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André Cuzon : « Commu » d’Aulnay-sous-Bois Pâques 2024

Je  commencerais par le capitaine de Gourgue (famille du Château d’Aulnay) héros de la lutte contre les colons espagnols en 1568 en s’alliant aux indiens en Floride. Cela se passait avant l’arrivée massive d’esclaves noirs. Cette lutte a  été écrite en alexandrins par un ami d’André Laude : André Mathieu («Nova Gallia »), présent à Aulnay lors de l’invitation de Serge Wellens à la bibliothèque Dumont en avril 2006.

On peut poursuivre par  l’attitude exemplaire du vicomte de Gourgue pendant l’occupation allemande en 1870-71 : ce qu’en écrit Jules Princet en fait foi.

Jules Princet est aussi un homme et un écrivain dévoué au petit peuple d’Aulnay paysan, ouvrier  et artisan.

C‘est le sens profond du « théâtre aux champs » : création collective  en plein air sans autre théâtre que les champs, avec les paysans comme acteurs et comme spectateurs.

Il est « rousseauiste ».

Mais il faut aussi comprendre le sens des productions de Jules Princet : « Lamennais » et « Bolivar ».

Lamennais fut prêtre, journaliste, écrivain mais fut à la fin un révolutionnaire (voir dans le Maitron), une référence du mouvement ouvrier et populaire du 19° siècle, un ami du peuple ; il a écrit le « livre du peuple ». Son enterrement fut à peine toléré par le pouvoir comme pour Navalny: à l’aube le peuple l’accompagna pour la fosse commune.

Bolivar dont la statue parisienne se trouve sur le cours de la Reine est le héros la lutte anticoloniale espagnole en Amérique du sud.

Jules Princet mort jeune a eu une fille Noëlle et un fils Maurice (journaliste, acteur  et écrivain) qui participa à l’histoire de « l’Orphéon » après guerre dans les années 50.

Ses filles Liliane (née en 1928) et Nicole (née en 1933) comme leur père  sont des acteurs importants de « l’Orphéon ». Ils participaient aux rencontres  poétiques à l’école du Bourg près de chez eux. Liliane qui a eu pour compagnon Nikos Athanassiou, écrit dans le « Monde diplomatique »,  «Esprit».

Elle a écrit  un petit planète sur la « Crète ». Elle traduit aussi les auteurs grecs  Níkos Kazantzákis  (Zorba ) …et fut l’institutrice au cinéma dans « Mouchette » de Bresson. Le fief de Nikos Athanassiou (« Zorba le grec » dans la restauration rue Grégoire de Tours à Paris) fut aussi un fief d’André Laude collègue du « Monde » .

Georges Sénéchal fut le pilier de l’édition des cahiers de « l’Orphéon ». Après des publications dans les « cahiers de Rochefort » et ailleurs  il fit une carrière de cinéaste. Ses films sont conservés dans le département du Puy-de-Dôme

Sa femme Nicole Sénéchal (nièce d’Alexandre Vialatte) fut témoin au mariage de Nicole Princet et de Pierre-Jean Ségalat l’un des poètes de « l’Orphéon ».

Roger-Jean Ségalat et Nicole Princet eurent deux enfants et se séparèrent au début des années 60 juste après la fin de « l’Orphéon ».

N’oublions pas Anne et Jacques Six bien sûr, photographes et entomologistes.

Ni tous les auteurs des « cahiers de l’Orphéon ».

Ni  Guy Robin, ni Gabriel Robin, ni Bernard Saintville, ni les Buclet, ni Françoise Lo (alias Sophie Makhno du nom de l’anarchiste ukrainien) autrice de chansons et secrétaire de Barbara, autrice du « Charles Dumont » de chez Seghers et d’un livre sur Barbara.

Ni Jean Rousselot le «  parrain » de « l’orphéon » et l’ami de Max Jacob, ni les acteurs-lecteurs de poèmes : Marie-Ange Dutheil, André Hersin, Marguerite Ambrosini ( la « Marguerite » de Wellens), Marcel Lupovici, ni les jeunes admiratrices : Françoise Carriol, Denise Cornefert…

Serge Wellens (né rue de « Deux Ponts » à Aulnay en 1927 habitait avant-guerre (et pendant ?) le café de ses parents au « soleil levant » à « la croix verte » café dit des « Pailleux » qui jouxtait la propriété des « Princet ».

Il acheta vers 1953 la librairie de l’avenue Dumont qui devint le siège des poètes  de l’Orphéon. Roger-Jean Ségalat devint instituteur à la rentrée 1956 à l’école du Bourg proche du domicile des Princet.

Les uns et les autres participèrent à l’aventure de la revue « Sources » du breton Gilles Fournel, plus tard à celle de la revue « IO » de Millas-Martin. André Laude plus jeune participa largement aux activités, aux publications des cahiers de « l’Orphéon ». Il prit  un envol parisien assez rapidement.

Son amitié avec Michel Donnet fils du directeur de l’école Paul Bert lui-même enseignant au Parc en fit un écrivain et un militant anarchiste.

Il écrit dans le « Libertaire » très jeune : le groupe d’Aulnay était important Mohamed SAIL (le premier anarchiste algérien) en faisait partie. Ils étaient plutôt « messalistes ». André Laude fut « porteur de valises » puis devint un « pied rouge » collaborateur du nouveau pouvoir algérien. Il fut aussi proche des artistes latinos ou caraïbéens comme Depestre, Bloncourt, Amado et Wilfredo Lam.

