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Insalubrité et mise en danger d’autrui selon la mairie d’Aulnay-sous-Bois

Les derniers évènements retentissants vécus à Aulnay ont mis en avant l’intervention de la police de l’urbanisme, notamment à l’occasion d’une perquisition musclée dans le lieu privé d’une association humanitaire et caritative portant secours aux femmes qui s’étaient involontairement retrouvées à devoir vivre dans la rue.

Dans le même temps, Hadama Traoré mais également Sylvie Billard, chacun à leur manière et de façon complémentaire, se sont portés au secours des centaines de familles qui vivent dans une énorme copropriété nommée la Morée, pour les aider à sortir de l’impasse dans laquelle un administrateur les a placés. A cette occasion et grâce au reportage photos édifiant publié sur Aulnaycap, nous avons pu mesurer les différences de traitements, de perception et de réaction de la mairie quand à la notion d’insalubrité, et à celle de mise en danger de la vie d’autrui !

L’association Un toit pour elles, dépendante des fonds versés généreusement par des particuliers acquis à la cause des femmes se retrouvant à la rue, avait loué sur proposition de son propriétaire un pavillon à Aulnay sous Bois, en attendant de réunir suffisamment de fonds pour acquérir un bâtiment pérenne plus grand susceptible d’accueillir jusqu’à environ 70 femmes, dont certaines avec de jeunes enfants !

Pendant que la Morée désespère de vivre dans un immeuble sain et sécurisé, UTPE s’est vue signifier son expulsion par la police de l’urbanisme de notre ville qui s’est introduit dans cette habitation privée sans commission rogatoire délivrée par un juge et sans la présence d’un officier de police judiciaire mandaté par le procureur de la république !

Hors, lorsqu’on compare les photos qui montrent l’état déplorable de la Morée avec celles du pavillon de l’association UTPE, on se demande pourquoi la remise en état de la Morée ne fait pas partie des priorités urgentes de la police de l’urbanisme, alors que cette même police s’est montrée excessivement zélée à éjecter ces malheureuses femmes de leur providentiel abri, tout de même plus salubre et sécurisant que la rue d’où l’association les avait sorties !

Comparons maintenant l’état d’insalubrité et celui de la mise en danger de la vie d’autrui, entre le pavillon UTPE et la copropriété La Morée :

Les escaliers de la Morée, non seulement pas neufs, mais sales, voire moisis !

 Les escaliers d’UTPE : D’accord, ils ne sont pas flambants neufs, mais ils sont propres !

Fils électriques apparents et sortant de partout à la Morée… Que fait la police de l’urbanisme ?

Une chambre de la maison du cœur, tout à fait correcte, propre et fonctionnelle

Une autre chambre de l’association UTPE avec des lits et matelas neufs, tout à fait correcte !

La Morée : local compteur gaz, canalisations, local internet …..

Salle à manger et salle d’activités Un toit pour elles

UTPE : Cuisine correcte et fonctionnelle

UTPE : salle de bain propre, correcte et fonctionnelle

Après avoir énoncé quantité de motifs tous plus abracadantesques les uns que les autres, la mairie a fini par déclarer que le lieu était insalubre et qu’il mettait la vie de ces femmes en danger ! Eh bien franchement, en tant que femme, je préfèrerais vivre dans la maison du cœur qui n’est ni insalubre, ni dangereuse plutôt que de devoir vivre et dormir dans les caves, les parkings, les portes cochères ou la rue, exposée à tous les dangers et à toutes les saletés !

Comme peuvent le constater les Aulnaysiens, la perception de la mise en danger d’autrui et de l’insalubrité est tout aussi relative que subjective, et relève parfois d’un point de vue uniquement à charge pour des motifs dissimulés que la mairie ne peut décemment pas invoquer sans se mettre hors la loi et sans mettre en évidence son rejet évident de toutes les formes de pauvreté et de précarité, son absence d’empathie et d’humanisme, son inexcusable défaut de solidarité et de fraternité.

Les 8384 électeurs qui soutiennent cette équipe municipale de privilégiés et nantis devraient avoir honte de se ranger dans le camps des persécuteurs qui veulent exclure de la ville, tous ceux qu’ils jugent  » indésirables  » : Les mendiants, les non imposables, les femmes mises à la rue, et toutes catégories de population marquées au fer rouge pour leur situation économique et sociale. Cet apartheid mis subtilement en place par une équipe municipale clairement extrême-droitiste sans l’assumer est insupportable dans le pays fraternel des droits humains et citoyens.

