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Vol d’un bronze de Botero retrouvé à Aulnay-sous-Bois, de la prison ferme requise !

En garde à vue, Bruno Ordon, 23 mentions pour vols aggravés à son casier judiciaire, explique d’emblée avoir remis le Botero à Marcel Baldo, le soir même du vol. « Quand il m’a dit ce qu’il avait volé, je lui ai dit qu’il était fou, qu’il allait prendre très cher. Il a paniqué », explique Marcel Baldo, dans son col roulé bleu-gris et son jean clair.

Selon son récit, Ordon l’aurait prévenu qu’il allait détruire l’œuvre à coups de masse, l’enterrer ou la jeter dans le canal. « Je lui ai répondu que si l’œuvre disparaissait, il prendrait le maximum de la peine. Il a commencé à pleurnicher, à me demander de le sortir de là. J’ai fait preuve de faiblesse. »

Marcel Baldo assure qu’il a accepté de garder la statue le temps de la restituer. C’est finalement chez le meilleur ami du pénaliste qu’elle sera retrouvée, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), trois semaines plus tard. Baldo explique l’y avoir déposée après avoir appris que Bruno Ordon était en garde à vue.

Source et article complet : Le Parisien

Un réseau de blanchiment d’argent démantelé en Seine-Saint-Denis

Un « gros dossier » et des montants « qui donnent le vertige ». C’est comme ça que le procureur de la République de Seine-Saint-Denis, Éric Mathais, qualifie les sommes des préjudices de cette nouvelle affaire de blanchiment d’argent XXL.

Deux hommes sont en effet poursuivis par le parquet de Bobigny pour travail dissimulé, escroquerie, fraude fiscale et blanchiment. Ils sont soupçonnés d’avoir évité 3,9 millions d’euros de cotisations sociales et 840 000 euros d’impôts. Par ailleurs, ils devront aussi s’expliquer sur les « 600 000 euros de flux bancaires injustifiés » qualifiés par le procureur « d’opérations de blanchiment ». « C’est une affaire typique du travail fait dans le 93, qui est assez efficace, en lien avec d’autres services de l’État, salue Éric Mathais. Le blanchiment d’argent est vraiment le point nodal de tous les trafics. »

Source et article complet : Le Parisien

Rebondissement dans l’affaire de détournements de fonds publics au sein de l’OPH à Bobigny

L’affaire donne le vertige … Après un mandat (2014-2020) entaché par de multiples affaires de détournements de fonds publics, la majorité municipale UDI de Bobigny est sur le point de perdre la ville face à la liste communiste. Le 23 juin 2020, à 5 jours du second tour, Jonathan Berrebi, alors président de l’OPH et membre de la liste centriste, est pris d’une urgence. Il vend à prix d’amis l’immeuble HLM du 2 rue Gaston Crépin pour éponger les dettes de l’office, argue-t-il.

Malgré l’opposition ferme du Préfet, la SCI East Coast acquiert ce bout du parc HLM de la ville pour 410 000 euros, un montant inférieur au prix plancher fixé par les Domaines, un service de contrôle de l’Etat. Vendeur et acheteur s’affranchissent alors des dispositions légales régissant le logement social. Selon le code de la Construction, un logement social ne peut être vendu à un organisme privé. En 2019 déjà, Warren U. un ami de Jonathan Berrebi, avait tenté d’acquérir ce bien.

Source et article complet : France3

À quand une politique dénaturée de tous trafics d’influence ?

La France, berceau de la démocratie mérite la pérennité de cette vision de la politique et du vivre ensemble.

La concurrence déloyale, les volontés de créer des difficultés multiples à des concurrents politique ne sont pas des valeurs de notre République.

L’ensemble de nos instances et de nos acteurs politique méritent une scène dénuée d’ingérences ou de toutes tentatives d’intimidation.

Qu’une prise de conscience se réalise pour 2023 ! C’est un besoin vital pour notre République.

Source : Mohamed Bounoua

L’élu Macroniste, Thierry  Solère,  cumule désormais 12 mises en examen !

