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Communiqué du groupe de Gauche à Aulnay-sous-Bois concernant la condamnation des policiers dans l’affaire Théo

Le 19 janvier dernier, la Cour d’assises de Seine-Saint-Denis a rendu son verdict concernant les trois anciens policiers de la brigade de sûreté d’Aulnay-sous-Bois, jugés pour leur interpellation violente de Théo Luhaka, le 2 février 2017.

Nous tenons aujourd’hui à nous exprimer sur ce verdict, ayant pris le temps nécessaire pour réagir aux peines prononcées.

Théo Luhaka, aulnaysien âgé de 22 ans, souffre depuis sa violente interpellation, d’une infirmité permanente. 7 ans après les faits, il dit que sa vie a basculé, qu’il a dû faire une croix sur ses projets, sur une carrière de sportif et qu’il vit renfermé sur lui-même, sans perspective d’avenir.

Le policier responsable du coup ayant provoqué ces graves blessures est condamné à 12 mois de prison avec sursis, d’une interdiction d’exercer une mission de police sur la voie publique et de porter une arme pendant 5 ans. Pour les 2 autres policiers, 3 mois de prison avec sursis, interdiction d’exercer une mission de police sur la voie publique et de porter une arme pendant 2 ans.

Aucune peine n’aurait permis à Théo de retrouver sa vie d’avant 2017. Toutefois ce procès devait redonner foi en la justice, réparer des maux qui minent la société et rendre justice.

La Cour d’Assises a clairement reconnu que les violences lors de l’interpellation n’avaient pas lieu d’être. Elle a prononcé des peines de prison « avec sursis », nous en prenons acte.

La condamnation des policiers est donc considérée par Théo et son avocat comme une victoire.

Nous souhaitons saluer la dignité dont a fait preuve Théo et sa famille, durant cette période. Nous apportons à Théo tout notre soutien et lui souhaitons toute l’énergie nécessaire pour reprendre pleinement le cours de sa vie, et se projeter avec sérénité dans l’avenir.

Nous reconnaissons que les forces de police ont un métier difficile, parfois exposées aux violences physiques ou verbales et qu’elles exercent le plus souvent leur mission avec courage et dévouement.

Mais les violences, les discriminations et le racisme existent aussi dans la police.

Des débats sur la formation, le fonctionnement et les missions de la police. mais aussi sur les questions de confiance et de respect mutuel entre population et police doivent permettre d’avancer sur ces sujets.

La population a besoin d’une police de proximité qui sait rappeler les règles et interpeller quand c’est nécessaire, capable également de favoriser la prévention par des relations basées sur l’écoute et le dialogue.

Source : Oussouf SIBY Président de groupe, Sarah KASSOURI, Guy CHALLIER, Jean-Marie TOUZIN

Le policier exemplaire auteur du coup de matraque sur Théo à Aulnay-sous-Bois regrette son geste

Le procès de l’affaire Théo s’est ouvert mardi devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Trois policiers, impliqués dans une interpellation violente à Aulnay-sous-Bois en 2017, sont accusés d’avoir grièvement blessé un jeune homme, Théo Luhaka, au niveau de l’anus par un coup de matraque télescopique.

Source et article complet : Europe1

Escroquerie aux emplois aidés : des peines de prison requises contre Théo Luhaka

La fratrie, dont le plus jeune des membres est devenu malgré lui une figure des victimes de violences policières, est accusée d’avoir détourné à Aulnay-sous-Bois plus de 900 000 euros d’argent public. Les prévenus ont reconnu une partie des faits, assurant avoir «voulu aider» des jeunes sans emploi. La décision sera rendue le 7 avril.

Tour à tour, les trois membres de la fratrie Luhaka assis au premier rang d’une des salles d’audience du tribunal judiciaire de Bobigny ont reconnu ce jeudi des « erreurs », des « fautes », des « mauvaises décisions ». Avec trois autres prévenus, ils étaient jugés depuis mercredi pour escroquerie ou complicité d’escroquerie au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public. Le jugement a été mis en délibéré au 7 avril.

Source et article complet : Le Parisien

Dupond-Moretti ministre de la Justice : à Aulnay-sous-Bois, «Théo vit cela comme un abandon»

L’avocat star défendait le jeune homme, grièvement blessé lors d’un contrôle de police à Aulnay en 2017. Nommé ministre, il ne pourra probablement pas plaider. Un coup dur pour Théo, qui comptait sur lui dans un procès attendu fin 2020-début 2021.