Il publia un article sur la « négritude » en 1966 dans la revue « Souffles » d’Abdellatif Laâbi. Au retour d’Algérie il publia en 1967 une série d’articles dans « Combat » sur son expérience.

Les références au peuple de Lamennais et aux peuples du monde de Bolivar furent aussi les leurs : André Laude était reçu à Botzulan (à Pont Aven) par Xavier Grall qui publiait son « Lamennais » en 1978. Le travail de mémoire et d’édition sur André Laude après son décès en 1995, a connu un moment important lors de l’invitation de Serge Wellens à Aulnay en avril  2006.

Tous les amis  de l’Orphéon étaient là, hormis Roger-Jean Ségalat, mais Nicole Princet était là. Il y avait aussi Annie Wellens, Marie-Pierre Aynes la première compagne d’André Laude et leur fils Vincent (comme Van Gogh) expert de Prévert. Il y avait aussi Jean Dubacq, José Millas-Martin « l’argentin », Hocine Bouakkaz (acteur de l’édition de la Différence et auteur d’une pièce jouée au « Point Virgule » pour le dixième anniversaire de la mort du poète : « comme un  début d’humanité ».

Aulnay prolongeât  cette amitié « orphéonesque » avec Laude et Wellens, lors de l’exposition rétrospective « Gabriel Robin » de 2008 en présence de sa fille Evelyne Millet et avec  l’hommage à Serge Wellens après son décès en 2010 en présence d’Anne-Marie Rousselot la fille de Jean Rousselot.

En 2008 les « amis d’André Laude » grâce à Abdellatif Laâbi éditaient l’œuvre poétique d’André Laude aux éditions de « La Différence » et aussi trois cahiers « André Laude » grâce à la municipalité de l’époque. Un site « André Laude » a été créé et mis-à-jour par Pierre Kobel.

Osvaldo Torres « l’ami chilien » des aulnaysiens a réalisé un livre d’artiste de poèmes de Laude traduits en espagnol. Les élèves du lycée « Jean Zay » avec leur professeur de théâtre ont présenté à Prévert une pièce de poèmes d’André Laude en 2012.

Mais l’association a dû s’arrêter. La liste des décès est longue : après Serge Wellens,  l’éditeur Joaquim Vital, le préfacier Yann Orveillon, André Mathieu, jean-Pierre Begot,  les peintres Corneille et Fassianos et la galeriste Céres Franco qui a créé un musée d’art  brut dans l’Aude.

Récemment « Nora Nord » Nicole Postnikova est décédée, après fin 2022 la fille d’André Laude Sabine et sa mère. Mais le combat continue et cette année 2024 nous offre des surprises essentielles : des traductions de grande qualité en langue turque par Aytekin Karaçoban (aux éditions « klaros ») et en espagnol par Adrian Fernandez Burlo  (Ediciones Lo Desconocido).

N’oublions pas les contributions de René Depestre que nous avons publiées dans nos cahiers, surtout pour souligner qu’il est encore parmi nous, à 98 ans,  lui aussi dans le département de l’Aude, lui l’ami du Che et de Pablo Neruda.

Toute cette culture aux « armes miraculeuses » (Césaire)  était culture « autogestionnaire » et de résistance. La « maison de la culture » du 93 et son antenne « enfance jeunesse» attendirent 1980 pour voir le jour.

Robert Ballanger le breton qui se souvenait de la « chasse à l’enfant » après la mutinerie du bagne de Belle-Ile-en-Mer en 1934 et du poème de Prévert proposa le nom de « Jacques Prévert » pour cette antenne enfance.

Mais à Aulnay la mairie de droite a remis en cause à Aulnay l’antenne  « MC 93 » comme les « banlieues bleues ». Elle fait aussi de temps en temps la chasse aux enfants :

« Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu’est-ce que c’est que ces hurlements
Bandit ! Voyou ! Voyou ! Chenapan !
C’est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l’enfant »      (Prévert)

Le maire est un « shérif», expert judiciaire en diffamations et/ou harcèlements. Les « jeunes indigènes » qu’il traite de « voyous » ne l’aiment pas  à cause de la couleur de ses yeux : ils sont racistes ! Il croit vivre dans son «village» avec ses promoteurs immobiliers chercheurs d’or.

Aulnay est la capitale du Territoire « Paris Terres d’envol » aux deux aéroports attentatoires au climat. 
Aulnay est devenu  une « commu » (Aya Nakamura) « internationale » qui n’est pas limitée au football, ni à la chanson, (ce qui est très bien ) mais elle participe à la légende des siècles et à la marche du monde.

Source : André Cuzon

Bibliographie :

Jules Princet : « Histoire d’Aulnay-sous-Bois » IER 1991

André Mathieu : « Nova Gallia » édition des Moires

André Laude « Liberté couleur d’homme » Encre Paris 1980 pages 69 et suivantes

Serge Wellens « « cahiers NOAH » n°2 1986

L’oreillette n° 7 été 1992 « serge wellens l’orphéon »

Laurent Ségalat: « Roger Ségalat » infolio 2015

Cahier André Laude N° 1 janvier 2009 « Souvenirs de l’Orphéon » par Serge Wellens

DVD « Retour au pays natal » réalisé par nous en 2006 à la bibliothèque d’Aulnay (en ligne).

André Laude Les Nouvelles Littéraires Pâques 1977 pour la mort de Prévert : « frère jacques »

Robert Ballanger au parlement le 11 mai 1968.