Photos Sylvie Billard ( La Morée ) et Catherine Medioni ( La maison du cœur )

Article rédigé les 27 et 28 avril 2021 par Catherine Medioni

 

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (6)

Le dernier paragraphe du communiqué de la mairie du 10 avril dernier sert également d’entête justifiant la perquisition abusive dans un lieu privé dont il est clairement démontré désormais qu’il ne s’agissait pas d’un squat comme l’auraient prétendu de supposés voisins bizarrement non nommés par la mairie dans son droit de réponse, mais d’une location régulière proposée par un bailleur qui a établi un bail en bonne et due forme.

La justification de violation des lieux sans l’accord de la seule occupante présente ce jour là et de Mohamed Jemal, président et responsable de l’association averti par téléphone et placé intempestivement devant le fait accompli, est une faute grave qui résulte d’une utilisation abusive de prérogatives fonctionnelles caractéristiques des méthodes brutales et violentes de cette équipe municipale dont nous ne supportons plus les agissements !

Aucun document officiel émis par le juge des libertés ou par un procureur de la république n’a été présenté, et aucun officier de police judiciaire n’était présent pour accompagner la police de l’urbanisme et les policiers municipaux pour surveiller et justifier la perquisition brutale qui apparaît dès lors comme une violation abusive de domicile privé !

https://aulnaycap.com/2021/04/11/linviolabilite-du-domicile-sapplique-aussi-a-une-association/

Par conséquent l’obligation de fermeture qui en a résulté pour des motifs évasifs et multiples, parfois même contradictoires et donnés à postériori démontre bien que la mairie est en panique et cherche à cumuler tous les prétextes pour se dédouaner et pour empêcher l’association de poursuivre ses activités sur la ville ! Nous avons ainsi tous appris dans un premier temps qu’il s’agissait d’un squat, cependant une enquête de voisinage au sein de la rue effectuée par un Aulnaysien qui en a rapporté le témoignage sur les blogs a indiqué que les voisins n’avaient jamais rien dit de tel….

Ensuite la mairie a déclaré qu’après avoir fait des recherches auprès d’une étude notariale, il y aurait un problème de succession non réglé entre plusieurs héritiers depuis le décès de la dame en 2018 ! Quand on sait que l’état exige des héritiers qu’ils règlent leur contributions fiscales dans les 6 mois suivant le décès, on comprend que cette allégation tient fort peu la route. Soit le notaire n’a pas fait son travail, soit la mairie invente …. Quoi qu’il en soit, il est surprenant que les supposés héritiers se réveillent plus de 3 ans après le décès de la dame…. et veuillent attaquer celui qui justifie du paiement d’un loyer ! Tout cela semble vraiment cousu de fil blanc….

Puis nous avons été informés que ce lieu privé qui n’est absolument pas un établissement recevant du public (ERP ) n’était pas aux normes pour les handicapés, que la mairie soupçonnait des risques d’intoxication au monoxyde de Carbonne, ( suspicion balayée par l’attestation du technicien GRDF qualigaz venu contrôler la chaudière ) que les pensionnaires n’étaient pas en situation régulière…. Etc…. Bref, notre mairie excessivement zélée à nuire a débordé d’imagination pour accumuler tous les motifs justifiant la fermeture de cet asile providentiel pour femmes abandonnées à leur triste sort dans la rue. Comme le précise avec pertinence un dicton populaire :  » qui veut se débarrasser de son chien ou le tuer, prétend qu’il a la rage  » ! C’est exactement ce que cette mairie sans humanité qui nous fait honte a fait avec un Toit pour elles !

Il est étrange d’ailleurs que la mairie fasse le reproche d’un manque d’accessibilité aux handicapés dans ce pavillon privé, alors qu’elle même est loin de remplir ses obligations d’accessibilité dans tous les lieux de la ville….

Enfin et puisque que cette mairie vraiment pas exemplaire ni irréprochable dans ses décisions et ses actions se permet d’évoquer la notion de  » devoir moral « , principe qu’elle bafoue et piétine à longueur de temps, elle devrait considérer que son premier devoir moral n’aurait jamais dû les conduire à remettre ces femmes à la rue en les condamnant à l’errance, mais d’aider UTPE en lui fournissant un lieu adéquat et conforme à toutes leurs exigences de sécurité….et d’hygiène !

Dans la maison du cœur, les femmes étaient dans un abris fonctionnel et propre répondant avec efficacité et pragmatisme à leurs besoins essentiels et fondamentaux. Elles étaient par conséquent bien plus en sécurité que dans la rue insalubre et dangereuse d’où UTPE les avait sorties, et où vous les avez remises sans scrupules ni états d’âmes, VOUS, les nababs parasites de la république engraissés avec nos impôts ! 

Article rédigé les 22 et 23 avril 2021 par Catherine Medioni

L’association Un Toit Pour Elles recherche 10 000 donateurs de 50 euros

Une image vaut souvent mieux que 10 000 mots !