Mis en examen pour 5 nouvelles infractions par le parquet de Nanterre,  le député conseiller d’Emmanuel  Macron,  est soupçonné d’avoir utilisé à des fins personnelles une partie de ses frais de mandat entre 2012 et 2019.  Une information judiciaire  avait été ouverte en 2019,  dans laquelle Thierry Solère,  était déjà poursuivi pour «fraude fiscale», mis en examen pour «détournement de fonds publics», «trafic d’influence passif» afin de faire «obtenir des marchés» à des sociétés immobilières ainsi qu’ à une société de conseil,  et pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

Bien évidemment comme vous pouvez vous en douter,  l’Elysée n’a pas souhaité faire de commentaire…

Brève  rédigée  le  4  février  2022  par  Catherine  Medioni

Conflits d’intérêt entre Big Pharma, l’OMS et ses financeurs, les médecins du conseil scientifique de Macron et ceux des plateaux TV

Il ne semble pas venir à l’esprit du citoyen lambda qui accorde aveuglément sa confiance aux décisions de nos dirigeants excessivement manipulateurs et calculateurs, que toute la stratégie sanitaire en apparence bien huilée pour nous  convaincre que le Coronavirus est dangereux et mortel et que la seule solution est de subir un vaccin, puisse sérieusement être enrayée par de très gros grains de sable….
                                                                                                                                                                                                               Pour cela il suffi d’analyser la composition du conseil scientifique dont les membres ont été choisis, que dis-je, adoubés par la Macronie, mais également de repérer qui parmi tous ces médecins composant ce conseil et qui parmi ceux qui sont invités sur les plateaux télé ont clairement des liens d’argent avec les laboratoires pharmaceutiques qui les gratifient et dont forcément  ils protègent les intérêts qui sont rarement ceux des citoyens en matière de santé.

Le conseil scientifique Covid-19 a été institué le 11 mars 2020 par Olivier Véran et officialisé par un décret du 3 avril 2020 en application de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020, sur la demande de la présidence de la république. L’objectif affiché de ce conseil consiste à éclairer la décision publique dans la gestion de la situation sanitaire liée au Coronavirus. De manière informelle, une réunion entre les scientifiques avait eu lieu le 5 mars à l’Élysée, pour décider de la création de ce comité.

Le conseil scientifique Covid-19  prétend ou est supposé être une organisation consultative indépendante, mais compte tenu des décisions qui ont été prises jusqu’à maintenant en faveur des laboratoires plutôt qu’en faveur des protocoles expérimentés et mis en place avec succès par des médecins libéraux qui ont été confrontés à leurs patients malades et qui leur ont évité des hospitalisations et des détresses respiratoires, on est amené à s’interroger sur la réelle indépendance de ce conseil scientifique, qui a osé affirmer péremptoirement et sans véritable étude clinique randomisée digne de ce nom, que l’ hydroxychloroquine, l’azythromicine et l’ivermectine étaient inefficaces, voire même des médicaments dangereux alors qu’ils ont démontré à l’usage n’avoir jamais provoqué aucun effet secondaire grave ou indésirable lorsque les dosages sont respectés et maitrisés !

Afin de prévenir les conflits d’intérêts et de renforcer la démocratie sanitaire, Marisol Touraine, ex ministre de la santé, avait crée le site  » transparence santé  »  qui fût lancé le 26 juin 2014, pour redonner confiance aux usagers après la pluie de scandales sanitaires tels que Mediator, distilbène, dépakine, lévothyrox et j’en oublie certainement….

Son autre objectif était aussi de garantir l’indépendance et l’impartialité des décisions prises en matière de santé en y consignant tout avantage (don de matériel, croisières, repas, cadeaux, transport.. Etc….) accordé par une entreprise pharmaceutique à un professionnel, d’une valeur supérieure ou égale à 10 Euros, ainsi que toute convention portant sur une participation à un congrès, des activités de recherche ou des actions de formation. Après avoir tapé différents noms de médecins sur ce site, je n’ai obtenu aucune information ni réponse ! Le site est accessible sur le lien ci-dessous mais ne semble pas répondre à ses objectifs initiaux :

http://www.transparence.sante.gouv.fr.