L’avortement clandestin raconté par le poète d’Aulnay-sous-Bois André Laude

Il faut rappeler le vécu de l’enfant qui n’a pas connu sa mère pour cause d’avortement clandestin. Nous pensons à André Laude.

Sa mère Olga LOUAZON née à Aulnay en 1916 a eu une première fille Marcelle en 1934.

André Laude nait le 3 mars 1936. Elle a 20 ans. Ils habitaient rue Fontaine des prés (dans l’ancien parc du château)

En 1938 sa mère fait une « fausse couche » qui oblige le transport à l’hôpital de Gonesse où elle décède le 3 mai 1938.

L’« avortement » est interdit et le mot « aussi » bien sûr.

Cette « blessure  rapprochée du soleil »  a inspiré son œuvre poétique et a finit par le faire expiré de désespoir.

Voici un long poème qui  rappelle que les mères mouraient et que les enfants : pouvaient dire toute leur vie : « Autrefois j’avais une maman. »

Source : André Cuzon

ZAC Centre-Gare d’Aulnay-sous-Bois, atelier mobilités du 5 décembre 2023

Il nous faut tous les dossiers sur les flux de voyageurs (RER, bus tram).

Également des véhicules : voitures deux roues stationnement etc etc).

Devenir de la base travaux SNCF et du PIR.

A priori je ne suis pas favorable à la destruction du PIR il faut en modifier les usages et si possible le surélever.

Il peut contenir une grande salle de réunion moderne équipée pour la ville, le territoire, la SNCF, les associations, les usagers…mais aussi la culture.

Au-dessus on peut pratiquer du sport (basket, volley, hand, gym, salle de sport avec coachs etc).

Il faut du stationnement aussi (y compris pour les cheminots).

Du stationnement avec prise électrique évidemment.

IL faut récupérer l’espace de la base travaux d’abord pour le transport public et le BUS en particulier (613, 15 etc.) qui pourront longer les voies ferrées et accéder facilement aux voies (RER et T4).

Il faut concerter avec la SNCF et les cheminots (syndicats…)

Un immeuble bonne taille pour la SNCF, mais aussi des logements est aussi à envisager

Place de la Gare sud

Le problème principal est surtout celui du transfert modal.

Il faut que les usagers quittent leurs véhicules.

Aujourd’hui il y a des véhicules qui passent devant la gare pour aller prendre le train en zone 3 à Blanc-Mesnil au lieu de 4 à Aulnay.

Avec le Grand Paris la politique tarifaire doit être revue. La tarification concentrique autour de Paris sera dépassée. Les systèmes de contrôles vont changer.

Il faut tout mettre sur la table : qui paye quoi, comment obtenir un transfert modal vers les transports publics. La voiture électrique ne doit faire oublier que les voitures ne doivent pas envahir les chaussées et le stationnement.

Malgré tout étudier un tunnel routier sous la place de la gare peut se faire comme un PIR au nord de la gare avec des logements et des commerces également.

Liaison entre les deux gares routières

Nous avions préconisé à l’époque la libération pour tous les publics des souterrains SNCF.

On peut monter dans les Bus ou les trams sans obstacles physiques, il faut imaginer la même chose pour tous les transports et le train en particulier : sur les grandes lignes cela existe.

Cette révolution a démarré dans certaines communes du 93 qui se battent pour ça.

Au minimum le contrôle à Aulnay pourrait se faire lors de l’accès au quai.

Pour nous à Aulnay c’est fondamental.

Des tunnels lieux de vie entre mairie et gare et entre les deux gares routières cela fair rêver.

Des accès par escaliers mécaniques vers la gare nord et la mairie serait beaucoup mieux que des passerelles d’un autre âge.

La correspondance entre les deux gares routières serait assurée pour les usagers des bus.

Cela devrait permettre aussi une sortie gare côté anatole France.

MOBILITE ?

Il faut réfléchir au sens des choses comme des philosophes.

La mobilité n’est pas un but en soi.

Ce sont les valeurs d’usages qui importent.

La diminution des déplacements et le transfert modal vers les modes doux et le transport collectif est fondamental.

Personnellement je dis toujours que je me bats contre les kilomètres.

Je pense que les logiciels aujourd’hui doivent faciliter les rapprochements domicile-travail.

Une agence régionale ad hoc est nécessaire surtout pour les emplois publics administratifs, d’enseignement par exemple et entre autres.

Le COVID nous a appris à utiliser le travail ou les réunions à distance.

Expérimentons une concertation à distance sur ce projet de ZAC. Le manque de salles adaptées le nécessite.

Il faudra aussi réexpérimenter la radio locale qui a fonctionné en 1980-81 : Aulnay via : cela permet de concerter un public beaucoup plus large que les réunions en visio.

En espérant ne pas être hors sujet.

Source : André Cuzon

André Cuzon s’insurge contre le vote d’une délibération PLUi Paris Terres d’Envol qui favorise la bétonisation

Je viens d’apprendre que le 7 décembre 2020 l’EPT plaine de France a délibéré sur l’élaboration du PLUi. Un mois après pas un habitant d’Aulnay n’a été informé ? Pourtant  les objectifs poursuivis posent problème:

  • Affirmer le rôle majeur du territoire « paris terres d’envol » lié à la présence des aéroports (sur ce point ils semblent ignorer la crise du transport aérien)
  • Poursuite des projets de chaque commune même contestés: Val Francilia pour Aulnay…
  • Poursuite le ligne 17 du grand paris et donc l’urbanisation autour de la future gare du triangle de Gonesse contestée par tous sauf le  maire de Gonesse!