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (5)

Que vient faire la comparaison d’un évènement certes dramatique survenue à la communauté protestante de notre ville avec celle non comparable de l’association UTPE ? Il se trouve que Mohamed Jemal avait sollicité et reçu la visite d’un technicien venu vérifier et contrôler la conformité de l’installation gaz par un agent de contrôle assermenté GRDF qualigaz , le 8 mars, soit précisément la veille de la perquisition qui a forcé le domicile privé de la maison du Cœur !

Allons nous cesser de voyager en train parce qu’il pourrait dérailler ? Allons nous arrêter de prendre des bains de mer parce que nous pourrions nous y noyer ? Allons nous renoncer à escalader des montagnes parce que l’on pourrait faire une chute mortelle ? Allons nous nous priver du plaisir de cueillir des champignons dans les bois et de les consommer parce que parmi eux il pourrait s’en trouver un qui soit mortel et qui aurait échappé à notre vigilance ?

Comme on peut le constater le risque zéro n’existe pas, même en prenant toutes les précautions d’usage liées aux expériences que nous en avons et aux leçons que nous en avons retirées ! Est-ce pour autant qu’il faille réduire à néant, au nom de normes de sécurité et d’hygiène tellement inflationnistes que l’on est réduits à ne plus rien tenter ni faire ? A cesser d’agir contre l’exclusion des femmes de la rue des politiques publiques ?

Ces règles normatives draconiennes qui ont effectivement leur utilité et qui encadrent les institutions d’état, les collectivités territoriales et les grosses entreprises qui doivent impérativement s’y soumettre, leur sont prioritairement destinées car ces dernières disposent de moyens matériels et logistiques ainsi que de gros budgets que ne possèdent absolument pas les associations de bonnes volontés et les Organisations Non Gouvernementales qui se placent toujours sur des créneaux, des terrains délaissés et des causes humanitaires non traitées ni prises en considération par nos élus, nos dirigeants et les gouvernements !

La vérité c’est que l’on découvre l’utilité et le travail de ces associations précisément là où les pouvoirs publics sont défaillants, ne font rien où préfèrent démissionner ! Et le choix qui a été clairement fait à Aulnay sous Bois, c’est de se draper derrière un arsenal de lois tuant littéralement dans l’œuf tout ce qui s’était petit à petit mis en place pour sortir les femmes de la rue et les accompagner dans leur réinsertion.

Puisque la mairie accuse implicitement et publiquement Un toit pour elles de ne pas avoir respecté les normes d’hygiène et de sécurité en vigueur, à l’instar de la communauté protestante qui a vu ses participants s’intoxiquer au monoxyde de carbone, ce qui reste encore à démontrer et prouver, la société civile apprécierait qu’elle donne les preuves factuelles et formelles de ces accusations qui semblent calomnieuses dans le seul but de justifier leur intrusion forcée dans ce lieu privé !

Si la mairie trouve juste d’accorder des faveurs particulières à certaines communautés, et Dieu sait si elles sont nombreuses et variées sur notre commune, pourquoi n’accorde-t-elle pas les mêmes faveurs aux autres ? Si la mairie a accordé en juin 2018 l’occupation gracieuse d’un pavillon durant 20 ans à la communauté portugaise dont nous aimons la culture et le pays, pourquoi ne fournit-elle pas également un pavillon à titre gracieux à l’association Un toit pour elles dont l’utilité et la bienfaisance ne sont plus à démontrer ?

Rafraichissons la mémoire des Aulnaysiens sur les dons en nature consentis par cette mairie pour des motifs électoralistes et clientélistes à certains et jamais à d’autres avec le patrimoine de tous ….

https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/aulnay-la-ville-cede-pour-20-ans-un-pavillon-a-l-association-des-portugais-06-08-2018-7845048.php

Le deux-poids-deux-mesures est insupportable et injuste en démocratie !

Article Rédigé Les 14 et 15 Avril 2021 par Catherine Medioni

Puisse l’esprit du Ramadan souffler sur la municipalité d’Aulnay-sous-Bois !

Dernièrement, nous avons appris par les blogs (merci à eux d’exister !) que notre municipalité avait installé sur le parking de l’ancien Intermarché de la Rose des Vents tout un ensemble de barnums pour abriter les festivités du Ramadan. Pourvu que les mesures sanitaires soient bien respectées, tout citoyen pour lequel la devise de la République a un sens, particulièrement la valeur de fraternité, ne peut que s’en réjouir.

On voudrait cependant rappeler à nos élus que si les Musulmans de France sont pour beaucoup des électeurs, ce sont aussi les fidèles d’une religion qui prône la solidarité envers les plus démunis, thème majeur du Ramadan de cette année, et la poursuite d’un Jihad intime contre l’égoïsme individuel. Il y a là un exemple à suivre.