En vérité, il est très difficile pour les citoyens de repérer et de déterminer les liens entre industriels pharmaceutiques et acteurs de la santé, et la crise du Covid n’a fait que réactiver cette défiance à l’égard à la fois de nos autorités sanitaires, mais également des laboratoires pharmaceutiques dont ils imposent les produits tels que le Redemsivir dont le prix est faramineux pour la sécurité sociale, et les vaccins contre le Covid imposés comme unique protocole sanitaire alors que quantité de citoyens souhaitent être soignés et prémunis autrement !

Ci dessous un tableau recensant les versements et avantages accordés aux médecins par les laboratoires pharmaceutiques.

 Vous comprendrez que les médecins cités ne vont tout de même pas cracher dans la soupe de ceux qui les gratifient et les enrichissent en dénigrant leurs médicaments, même si ces derniers sont inefficaces, et même s’ils sont finalement nocifs pour la santé humaine ! Tout le problème est là ! Une lutte sans merci et qui ne fait pas dans la dentelle, oppose désormais les médecins qui ont appliqué avec succès et sans hospitalisation ni décès le protocole du Docteur Raoult, aux médecins qui perçoivent des financements conséquents des laboratoires, lesquels attendent légitimement les retours sur investissement par la promotion de leurs médicaments, plutôt que la mise en avant de molécules qui ont pourtant fait leurs preuves et qui sont peu coûteuses, mais qui ne leur rapportent strictement rien parce qu’elles ne sont pas brevetables….

Pour ne citer qu’un exemple, Karine Lacombe, la très médiatique praticienne s’est catégoriquement opposée au protocole de traitement préconisé par le docteur Didier Raoult, mais ce comportement hostile s’explique assurément par les liens financiers qu’elle entretient avec plusieurs laboratoires dont GILEAD Sciences qui commercialise son  Redemsivir à plus de 2000 pièce et qui a été avancé comme une alternative plus efficace que l’hydroxychloroquine…. et qui a coûté des millions à la France pour une efficacité non démontrée avec en prime des effets indésirables sur les patients qui en ont  » bénéficié  » !

Le site  » Euros for Docs  » est européen et a été mis en ligne le 1er juin 2021  pour faire émerger la transparence du lobbying des industries de la santé, jugeant que Les études scientifiques et les prescriptions médicales manquent d’indépendance, trop souvent influencées par une industrie discrètement omniprésente, depuis les études de médecine jusqu’aux médecins libéraux et praticiens hospitaliers.  Il est consultable sur ce lien :

https://www.eurosfordocs.fr/

Alors que l’objectif du comité scientifique mis en place par le gouvernement est d’être « totalement indépendant », on constate que plusieurs médecins parmi ses membres se sont vu verser personnellement plus de 250 000 € de 2014 à 2019 par différents laboratoires pharmaceutiques. Seuls Arnaud Fontanet et Didier Raoult parmi les huit médecins initialement présents au comité n’ont perçu aucune rémunération sur cette période d’après la base Transparence Santé….

Cela laisse songeur et pour qui n’est pas complètement rabougri du neurone, il devient évident que les préconisations faites par ce comité scientifique sont entachées de partialité et totalement à l’avantage des laboratoires pharmaceutiques et au désavantage de la sécurité sociale qui est notre bien commun et des patients auxquels scandaleusement on accorde aucune voix au  chapitre !

L’obligation vaccinale avec des substances sur lesquelles nous n’avons aucun recul ni preuve factuelle de totale innocuité est un scandale, et l’unique alternative proposée par ce gouvernement démontre que tout a été mis en place pour favoriser exclusivement les profits de Big Pharma. Même l’OMS n’est pas exempte de conflits d’intérêts puisque que Bill  Gates qui veut vacciner la planète entière sans respecter ceux qui ne veulent pas de ses injections la finance à plus de 70 % ! Il n’y a plus d’indépendance dans les décisions de cette institution.

Article  rédigé  le  3  octobre  2021  par  Catherine  Medioni

Aulnay En Commun veut une signature d’une Charte éthique pour plus d’intégrité et de transparence

Vœu présenté par les élu.e.s de gauche, écologistes et citoyens : Aulnay en Commun, au Conseil Municipal de la commune d’Aulnay-sous-Bois du 9 décembre 2020.

