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Près de 80 000 migrants clandestins ont traversé la Méditerranée depuis le début de l’année

migrants_medterraneeLa situation ne cesse de s’empirer à la porte Sud de l’Europe : on estime à 80 000 personnes le nombre de réfugiés secourues par les autorités Européennes depuis le 1er janvier 2015. Au total, plus de 40 000 personnes ont traversé la Méditerranée pour rejoindre les côtes Italiennes et pratiquement autant pour atteindre la frontière Grecque par voie maritime (en provenance de la Turquie).

D’où viennent les réfugiés ?

Hommes, femmes, enfants et même nourrissons embarquent généralement de Libye et de Turquie pour rejoindre l’Eldorado Européen. Attirées par les aides sociales et le rêve d’une vie meilleure, ces personnes n’hésitent pas à payer des « passeurs » peu scrupuleux (à hauteur parfois de plusieurs milliers d’euros par tête) et à risquer leur vie pour atteindre le vieux continent.

Depuis la chute de Khadafi renversé par des milices islamistes, notamment grâce à l’appui de la France et de la Grande-Bretagne, la Libye est en proie au chaos et à l’insécurité. Des centaines de milliers de personnes (en provenance généralement de l’Afrique Subsaharienne) qui vivaient notamment de l’industrie pétrolière et des métiers parfois ingrats sont aujourd’hui contraints de quitter le pays par tous les moyens. L’Etat Islamique contrôle déjà plusieurs villes et les Islamistes de Fjar Libya contrôlent également la quasi-totalité Ouest du pays.

Les réfugies proviennent ici majoritairement de l’Afrique de l’Ouest (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire) et d’Afrique de l’Est (Érythrée, Somalie).

Ceux qui essayent d’atteindre la Grèce viennent généralement de Syrie, pays en proie à la guerre civile depuis 2011 entre une dictature laïque et des milices islamistes (Al Qaïda et Etat Islamique).

Où iront-ils ?

Plusieurs pays sont généralement ciblés par ces personnes : la Grande-Bretagne (généralement des Syriens, des Somaliens et Érythréens), la France (Afrique de l’Ouest), l’Allemagne (Syriens, Kurdes) et les pays Scandinaves (Somaliens).

L’Union Européenne tente de convaincre ses membres d’appliquer des quotas pour secourir ces personnes en détresse. Mais certains pays sont réticents, comme la France.

Un marché lucratif

Les passeurs qui gagnent le Jackpot à chaque traversée appartiennent généralement à des milieux mafieux ou islamistes, permettant ainsi de financer leur organisation. A l’heure où l’Europe tente simplement de réparer les effets, certains oublient d’essayer de comprendre d’où viennent les causes : guerre civile (Syrie, Libye, entretenues par des forces extérieures), pauvreté, démographie galopante…

Alors que la paix et une certaine prospérité règnent sur le Vieux-Continent, la misère et la guerre sévissent à deux pas de ses frontières. Nous y reviendrons ultérieurement.

 

La ville antique de Palmyre aux mains des Djihadistes de l’Etat Islamique

PalmyreL’information importante de la journée ne vient pas hélas de la ville d’Aulnay-sous-Bois mais à quelques  milliers e kilomètres plus à l’Ouest, dans le désert Syrien : après plusieurs jours de combats, l’Etat Islamique (Daesh) vient de s’emparer de la ville de Palmyre (Tadmur en arabe), où se trouvent les vestiges d’une ville antique, où repose la reine rebelle Zenobie. Ce morceau d’histoire de l’humanité risque de devenir un lointain souvenir, si les islamistes procèdent de la même façon que dans le Nord de l’Irak, où ils sont également implantés.

Avancée inexorable de l’Etat Islamique

Que ce soit en Irak ou en Syrie, l’Etat Islamique semble être passé à l’offensive partout : chute de Ramadi (Irak, province sunnite d’Al-Anbar), prise de Palmyre… Ces combattants issus des quatre coins du monde ont montré qu’ils étaient plus qu’une simple organisation terroriste, mais un état capable de renverser des armées équipées par les occidentaux (Irak).

Soutenus par une partie de la population Sunnite, ces islamistes sont la bête noire des musulmans Chiites (majoritaire en Irak) et des Chrétiens. Les exécutions y sont courantes et pour ces populations, c’est souvent soit la valise, soit le cercueil (enfin, pas toujours, c’est parfois la fosse commune).