L’unanimité (76 voix pour, 1 abstention) signifie que tous les maires et tous les partis sans doute se sont mis d’accord pour ne pas tenir compte des contestations et ont prévus une concertation à minima diluée grâce à l’EPT. C’est insensé !

Il est vrai que cela s’inscrit dans le cadre périmé du SDRIF de la majorité de l’époque et du gouvernement de l’époque (Mme Duflot était ministre du Grand Paris! ).

La seule délibération utile aurait été de demander à la région et à l’état de revoir le SDRIF au moins autour du Bourget et  de Roissy sans délai.

Nous comptons sur les associations pour demander l’arrêt d’un processus qui ignore l’essentiel: la crise sociale et économique qui va se développer autour des aéroports et aussi bien sûr la crise climatique (et l’urgence d’arrêter la gabegie de l’aéroport du Bourget) et donc de revoir l’urbanisme de ce territoire pour rapprocher le 95 et le 93 en maintenant les terres agricoles…

La lutte continue !

Source : André Cuzon

André Cuzon veut continuer le combat d’André Laude, célèbre poète d’Aulnay-sous-Bois

Il y a 25 ans en plein « marché de la poésie » pour la Saint-Jean d’été l’annonce de la mort du poète André Laude fut un événement.

André Cuzon, personnalité locale, vous propose de découvrir le numéro de « hors-jeu » dont il était directeur de la rédaction réalisé par « feu » Jean-Michel, qui réussit à recevoir des hommages importants.

André Cuzon compte continuer le combat d’André Laude !

Avenir de l’aviation, du tourisme, des aéroports, des travailleurs de ces secteurs et des habitants du territoire « Paris terre d’envol »

L’aviation doit arrêter son développement, mieux diminuer.

Pour des raisons climatiques bien sûr et aussi pour mettre fin à la folie du tourisme international, aux abus du transport de fret qui génèrent des développements contraires à une vie économique et sociale équilibrée pour tous les pays qu’ils soient riches (et idiots avec un tourisme inhumain) ou pauvres (et esclaves des touristes riches).

De plus ces « libertés » de se déplacer (sans payer de taxes) amène à une interdépendance qui devient pour tous une dépendance sur le plan climatique, alimentaire, de la santé publique, des capitaux qui achètent les entreprises, les terres… le travail humain.

Nous venons de découvrir le télétravail et les réunions à distances à tous les niveaux y compris international.

La conséquence est évidente : il faut mettre en cause les aéroports d’affaires (derrière lequel peut se cacher du tourisme « abus de biens sociaux », soit l’aéroport du Bourget mais aussi beaucoup d’aéroports régionaux. L’aller-retour Paris-Province dans la journée en avion n’a pas de sens, le trajet Paris-Marseille en avion n’est pas justifié.

L’aéroport du Bourget ne doit pas rouvrir :

Il faut le reconvertir comme celui de Berlin-Tempelhof

Le gain de la fermeture du « Bourget » (envisagée depuis la création de Roissy) c’est la moindre pollution sonore des 92, 93, 95 pour quelques milliers de passagers et surtout la libération de 550 hectares de territoire de bonnes terres à 10 kilomètres de Paris.

Pour les aéroports régionaux, il faut restructurer l’ensemble des réseaux (route, rail, air, mer…) aux différents niveaux (local, régional, continental et intercontinental…). Nous avons finalement la chance d’avoir un réseau ferré national en étoile (radial) sur Paris qui est de fait une porte continentale et surtout intercontinentale.

Les lignes ferrée de rocade sont forcément concurrencées par la souplesse de la route (qui peut être du transport collectif, peu polluant…) …mais elles ont le mérite d’exister et doivent être réinventées : transport régional…

Cependant les régions excentrées ou insulaires au niveau européen peuvent avoir un trafic minimum aérien : Grèce, Irlande, Islande, Ecosse, Norvège, Italie du sud. Mais le trafic aérien peut aussi être réalisé par des dirigeables y compris au niveau international. Brest-New-York doit être envisagé par dirigeable comme par la mer…

L’Europe doit être innervée par des rails performants : de Paris à Moscou, de Madrid à Barcelone, Lyon, Italie du Nord et Balkans et du nord au sud…Des trains de nuit peuvent performer…

Evoquons le tourisme qui est une plaie évidente (Venise, Mont-saint-Michel et ailleurs…) et qui menace à terme nos pays riches comme ceux du sud (Tunisie et autres…)

La rencontre des hommes est devenue une réalité dans nos pays modernes. La découverte des paysages et des richesses artistiques ne peut pas être superficielle et attentatoire au climat : des séjours (type Erasmus…) seuls sont à même de favoriser de véritables échanges durables (apprentissage des langues, des cultures…), avec des perspectives professionnelles.

A l’inverse l’utilisation des mains d’œuvre bon marché pour les travaux saisonniers ou pour les travaux durs ou dangereux est à proscrire : il faut aller vers l’égalité des systèmes sociaux au moins continentale.

Il faut se battre contre les kilomètres inutiles dans tous les cas et surtout contre les kilomètres « bêtes et méchants ».

L’urgence sociale est majeure dans notre territoire dont les emplois actuels sont liés aux aéroports et à l’hôtellerie qu’il y a autour.