Ce mercredi 9 décembre, pour la dix-septième année consécutive, nous célébrons la journée internationale de lutte contre la corruption, organisée dès 2003 à l’initiative de l’ONU.

La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et entraîne l’instabilité.

Le manque de transparence alimente la corruption et contribue à anéantir la relation de confiance des citoyen.ne.s envers leurs élu.e.s.

Être élu.e, c’est représenter et servir ses concitoyen.ne.s en respectant scrupuleusement les valeurs essentielles telles que l’intégrité, l’honnêteté et la transparence.

Les risques de conflits d’intérêts sont réels et aucun élu.e n’est à l’abri d’une faute durant l’exercice de son mandat.

Par conséquent, les conseiller.ère.s municipaux.ales doivent à la fois pouvoir s’appuyer sur des dispositifs de prévention de la corruption et affirmer leur volonté politique de lutter contre la corruption.

C’est pourquoi nous demandons par ce voeu, que tous les conseiller.ère.s municipaux.ales signent une Charte d’éthique sur le modèle d’Anticor et Transparency International et qu’ils s’engagent à mettre en oeuvre les actions décidées collectivement. Citons parmi les actions possibles ;

Pour une prévention des conflits d’intérêts :

  • Rappeler l’interdiction aux élu.e.s et aux agent.e.s publics d’accepter tout cadeau ou avantage.
  • Désigner un référent.e déontologue
  • Développer des formations déontologiques adaptées aux risques dans chaque service municipal.

Pour une transparence de l’action publique :

  • Mettre en ligne les documents communicables les plus importants, le montant global des rémunérations de collaborateurs.trices de cabinet , les bénéficiaires de logements ou de véhicules de fonction …
  • Suivre sans délai les avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA).
  • Mettre en ligne les frais d’avocats engagés par la commune et les jugements rendus.

Pour un contrôle de l’action municipale

  • Créer une commission d’éthique, notamment composée d’élu.e.s de l’opposition et de citoyen.ne.s, chargée de contrôler le respect des dispositions éthiques et de faire des préconisations.
  • Demander une enquête administrative en cas de doute ou de litige pour des actions d’élu.e.s, d’agent.e.s municipaux.ales ou structures en lien avec la Ville et transmettre aux autorités judiciaires les informations nécessaires.

Source : les élus Aulnay En Commun, groupe d’opposition municipale à Aulnay-sous-Bois

Sylvie Billard s’adresse à Sabrina Bousekkine, Secrétaire Générale de la Démocratie Représentative, sur le thème de la corruption

Madame la secrétaire générale de Démocratie Représentative,

Par votre lettre ouverte, vous interrogez l’ensemble des élu.e.s sur leur rôle dans la lutte contre la corruption notamment à Aulnay-sous-Bois. Je vous en remercie.

La corruption, mais aussi la fraude, l’évasion fiscale et l’utilisation abusive de fonds publics doivent être combattues sans relâche, car c’est du vol, du vol de l’argent sacré des habitants de ce pays, un viol démocratique, social et économique. Combien ces délits coûtent-ils à la France et aux français.e.s ? Combien de points de PIB en moins ? De chômeurs en plus ? De vies brisées, broyées, perdues ? Ces délits doivent être combattus partout, y compris à Aulnay-sous-Bois, surtout qu’ils en appellent d’autres comme les violences physiques et les menaces de mort.

Vous relatez d’ailleurs dans votre courrier des faits d’une extrême gravité qui seraient commis par un proche collaborateur du maire : menaces et séquestration, malversations liées à des attributions de logement HLM, vente par sous-évaluation d’un bien public « le Château », conflits d’intérêts. Vous expliquez toutes les actions que vous avez menées pour alerter et obtenir des réponses auprès des élu.e.s d’Aulnay-Sous-Bois, du préfet de Seine – Saint-Denis, du procureur de la République, de la police nationale, du défenseur des droits et qui sont restées sans réponse. Cette absence de réponse est anormale, la lenteur de la justice tout autant compte tenu de la gravité des faits que vous évoquez.