Contrairement aux Islamistes de l’Ouest et du Sud Syrien, affiliés pour la plupart à Al-Qaïda et soutenus par les états du Golfe Persique et la Turquie, les Islamistes de Daesh ne disposent pas d’armement sophistiqué : pas de de missile anti-char TOW, pas de missiles anti-aérien… Leur principale force : leur nombre. Ces islamistes recrutent en masse en Asie Centrale, mais aussi dans certains pays européens. Quelques Africains se sont également retrouvés dans leurs rangs.

Comment recrutent-ils ? Ils persuadent les désœuvrés comme les intellectuels islamiques de rejoindre leur cause pour créer un état islamique comme celui d’antan, une sorte de Califat qui faisait à l’époque la guerre à l’empire Byzantin et qui avait battu le redoutable empire Sassanide (Perse), aujourd’hui représenté par l’Iran. En échange, les recrues reçoivent vivres, argents et même des femmes (dont certaines viennent faire leur Djihad).

D’où provient l’argent ? Du trafic de pétrole, d’œuvres d’art, mais aussi de fonds collectés d’individus et organisations acquis à leur cause.

Devenir des ruines de Palmyre ?

Terre d’Islam depuis le 7ème siècle après l’effondrement de l’empire Sassanide et le retrait de l’empire Byzantin, les ruines de Palmyre avaient survécu aux premières vagues d’invasion musulmanes. Mise à part quelques pillages, cet héritage de l’humanité avait été conservé. Les habitants de Tadmur vivaient d’ailleurs en partie grâce au tourisme et aux revenus générés. Si cet héritage avait été conservé par les premiers occupants musulmans (et loi d’être des pacifistes), alors pourquoi Daesh souhaiterait-il supprimer ce joyau du désert ?

Même si dans l’islam il est interdit de représenter l’homme ou de vénérer autre chose que Dieu (enfin, pour le Sunnisme), les statues de Palmyre ont été soigneusement épargnées par les différents Califes qui se sont succédés.  On peut ainsi espérer que ces combattants, tout du moins leurs dirigeants, épargne ce trésor du désert. Les prochains jours seront déterminants.

Aulnay-sous-Bois, plaque tournante du Jihadisme en Syrie ? La Cité de l’Europe un point de ravitaillement ?

Emmaus_Europe_aulnayC’est ce que relève les enquêtes préliminaires concernant le projet d’attentat avorté sur 2 églises à Villejuif, il y a quelques jours.

Si on sait que de nombreux français partent faire le Jihad en Syrie, en rejoignant l’Etat Islamique ou le Front Al Nosra (Al-Qaïda), ce que l’on sait moins c’est qu’Aulnay-sous-Bois serait une ville clé dans ce réseau souterrain.

BFM vous propose un reportage complet sur la situation.

Le terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam a t-il reçu ses armes à Aulnay-sous-Bois pour commettre des attentats à Villejuif ?

sid_ahmed_ghlamLe terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam, qui selon les premiers résultats d’enquête a tué Aurélie Châtelain et projetait de commettre un attentat dans une église à Villejuif, aurait reçu une partie de son arsenal à Aulnay-sous-Bois, entre le 13 et le 16 avril 2015 : fusils automatiques, chargeurs et gilets pare-balles. Le tout dans une Renault Megane stationnée dans une rue.

Cet homme a été arrêté par hasard alors qu’il venait de tuer Aurélie Châtelain : en reprenant son véhicule quelques minutes après avoir tué sa victime, il se tire involontairement une balle dans la jambe au volant de la voiture, certainement sous l’emprise du stress.

En se rendant à l’hôpital, la police découvre alors son arsenal dans son véhicule, ainsi qu’un plan d’attaque des deux églises de Villejuif.

La question que l’on se pose : qui a stationné la Renault Mégane à Aulnay-sous-Bois avec les armes ? Existe t-il une cellule terroriste dormante dans la ville en lien avec l’Etat Islamique et Al Qaïda ? Les armes ont été entreposées dans la Cité de l’Europe.

Ce jeune homme cherchait à rejoindre la Syrie pour effectuer son Jihad contre les « Nusayri », les Alaouites qui dirigent le pays depuis Hafez Al Assad dans les années 70s.

Cet homme est allé en Turquie en Février et a certainement rencontré ses « donneurs d’ordre », qui se trouvent actuellement en Syrie. Pour rappel, une guerre civile ravage la Syrie depuis Mars 2011, où 3 forces principales s’affrontent : l’armée Syrienne et ses alliés, Le Front AlNosra et ses alliés (Alqaïda et islamistes), et l’Etat Islamique. Le gouvernement français souhaite la chute du gouvernement de Bachar Al Assad (Gouvernement).