« Il est un peu abattu, il ne souhaite parler à personne pour l’instant… » Au téléphone, Eléonore Luhaka, la grande sœur de Théo, prévient. Le jeune homme de 25 ans ne décrochera pas, ne rappellera pas. Sonné, alors qu’il vient d’apprendre que — sauf coup de théâtre — « son » avocat, Eric Dupond-Moretti, l’homme aux 120 acquittements, tout juste nommé garde des Sceaux, ne pourra donc probablement pas plaider lors du procès l’opposant aux policiers accusés de l’avoir gravement blessé il y a trois ans. Celui-ci pourrait intervenir fin 2020 ou début 2021,

Handicapé à vie après avoir été blessé à l’anus par un coup de matraque, lors d’un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Théodore Luhaka, dit « Théo », est devenu un symbole des violences policières. Et son avocat, son « rempart », déclarait récemment le jeune homme au « Parisien/Aujourd’hui en France », en marge d’un entretien sur ses projets musicaux.

Source et article complet : Le Parisien

L’affaire Théo, un traumatisme encore présent à Aulnay-sous-Bois selon Le Parisien

Le 2 février 2017, la vie d’un jeune homme d’Aulnay-sous-Bois a basculé. Et avec lui, le quotidien de 85 000 habitants. Ce jour-là, Théodore Luhaka, 21 ans, est grièvement blessé lors d’un contrôle de police qui dégénère. Cet habitant de la Rose-des-Vents est roué de coups. L’un des quatre agents lui déchire le sphincter avec sa matraque.

« La vie a changé depuis… ça, élude Abderrahmane, 18 ans, croisé à la sortie de la salle culturelle le Nouveau Cap. Sérieusement, se dire qu’on peut croiser des uniformes et en ressortir à moitié mort, ça fait peur. En fait, ça fout la rage ! »

Affaire Théo : « Je risque d’être handicapé à vie »

Selon les résultats d’un récent diagnostic définitif, Théodore Luhaka restera handicapé à vie. Quatre policiers sont toujours mis en examen pour violences volontaires, l’un également pour viol.

«Les trois jours les plus intenses de ma vie de maire»

Dans les jours qui ont suivi, les quartiers nord de la ville ont frôlé l’émeute, de nombreuses poubelles et quelques voitures ont brûlé, et des CRS dépêchés sur place ont eu, parfois, maille à partir avec des jeunes révoltés par le drame.

Des incidents qui se sont propagés, parfois, au reste du département — sans atteindre la mesure des émeutes de 2005. Dans sa chambre d’hôpital, en présence du président de la République d’alors, François Hollande, Théo appelle au calme, demande à la cité de ne pas le venger.

Le message de Théo : « Stop à la guerre les gars »

« Cela a été les trois jours les plus intenses de ma vie de maire », résume Bruno Beschizza, le policier devenu maire (LR) qui, immédiatement après le drame, prend parti pour Théo et sa famille. Lors d’une conférence de presse tenue en mairie devant des dizaines de journalistes, l’édile, ex-syndicaliste, tance même ses anciens collègues : « La police est là pour protéger, non pour humilier ».

Source et article complet : Le Parisien

Vidéo : mais que fait la police à Aulnay-sous-Bois ?

Vidéo

Quelle est l’ambiance à Aulnay-sous-Bois un an après l’affaire Théo ? L’écho des banlieues donne la parole aux quartiers populaires pour mettre en avant le rapport police/population et l’intégration sociale.

Dans la vidéo accessible en cliquant sur l’image ci-contre ou ci-dessous, plusieurs habitants des quartiers Nord de la ville témoignent…

La version de Théo confrontée à celle des policiers lors de l’interpellation à Aulnay-sous-Bois

Le 21 février, le jeune Théo a confronté sa version de l’interpellation controversée d’Aulnay-sous-Bois aux deux policiers qu’il accuse de viol ou de violences. Le Parisien – Aujourd’hui en France a eu accès à leurs déclarations.

« Avez-vous revu le chirurgien ? […] Il résulte que vous n’avez pas fait mention d’un suivi régulier par un chirurgien ni même un médecin traitant. » Ce 21 février 2018, à son cabinet de Bobigny (Seine -Saint-Denis), la juge d’instruction Béatrice Fay sermonne Théo Luhaka.

Le jeune homme de 23 ans est convoqué ce jour-là pour une confrontation avec deux des policiers ayant procédé à son interpellation début 2017 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Il y a Marc-Antoine C., 28 ans, mis en examen pour « viol ». Et son collègue Tony H., 25 ans, soupçonné de « violences volontaires ». C’est la première fois que les trois hommes se revoient depuis les faits.

« Je devais prendre rendez-vous pour la radio, mais j’ai eu un empêchement », répond Théo. L’échange n’est pas anodin : la magistrate se demande pourquoi le jeune homme n’a pas fait constater l’évolution de sa blessure anale, provoquée par le coup de matraque de Marc-Antoine C.