S’il fallait une occasion de se montrer solidaire, il n’y aurait pas à chercher bien loin, en aidant l’association « Un toit pour elles » qui permet à des femmes en difficulté d’échapper à la rue, au froid, à la saleté, à l‘humiliation, à la violence et au viol. À Aulnay, ces femmes ont trouvé un toit, la fraternité et la sororité, la chaleur de l’amitié, la reconquête de l’estime de soi par des activités constructives, enfin une base et un soutien pour le long et décourageant parcours d’obstacles que représente toute démarche auprès de l’administration de notre beau pays. Hélas ! Sans aucune base légale valable, l’irruption de la police financée par notre municipalité a fait ce qu’elle pouvait pour réduire à néant ce travail.

Ces femmes n’ont pas leur place chez nous : voilà ce que l’on doit comprendre en lisant le long texte procédurier envoyé par la municipalité au président de l’association. Sous l’accumulation de références légales on entend l’éructation des nantis face aux misérables : « Pas de ça chez nous ! », et l’on est partagé entre le dégoût et la honte. Pour tous les citoyens qui croient aux valeurs de la devise républicaine, comment s’étonner qu’Aulnay, où l’on veut imposer un ordre moral digne du début du XIXème siècle, ne fasse pas partie des villes où il fait bon vivre ?

Peut-être croit-on que la solidarité envers les plus démunis n’est que l’affaire des Musulmans. Mais il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste du Coran et familier d’une langue ancienne et sacrée pour accéder à des règles morales universelles. Depuis Vatican II, les Catholiques, ou du moins tous ceux qui ont été élevés dans cette tradition, n’ont plus l’excuse de ne pas maîtriser le latin pour comprendre quelles sont les prescriptions de la Charité.

Puisse cet esprit de charité et son équivalent républicain souffler aussi bien sur nos églises que sur notre mairie !

René-Augustin BOUGOURD, républicain indigné

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (4)

Affirmer publiquement que le président de l’association Un toit pour elles refuse de se mettre en conformité avec la loi et les règlements en vigueur est une formulation calomnieuse et mensongère visant à tromper les Aulnaysiens et la société civile sur la qualité et l’honorabilité du président de cette association. Ces allégations publiques en effet ne rendent absolument pas compte de l’impasse volontaire et délibérée dans laquelle la mairie a activement placé cette association !

Et la meilleure preuve que Mohamed Jemal a dans un premier temps obtempéré docilement aux injonctions pharaoniques de la mairie, c’est qu’il a fait établir des devis d’entreprises pour mettre en conformité le pavillon accusé de représenter  » une mise en danger des femmes accueillies « , allégation excessive pour un pavillon d’habitation qui n’est absolument pas un établissement recevant du public,( ERP ) mais un lieu d’hébergement privé pour un maximum de 10 femmes, refoulées des autres centres d’hébergement surbookés !

Cependant l’addition des devis cumulés présente à l’arrivée une note de 30 000 mille euros que bien évidemment l’association, même avec la meilleure volonté du monde ne peut pas payer ni même investir car il ne s’agit que d’une location, donc par essence un hébergement provisoire permettant de parer au plus pressé pour accueillir des femmes mais qui ne remplit pas les conditions d’un hébergement plus grand, pérenne et adapté aux objectifs d’accompagnement et de réinsertion de ces femmes. Si L’association disposait de cette somme, elle préférerait l’investir dans un vrai centre d’hébergement adapté et pérenne, ce qui est une mesure de simple bon sens et pour reprendre une formule si chère à Bruno Beschizza, relevant d’une gestion  » en bon père de famille  » !

La mairie doit tout de même assumer devant tous les Aulnaysiens qu’en infligeant cette perquisition totalement disproportionnée et peu justifiée pour ensuite trouver toutes les règles de droit qui vont de fait la contraindre à arrêter ses activités, elle a sans scrupules ni considération porté de graves préjudices à la petite communauté de femmes qui y vivaient paisiblement, et qui en raison des attaques de la mairie sous l’alibi fallacieux d’un manque de sécurité ont repris le chemin de l’errance et des galères liées à l’impossibilité d’avoir une adresse fixe !

Ces femmes qui avaient enfin trouvé un havre de paix pour se reconstruire et accomplir depuis ce lieu toutes les démarches nécessaires à leur réinsertion, se retrouvent sous les coups répétés de la mairie, de nouveau lésées et abandonnées, orphelines de la famille qu’elles avaient reconstruite entres elles, et dépossédées des solidarités internes qui s’étaient spontanément mises en œuvre !

