Le match de football organisé dans le city-stade de la Rose des Vents a non seulement occasionné des nuisances sonores importantes pour les riverains, mais également provoqué des incidents à la fin de la rencontre, lundi soir. Plus de 400 personnes se sont rassemblées autour d’un match non autorisé, sans le respect des consignes sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19.
Alors que des véhicules ont été incendiés, les forces de l’ordre ont eu pour consigne de ne pas intervenir, laissant se faire les larcins, à la plus grande surprise des habitants. Aucune interpellation n’a eu lieu, donnant un sentiment d’impunité pour ces individus chez qui la valeur matérielle n’a que peu d’importance.
Deux poids deux mesures ?
Ce curieux épisode a donné lieu à de multiples remarques sur les réseaux sociaux. Si certains déplorent qu’une partie du territoire Aulnaysien semble désormais hors de contrôle de l’autorité régalienne, d’autres se demandent pourquoi la police est si prompte à donner des amendes aux automobilistes qui font un léger excès de vitesse ou oublient de mettre la ceinture.
Pour d’autres, l’image des gilets jaunes violemment interpellés vient à l’esprit alors que pour d’autres manifestations comme celle de lundi dernier, la police semble un brin laxiste et contemplative.
Le plus grave est que cette manifestation aurait pu déboucher sur un drame, avec des riverains qui auraient pu en venir aux mains avec toutes les conséquences qui vont avec. Pourquoi la police semble t-elle ne plus contrôler la situation dans un quartier d’une ville si proche de Paris, capitale française ?
Deux méthodes qui s’affrontent
Il y a quelques jours, l’ancien commissaire d’Aulnay Vincent Lafon était épinglé dans le journal Le Parisien pour ses méthodes musclées et son tempérament volontaire. Commissaire au moment de l’affaire Théo, Vincent Lafon était connu pour vouloir intervenir et rétablir l’ordre sur la zone qui lui était confiée, quitte à utiliser des méthodes parfois brutales en donnant lieu à des interpellations musclées. Ce profil semblait ne pas plaire à tout le monde, y compris chez les personnalités politiques. Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, avait en effet pris parti en faveur de Théo Luhaka, alors que la première adjointe Séverine Maroun regrettait les interventions des hommes de M. Lafon, qui empêchaient ensuite la police municipale d’intervenir dans le quartier pendant plusieurs jours de peur de représailles.
A l’opposé de cette méthode, la police semble désormais vouée à contempler les dégâts et ne pas intervenir pour éviter tout incident et des émeutes. Est-ce que le quartier en sortira grandi ? Est-ce que la police municipale pourra patrouiller dans le quartier sans être prise à partie ? Est-ce la bonne méthode pour ne pas froisser les jeunes qui, selon toute vraisemblance, souhaitaient exprimer bruyamment leur joie d’une manifestation post-confinement ?
A l’heure où les forces de police sont prises à partie dans les médias suite à l’affaire George Floyd, est-ce que certains quartiers vont définitivement être hors de contrôle, avec toutes les conséquences que cela impliquent ?
WordPress:
J’aime chargement…