origininaire de Garmish
  • Hélène, 35 ans, mère d’un petit garçon de 17 mois, recherchée pendant le WE. « Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde… ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. » a déclaré Antoine, son mari.
  • Bertrand, 37 ans, de Cap Breton et de passage à Paris
  • Lola, 17 ans, jeune arménienne, la plus jeune victime, sa mort a été annoncée mercredi
  • Armelle,46 ans, mère de famille  avec son mari Joseph qui l’a ramassé, porté mais qui a du la lâcher : « Je n’ai jamais revu Armelle »
  • Caroline, 24 ans, une des premières à mourir qui a souri à son amie en tombant

Voilà, ainsi je les connais mieux…

Mais aussi à tous ceux marqués à vie physiquement et psychologiquement

  • à tous les parents qui ont perdu des filles et des fils,
  • à tous ses enfants qui ont perdu leur père ou leur mère
  • à tous ces grands parents qui ont perdu des petits enfants
  • à toutes ces familles qui ont perdu un des leurs
  • à tous ceux qui ont perdu leurs plus proches amis, leurs connaissances
  • à tous ceux qui ont perdu un collègue de travail
  • à tous ceux présents sur place et qui  en garderont  à vie des traumatismes
  • à tous ceux qui ont participé, aidé, protégé, sauvé…, témoins, pompiers, policiers, personnels de santé…

Et maintenant, à quand un MEMORIAL à l’image du World Trade Center

Auteur : Christia Picq

Vidéo : l’EMJF et des jeunes d’Aulnay-sous-Bois disent non au terrorisme devant le Bataclan

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Vidéo

Alors que certains médias d’extrême droite n’hésitent plus à faire le rapprochement entre Islam et Terrorisme, l’Espérance Musulmane de la Jeunesse Française et des jeunes de la ville d’Aulnay se sont réunis récemment devant le Bataclan, pour rendre un hommage aux victimes du terrorisme.

L’EMJF est venue apporter un message de paix et de tolérance, balayant les velléités d’intégrisme et de fondamentalisme de certains groupes Djihadistes qui souhaitent répandre par la terreur leurs idées.

Pour écouter l’interview d’un membre de l’EMJF par iTélé, cliquer sur l’image ci-contre.

Dessins et hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis

hommage-aux-victimes1_Page_01Quelques artistes se sont réunis pour passer un vibrant hommage aux victimes du terrorisme du 13 novembre à Paris via une présentation animée que vous pouvez découvrir en cliquant sur l’image ci-contre.

Face au Bataclan, des ados d’Aulnay-sous-Bois venus « voir la réalité en face »

Ados_Aulnay_BataclanIls étaient plusieurs dizaines à se rendre au Bataclan pour rendre hommage aux victimes et crier stop à la stigmatisation.

Menés par Billel (que beaucoup connaissent), les jeunes ont déposé une gerbe et ont signifié l’importante du vivre ensemble et ont fait remarquer aux journalistes combien le mouvement de départ au Djihad en Syrie était marginal.

Article complet et photo : Le Parisien

La France procure un passeport au terroriste Samy Amimour lors d’une déclaration de perte selon Jean-Christophe Lagarde

Samy_AmimourSamy Amimour était sous contrôle judiciaire et n’était pas censé avoir des papiers pour quitter le territoire Français. Alors qu’il souhaitait rejoindre le Yemen pour le Djihad en 2012, celui-ci avait été identifié comme islamiste radical potentiel et avait été fiché S (sécurité).

Cependant, une simple déclaration de perte aurait suffit à Samy Amimour de récupérer son passeport, selon sa mère et le députe-maire de Drancy jean-Christophe Lagarde.

Une faille qui montre à quel point notre système administratif est poreux. Les quelques amendements proposés à l’assemblée par des députés pour colmater ces brèches auraient tous été refusés.

Source : L’express

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