 L’hôtellerie doit être reconvertie : logements sociaux, étudiants, jeunes travailleurs, accueil d’urgence (femmes battues, SDF, sans papiers, populations réfugiées…), réserves sanitaires… (de quarantaine).

Mais le territoire doit aussi être valorisé (campus de toutes natures en particulier universitaire, ensembles festifs, sportifs et culturels).

Enfin le territoire doit avoir une autonomie alimentaire minimum : les cultures vivrières doivent exister come le maraîchage d’antan à Aubervilliers, la grande culture et les élevages de toutes natures aussi et les marchés locaux accueillir les productions locales y compris de transformation agro-alimentaire.

Evoquons Roissy qui doit arrêter de grossir (T4 et CDG-Express), les directs RER B « Paris Roissy » vides doivent être abandonné sans délai : pour des raisons sanitaires aujourd’hui et pour donner la priorité aux travailleurs invisibles demain.

Source : André Cuzon

Refuser un vote opaque et invérifiable n’est pas une « polémique ridicule », M. Cuzon !

Dans l’introduction de sa tribune du 8 avril 2020, André Cuzon appelle à « revenir aux machines » à voter pour améliorer la fréquence des consultations démocratiques et de dépasser la « polémique ridicule » qui avait abouti à leur suppression en 2007 à Aulnay. Effectivement, le vote électronique possède des avantages séduisants… mais en apparence uniquement ! La communauté informatique et scientifique est en effet très réticente à son utilisation quand elle ne le condamne pas.

C’est au prix d’un engagement intense en 2008 que j’avais obtenu le retrait des ordinateurs de vote dans notre commune. Au niveau national, avec d’autres associations et spécialistes, nous avions obtenu le gel du déploiement des communes pouvant s’équiper. En effet, nous avions été auditionnés par le ministère de l’Intérieur et lui avions fait réaliser que la généralisation du vote électronique ne fera qu’augmenter la défiance de la population envers les élus. Le ministère avait finalement compris qu’un électeur considérera plus facilement un résultat électoral comme illégitime s’il est privé du contrôle de l’élection à cause de l’installation de boites noires invérifiables.

En vote papier une fraude reste détectable, et comme l’évoque M. Cuzon, l’histoire de notre ville l’a prouvé. Or, si elle est opérée proprement, une tricherie massive en vote électronique demeurera à jamais indétectable. Le vote papier n’est certes pas parfait et peut être amélioré. Les urnes transparentes ne sont d’ailleurs obligatoires que depuis 1988. Mais pourquoi proposer de rendre tout cela opaque et invérifiable ?

Cessons donc d’écouter les vendeurs de fausses solutions technologiques miracles qui au passage sont hors de prix. Prenons surtout connaissance des résultats scientifiques qui prouvent qu’un vote électronique anonyme restera à jamais invérifiable et constitue donc un grave recul démocratique. J’ai écrit, pour une conférence en sécurité informatique, une publication qui vous permettra de comprendre cela avec des mots que j’espère simples https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02071766/document

Hervé Suaudeau
Informaticien au CNRS
Président l’association Aulnay Citoyen en 2007
Membre expert de l’Observatoire du Vote auditionné au ministère de l’Intérieur et au Sénat en 2018 (contribution Sénat ici)
Membre de la direction nationale de Ordinateurs-de-Vote.org « Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l’électeur »

Pistes d’atterrissages pour notre territoire « Paris terres d’envol » par André Cuzon

Félicitations aux élus d’Aulnay et des autres communes du territoire.

Un mot sur les élections.

Une polémique ridicule avait abouti à la suppression des « machines à voter » acquises pour limiter la fraude électorale dont notre ville avait pâti en 1983 comme d’autres.

Si nous voulons voter plus souvent, « référendums locaux » ou autres il faut revenir aux machines et mieux mettre en place des outils démocratiques de vote électronique. Un outil basé sur les inscriptions sur les listes électorales pourrait facilement être utilisé au niveau du quartier (bureau de vote), du grand quartier (à redéfinir de mon point de vue) et au-delà au niveau du territoire « terres d’envol » à rebaptiser « terres à vivre ».

Il faut aussi que tous les dossiers et les commissions soient le plus transparentes possibles. Les commissions municipales ne sont pas mentionnées sur le site de la mairie d’Aulnay! Elles pourraient être ouvertes au public au moins une fois par an. Nous ignorons s’ il existe une commission santé ; nous en reparlerons.

Le territoire « terres d’envol » inconnu de la plupart des habitants devra l’être.

La réforme de la région, des départements, du grand paris, des territoires peut être facilitée si les informations sont partagées sur internet et que les débats publics soient une norme au-delà de la CNDP actuelle (couteuse et pas toujours adaptée)…

Pour notre territoire « terres d’envol » il est urgent de mettre à l’ordre du jour l’avenir du transport aérien et en particulier celui de l’aéroport d’affaires du Bourget qui n’a plus aucun sens après la pandémie.

Evidemment ce problème dépasse notre territoire mais si celui-ci ne prends pas les devants nous aurons un chômage de masse tôt ou tard : la mutation durable du territoire est urgente (je le dis depuis 20 ans !). Un « fake news » du lobby international de l’aviation (IATA) relayé par tous nos élus locaux du territoire de droite et de gauche fait croire à un pourcentage de 2 ou 3 % de l’impact du transport aérien sur le climat, alors qu’il faut le multiplier par trois. Ils oublient aussi qu’il n’y a pas de taxe sur le kérosène.

