Quand l’interpellation de quatre adolescents âgés de 14 et 15 ans provoque un couac politique. Après le placement en garde à vue de ces jeunes le 13 mars, à la suite d’une opération lors de laquelle un policier a été blessé par un pavé dans le quartier du Mont-d’Est, la polémique a enflé toute la semaine à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). En cause : la venue au commissariat d’une adjointe de la majorité, Joëlle Hélénon, alors que les adolescents étaient toujours en garde à vue.
« Elle avait été appelée par les familles en panique qui ne comprenaient pas le motif de l’interpellation », raconte l’avocat de l’élue, Baptiste Prezioso, qui précise qu’un des jeunes arrêtés à cette occasion est le fils d’une conseillère municipale, siégeant elle aussi sur les bancs de la majorité. Cette venue au commissariat a largement irrité les policiers, selon le site Actu17 qui a révélé l’affaire.
Une initiative «révélatrice du rapport de la majorité avec l’autorité policière»
Dans les rangs de l’opposition municipale, on s’interroge également. Emmanuel Constant (PS) a interpellé la maire Brigitte Marsigny (LR), lui demandant des « éclaircissements ». « Pour une liste qui a mis en avant la question de la probité, de l’éthique, il y a de quoi discuter, réagit-il ce vendredi. C’est une chose que d’avoir un enfant au commissariat et de s’y rendre en tant que parent. C’en est une autre d’y aller en se prévalant de sa qualité d’élue pour régler un problème personnel. »
Source et article complet : Le Parisien