Je tiens pour ma part à relater les dérives suivantes touchant également des proches du maire : Durant les élections municipales de mars 2020, un de mes colistiers assesseur a été -à proximité de son bureau de vote- frappé, jeté au sol puis menacé de mort par des agents municipaux identifiés. Son jardin a ensuite été souillé et les freins de sa voiture sabotés. Un colistier d’une liste concurrente se plaint également de faits de violence. Bien que le tribunal administratif ait rejeté le recours en annulation de ces élections, le rapporteur public a déclaré que ces faits sont :

  • « déplorables et révéleraient un climat tendu»,
  • « condamnables (…) et le cas échéant constitutifs d’une infraction pénale ».

Une action au pénal est d’ailleurs en cours. Le procureur de la république a été saisi au titre de l’article 40. Une des listes au moins interjettera appel. L’autre saisira le conseil d’Etat prochainement. Je soutiens toutes ces actions judiciaires. L’affaire est donc loin d’être clause.

Moi-même, j’ai subi des dérives condamnables : un agent du maire est intervenu auprès d’AulnayCap pour faire supprimer mes lettres ouvertes au maire.

Le maire, informé de ces dérives, les a-t-il condamnées ? A-t-il diligenté des enquêtes administratives ? A-t-il pris les sanctions qui s’imposaient ? Vous connaissez la réponse.

Pour ma part en tant qu’élue au service des aulnaysien.ne.s, je condamne publiquement ces dérives et en matière de lutte contre la corruption, j’ai fait à plusieurs reprises en conseil municipal des propositions concrètes issues des bonnes pratiques promues par l’OCDE. Elles ont toutes été refusées et ma lettre ouverte au maire les reprenant n’a pas reçu de réponse.

Je continuerai cependant à dénoncer les dérives, à faire des propositions et à être au côté des aulnaysien.ne.s qui souhaitent les combattre. J’approuve d’ailleurs pleinement l’action du collectif « stop corruption à Aulnay-sous-Bois » qui met à disposition la boite mail « stopcorruptionaaulnaysousbois@gmail.com » sur laquelle les aulnaysien.ne.s pourront déposer leur témoignage -à la condition qu’il soit accompagné de preuves sérieuses- qui sera étudié en lien avec des associations spécialisées.

Ensemble, luttons contre la corruption et contre toutes les violences !

Ensemble, luttons pour la liberté d’expression et pour que vive la démocratie !

Source : Sylvie Billard, L’élue citoyenne de tou.te.s les aulnaysien.ne.s

Lettre ouverte n°6 de Sylvie Billard sur la commande publique et la lutte contre la corruption et la fraude

Monsieur le Maire,

En conseil municipal, vous avez revendiqué le droit de ne pas répondre aux courriers des élu.e.s d’opposition et vous répondez rarement sur le fond à nos propositions ou nos questions. Je vous adresserai donc régulièrement une série de lettres ouvertes que je demande aux blogs de bien vouloir publier, car prendre à témoin les aunaysien.ne.s apparaît comme le moyen le plus efficace d’obtenir des réponses aux questions qui les concernent.   Je vous remercie d’avance de vos réponses publiques.

Alors que la commande publique est l’une des activités les plus vulnérables à la corruption, sous couvert de respect de la Loi, le maire et sa majorité entérinent des pratiques a minima

Monsieur le maire,

Officiellement libérée de la censure depuis mon éviction d’hier, je vous adresse cette 6ème lettre ouverte à laquelle vous ne répondrez probablement pas plus qu’aux précédentes. Le sujet est pourtant d’importance.

Alors que la commande publique est l’une des activités publiques les plus vulnérables à la corruption et que les entreprises exigent plus d’équité d’accès, vous avez refusé -lors du conseil municipal n°2 du 24 juin 2020- nos propositions issues essentiellement des bonnes pratiques de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement) au motif que vous vous conformez uniquement à la Loi.