D’un côté nous avons une mairie impitoyable et totalement inhumaine qui n’est que dans l’attaque, les accusations calomnieuses et les mensonges sur la réalité de la situation réellement vécue, et de l’autre une modeste association qui retroussent ses manches sur le terrain depuis plus de 4 ans pour apporter une aide réelle et pragmatique afin de sortir les femmes de la rue, justement parce que les pouvoirs publics et les collectivités territoriales ne font strictement rien pour elles !

La société civile demande à la mairie de détailler « la proposition d’accompagnement des services de la vie associative et de l’urbanisme » que la mairie aurait proposé à cette association. En quoi consiste cet accompagnement et ce dernier permet-il à UTPE de poursuivre sur notre ville ses propres activités ?

Enfin les citoyens de la société civile prennent acte que la mairie passe son temps à s’auto-congratuler et à se féliciter, alors que nous constatons que cette équipe municipale ne fait que nuire et attaquer au lieu d’aider, de soutenir et d’aplanir les difficultés. Nous attendons de nos élus qu’ils soutiennent les associations humanitaires et caritatives, pas qu’ils les anéantissent en se réfugiant derrière des règles et des lois qui vont finalement à l’encontre de l’intérêt des êtres humains !

J’affirme que les femmes recueillies n’étaient pas en danger en séjournant dans la maison du cœur. Au contraire, elle avaient un toit sur la tête qui leur permettait de dormir paisiblement sans risquer d’être agressées, rackettées ou violées. elle avaient accès à une salle de bains fonctionnelle et des WC où elles pouvaient se laver en toute tranquillité et une lingerie disposant de lave-linge et sèche-linge leur permettant d’entretenir leurs vêtements. Une cuisine et une salle à manger pour se restaurer. Tout était fonctionnel et la chaudière qui les chauffait venait juste d’être contrôlée par un technicien assermenté et jugé conforme aux normes de sécurité.

La maison du cœur, sans être luxueuse, représentait un indéniable progrès dans leur réinsertion et une incontestable amélioration de leur conditions de survie dans la rue. La mairie est en train de tout détruire ! Mais nous ne laisserons pas faire !

Rédigé le 13 avril 2021 par Catherine Medioni

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (3)

Sur quels fondements prouvés, démontrés, attestés, la mairie ose affirmer publiquement que l’association UTPE occuperait le pavillon sans droit ni titre, faisant implicitement passer son président pour une personne malhonnête ou un voyou ? Une telle insinuation proférée de façon publique est une accusation grave et calomnieuse et devra donner lieu à réparation et rétablissement public de l’honneur et de l’image de Mohamed Jemal !

Histoire de rafraîchir les mémoires sur les faits, je vous invite à lire mon article du 14 mars dernier :

https://aulnaycap.com/2021/03/14/quels-depots-de-plainte-justifient-la-perquisition-musclee-dans-le-pavillon-de-un-toit-pour-elles/

En effet, les premières allégations de la mairie pour justifier la perquisition ne reposeraient que sur les « dires » très vagues de riverains (lesquels ?) qui affirmaient que le pavillon était un squat !!! ( sic ) ! Ensuite pour bien appuyer l’acharnement contre UTPE, la mairie a affirmé que des  » bénéficiaires hébergées en ce lieu auraient déclaré en mairie que ce pavillon loué était insalubre  » ! Quelles bénéficiaires ???

Aucune d’entre elles n’a pu prétendre ou affirmer une allégation aussi mensongère et offensante pour l’association qui les a recueillies, alors qu’elles vivaient dans des caves, des portes cochères, des garages, des parkings, tous des lieux dont on imagine aisément qu’ils sont vraiment plus insalubres et sales que les chambres refaites de la maison du cœur dans lesquelles elles ont trouvé refuge !

La société civile et les Aulnaysiens peuvent-ils accepter que sur la seule foi de riverains mal intentionnés qui ont affirmé sans preuves qu’il s’agissait d’un squat ou qui avaient des raisons personnelles de chasser ces femmes qui pourtant ne les importunaient point car elles étaient très discrètes, la mairie aurait le droit sur sa seule initiative et sans aucun contrôle des instances supérieures de déployer l’artillerie lourde en faisant déplacer sa police municipale et sa police de l’urbanisme pour effectuer la violation d’un domicile privé pourtant en règle avec son bail ?

Il faut comprendre que ce qui s’est passé envers « un toit pour elles » pourrait tout à fait et finalement se passer pour vous, chers Aulnaysiens, du moins avec cette mairie très procédurière et particulièrement zélée à chercher puis à trouver  » des poux  » dans la tête à ceux auxquels elle veut nuire !