Plus d’information : ici.

 

Voyage en Syrie de députés français : la classe politique française se déchire

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Alors que la guerre civile en Syrie approche de son 4ème anniversaire, plus de 200 000 personnes, civiles, djihadistes et militaires, sont morts dans ce conflit. Issue du « printemps arabe », la révolte populaire s’est très rapidement transformée en insurrection armée, soutenue par les pays du Golfe et les occidentaux.

Aujourd’hui, plusieurs factions ou acteurs se démarquent du lot, à savoir :

  • Le gouvernement Syrien représenté par Bachar Al-Assad et le parti Baas. Il s’agit d’un régime dictatorial laïque s’appuyant notamment sur la minorité Alaouite. Le régime contrôle une bonne partie de la région de Damas, le littoral, la majeur partie du Centre du pays et possède encore quelques bastions dans le Nord et l’Est. Ce régime est soutenu par le Hezbollah Libanais, l’Iran, la Russie et dans une moindre mesure, le régime Irakien et une partie du Liban.
  • L’Etat Islamique, réprésenté par Al-Baghdadi, qui contrôle quasiment la totalité de la région de al-Raqqa (Nord), une grosse partie de l’Est. Cette faction est également présente à Alep et à la frontière Libanaise.  L’Etat Islamique est soutenu par des personnalités du Golfe et reçoit beaucoup de renforts (djihadistes occidentaux et asiatiques) qui traversent la Turquie.
  • Les autres factions Islamistes (Front Al-Nosra, Jahblat al-Nosra…) qui contrôle une grande partie de la province d’Alep et d’Idlib (Nord), et aussi une bonne partie de la région de Daraa (Sud). Ces factions sont supportées par le Qatar et d’autres pays du Golfe.
  • Les Kurdes qui contrôlent la quasi-totalité des territoires où ils sont majoritaires. Ils veulent rester neutres mais ont à plusieurs occasions collaboré avec le régime contre les Islamistes (Etat Islamique ou Front Al-Nosra)
  • L’Armée Syrienne Libre, qui ne contrôle plus que quelques portions de territoires dans la province l’Alep et de Daraa. Islamistes « modérés », ils sont soutenus par les occidentaux dont la France.

Récemment, quelques députés sont allés rendre visite à Bashar Al-Assad en vue de « rétablir » des relations diplomatiques. La situation est en effet étrange puisque l’armée américaine et le reste de la coalition bombardent les positions de l’Etat Islamique, faisant le jeu du régime Syrien. Cette visite a été l’occasion de montrer à quel point la classe politique française était divisée :

Alors que le conflit s’enlise, la population Syrienne continue de souffrir, coincée entre le marteau et l’enclume. Une chose est cependant certaine : si les Islamistes prenaient le pouvoir, les Chrétiens, les Alaouites et les Druzes (environ 5 millions de personnes) ne seront pas les bienvenus et devront, tout comme les chrétiens d’Irak, choisir l’exode ou le cercueil. Mais faut-il pour autant laisser la situation se détériorer ? Les occidentaux devront-ils cette fois-ci intervenir jusqu’au bout (au contraire de la Libye) afin d’une part, instaurer une vraie démocratie et, d’autre part, protéger les minorités religieuses ? Une question qui reste aujourd’hui sans réponse…

 

Une soixantaine d’habitants de la Seine-Saint-Denis seraient partis faire le jihad en Syrie et en Irak

djihadistesAu sortir d’une réunion avec des représentants musulmans hier soir, le préfet a dévoilé de glaçantes statistiques. Au moins six de ces combattants seraient morts à l’étranger.

Les chiffres font froid dans le dos. Selon le préfet de la Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, « une soixantaine de personnes issues du 93 sont actuellement en Syrie, en Irak ou sur une autre zone où le Jihad est actif.

Source et article complet : Le Parisien

Aulnay-sous-Bois : les migrants clandestins syriens se sont trompés de camion

Guerre_MaliSur l’autoroute A3 à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, neuf migrants syriens ont été arrêtés lundi, alors qu’ils se cachaient à bord d’un camion réfrigéré. Montés dans la remorque à Calais, ils pensaient rejoindre l’Angleterre.

Source et article complet : Metronews