Pourtant, le guide interne de la commande publique -présenté lors du conseil municipal n°4 du 14 octobre 2020- précise page 37 en parfaite contradiction avec votre position précédente que « les textes n’interdisent pas à l’acheteur de solliciter l’avis de la Commission d’Appel d’Offres lorsque ce dernier n’est pas obligatoire qu’il s’agisse du stade de l’examen des candidatures et des offres notamment en deçà de différents seuils et dans les matières non concernées par la Commission d’Appel d’Offres. »

Je vous ai donc réitéré nos propositions issues des standards internationaux que vous avez de nouveau rejetées. Vous n’êtes pas à une contradiction près.

Mes propositions rejetées concernent :

    • l’intégrité des acteurs du processus de passation des marchés publics :
      • Acteurs internes (agents, élus) :
        • Détecter les conflits d’intérêts potentiels et d’éventuels enrichissements illicites,
        • Associer à la CAO le déontologue et les référents corruption, fraude, lanceur d’alerte et ouverture des données.
      • Entreprises privées :
        • Nouer des pactes d’intégrité engageant ces dernières à ne pas recourir à la corruption, à la collusion ou à d’autres pratiques de corruption dans le cadre du contrat.
      • Société civile :
        • L’inclure dans les pactes d’intégrité pour l’impliquer dans les supervisions et contrôles.
    • la supervision et le contrôle des différentes étapes de la commande publique
      • Informer la Commission d’Appels d’Offres (CAO) de tous les marchés passés par la mairie ou pour son compte via notamment l’ETP Paris Terre d’Envol, les syndicats intercommunaux auxquels elle adhère et les organismes sous sa tutelle ;
      • Référencer les marchés selon la typologie en vigueur en précisant les objet, montant prévu et réalisé, durée du marché, titulaire, avenant, … ;
        • Dans le guide interne, vous avez prévu de réaliser le tableau de la computation des seuils qui permet d’empêcher le fractionnement factice des besoins pour se soustraire aux contraintes des règles de commande avec un contrôle a priori et a posteriori. Nous nous en félicitons. Nous vous demandons maintenant de le publier.
      • Publier ce référentiel sur le site de la ville pour permettre aux citoyens et associations comme Transparency International et Anticor d’effectuer des analyses et contrôles ;
      • Informer la CAO de la cartographie des risques pour chaque étape du processus d’achat et des mesures pour y remédier, du plan de formation et d’actions, de l’agencement de la salle de dépouillement, des alertes relatives à la commande publique ;
      • Traiter les alertes grâce au déploiement -au sein de la mairie et des organismes sous tutelle de la ville, de l’ETP, des syndicats intercommunaux- de la plateforme Alertcys de la chambre nationale des huissiers de justice https://alertcys.io/ qui permet à un agent public lanceur d’alerte d’effectuer un dépôt en ligne et d’en informer son organisation tout en garantissant son anonymat et qui oblige l’organisation à traiter les signalements dans les délais réglementaires, faute de quoi ils peuvent être remontés au procureur de la république. Ce dispositif outille la réglementation en vigueur sur la protection des lanceurs d’alerte ;
      • Ouvrir Alertcys aux aulnaysien.ne.s pour des alertes concernant l’action municipale et intercommunale dans la ville.
    • l’accès aux marchés publics par des entreprises de toutes tailles

La Chambre Régionale des Comptes constatant à Aulnay un manque de concurrence dans la commande publique, il convient de :

      • Permettre à la CAO de s’engager pour l’égalité d’accès à la commande publique notamment en faveur des TPE et PME souvent dissuadées de répondre du fait de la lourdeur administrative ;
      • Activer sur la plateforme de publication des Appels d’Offres de la ville « achatpublic » le Service DUME simplifié qui permet aux entreprises de constituer leur candidature en mentionnant leur seul numéro de SIRET, ce qui déclenche le chargement automatique de documents administratifs exigés. 

Maintenant que tou.te.s les aulnaysien.ne.s sont informé.e.s, mettrez-vous en œuvre au moins quelques-unes de ces propositions de bons sens ?

Dans l’attente de votre retour, nous vous prions de recevoir, Monsieur le maire, nos salutations les meilleures.

Source : Sylvie Billard,  Elue de gauche, écologiste et citoyenne

Soupçons de corruption sur l’attribution de logements HLM à Aulnay-sous-Bois : Beschizza ne veut pas d’enquête pour l’instant

Il n’y aura pas d’enquête administrative à la mairie d’Aulnay-sous-Bois sur les soupçons de corruption dans l’attribution des logements sociaux par la ville. En tout cas, pas pour l’instant.