Sur le lien ci-dessous, on apprend que :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32326

« La perquisition est une mesure d’enquête qui consiste à rechercher des preuves de toutes sortes dans un lieu privé. La procédure est encadrée et se déroule sous le contrôle d’un officier de police judiciaire ou d’un juge »

« La perquisition est la fouille d’un lieu privé par des personnes habilitées par la justice, dans le but d’y trouver des preuves d’une infraction (documents, objets ou fichiers informatiques). »

Procédure à suivre :

« La procédure à suivre pour déclencher la perquisition dépend de la nature des locaux à visiter et du type de juge qui dirige l’enquête principale »

Locaux ordinaires :

Enquête dirigée par le procureur de la République

Le procureur de la République dirige l’enquête de flagrance et l’enquête préliminaire.

« La perquisition peut ( alors ) être menée par des policiers ou des gendarmes, mais sous le contrôle d’un officier de police judiciaire (OPJ) présent sur les lieux. »

Question que tout le monde doit se poser : quel  » officier de police judiciaire  » était présent sur les lieux le jour de la perquisition non consentie du pavillon qui abritait les femmes de UTPE ?

Enquête dirigée par le juge d’instruction

Le juge d’instruction dirige l’information judiciaire. Lors de cette enquête, la police ou la gendarmerie doit avoir son autorisation écrite pour pouvoir mener toute perquisition. On parle d’une commission rogatoire.

Question que tout le monde doit encore se poser : qui de l’officier de police judiciaire ou du juge d’instruction a ordonné cette perquisition dans un lieu d’habitation privée et sur quels faisceaux de preuves matérielles ?

Accord et présence de l’occupant :

L’occupant est celui qui habite ou travaille dans le lieu concerné (le locataire et non le propriétaire bailleur par exemple).

L’article 76 du Code de procédure pénale précise que les officiers de police judiciaire ont l’obligation d’obtenir l’accord écrit de la personne dont le domicile est visité . Si la personne du domicile perquisitionné n’y consent pas, la perquisition ne peut se faire dans ce cas que sur autorisation écrite du juge saisi ou du procureur de la République.

Questions multiples que l’on doit encore se poser :

  • La mairie a-t-elle contacté le président de l’association, Mohamed Jemal, pour obtenir son accord et ce dernier l’a-t-il donné sans y être contraint ?
  • Les circonstances inattendues et imprévisibles dans lesquelles cette perquisition a été organisée le 9 mars 2021 laissent supposer que la tentative de contact et de prévenance n’a pas été remplie en amont.
  • Mohamed Jemal affirme que l’autorisation de pénétrer dans le pavillon ne lui a pas été demandée. L’effet de surprise et de sidération a donc été total aussi bien pour lui que pour la seule femme présente ce jour là dans les lieux. Il a été placé contre sa volonté devant le fait déjà accompli.
  • Si Mohamed Jemal nie avoir donné son accord pour cette perquisition, dans ce cas la mairie a-t-elle fourni à la jeune femme sur place le document indispensable qui autorisait la perquisition sans son accord ?
  • Ce document, si tant il soit vrai qu’il ait réellement existé, ce qui reste à prouver et à démontrer, émane-t-il d’un officier de police judiciaire et lequel, ou d’une commission  rogatoire demandée par un juge et lequel ?
  •   Enfin quelle enquête préliminaire sérieuse a été menée, diligentée par qui, sur quels faisceaux d’indices matériels prouvés et pour quels chefs d’accusation ?
  • Quels faits matériels précis démontraient la nécessité absolue de cette perquisition vécue et ressentie comme une violation de domicile privé ?

Conformément à l’article 15 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, La Société civile Aulnaysienne a le droit de demander des comptes à la mairie concernant le bien fondé de cette perquisition qui apparaît excessive et disproportionnée, et d’obtenir des réponses précises à toutes les interrogations que nous nous posons ci-dessus et à toutes les justifications que nous vous réclamons.

Article rédigé le 12 Avril 2021 par Catherine Medioni

 

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (2)

Mohamed Jemal , président de l’association Un toit pour elles ayant publié en toute bonne foi sur le compte Facebook éponyme le contrat de bail qui lui a été consenti le 25 septembre 2020 ainsi que les quittances d’acquittement afférents n’est pas supposé soupçonner que le bailleur auquel il verse le montant des loyers chaque mois depuis cette date ne serait pas l’héritier légitime !

Et si vraiment la personne récipiendaire des loyers n’a pas vocation à les toucher, n’appartient-il pas aux héritiers qui se sentiraient spoliés de leurs droits dans cette succession, de saisir la justice contre cette personne qui les priverait de ce qui devrait leur revenir plutôt que contre cette association qui, dans ces problèmes de succession devient involontairement victime d’une arnaque et non responsable de l’arnaque, si tant il soit vrai qu’il y ait une arnaque, car cela reste à démontrer et à prouver !

