Financement d’associations de type coquille vide, scandales à Bobigny lorsque l’UDI était au pouvoir, légèreté avec des proches de caïds de cité… Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis, avait toutes les peines pour s’expliquer face aux attaques de la journaliste Sonia Mabrouk.
Rallié à la candidate Valérie Pécresse, Jean-Christophe Lagarde ne fait pas l’unanimité chez LR, notamment chez les partisans d’Eric Ciotti.
En matière de petits arrangements, Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint Denis, est une sorte de modèle.
La Cour des comptes pointe régulièrement les dérives clientélistes dans la gestion des communes : sureffectifs, congés généreux, passe-droits pour le personnel, sans oublier les liens privilégiés avec des associations et entreprises «amies». A la lecture d’un rapport publié l’été dernier par la Cour, on découvre de drôles d’arrangements dans cette ville de 85.000 habitants dirigée depuis 2014 par le LR Bruno Beschizza. La gestion des ressources humaines – 2.000 agents en équivalent temps plein – Beschizza est «entachée de nombreuses irrégularités» avec un flou entretenu sur les règles de recrutements. «Certaines personnes ont été embauchées à des salaires confortables, qui ne correspondent en rien leur qualification», soutient anonymement un membre de l’opposition municipale.
Le règlement d’heures supplémentaires aux membres de la police municipale n’est pas non plus justifié, selon le rapport. La Chambre régionale des comptes s’inquiète aussi du manque de contrôle sur certaines associations, dont l’Institut aulnaysien de développement culturel, qui fonctionne grâce à la mise à disposition de 21 agents de la ville. Autre manquement : des achats «hors marché public» et des prestataires historiques qui «paraissent favorisés par rapport aux autres candidats». A la mairie, on soutient que la gestion actuelle est celle d’un «bon père de famille». Pas certain : la dette a enflé de 108 à 129 millions d’euros pendant le mandat et la capacité de désendettement de la commune est désormais de douze ans. Dangereux !
Mis en cause dans un dossier de l’hebdomadaire Le Point sur le supposé clientélisme de certains élus locaux, le député de Seine-Saint-Denis et ancien maire de Drancy annonce, jeudi 13 février, qu’il compte « engager des poursuites judiciaires ».
Le député de Seine-Saint-Denis et patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a annoncé, jeudi 13 février, qu’il comptait engager des poursuites judiciaires après la publication d’un dossier du Point mettant en cause ses pratiques lorsqu’il était maire de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Je ne peux trouver les mots pour dire ma colère contre la Une aussi calomnieuse que grotesque du Point, en contradiction avec le combat de toute ma vie politique et personnelle, a tweeté Jean-Christophe Lagarde.
Le député de Seine-Saint-Denis et patron de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a annoncé, jeudi 13 février, qu’il comptait engager des poursuites judiciaires après la publication d’un dossier du Point mettant en cause ses pratiques lorsqu’il était maire de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Je ne peux trouver les mots pour dire ma colère contre la Une aussi calomnieuse que grotesque du Point, en contradiction avec le combat de toute ma vie politique et personnelle, a tweeté Jean-Christophe Lagarde.
Accusations de clientélisme : une « manipulation » pour Jean-Christophe Lagarde
Le Point publie en Une sa photo sous le titre Communautarisme, pactes avec des voyous ou des islamistes – Ces élus qui ont vendu leur âme, dans le cadre d’un dossier évoquant un livre à paraître, écrit à titre personnel par la journaliste de l’AFP Eve Szeftel, qui a été en poste à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et est actuellement affectée au desk économique international de l’AFP.
Depuis de nombreux mois les élus écologistes dénoncent les souffrances au travail subies par le personnel communal. Malgré la multiplication des signaux d’alarme, et des mouvements du personnel[1], nos alertes ont été niées par le maire sans qu’il soit contredit par les composantes de sa majorité.
Le document que nous révélons, et publions sur notre site web, prouve le contraire. Le rapport des médecins du service de santé au travail de la mairie d’Aulnay-sous-Bois tire ainsi la sonnette d’alarme dans les termes suivants :
« Le fonctionnement des services est perturbé par le retentissement du comportement «électrons libres » de certains agents récemment recrutés qui n’hésitent pas à défier toutes les règles du fonctionnement des services, habituellement pratiquées en collectivité territoriale. Ce comportement crée des conflits interpersonnels entre agents, qui se targuent d’un hypothétique soutien par les élus pour se justifier et persévérer dans leur comportement. Ces attitudes provoquent des sentiments et des réactions d’incompréhension, de démotivation, de dévalorisation, de frustration et d’absentéisme des autres agents mais aussi de décridibilisation et d’affaiblissement des supérieurs hiérarchiques qui éprouvent alors de grosses difficultés en terme de management. Ces situations portent atteinte aux valeurs du travail. Tous les ingrédients sont réunis pour générer une désorganisation du service concerné et une souffrance au travail ».
Alain AMEDRO, responsable du groupe des élus Verts Aulnay Ecologie et vice-président du Conseil Régional d’IDF justifie son souhait d’une large diffusion de ce rapport : « Ce que les agents nous disent à chaque rencontre est enfin écrit noir sur blanc. Les faits sont graves, ces pratiques sont clairement antirépublicaines, des gens souffrent, et le maire d’Aulnay-sous-Bois ne pouvait ignorer les conséquences sur les employés communaux de sa gestion autoritaire et clientéliste de la ville. »
Les élus écologistes ont quitté la majorité en 2010 et renoncé à leurs indemnités pour dénoncer le divorce de celle ci avec les valeurs et les pratiques de la gauche.
[1]Dès 2010 les syndicats des employés communaux ont alerté la mairie sur ces problématiques par voie de tracts, de communiqués et de manifestations devant les fenêtres de la mairie : « Le mal-être au travail grandit, les décisions arbitraires pleuvent, les agents ne sont plus reconnus » et le « dialogue social en voie de disparition » pour la CGT. FO a demandé à sa hiérarchie de « reprendre son rôle (…) sans mépris ni menaces ». Sud MEIFE a parlé d’« avantages financiers à certains salariés proches du Maire et imposés par lui », d’ « un emploi fictif », de « danger qui vient de collègues sensés les protéger mais qui ont la caution du maire et de sa collaboratrice. ». La CFTC a dénoncé les « brimades », « pressions » et « sanctions » de la part de la « hiérarchie majoritairement recrutée de façon clientéliste ».
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