Pour notre territoire c’est la fracture territoriale due aux deux aéroports qui empêche l’indispensable liaison entre le 93 et le 95 : Gonesse (avec son hôpital) était le chef-lieu de canton d’Aulnay jusqu’en 1965. Les 550 hectares de l’aéroport du Bourget doivent revivre ; l’aéroport d’affaires ne doit pas rouvrir ! Ce sont des terres à blé  et non pas des terres pour faire du « blé »!

  • Ouvrons deux autres chapitres territoriaux dont les citoyens sont exclus…
  • Commençons par les hôpitaux.

L’APHP (assistance publique des hôpitaux de Paris)  a essaimé à l’époque dans le département de la « Seine » (Bobigny, Bondy) puis à Aulnay-Sevran pour la gérontologie) : ces 3 unités forment le GHU 93.

Les hôpitaux intercommunaux (Saint-Denis-Delafontaine, Montreuil-Grégoire, Aulnay-Ballanger, Montfermeil-le Raincy…) semblent avoir été créés par souci d’indépendance (politique ?) de Paris et de desserte plus éloignée de Paris.

Ce qui est sûr c’est que ces deux structures sont en concurrence. Les patients (à travers les commissions médicales type R.C.P.) vont dans un circuit ou un autre sans tenir compte de la proximité géographique (éventuellement le réseau intercommunal GHT GPNE (Aulnay, Montreuil, Montfermeil) peut être prolongé à Créteil _ pas à Mondor (APHP)_ ni à Paris qui peut être plus proche.

Cette double structure médicale-politique ne peut se faire qu’au détriment des patients et de la proximité.

Le projet Jean Verdier-Avicenne illustre cette aberration : aucun débat public (à Aulnay limitrophe de Verdier par exemple) : le site APHP cite les bondynois pour plaire à la mairie comme si l’hôpital était communal.

La question de la santé est plus large bien sûr : hôpitaux privés, centres de santé, médecine de ville : un débat public et une commission ad hoc locale et/ou territoriale est nécessaire… la santé est un service public : les aspects financiers (investissements, fonctionnement, revenus…) sont multiples tant dans le public que le privé : c’est le contrôle par les personnels, les usagers et les citoyens qui est fondamental pour assurer un service au public, en particulier à proximité des patients.

  • Poursuivons par le transport
  • J’ai déjà raconté les affiches du PSU que j’ai collées dans les années 1970 (« La RATP à Aulnay »).

En effet l’ancien STIF comme aujourd’hui « IDF mobilités »  ont gérer les lignes de la petite couronne (département de la Seine) comme un monopole de la RATP et la banlieue éloignée était laissée aux transporteurs privés type TRA ou CIF (aujourd’hui Transdev). La concurrence était rude. A l’époque c’est la lutte qui a permis au 251 de la RATP venant de la porte de Pantin d’arriver jusque la gare d’Aulnay. Cela reste d’actualité sauf que le département a des conventions avec TRA et Transdev. L’avantage c’est que la grève RATP du début de l’année n’a pas eu touché lignes (613, 615 etc) ; l’inconvénient c’est que les statuts du personnel étaient très différents : à la RATP pas question d’embaucher des étrangers ! Autre inconvénient nous payons nous les banlieusards à tous les niveaux y compris local (ligne 637).

Avec l’arrivée du « grand paris express » cela ne peut que compliquer les restructurations nécessaire : cela doit être remis en cause bien sûr. Nous espérons pouvoir aller à notre ex-hôpital cantonal[i] de Gonesse par  les transports publics un  jour !

Cela est une dimension importante des structures de santé : l’accès par les transports collectifs est importante : la desserte future idéale de l’hôpital de Montfermeil par le métro doit faire étudier ailleurs les dessertes hospitalières avec des ligne de Bus à l’intérieur des hôpitaux ; le droit au transport médicalisé donne lieu à trop d’abus coûteux pour la collectivité.

Parlons Culture et vie associative

Nous avons pu pendant des décennies réunir des associations départementales à Aulnay (Environnement 93, comité des usagers du RER B, collectif contre le CDG-Express). Après 2014 le règlement des salles l’a empêché. Par ailleurs nos salles pour les associations non équipées et rares sont à l’aune de notre  réputation du 9-3 malheureusement.  Aussi nous saluons l’inscription dans le programme de la nouvelle majorité  la « médiathèque » à un rayonnement départemental.

Ce projet doit avec les possibilités techniques de télématique et d’archivage électronique donner à notre banlieue une mémoire vivante. Il doit se faire en liaison avec les archives départementales, le musée de Saint Denis et les institutions parisiennes ou nationales. Il est temps que nos poètes soient honorés. Paul Eluard l’écolier de l’école du Parc, les amis de l’Orphéon Serge Wellens (décédé il y a 10 ans), André Laude décédé il y a 25 ans ou Jean Rousselot l’ami de Max Jacob mort à Drancy. Il y a aussi des peintres et d’autres artistes : nous pensons à Gabriel Robin le peintre cordonnier.

Notre future médiathèque doit faire la part belle aux cultures d’origine du Maghreb, de toute l’Afrique et au-delà bien sûr. Ce projet pourrait aller de pair avec un projet universitaire dont notre 9-3 et particulièrement notre territoire « terres d’envol » a besoin pour le « vivre ensemble ».