La piste des violences volontaires, plutôt que le viol

Voilà plus d’un an que Théo porte une poche de stomie. « Habituellement, le rétablissement de la continuité (NDLR : du circuit intestinal) se fait dans des délais plus courts », s’étonne la juge, citant un rapport d’expert. Sans cela, insiste-t-elle, impossible « d’évaluer une éventuelle infirmité permanente ».

Or, ce critère est indispensable pour déterminer si les policiers risquent les assises ou le tribunal correctionnel. L’insistance de la magistrate a eu son effet : selon nos informations, Théo a rendez-vous lundi prochain pour se faire retirer sa poche.

Cette confrontation tendue, dont nous avons pris connaissance, témoigne d’une subtile inflexion de l’instruction : la justice semble désormais explorer la piste des violences volontaires, au détriment du viol. Une nouvelle expertise médicale révèle ainsi que le bâton télescopique de Marc-Antoine C. a touché « la bordure de l’anus » de Théo, sans le pénétrer. L’impact a provoqué « un éclatement de la région péri-anale ».

Source et article complet : Le Parisien

Valérie Boyer fustige une « fake news d’État » l’histoire de l’interpellation de Théo à Aulnay-sous-Bois

La députée Les Républicains fustige « une certaine forme de présomption de culpabilité » envers les quatre policiers d’Aulnay-sous-Bois mis en cause dans les blessures subies par le jeune homme.

Dans un courrier adressé vendredi à Emmanuel Macron, la députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, appelle le président à « faire toute la lumière » sur l’affaire Théo. 

Ce jeune homme de 22 ans avait été grièvement blessé par un coup de matraque au niveau de la zone rectale donné lors de son interpellation en février 2017 par des policiers d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Trois des agents ont depuis été mis en examen pour « violences volontaires », le dernier pour « viol aggravé ».

« Il devient urgent de rendre aux policiers leur honneur bafoué »

Elle dénonce ce qu’elle voit comme un acharnement contre les forces de l’ordre, condamnés selon elle de manière unanime par les artistes, les médias et la classe politique, Emmanuel Macron compris, au mépris de la présomption d’innocence. Elle rappelle notamment un tweet d’Emmanuel Macron, qui dénonçait les « violences policières à Aulnay-sous-Bois ».

NDLR : pour rappel, l’ancien président de la république François Hollande et le Maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza avaient pris position pour Théo en regrettant la blessure qui lui a été infligée lors de son interpellation par des policiers.

Source et article complet : sfr.fr

Theo maintient sa version des faits et pourrait porter des couches à vie à cause de son interpellation à Aulnay-sous-Bois

Vidéo

Il y a plus d’un an, Théo Luhaka avait été interpellé sur un parking non loin de la rue Auguste Renoir à Aulnay-sous-Bois par 4 policiers. Il avait été blessé à l’anus et avait indiqué alors avoir été violé par un coup de matraque.

Près d’un an plus tard, la vidéo-surveillance donne son verdict et apparemment, il n’y aurait pas eu viol, Théo s’étant fortement débattu face aux forces de l’ordre, qui ont eu du mal à l’immobiliser.

Aujourd’hui, Théo maintient sa version des faits, et dans une interview sur RTL, il indique qu’il pourrait porter des séquelles à vie, comme porter une couche, à cause de sa blessure.

Pour visionner l’interview en vidéo, cliquer sur l’image ci-contre.

Théo confronté au policier poursuivi pour « viol » lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois

Selon les informations d’Europe 1, une confrontation est en cours au tribunal de grande instance de Bobigny, mercredi après-midi.

Version contre version. Théo, 22 ans, grièvement blessé lors d’un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois, en février 2017, est confronté au fonctionnaire poursuivi pour « viol » dans ce dossier, mercredi après-midi. Selon les informations d’Europe 1, l’audition des protagonistes est toujours en cours. Sur les trois autres policiers présents lors du contrôle, au moins un n’a pas été convié à cette confrontation. La présence des deux autres dans le bureau de la juge d’instruction n’est pas confirmée. 

Le caractère volontaire du geste en question. Théo affirme que le policier lui a « volontairement » enfoncé sa matraque dans les fesses, provoquant une déchirure de 10 centimètres. Le fonctionnaire et ses collègues nient tout geste déplacé, affirmant que le coup visait les jambes du jeune homme. La semaine dernière, une nouvelle expertise médicale versée au dossier indiquait que la matraque avait en fait atteint le sphincter, le muscle entourant l’anus, la pénétration étant consécutive à la violence du choc. C’est probablement à la lumière de ces derniers éléments que les différentes versions sont actuellement confrontées.

Source : Europe 1