Par conséquent il est inutile d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de cette association qui est en mesure de prouver qu’elle a bien versé les montants des loyers aux termes convenus pour pouvoir occuper ce pavillon, en revanche il devient indispensable, si tant il est vrai que les accusateurs sont dans leurs droits et qu’ils sont en faculté de le prouver, de demander une enquête afin de déterminer qui dans cette affaire s’est mis hors la loi et a trompé une association !

Dès l’instant où l’association est en mesure de fournir le bail signé, la preuve du versement des loyers et les quittances, elle devrait automatiquement être dégagée de toute responsabilité dans ce qui pourrait être possiblement une arnaque, mais dans ce cas elle n’en serait aucunement l’auteur ou le responsable mais malheureusement la victime et serait en droit de porter plainte à son tour avec constitution de partie civile et demande de dommages et intérêts car elle a tout de même engagé 4000 euros de travaux avant de pouvoir rendre ce pavillon habitable !

La mairie ne devrait-elle pas indiquer désormais le nom de l’étude notariale qui serait en charge de la succession, laquelle tout d’un coup semble poser problème plus de 3 ans après le décès de sa propriétaire ? Quand on sait que l’état impose aux notaires de régler les successions en moins de 6 mois, on reste perplexe que celle-ci ne soit toujours pas réglée 3 ans après ! Qui est en faute ? Le notaire ? Les héritiers ? Certainement pas l’association !

Immanquablement vient la question qui nous brûle tous les lèvres : dans ce cas et si ces allégations sont fondées, qui est la personne qui s’est déplacée depuis le Vaucluse où elle réside, qui a fait visiter le pavillon, rédigé le contrat et fourni toutes les clés s’il n’en est pas l’héritier de plein droit ? Qui sont les autres héritiers qui ne se sont pas manifestés avant, c’est à dire juste après le décès de la dame ? Et comment le bailleur qui a perçu les loyers s’est-il retrouvé détenteur des clés du pavillon, sans que les  » vrais  » héritiers en soient informés ?

Dans tous les cas en quoi dans cette situation pénalisante pour un toit pour elles, l’association aurait commis une quelconque faute dans cet embrouillamini successoral à retardement ?

Si tant il est vrai qu’il y ait plusieurs héritiers spoliés dans cette affaire, ce que l’association ignore totalement, la mairie ne devrait même pas se livrer à la dégradation de l’image et de l’honneur de cette association, en se rendant complice par sa divulgation publique, de la menace des supposés héritiers d’engager une procédure judiciaire à l’encontre d’UTPE, car cette dernière n’est que victime lésée et non point coupable de l’arnaque, si tant il est vrai qu’il y a eu arnaque !

Comme on peut tristement le constater depuis cette violation de domicile d’un lieu privé, les choses et la situation réelle ne sont pas telles que la mairie souhaite les faire apparaitre ! Il appartient donc à chaque citoyen d’exercer son discernement et de repérer tous les  » chapeaux  » que la mairie souhaite habilement mais non moins déloyalement faire endosser à cette association pour justifier une perquisition inqualifiable et déplacée qui ne peut s’interpréter que comme un abus de droit !

 

Article rédigé le 2 avril 2021 par Catherine Medioni

 

 

Objections au Communiqué de la Mairie à propos de Un toit pour elles (1)

Si effectivement l’objectif de l’association est clairement d’acquérir un lieu qui puisse à terme devenir un vrai centre d’hébergement pérenne, adapté aux besoins spécifiques des femmes qui se retrouvent à la rue et accueillant un minimum de 70 femmes, la location de ce pavillon n’était que transitoire et surtout destiné à parer au plus pressé, du fait que nombre des femmes que UTPE a recueillies ne pouvaient l’être dans d’autres centres déjà complets et insuffisants à répondre aux besoins !

Par conséquent ce pavillon loué n’était pas un centre d’hébergement recevant du public compte tenu de l’insuffisance de sa surface habitable, mais un pavillon privé loué avec un bail en bonne et due forme, contrairement à ce qu’affirme la mairie, et remplissant utilement et pleinement sa fonction d’hébergement d’urgence en offrant de ce fait une meilleure situation à ces femmes qui vivaient dans des caves, des portes cochères ou des parkings…

Réfugiées donc dans la maison du cœur qui porte admirablement son nom, ces femmes étaient incontestablement protégées des agressions, des rackets et des viols auxquels elles sont immanquablement exposées dans la rue ! En vertu de l’adage qui affirme que  » de deux maux on choisi le moindre  » La mairie qui se réfugie derrière un mur infranchissable de règles normatives insurmontables pour une ONG, est-elle bien fondée et légitime à condamner de nouveau ces femmes à l’errance générée par l’absence d’adresse fixe et durable en ayant provoqué sans réflexion, sans états d’âme ni considération leur éviction brutale de ce pavillon qui répondait à leurs besoins les plus fondamentaux ?