Sans attendre une commission santé télématique est urgente pour limiter les conséquences de l’épidémie et du futur déconfinement…Les citoyens doivent être informés et donné leur avis : MERCI

[i] Est-il marié avec Delafontaine-Saint-Denis comme envisagé en 2016 ?

Source : André Cuzon

André Cuzon s’adresse aux amis d’Aulnay Bien Commun (ABC), du CADA ainsi qu’à Benjamin Giami pour battre Bruno Beschizza

Voici quelques éléments de réflexions concernant les municipales..

Votre démarche est très sympathique, cela me rappelle la liste citoyenne que nous avions fait en 1971 avec le PSU et Lutte Ouvrière après des luttes communes avec des comités d’usagers des transports en commun. Les sigles politiques étaient présents : le PSU avait des conseillers sortants…

Nous avions décidé de présenter la liste dans l’ordre alphabétique. !

Nous avions fait environ 10% des voix : après 68 c’était bien.

Aujourd’hui ce n’est pas facile de faire abstraction des partis politiques qui doivent avoir un rôle démocratique, surtout dans les villes importantes.

A Aulnay la municipalité sortante a « beaucoup péché » : racisme implicite par l’absence du FN et le maintien de l’opposition Nord-Sud, homophobie, piscine, parc Ballanger, pas de salles aux associations, pas de débat culturel, utilisation de l’argent public pour punir les opposants… j’en oublie.

La question de battre les sortants et de proposer une alternative est donc importante.

Personnellement l’union de toute l’opposition au centre et à gauche du parti du maire serait idéale sans exclusive à priori.

Et pourquoi pas ?

Mais au premier tour même, cela est mal parti.

Au second tour c’est indispensable, sauf à risquer de reconduire les sortants.
Les rencontres pour en discuter devraient se faire sans attendre le soir des élections.

Un accord pour accepter la tête de liste de la liste en  tête au premier tour et la proportionnelle des candidats sur la liste commune du deuxième tour serait importante y compris pour mobiliser les électeurs

Sur les programmes je ne vois pas de difficultés majeures…

Pour ma part je fais la proposition de deux  projets (deux ZAC ?) :

 un autour de la future gare de la ligne 16 pour reporter les zones industrielles existantes si possible sur la zone PSA et laisser la place à un quartier proche de la nouvelle gare (et de la piscine ! et du vieux pays).

 et un autre autour de la gare RER B pour densifier au nord, au sud et au-dessus de la gare : terrains SNCF, parking Dumont, quartier entre mairie et gare…

Le franchissement  des voies ferrées comme à Pleyel pourrait aussi mieux réunir enfin les quartiers de la ville.

Evidemment ces projets doivent être co-construits.

Ils doivent aussi être proposé au territoire « Paris Terres d’envol » : la centralité de la gare RER B doit être affirmée.

Ces propositions peuvent être faite sans délais d’ailleurs pour éviter l’électoralisme et peut même être proposée à l’ensemble des candidats.

Elle vise aussi à rapprocher les différents quartiers tant au nord qu’au sud.

Elle vise enfin à permettre un débat public de qualité respectueux de tous au lieu des rapports trop agressifs depuis trop longtemps : même la campagne électorale doit être respectueuse.

La démarche d’Aulnay Bien Commun (ABC) est intéressante mais dans une grande ville ce n’est pas simple de recueillir largement l’avis du maximum de personnes et il me parait indispensable que la première année de mandat permette un débat approfondi.

D’autres listes « risquent » d’être présentes. L’inconnue du deuxième tour est à analyser sans délai.

Refus d’être présent, volonté de se maintenir coûte que coûte, recherche de se réunir pour battre une droite qui a le privilège à Aulnay d’avoir tout l’électorat de l’extrême droite au premier tour il faut ouvrir les yeux et en parler…

Cordialement à tous.

Source : André Cuzon

André Cuzon : Europa city et après ? la chute d’ICARE ?

En 2011 nous (Environnement 93) avons été avec Val d’Oise Environnement à l’origine de cette lutte gagnante.
Après celle de l’aéroport de « Notre Dame des Landes », ce gouvernement va donc dans le bon sens !…il faut l’encourager à aller plus loin !

Europa City projet  Auchan-Chinois ambitionnait de faire venir des millions de chinois à Paris-Roissy  pour quelques jours.

Cela posait entre autres le problème de la perte des meilleures terres agricoles et aussi celui du problème climatique. Ces problèmes sont aussi ceux du développement sans limites du transport aérien et de l’aéroport de Roissy avec la création hier d’Aéroville à Tremblay, demain du terminal T4 ou du CDG-Express[1] etc.

L’arrêt d’Europa City projet Gonessien et val-d’oisien oblige à revoir le schéma directeur de la Plaine de France et de poser enfin la question de l’avenir du transport aérien et de nos 2 aéroports.

Yves Cochet ancien ministre de l’environnement de Lionel Jospin et ancien député du Val-d’Oise écrit dans son dernier livre :

« Nous nous attarderons pas sur le transport aérien, qui sera éteint pour toujours. Aucun carburant ne pourra faire perdurer la civilisation thermo-industrielle, la mondialisation  excessive des échanges, la mobilité à longue distance et à bon marché pour la moitié de la population actuelle. »

La question est gravissime pour notre territoire « Paris terre d’envol »[2]. Pour nous elle dépasse la question climatique, celle des taxes sur le kérosène ou de la privatisation d’ADP car l’activité du transport aérien est notre activité principale et donc la fin du pétrole-kérozène c’est dramatique sur le plan économique et social : les habitants et les emplois concernés sont des centaines de milliers (sinon des millions) et ce sera demain, ici !