Comme révélé dans nos colonnes ce jeudi 20 juin, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête, après qu’une habitante a déposé plainte, en indiquant avoir dû verser 4 000 € en liquide à un intermédiaire, et ce, en échange de la promesse non tenue d’obtenir un appartement rapidement.

Dans la foulée, les élus de gauche ont réclamé l’ouverture d’une enquête administrative au sein du service logement de la ville et de l’Office public de l’habitat, pour faire la lumière sur « des soupçons graves qui entachent l’image de la commune […] ».

« Nous n’avons pas d’éléments tangibles »

Ce que la ville ne fera donc pas. « Nous n’avons pas, en l’état, d’éléments tangibles qui nous permettent de proposer au maire l’ouverture d’une enquête administrative », répond l’entourage du maire (LR) Bruno Beschizza, rappelant également que cela « relève du libre choix de la collectivité ».

Ainsi, les services de la municipalité indiquent n’être en possession « d’aucun élément mettant en cause le fonctionnement des services logement de la ville et de l’OPH (NDLR : présidé par la première adjointe au maire Séverine Maroun) ».

Dans le même ordre d’idées, selon la direction générale des services, aucun agent municipal n’est « pour l’instant mis en cause sérieusement, là encore, par des éléments tangibles ».

« Mais si on a un jour le moindre indice »

Mais de prévenir : « Si on a un jour le moindre indice solide qu’il y a un dysfonctionnement au sein de la ville et du service logement, on proposera au maire d’ouvrir une enquête. Sans hésitation ! », assure ainsi la direction générale des services de la commune.

Autre argument avancé par la majorité : une enquête diligentée par le parquet de Bobigny, qui a saisi le commissariat d’Aulnay, étant en cours, « il convient de laisser la justice procéder aux investigations nécessaires […] ».

Outre la plainte d’une habitante, l’association anticorruption Anticor, ainsi que Yaël Scemama, avocate du militant associatif Hadama Traoré, avaient produit un signalement à l’adresse du parquet de Bobigny, sur des soupçons similaires.

ILS AURAIENT PAYÉ ENTRE 3 000 € À 10 000 € SELON LE QUARTIER

Une seule plainte a été déposée, mais nous avons pu rencontrer – sous couvert d’anonymat – quatre autres familles habitant le nord d’Aulnay-sous-Bois, et décrivant des faits similaires. « Par peur de représailles », ils n’ont pas encore déposé plainte, disent-ils. Trois d’entre elles disent avoir payé mais sans avoir jamais eu de logement.

Ces habitants racontent la même chose. A l’origine, tous sont contraints de quitter leur logement : un drame personnel, un appartement devenu trop petit, ou des problèmes avec le voisinage.

Inscrits depuis des années, parfois plus de quinze ans, sur la liste d’attente officielle, mais las d’attendre, ils finissent par contacter un intermédiaire. « Un habitant du quartier connu dans la cité pour avoir ce rôle », disent-ils.

En échange d’argent liquide, promesse leur est faite d’accélérer sensiblement leur demande de logement auprès de la ville ou de l’Office public de l’habitat (OPH). Les montants oscillent entre 3 000 € à 10 000 €, selon le quartier désiré. « Plus on s’éloigne du nord et des quartiers populaires, plus c’est cher », assurent-ils.

Les témoins évoquent le rôle clé d’un agent installé en mairie

Une fois un premier acompte empoché par l’intermédiaire, le demandeur lui transmet son « numéro unique d’enregistrement » délivré par la préfecture au début de ses recherches officielles de logement. Les témoins évoquent tous le rôle clé d’un agent installé en mairie, officiellement afficheur pour la ville, mais qui serait en réalité « homme à tout faire » de la majorité.

Enfin, à peine quelques mois plus tard la demande passe en commission logement, avec plusieurs visites proposées à la clé. A Aulnay, la liste d’attente pour un HLM compte plusieurs milliers de personnes, certaines étant inscrites depuis… 2012 !

Source et article complet : Le Parisien