La mairie qui n’a jamais rien fait pour les femmes de la rue est-elle la mieux placée pour donner des leçons de conduite, de sécurité et de morale à une association qui n’aurait pas besoin d’exister ni d’agir si les pouvoirs publics et la mairie elle-même n’était pas inexistants et défaillants dans la réponse apportée à cette cause ?

UTPE n’a donc compté que sur elle-même, courageusement et bénévolement, pour mettre en place cette solution transitoire du fait que les pouvoirs publics et les collectivités territoriales se désintéressent de cette noble cause et ne cherchent absolument pas à se saisir du problème des femmes à la rue et ni à y apporter des solutions durables pour qu’elles en sortent définitivement !

Il est tout de même un comble que notre équipe municipale réélue avec seulement 8384 voix sur les plus de 86 000 habitants qu’abrite la ville, n’ait jamais d’elle-même mis en place un tel centre, alors qu’elle en a les pouvoirs et les moyens conférés par les impôts que nous payons tous ! Cependant la ventilation du budget abondé par nos contributions financières résulte toujours de choix politiques très éclairants quant aux priorités et aux orientations données à la gestion d’une ville !

Il est désormais clair comme de l’eau de roche que les élus à la tête de notre ville, au lieu de secourir les plus vulnérables et les plus précarisés d’entre nous, préfèrent les accabler et même les assassiner symboliquement avec toutes les apparences de la légalité ! Néanmoins la société civile à laquelle j’appartiens fièrement n’est pas dupe de ces manœuvres déshumanisées et contraires à nos devoirs de solidarité et de fraternité !

 Les actions que nous posons en tant qu’être humain signent toujours les choix que nous faisons avec notre libre arbitre et notre conscience : soit nous choisissons l’entraide, la fraternité et la solidarité, comme dans le cas de cette Organisation Non Gouvernementale dénommée  » un toit pour elles « , soit nous choisissons l’égoïsme, l’individualisme et forcément par voie de conséquence la chasse faite par tous les moyens et même par les procédés les plus vils aux  » indésirables  » incarnée de toute évidence par cette équipe municipale sans humanité et sans cœur !

Car il ne suffit pas de se réfugier derrière l’alibi fallacieux de règles sanitaires et de sécurité qui n’auraient supposément pas été respectées par cette association humanitaire et caritative, pour convaincre la société civile et les Aulnaysiens que la mairie se soucie réellement du sort de ces femmes qu’elle a pourtant délibérément et honteusement renvoyées à leur errance, en rompant abruptement les liens affectifs, amicaux et de solidarité qui s’étaient crées entre elles au sein de la maison du cœur, merveilleusement sécurisée par le travail et la bienveillance de Mohamed Jemal !

Je désapprouve catégoriquement ce qu’a fait la mairie, et je lui décerne un carton rouge !

PAS EN MON NOM !

Article rédigé le 12 avril 2021 par Catherine Medioni

Catherine Medioni : pétition pas en mon nom !

La mairie d’Aulnay sous Bois a osé le 9 mars 2021, soit le lendemain de la journée consacrée aux droits des femmes, s’attaquer à une association humanitaire et caritative nommée « un toit pour elles » en perquisitionnant sans fournir le document qui l’y autorisait, un pavillon privé qu’elle avait loué pour y loger des femmes violentés qui s’étaient retrouvées à la rue et qui ne trouvaient pas de places dans d’autres centres !

Le choc et le traumatisme pour les pensionnaires accueillies et pour les bénévoles fut incommensurable ! Après avoir justifié son intrusion par une suspicion de squat, des plaintes de riverains, un problème de succession et désormais des normes de sécurité non conformes aux lois, le président s’est trouvé contraint, sous la menace d’une plainte au pénal, de fermer le lieu d’hébergement après avoir relogé en urgence les femmes aux quatre coins de l’île de France et pour certaines en province, mettant ainsi brutalement fin à quatre ans d’activités pourtant utiles qui avaient fait leurs preuves, et qui suppléaient aux manquements des pouvoirs publiques et des collectivités territoriales !

En tant que citoyenne de la société civile et contribuable de la ville, j’exprime mon indignation et mon incompréhension devant les pouvoirs excessifs d’élus qui au lieu d’attaquer, d’anéantir, de persécuter et de s’acharner, devraient au contraire soutenir et apporter une aide logistique et matérielle pour que cette association réinsérant les femmes poursuivent ses activités de bienfaisance. Je demande donc à la ville qu’elle fournisse un lieu d’hébergement remplaçant le pavillon loué, conforme à toutes les exigences de sécurité qu’elle impose et j’invite tous les citoyens qui approuvent cette demande à m’emboîter le pas en signant ci-dessous !

Catherine Medioni, le 11 Avril 2021

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