Le prochain mandat municipal c’est 2020-2026 : en 2026 nous sommes dans le deuxième quart de ce siècle. La déplétion du pétrole a déjà commencée : penser que les dernières gouttes iront dans les avions de tourisme[3] alors que cela est source des conflits mondiaux …ce n’est pas sérieux.

Notre territoire est addict à l’aérien fossile : la porte d’entrée de beaucoup d’entre nous a été l’aéroport.

Notre assemblée territoriale, nos départements, notre région  et le gouvernement ne peuvent plus attendre.
Il y a longtemps (20 ans ?) que je réclamais publiquement la fin de l’aéroport d’affaires du Bourget[4] au préfet DUPORT : la question a été à l’ordre du jour au moment de la création de Roissy. Il y a longtemps aussi que nous avions créé un collectif contre le CDG-Express. Nous avions en son temps eu raison de dénoncer le gigantisme de l’Airbus 380 qui a obligé à élargir les pistes de tous les gros aéroports du monde pour rien.

La création du terminal T4 prouve que le lobby de l’aérien c’est l’imaginaire des  «  icariens » que nous sommes…étions ( ?)  depuis que la jeunesse nous « fait honte »…

Yves Cochet prévoit des milliards de morts…dans les  décennies à venir : alors au boulot.

Il faut commencer par un bout : la fermeture de l’aéroport d’affaires du Bourget (emport moyen inférieur à 2) et 550 hectares qui constituent une fracture territoriale entre le 93 et le 95 et empêchent de se parler et d’aller d’Aulnay à Gonesse qui était le chef du lieu du canton il y a 50 ans.

Cette fracture territoriale redoublée avec la création de Roissy est aussi une fracture sociale comme l’a rappelé les émeutes de 2005. Les projets de barreau de Gonesse ou de gare dans les champs ne peuvent répondre au problème des vald’oisiens qu’il faut comprendre: seule la fermeture de l’aéroport du Bourget peut donner des solutions.

Cela doit se faire de manière exemplaire dans la concertation comme pour la centrale de « Fessenheim » et pour la reconversion il faudra s’inspirer de la fermeture de l’aéroport de « Berlin Tempelhof » en préservant les terres agricoles, en créant des créant des lieux de culture, de jardins, d’agriculture, de parc, de fêtes, de festival (fête de l’huma) des camps, des campus, de « campeurs » jeunes, touristes ou réfugiés selon les besoins…en permettant aussi des liaisons entre Sarcelles-Gonesse et le 93. Le musée et une activité aérienne régalienne pour la sécurité peuvent être préservées.

La question de la ligne 17 est aussi posée : nous pensons que les liaisons entre 95 et 93 doivent suivre l’ex-RN2 et l’ex-RN370 : la future gare  Pleyel sera à 300 mètres du  RER D, qui doit être structurant pour ce territoire. Il faut relier aussi en site propre l’est du Val d’Oise vers Paris-gares du Bourget (ex RN 2) ou Aulnay (gare Europe sur la RN370) et trouver un développement limité sur ces axes. Nous avions proposer que la ligne 17 aille de la gare « aéroport du Bourget» vers Aulnay Europe pour rejoindre la gare « parc des Expos » ? (mais cela est-il utile, écologique  et rentable ?).

La vocation culturelle et agriculturelle sous toutes les formes sera à privilégier, car demain il faudra surtout une alimentation locale.

Gonesse capitale du blé et du pain ce n’est pas forcément le passé : Bridor, la filiale de boulangeries industrielles du Groupe breton Le Duff, prévoit d’ouvrir une nouvelle usine de fabrication de pains et de viennoiseries à Liffré, au nord de Rennes. L’investissement est conséquent : 250 millions d’euros. Avec à la clé près de 500 emplois.

 Bien entendu les 200 hectares de PSA doivent aussi être reconsidéré dans cette révision du schéma directeur de cette partie est de la plaine de France. Toutes les friches industrielles, commerciales ou agricoles doivent être recensées…

Monsieur Blazy maire de Gonesse avait réuni les opposants à Europa City au tout début (2011 ?) dans la salle du conseil municipal de Gonesse: il faut l’inviter à une prochaine assemblée élargie de notre territoire « Paris Terre d’envol » exceptionnelle et ouverte au public pour créer les liens indispensables entre voisins, entre humains. Les égoïsmes locaux ça suffit !

Un débat public sur le transport aérien doit être organisé rapidement dans ce territoire de la « plaine de France ».[5]

[1] http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-cdg-express/docs/pdf/cahier_acteur/cahier_environnement_93.pdf

[2] Pour les territoires qui fabriquent les AIRBUS idem

[3] Ou alors dans les avions de guerre !

[4] Le Bourget 550 hectares, 100.000 usagers/an qui peuvent prendre les avions de ligne mieux le train !

Le Bourget 100 ans ça suffit !

[5] Monsieur Frank Cannarozzo qui a été délégué par l’EPT « Paris terres d’envol » à ATLANTA en octobre pourra nous faire son compte-rendu sur l’avenir du « transport aérien durable » ?.

Monsieur Blazy Président de l’association Ville et Aéroport, tous les élus  et les associations de riverains doivent débattre sans tabou.

Source : communiqué André Cuzon